Billets marqués comme yin
Sunday, 30 September 2007
LE SURMOI
C'est une censure morale, ensemble de contraintes subies du fait de nos parents, nos éducateurs et de notre evironnement socioculturel.
Cette fonction d'autorité et de censure morale oblige la personne à renoncer à certaines satisfactions instinctuelles. C'est une sorte de carapace imposée par notre milieu afin de mettre l'individu en accord avec son entourage.
Le surmoi comprend les valeurs qui nous stucturent, de ce fait il exerce une influence positive pendant l'adolescence, mais à l'âge adulte il devient impératif de mettre ces valeurs en question, pour les aligner avec notre personnalité profonde et avec les besoins renouvelés d'une société en pleine mutation comme la notre.
On a de plus en plus besoin de producteurs et de créateurs, et non d'épigones et de reproducteurs de pratiques héritées d'un passé révolu. Cette remise en cause est vitale dans un monde changeant à une vitesse accélérée.
Il faut cependant se méfier à propos de ce que nous croyons être notre personnalité authentique. Quand une idée, un sentiment ou un jugement nous frappent comme une évidence, il n'est pas sûr qu'ils proviennent de nous mêmes. Ils ont peut-être été injectés sournoisement et naturellement pas notre environnement. C'est d'ailleurs le but des "hidden persuaders", ces images tapies dans l'image, cette information derrière l'information, qui nous manipulent à notre insu et qui font partie de notre conditionnement naturel.
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Monday, 17 September 2007
Art d'évasion, art d'élévation (suite)
Les messagers de Messager
Il vous reste à peine huit heures pour vous précipiter à l'exposition d'Annette Messager! Débrouillez-vous si vous habitez dans la région parisienne, annulez des rendez-vous, pretextez une forte migraine ou la grippe aviaire, peu importe, mais allez-y. Car vous n'aurez pas l'occasion de sitôt de vous retrouver dans un tel univers de cauchemar!
Frédéric Bonnet m'avait averti, il s'agit d'une exposition splendide qui eût mérité mieux que l'aile sud de Beaubourg. Par ailleurs j'avais visionné le DVD où l'artiste explique son parcours, sa technique, son propos. Et je connaissais plusieurs de ses oeuvres pour les avoir vu dans des musées. Mais, Marina Fédier qui m'accompagnait a raison lorsqu'elle dit que la seule manière de connaître l'oeuvre d'un artiste, est d'assister à une grande exposition et autant que possible, une rétrospective. Et, compléter par la lecture de ses entretiens et si possible lui parler, visiter son atelier. Les oeuvres isolées de Massager prenaient un relief saisissant, intégrée dans un ensemble cohérent et aussi vaste que celui-ci. En lisant Bonnet j'avais l'impression qu'il s'agissait d'une petite exposition tenant en deux salles, alors qu'il s'agit d'un ensemble d'installations immense, exigeant une heure pour son survol rapide et bien plus pour son approfondissement. Tout ce que je puis faire, n'ayant ni le talent ni les connaissances de Bonnet, c'est de vous communiquer mes impressions brutes, des connotations personnelles suscitées par ces objets monstrueux, sans cesse en mouvement et animés d'une pulsation nocturne, mystérieuse.
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Wednesday, 12 September 2007
Les fondamentaux de Bill Viola
Une analyse de Marina Fédier
Nous connaissons de Bill Viola, ce que nous livrent sa biographie, ses entretiens, et le DVD dans lequel il nous livre de riches aspects de da personnalité.
Mais derrière l'information "officielle" ainsi rassemblée, se révèle une autre information, livrée par des sources parallèles comme la graphologie, la non-verbal communication, le symbolisme qui donne sens initiatique et spirituel à son oeuvre. Un des appareils symboliques les plus significatifs que nous ait légué le passé, est le thème astrologique. C'est un outil puissant de description des tendances profondes de la personnalité, un révélateur de cet être essentiel, car le thème est établi au moment de la naissance, et dégagé, comme le génome, de toute contingences extérieures.
Une mise en garde
Ce dont il est question ici n'a aucun rapport avec l'astrologie pratiquée par les diseurs de bonne aventure et par tous ceux qui prétendent découvrir le futur dans l’horoscope. Il s'agit ici de la condensation sous forme hautement symbolique de constellations formelles présentes au moment de la naissance et attribuées à la position des astres, Elles sont mises en correspondance avec les constituants de la personnalité décrites notamment par Carl Gustav Jung et Dürkheim. Dans un billet aussi limité que celui-ci, nous ne pouvons qu'esquisser quelques indications majeures sur le caractère d’un des plus grands artistes de notre époque.
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Saturday, 4 August 2007
À la rencontre de l’âme sœur
Notre psychisme est marqué par le moi existentiel, conditionné par le milieu social, la famille, la culture, la carrière, les succès, les échecs, la sédimentation des expériences, le statut et la position socioprofessionnelle, les repères qui nous situent dans le monde. Mais à côté, ou plutôt en dessous de ce moi existentiel, chacun de nous possède un être authentique, être par rapport au paraître, que Karfried Graf Durkheim (Le Centre de l’Être, Albin Michel, 1992) nomme le Moi essentiel, et que Carl Gustav Jung appelle le Soi. Cet être authentique loin d’être le fruit de nos conditionnements, est une source jaillissante de tous nos désirs, de notre génie propre, que Joseph Campbell identifie comme un bliss, le destin intérieur, cette vocation irrésistible, cette expression de notre génie propre. Nietzsche l’a fixé dans sa célèbre injonction : deviens ce que tu es.
L’être essentiel est au-delà de toutes les conventions, c’est ce noyau vital, ce moyeu, que représente la façon dont l’être universel se manifeste de façon spécifique, personnelle dans l’existence. Il se trouve en opposition avec le moi existentiel, façonné par la société, par nos préjugés, par les influences que nous absorbons comme des drogues. C’est dans la tension entre les deux pôles : essentiel/existentiel que pour Durkheim réside le problème central de l’homme.
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L’Entreprise citoyenne
On parle beaucoup de l’entreprise citoyenne, notamment à propos de Gouvernance. L’idée générale est qu’on ne saurait plus considérer une entreprise comme une entité dirigée uniquement en fonction des intérêts des seuls actionnaires, mais qu’elle doit tenir compte également des stakeholders, des parties prenantes, parmi lesquels les femmes et les hommes qui y travaillent et qui coopèrent à son développement, les clients qui la font vivre, et l’environnement qu’elle contribue à améliorer ou au contraire qu’elle dégrade.
Si l’on veut éviter que ce concept dépasse le stade des idées creuses, il me semble qu’il faille sérieusement se préoccuper de l’évolution de la femme dans le travail. Son efficacité n’a plus besoin d’être démontrée, et elle tient à sa complémentarité avec l’homme. Ensemble ils peuvent aborder simultanément sous deux angles différents la vision politique et entrepreneuriale d’une organisation, ce qui constitue un enrichissement considérable. Le Yang, valeur de croissance et le Yin, valeur de conservation et de préservation de la planète, se recouvrent et impriment un rythme vital à la société. Celle-ci est de plus en plus fragmentée en classes disjointes, non communicantes : enfants, jeunes, vieillards et la femme qui travaille ne peut plus assurer les failles face aux exigences d’une mondialisation qui se répercute dans le quotidien des entreprises et le management du personnel.
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Thursday, 1 March 2007
La campagne présidentielle, le yin et les français
*** En consultant sur TF1, le carnet de la campagne de présidentielle, on remarque la prédominance du Yin dans la représentation des informations. Par exemple Sarkozy figure au chapitre "politique étrangère'", (alors que Segolène Royal sèche sur l'armement d'après les "coups de campagne"). Il a droit comme Le PEn à quatre photos, alors que Royal apparaît onze fois, et toujours avec le sourire. Les associations évoquées à son propos sont toujours des connotations élogieuses : "Royal face aux malentendants" où elle joue d'une manière un peu théâtrale sur la solidarité avec les "sourds" (terme politiquement incorrect) et où on exalte sa "bravitude".
Dans la rubrique "coups de campagne", Sarkozy n'est présent que quatre fois et en accusé, alors que Segolène ne récolte que des appréciatins élogieuses, à l'exception de son échec sur l'armement (Yang).
Mais le plus intéressant est le classement des "TOP 10". Royal figure en position 1, 3 et 8 ("Royal et un panéliste handicapé, la séquence sentimentale inlassablement répétée, extraite de l'emission de Poivre d'Arvor)). A l'exception du "droit de savoir" en position 10, tout le reste est de la distraction de masse d'un niveau culturellement médiocre (c'est un euphémisme), sous prétexte d'être populaire". (La caravane des enfoirés, 50 mn; inside, Sexy ou confessions intimes) ou encore sacrifiant au star system (Celine DIon, Melissa feat Akhenaton).
Cette "carotte" médiatique, illustre notre décodage de l'émission "J'ai une question...". On y perçoit clairement la fusion d'un sentimentalisme Yin, d'un spectacle de masse hérité des Etats-Unis et accommodé à la sauce Medusa française. Ségolène et Le Pen sont, dans un genre opposé (le bon et le méchant) des acteurs distrayants et emportant l'adhésion du grand public. Ils ne cessent de sourire (Royal parce que vous le valez bien, Le Pen, goguenard, très chansonnier). Sarkozy et Bayrou sont raisonnables, tristes, sérieux, pontifiants. Ils devraient prendre des leçons chez Jack Lang, qui, lui aussi, ne cesse de sourire.
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