NumismatiqueThursday, 4 December 2008Le journal du 2 decembre 2008CHRONIQUE Compte rendu d'exposition
Chers amis,, je viens de rentrer de Genève,où comme je vous l'ai dit se tenait la plus prestigieuse et ... la plus luxueuse des ventes de monnaies. Les prix étaient inouïs et suscitaient l'hilarité des badauds qui se moquaient des spéculateurs et des gogos qui se faisaient gruger par les organisateurs. On trouve ainsi lors des évènements qui sortent de l'ordinaire des gens, qui sans rien y connaître, portent des appreciations malveillantes.Goethe leur a répondu à propos du livret de la Flûte Enchantée qui suscitait le mépris des connaisseurs : il faut plus de talent pour louer que pour critiquer. Plus à propos, Galbraith décrivant le seuil de pauvreté absolue, décrivait les indigents voyant passer les riches et se gaussant d'eux.
Mais les centaines de professionnels, marchands et collectionneurs expérimentés ne riaient pas lorsqu'ils voyaient les pièces, et ils n'avaient rien des gogos ou des spéculateurs dont parlaient les envieux. L'effet des estimations très élevées imprimées sur le catalogue d'une vente de Zurich, (de 70 000 FS de départ à 360 000 obtenus pour un lion de Syracuse) fut de faire sortir au grand jour des pièces d'une qualité et d'une rareté jamais vues. Dans les ventes habituelles, telles celle qui va se tenir en Janvier à New York, on trouve toujours une à trois pièces de haute qualité. Mais dans cette vente pratiquement TOUTES les pièces étaient d'une qualité parfaite et d'une rareté extraordinaire.
J'ai profité de la présence de M. Burgan et du représentant d'un de ses clients pour voyager en Jet privé, ce qui est bien agréable et fait économiser pas mal de temps. Les séances se tenaient à l'Hôtel Beau Rivage, où étaient descendus les participants (souvent des professionnels n'ayant pas les moyens de s'offrir les pièces mythiques, mais voulant jouir du spectacle)
Claude Burgan perplexe. Va-t-il lever discretement le doigt?
Les demoiselles chargées de prendre les enchères téléphoniques.
Une vue de la salle. Il est interdit de la photographier autrement, pour des raisons d'anonymat et de discretion.
Il a été impossible d'enlever la pièce, l'enchère ayant dépassé les deux millions de FS, soit avec les frais, 2 millions d'euros. La rumeur veut que ce soit le Marquis Gontrando-Archibaldo dei miei Stivali, présent dans la salle qui luttait contre le commanditaire de mon ami Burgan. Généralement il ne collectionnerait que des pièces en or, mais il aurait fait exception pour cette pièce vedette, le clou absolu de la vente. Sunday, 30 November 2008Le journal du 30 novembreCHRONIQUE Le prix des choses
Demain je pars à Genève avec S*** et C.Burgan. Destination : la plus grande et prestigieuse vente numismatique de tous les temps. Les estimations étant fixées à dix fois la valeur habituelle, des pièces légendaires sont apparues. Selon M.Baron, expert de la vente, ce qui esr le plus cher montera, ce qui est moins cher baissera fortement. J'ai passé toute la nuit à confronter le point de vue de B*** , de S*** , de Baron et des autres.
En fait le choix obéit à trois logiques distinctes : - Le point de vue de l'investisseur, auquel cas ce sont les iii et les iiii qui doivent être privilégiés. - Le point de vue des experts et grands collectionneurs visant à légitimer toute la collection potentielle ou actuelle. - Le point de vue du grand public qui recherche le spectaculaire ou des histoires à se raconter. Deux pièces répondent au premier point de vue : la chouette et Hadrien.
Voici la chouette :
Contrairement à ce que déclare le catalogue, il existe plus de pieces en circulation qu'on ne le croit. Notamment celle de la Bibliothèque Nationale de France n'a pas été mentionnée. C'est dû au fait que cette pièce n'a pas été publiée. Mais sachant que la BNF est le premièr réservoir mondial de pièces grécoromaines, et compte tenu de l'importance de l'exemplaire en question,les organisateurs auraient dû se mettre en contact avec le conservateur comme je l'ai fait moi-même. Voici un problème constant dans l'évaluation du nombre d'exemplaires.
Le second clou de la vente, celui pour lequel de nombreux amateurs se battront, et qui pourrait même dépasser le million de SF, est la pièce réputée la plus belle de l'époque romaine. On y admire l'expression un peu pensive de l'empereur, image de la tolérance et de la sagesse incarnée, tel que Marguerite Yourcenar, citée dans le catalogue, nous l'a depeint.
Voici à présent ce que les monnaies peuvent nous apprendre de leur côté.
Voyez cette dame. C'est Sabina,la femme d'Hadrien. Autant ce dernier aimait sa mère, autant il était odieux avec sa femme qu'il trompait aux yeux de tous, aussi bien avec des femmes mariées que de jeunes gens comme Antinoüs. Il ne supportait cependant pas la moindre incartade chez Sabina et il l'isolait de tout contact significatif. On dit que voyant sa fin prochaine, il empoisonna la makheureuse, ou la força à se suicider. Pour ceux qui douteraient de la hauteur de vues de Hadrien, voici un Drachme frappé à Alexandrie en 134-135 et représentant son sigisbée.
Le prix des choses Ceci dit, je suis perplexe devant les prix que risquent d'atteindre les monnaies phares de la vente. On murmure qu'ils partiraient à 500 000 FS pour atteindre (pour le sage Hadrien) 1 500 000 à 2 millions de FS (soit autant en euros en comptant les frais). Il est interessant de se demander ce que l'on peut avoir pour ce prix dans les autres départements des deux fondations : manuscrits à peinture, Livres rares et Grolier, mingei, art d'océanie, statuaire chretienne du moyen âge, emaux de Limoges, Chamanisme du grand nord, chamanisme nepalais, partitions musicales, manuscrits musicaux, paravents.
Continuer à lire "Le journal du 30 novembre " Tuesday, 18 November 2008Le journal du 18 novembre 2008CHRONIQUE Une visite à Genève Mon ami S***, qui en mon absence prendra en vharge ce blog, et moi-même avons été à Genève voir Franck Baldacci un passionné de numismatique qui pendant deux ans de travail acharné a rassemblé les chefs d'œuvre en vente dans la vente du 2&3 décembre 2008. Nous avions vu le catalogue et voulions examiner les quatre pièces maîtresses de la vente. Ce qui m'attirait le moins était Hadrien. Claude Burgan m'avait affirmé avec bon sens, qu'à défaut de cette pièce, vendue à un prix exorbitant, on en trouverait celle d'un autre empereur tout aussi belle. Cette pièce avait déjà été mise en vente plusieurs fois, signe de spéculation mortifère, et qu'elle était parfaite, mais d'un prix ridicule, point de vue partaagé par mme Vinchon et par tous les numismates sérieux. Par acquis de conscience nous demandames à la voir. Ce fut un éblouissement ! Non seulement l'exemplaire était parfait, mais il s'en dégageait des ondes positives totalement insoupçonnables en voyant la photo. L'expression empreinte de bonté et de sagesse du vieil empereur était fascinante. M.Baldacci nous dit que certains amateurs étaient restés en arrêt devant ce momument pendant une demi fournée,fascinés, et je puis le comprendre. Nos yeux à S*** et à moi, ne pouvions détacher notre regard de cet homme qui semblait vivre. C'était la plus belle monnaie que nous eussions vu, mais plus que cela, un monument d'une portée universelle. Aucune autre pièce ne pouvait égaler une telle spiritualité. D'ailleurs sans loupe elle était encore plus impressionnante qu'avec une loupe, ce que nous avons constaté avec d'autres pièces très fortes.
Ci-dessus, Hadrien.
Après nous vimes la chouette en or. En dépit de son extrême rareté nous fumes moins impressionnés que par celle en argent.Celle-ci, comme Claude Brgan me le fit remarquer avait un défaut à l'avers: une double frappe :
Le détail ci-contre escamote la double frappe qui est bien visible à la vue, bien que peu gênante.En définitive, ce qui prime est largement l'état exceptionnel de fraîcheur de cet exemplaire; évalué à 20 000 € alors que la pièce rarissime en or, moins impressionnante est évaluée à plus de 400 000 €
Le revers a été utilisé pour illustrer le catalogue.
Comparez avec la version rarissime en or:
Un cas très interessant est celui du premier humain romain à être représenté sur une monnaie:
Il est décrit comme suit : Titus Quinctius Flamininus, 196 BC. La première monnaie antique à représenter un romain de son vivant. D'une extrême rareté, une monnaie spectatculaire et superbe. Provien de la coll. Nelson Bunker Hunt, Sotheby's New York 19.06.1990. 10 ex. connus à ce jour dont 4 dans des musées. Est. 200 000 FS Voici à présent un autre de ces exemplaires vendu le 11 et 12 decembre 2006 chez Numismatica.
En voici la description: Romains une monnaie historique exceptionnelle tant par son importance historique que son état de conservation. Superbe exemplaire. Pour les Grecs comme pour les Romains, seuls les dieux pouvaient figurer sur les monnaies et ne pas respecter ce principe revenait à commettre un véritable sacrilège.10 exemplaires connus à ce jour dont six entre des mains privées. Cet exemplaire est indubitablement le plus beau de tous. En 1955 àl'occasikon de l'entrée de cette pièce dans les collectiopnsbritanniques,R.A.G.Carson déclara que c'était "l'une desplus notables acquisitions du Departementet certaienemtn la plus importante pièce ajoutée aux séries romaines". L'estimation de 250 000 FS fut pulvérisée : la pièce se vendit 460 000 FS ! Ce qui signifierait que les 200 000 FS de l'estimation est un point de départ ridiculement bas. Un point me tracassait et je m'en voris à Baldacci : comment deux pièces peuvent être qualifiée de "plus beau", il faut donc en déduire que celle présentée à la vente du 2 decembre 2008 est inférieure à celle de deux ans auparavant. Baldacci semblait embarrassé : il expliqua, un peu confusément que l'expression de la pièce présentée était plus douce, plus ronde que la précédente, plus agressive. Et vous, chers internautes, qu'en pensez vous. Il reste que les deux sont splendide et d'une importance historique qui va avec l'évolution. Titus avait en effet conquis les faveurs des Grecs d'Europe en leur donnanty la liberté au lendemain de la défaite macédonienne sur les Cynocéphales. C'est pour honorer leur bienfaiteur que les,Grecs émirent ces magnifiques statères en or.
Mais ce qui nous frappa au plus haut point et qui ne ressort pas du tout dans les reproductions, ce fut les pièces archaïques de Macédoine tel ce tétradrachme d'argent vers 500 BC où on voit un lion attaquer un taureau qui s'affaisse est probablement la pièce la plus ancienne d'Acanthe, dotée d'un haut relief. Un chef d'oeuvre de finesse et de brutalité.'Un superbe exemplaire à patine de médailler. FS 75 000.
Ci-dessus, on reconnaît la force des monnaies archaïque qui apparaît avec plus de force dans l'attaque du taureau par le lion.
L'impression produite par cette minuscule monnaie est indescriptible. Par quel miracle peut-elle nous impressionner comme s'il s'agissait d'une statue de génie? Le très haut relief et la patine jouent sans doute leur rôle et l'état de conservation aussi, qui respecte tous les détails. Mais ceci n'explique pas tout. Voyez par exemple ci dessous ce homme à tête de loup, un statère delectrum de Cysique, vers 500-475 BC, " une création époustouflante, entre le monstrueux et l'harmonieux. Superbe exemplaire de cette monnaie exceptionnelle". FS 100 000. Ici encore on perd l'effet extraordinaire que produit la pièce, même (et surtout) sans loupe. Mais voyons une pièce de la même provenance mais 50 ans plus tard:
Dans le catalogue elle est qualifiée de "composition pleine de finesse et d'élégance" et elle évaluée comme la précédente FS 100 000. Mais nous sentons qu'avec l'avènement de l'esthétisme qui trouvera son apogée avec Syracuse, on perd vitalité, puissance et émotion.
Pour terminer, voici un dinar de 862 - 866, de la plus grande rareté. Il s'agit de la première monnaie d'or frappée à la Mecque, évaluée 50 000 FS.
J'ai alors demandé si on ne pouvait pas trouver des pièces à un prix plus abordable, hors mode. On me montra une pièce datant de Charlemagne, un denier de Trévise très rare de 771 à 793, pour 10 000 FS. Nous tombames en arrêt devant un ducat non daté de Fernand d'Aragon frappé à Naples, un très beau portrait (rnv. 1458-94).
Ainsi s'acheva notre visite. Le rêve serait devenu réalité peut-être en d'autres temps et même voici moins d'un an. Mais au fond, l'important c'est de se bercer d'illusions agréables, quand en même temps elles vous apportent de la connaissance et vous font aborder des territoires lointains et ignorés. J'espère que ces billets numismatiques vous ont interessés, et je vous avouerai que j'ai acheté un grand coffre numismatique, qui ne contiendra hélas, qu'une seule monnaire : ma chère aréthuse de Evainetos. Comme la nature,ainsi que les placards, ont horreur du vide, je trouverai bien quelque chose de très abordable à des bourses modestes et non deshonorant pour remplir ces jolis tiroirs garni de faux velours rouge et gainés de vrai cuir!
Dans le corps du billet, j'essaierai de comparer une magnifique tête de face proposée par Vinchon, à d'autres provenant de salles des ventes. Bonne nuit, Bruno Lussato.
Continuer à lire "Le journal du 18 novembre 2008" Sunday, 16 November 2008The november 16 paperTHE CHRONICLE The second foundation THE ULTIMATE GOAL, THE WHY
The scope of the second foundation is to enhance the creativity and cultural level of the ordinary, and to gain the respect and recognition by great experts.
The scope of the foundation is also to infuse enthusiasm and a deep understanding of arts, science and history to people of all conditions and level. It is to say to those who possess the genuine will to progress in the knowledge of human thinking at its highest level. Such will is rare, because most of humans in our consumable and distraction era are passive. It's why we must severely limit the number of visitors, accordingly with the restricted space of the second foundation. On the other hand, they can see and appreciate in a very intimate and convivial way, the exhibited items.
THE ULTIMATE GOAL, THE HOW The structure of the second foundation is similar to that of the Uccle foundation in Belgium. (Fondation Lussato - Fédier). It consists in a network rather labyrinthic comprising two kind of elements : the lines (or strings) and the nodes.
THE LINES The items are distributed in sequential paths. For exemple in the Second Foundation, all the coins belong to different epochs and geographic areas, when in most the collections they are gathered in specialities such as greek or byzantine pieces. This is necessary as we do not have the funds to encompass the whole range of the matrix time-space of the monetary production. Keeping this exemple in mind, we could consider the diachronic order who distributes coins from 550 BC to the Euro, like a convénient time scale. All the historical and artistic-scientific events can be illustrated by a corresponding coin emission. But there is another way to decode the coin diachronic line, which is much more interesting. It can perfectly explain the terrific crisis which is at his beginning. It is more than a metaphora : it represents directly, without any cosmetic artifice to cover the financial civil servant tracks.
In the second foundation the lines are complementary to those of the Uccle foundation. They are brain-oriented, i:e they deal with evolution of thinking in art, science, philosophy and history. The paper and the ink are the major vehicles to convey communications. We will collect all which is related to the writing, personal and collective. These lines are : calligraphy, paper museum of Tokyo, manuscript books, first incunables and first editions of the major events, evolution of binding from the middle age to modern artists.
THE NODES A node is a concentration of items of a single specialty, which aims to completeness. The scope of the node, is to gain reputation to both experts and scholars and to laymen. A node must rivalise with the most prestigious institutions and to encourage men of even remote countries to visit the foundation. An exemple of node in the first foundation, is the Mingei, popular craftmanship ancient and modern. Now we assist in Paris to a plethora of exhibitions on Mingei. But these pieces come from Japan and The States. When these interesting exhibitions will come to an end, there will be no one single place to admire masterpieces and litterature about Mingei ... except in the Uccle Foundation. It is what marketing people calls a niche. Such niches will permit the foundation to developp nodes, which otherwise would be too expensive.
At the present time it is yet difficult to fix our nodes without the cooperation and support of our sponsors. Nevertheless we can make suggestions, after an extensive view on the market. Even though Marina Fedier is in charge of the selection and purchases of works of arts, in the second foundation Bruno Lussato will be incharge of this function. His knowledge justify this responsability and he must have carte blanche in the limits of a declared program. The nodes could be : - Bindings from middle ages to modern epoch. - Masterpieces of monetary historical and aesthetic value - First editions, from Copernicus to Einstein, from Dante to Pouchkine. They cover the following sections : - Science and mathematics - Discoveries and travels - Medecine - Philosophy - Litterature and poetry.
Bruno Lussato began three nodes : - Grolier, Mayeu and two other very rare and important books. (Binding) - Divina commedia (litterature) - Evainetos decadrachm of Syracuse. (Numismatics). The items acquired are for the most rarity and reputation among experts. The ordinary people is amazed to see such masterpieces. T.M. of the first foundation wanted to seize one of the books of hours for her foundation although it fits better in the second.
SOME IMAGES
See above one of the first purchases, one of the most celebrated books since five hundred years and a honour to possess one for a public library. To get three Grolier, is an exceptionnal challenge.
An exemple of book of hours. Our is considerably older and better.
Our specimen of the most beautiful coin in the world. It is not rare but most of the experts declare than they never have seen a coin with so large a "flan" and absolutely complete. The speculators neglected it because it was not rare.
THE COST SIDE
The main working tool of the second foundation is the collection of objects. The "small foundation" will cost about the same price than the UCCLE Foundation, but the maintenance costs are like these seismic building conceived to resist to the earthquakes. The second foundation is built schock -proof thanks its very low salaries and no staff. Only an animator is necessary and there is no use to get an expert. If there is a war or some disaster, the foundation can enkyst and sleep like a kind of hibernation. These features are very important for a foundation who must live for centuries. All the dividend shares from the capital bequeathed by the founder, can vanish suddenly. It is not the place in such an introduction to detail the organization planned by Bruno Lussato. It is rather complex but don't forget that his job is professor of efficiency work and oriented toward the drastic cut of the non-necessary costs.
The foundation owns the property on its patrimony and it is not entitled to lend items from other institutions and/or private collectors. As opposed to this rule, it is permitted to lend its isolated items, and even a large part of the collections to other institutions, but on three essential conditions : - the safety of collections are controlled and ensured , - the borrower is a public or a wellknown institution, prestigious and of international fame, - in return, the borrower should mention the provenance of the items and make the promotion of the association.
THE PURCHASE STRATEGY An increasing success of the works of art, contradict those who wait that a collapse will permit them to pay considerably less the masterpieces. The contradiction comes from the fact that the Art market is very different of the other good capital. But we must take care, because a lot of investors want only make good benefits and could be disappointed when value drops. They would sell their collections and destabilize the whole market. An other trap is to trust experts, who makes their own interest.
Bruno Lussato made an intensive study about the choice either to wait or to buy very quickly a piece of art. He discovered a main factor : the irreplaceability indicator, ii. It is based on a very simple observation : when an item is unique, it has no sense to wait that its price drops! It simply desappear from the market in case of crisis. On the contrary, when you have many exchangeable items for sale, you can always negociate. What we call exchangeable is about a trap. It is possible in fact that a piece would have many variations, and one of them could be "unique". But you are not entitled to declare it RRRR even if it is alone of its kind in the market, since it is exchangeable with other variations. A very brilliant demonstration is the next sale in Zürich, where russian buyers have automatically sélected the true ii. avoiding the trap.
Of course the ii indicator is not the unique criterion. All the other demands must be fulfilled: the condition, the historical importance, the beauty. Here is an exemple of the coins selected by the buyers.
The most beautiful roman coin est. FS 400 000 3 EX+ 1. This one is by far the best. RRRR ; The most beautiful celtic coin. Est :FS 75 0000 10 ex. RRR Titus Quinctius Flamininus, gold stater, 196 BC. The first coin engraved with a living Roman. FS 200 000 4 (museums) + 6. RRR The best gold coin with the celebrated Athena owl FS 400 000. 3 EX. (museums) + 1 (this one, the very best). RRRR
Two of these pieces are genuine ii and meet all the other demands : the Titus and the Athena owl in gold.
THE COMPARATIVE COST OF THE NODES
Le journal du 16 novembre 2008CHRONIQUE ii pour irremplaçabilité Le cas de la numismatique
Claude Burgan m'a transmis le très luxueux catalogue de la vente qui aura lieu les 2 et 3 décembre à Genève à l'occasion des 20 ans de la maison de vente aux enchères où j'ai déjà acheté mon aréthuse.
On a une idée de la qualité des monnaies en contemplant la chouette athénienne de la couverture du catalogue. Je me limitai à sélectionner cinq pièces qui me semblèrent les plus dignes d'intérêt.
Le catalogue écrit : le plus bel exemplaire connu et l'une des monnaies grecques les plus importantes au monde. Minimes éraflures de surface, sinon Superbe exemplaire. Provenance Jameson, seuls quatre exemplaires connus. Trois sont conservés aux collections publiques de Londres, de Harvard et de d'Oxford. Cet exemplaire est en mains privées et il est certainement le plus beau. RRRR, est. 400 000 FS. (Il est probable qu'il dépassera les 400 000 €
Le catalogue affirme pour ce statère en or frappé en Grèce vers 196 BC (Titus Quinctius Falmininus) : La première monnaie antique à représenter un romain de son vivant. D'une extrême rareté. Une monnaie spectaculaire et superbe. RRR, dix pièces connues dont quatre dans des musées. FS 200 000 .
Parisii, vers 100-50 av. JC. Un fleuron de l'art monétaire gaulois. D'une beauté exceptionnelle. Superbe exemplaire. RRR : émission d'une dizaine d'exemplaires. FS 75 000
Hadrien 117-138. Sesterce attribué au "maître de l'Alphée".Rome 135-136 AC. La plus belle monnaie romaine jamais frappée. Un portrait d'une force et d'une expression jamais égalée. Une monnaie parfaite: chef d'œuvre d'équilibre et d'esthétisme. Superbe exemplaire à patine verte. RRRR seuls quatre connus dont un à Boston Museum of fine arts. Celui-ci de loin le plus beau. FS 400 000.
On admire ci-dessous le sens dramatique de la présentation de cette pièce et son identification à la statuaire.
Le total de l'estimation de ces cinq pièces dépasse les 10.000 FS et il est à parier qu'elles dépasseront largement cette somme. Les numismates professionnels consultés se sont vivement insurgés contre ce qu'ils nomment la spéculation amorcée par un groupe de commerçants à l'égard des russes. Ils trouvent ces prix totalement irréalistes selon leurs standards et ils ont parfaitement raison. On a connu cela du temps de la vente Peyrefitte, où une decadrachme d'Evainete passa de 15 000 francs à 35.000 f, pour bondir l'année d'après à un million sous l'impulstion des banques centrales. Aujourd'hui j'en ai acheté un meilleur exemplaire pour 75 000 €. La spéculation s'est révélée désastreuse. Le même phénomène risque de se produire quand on considère que la même pièce (Hadrien) est passée plusieurs fois en ventes publiques en deux ans et chaque fois en augmentation. Le mécanisme est connu.
J'ai demandé à des marchands numismates indignés par ces prix, de me montrer ce qu'ils avaient de mieux. L'un d'eux me sortit une monnaie gauloise, en excellent état, mais terne et bien moins belle que celle de la prochaine vente. Le prix était de 2 600 euros ! On remarque le même phénomène ailleurs : dès que l'on approche de l'exceptionnel en rareté, en qualité et en importance historique, les prix montent d'autant plus qu'ils sont plus élevés. En voici un exemple tiré de la vente de monnaies d'or romaines de l'UBS, le 22 janvier 2008 à Bâle.
Voici la comparaison entre les estimations et les prix réalisés pour les trois monnaies (Constantin ca 337/347 AC, pièce historiquement et esthétiquement peu intéressante). De haut en bas. est. FS 15 000 réalisé FS 27 000 RRRRR unique, très beau. est. FS 1500 réalisé FS 3 000 est. FS 1200 réalisé FS 2 600
Constance II 337-347 Antioche. Tres bel exemplaire avec son brillant d'origine. Est.FS 1000. Catalogue Numismatica ,décembre 2008, Genève.
Constantius 11 Augustus, SISCIA 337-340 Extremely fine. Cat. Numismatica Juillet 2008.. Est. FS 1800 Continuer à lire "Le journal du 16 novembre 2008" Friday, 24 October 2008Le journal du 24 octobre 2008CHRONIQUE Chronologie rectifiée
Mes chers internautes et amis, je crève de rage. Mon ordinateur a encore fait des siennes. Un bug peut-être? Il a commencé par ne pas vouloir enregistrer mes images numériques.¨Puis, comme j'insistais il m'a effacé toute la journée du 23 octobre qui était particulièrement riche. Malheureusement dès que j'ai lancé un message, je l'oublie instantanément, sans doute pour donner de l'espace à ma mémoire vive. J'ai donc oublié le contenu de mon dernier billet. Seuls les internautes qui l'ont lu s'en souviennent peut-être. En attendant, je reprends la conversation que je viens d'avoir avec Monsieur Burgan qui rectifie la dernière chronologie que je vous ai fourni. Il est particulièrement interessé par la démarche qui consiste à établir la structure interne de l'histoire de la monnaie et les évènements historiques et culturels du temps. Par ailleurs, comme on me l'a conseillé j'ai été au petit musée toujours ouvert au public et qui se trouve au premier étage de la Bibliothèque Nationale de France - Richelieu, adjacent au département de manuscrits.J'ai été impressionné par le désordre de la présentation, hétéroclite et mal documentée. Les monnaies grecques occupaient une vitrine et un dispositif muni d'une loupe coulissait sur des rails. Mais la lumière était réglée de telle façon que l'obscurité empêchait le visiteur de voir l'image faiblement agrandie de la pièce. Aucune monnaie de Syracuse n'était exposée. Il était nécessaire de se faire montrer la pièce recherchée enfouie dans les réserves par les conservateur et experts du département, des monnaies et médailles, parmi les plus riches du monde.
Ci-dessus détail d'une affiche coréenne (calendrier). Les deux décadrachmes ont été fort bien interprétés.
Il reste que la meilleure source d'information est non pas les catalogues de ventes aux enchères, mais les livres comme celui de Jean Babelon, un des plus passionnants, mais hélas épuisé depuis longtemps. cf.ci-dessous.
J'ai pu le consulter grâce à l'obligeance de Monsieur Burgan.
Ci dessous catalogue de la vente du 7 octobre 2003 Françoise Berthelot-Vinchon, expert. Ses illustrations permettent de se faire une idée de l'aspect de certaines pièces (la pièce gauloise reproduite plus bas par exemple).
Il faut se méfier des livres montrant des collections rassemblées par de grandes institutions. Souvent elles achètent des fonds hétéroclites de plusieurs milliers de pièces et d'une qualité très inégale. En voici un exemple.
L'avers de la pièce de l'Alphabank est ébréché. Le revers ne vaut guère mieux.
Ci- dessus, cette pièce légendée : At Syracuse eponymous engravers signed their name on coins for the first time and numismatic art attained its zenith with the renowned decadrachms bearing the signatures of Euainetos and Kimon.
Ci-dessus, le livre luxueusement édité de la collection de l'Alpha Bank. Il faut tempérer le jugement sévère que j'ai émis sur le livre et la collection, par la reconnaissance de pièces particulièrement précieuses que l'on trouve dispersées dans le livre, comme les micropépites d'or dans la toison d'or.
LA PLUS ANCIENNE MONNAIE
Ci dessus sixième de statère, ca 630-600 BC La plus ancienne monnaie connue, au revers deux carrés poinçonnés. Collection Alpha Bank. Ainsi que je l'ai déjà souligné dans les derniers billets sur le système monétaire, le troc fut facilité par un élément intermédiaire ou médiateur X dont la valeur était équivalente à l'objet qu'il remplaçait. L'avantage d'un tel médiateur était la facilité de transport et la divisibilité. L'or et l'electrum ,alliage, au départ naturel d'or et d'argent (d'où sa couleur pâle) constituaient le médiateur idéal, en dépit de leur trop grande valeur qui aboutissait à des pièces trop petites pour être maniables.Les premières pièces virent le jour en Lydie (Mésopotamie) et dans les Cyclades.
L'or, au début (avant 600 AC) se présentait sous forme de micropépites qui au départ étaient engluées dans une peau grasse de moutons plongée dans les rivières riches en alluvions en or. Le Pactole, était connu pour être particulièrement riche en pépites. On brûlait la peau et on récoltait l'or. C'est de là d'ailleurs que vient la légende de la toison d'or. Encore aujourd'hui on trempe de la moquette dans les rivières.
Les lingots d'or portaient au revers la marque du poinçon qui servait à l'authentification, ce qui évitait d'avoir à peser pour dégager une valeur universelle. Le moyen d'échange était de ce fait reconnu.
Ci-dessus Ionie ou Lydie, tiers de statère, ca. 560-545 AC. Collection Alpha Bank.
Ci-dessus, Miletos,Ionie. Statère d'electrum,575 BC. Miletos est est considérée comme une des premières cité antique à produire des monnaies d'electrum. Collection Alpha Bank N°151
Comme on l'a dit plus haut, c'est en Mésopotamie que naquirent les premières monnaies (Lydie) mais aussi à Pharos dont les pièces de petit format ne sont guère esthétiques. Seule la fonction principale d'utilité U est retenue. La pièce nait de la frappe manuelle. L'enclume plus solide donne l'avers de la pièce (face),le marteau actionné manuellement, est moins dur, plus déformé. C'est le revers (pile). Une exception est le décadrachme d'Arethuse (Kimon, Euainetos) où c'est le chariot qui se trouve sur l'enclume, la tête sur le marteau.
Crésus introduisit le bimetallisme,le même poinçon servant à la fois pour l'or ou pour l'argent.
Ci-dessus, Crésus Lydie, Statère d'argent, 560-545 BC. Au revers deux empreintes carrées. La collection comprend également le même modèle en or, mais très usé. Collection Alpha Bank
C'est vers 500 BC qu'apparaissent les monnaies imagées des deux côtés. Un exemple typique est la chouette d'Athènes à l'avers, le métal étant rabattu dans le revers.
Ci-dessus : athènes, tetradrachme en argent, ca. 450 BC Star groupe IV-V. Provenance Spink 1994. Vente du 21 octobre,Zürich, N° 76. EST. 10 000 FS.
LE ZÉNITH Chaque ville avait son animal symbolique, chouette, poulain, tortue, petite chienne etc... Ce fut la chouette athénienne qui devint la plus répandue et la plus appréciée, reflet de la suprématie culturelle de la ville. Ce fut le commencement de l'époque classique hellenistique qui connut son apogée absolue à Syracuse. Le premier de ses chefs d'oeuvre fut le Demareteion monnaie remplissant les fonctions U (valeur d'échange), E (beauté), politique (commémoration de la victoire sur les carthagénois).
Ci-dessus le très rare Demareteion, décadrachme célébrant la victoire d'Himère sur les Carthaginois, emportée en 480 BC. Provenance: British Museum, un excellent exemplaire se trouve à la BNF, cabinet des médailles.
Ce fut le premier des décadrachmes commémoratifs, dont les plus célèbres furent ceux de Kimon et de Euainetos. Le peuple à l'esprit agile les apprécia à leur juste valeur et leur génie ne fut jamais remis en question. Génie car en dépit de la pureté des lignes et les qualités de l'exécution, ces effigies sont expressives, les chariots portent la trace tragique de la bataille (la roue déjantée) et toutes les qualités de la culture hellénistique y sont condensées.
Ci-dessus un témoignage de l'art consommé des artistes grecs. C'est un tétradrachme de Clazomène, au type d'Apollon. (380 BC). La figure représentée de face est un tour de force d'expression. Source : Babelon, cabinet des médailles B.N.F.
Les artistes prirent l'habitude d'exprimer leur individualité et de signer leur oeuvre. L'esprit de novation était déterminant pour la réputation de ces artistes. Les deux principaux furent Kimon et Euainetos, célèbres pour leurs décadrachmes. Euainetos est le plus apprécié, seul Jenkins préfère Kimon pour son harmonie et sa subtilité. Les deux artistes représentèrent pour la première fois les chevaux tirant les chariots, non plus sagement alignés, mais en mouvement, introduisant de surcroît un effet de perspective. Ainsi se trouvaient réunies plusieurs échelles de valeur : H pour le plaisir donné par la sensation du poids de la pièce qui demandait à être caressée, U, pour sa valeur intrinsèque en argent qui la rendait propice aux échanges (il s'agissait de monnaies, pas de médailles), E, qui s'exprimait par la splendeur plastique de ces petits monuments, L, la cohérence et l'intégration très poussée des détails dans l'ensemble, D, par la volonté clairement affirmée de faire toujours mieux et de ne pas se contenter de copier. La fusion de ces caractéristiques était typique d'une civilisation raffinée que l'on ne retrouvera plus dans le monde occidental. Car il fallait des amateurs pour susciter la demande de ces chefs d'oeuvre.
Ci-dessus. Royaume de Macédoine. Un tetradrachme de Philippe II (359-336 BC). Vente du 21 octobre 2008, Zürich. Est 10 000 FS. La Macédoine était la région la plus riche du monde grec et un bastion contre les barbares du Nord. Elle donna naissance à une dynastie dont le premier membre important fut Philippe II. Plutarque raconte que le jour de la victoire sur les Illyriens il reçut trois bonnes nouvelles : il venait de gagner la bataille, il devenait champion olympique, il donna naissance à un garçon qui devait devenir leplus grand roi de l'antiquité. Ci-dessus on le voit à cheval en vainqueur. Les monnaies de Philippe II, très répandues fixèrent un nouveau standard de qualité et de raffinement.
Ci-dessus, Alexandre le Grand, 336-323.Statère Vente du 21 octobre, Zürich. FS 300
Ci-dessus : la carte de l'empire d'Alexandre le Grand. Les pièces émises par Alexandre, et même après sa mort, étaient le dollar de l'époque. Mais l'empire se divisa pendant des luttes intestines. On fit appel aux Gaulois pour emplir le manque de soldats, et ces derniers s'infiltrèrent, de même que les Celtes partout et finirent par envahir et dominer leurs prédécesseurs. Pendant ce temps, l'Italie du Sud, 200 BC redécouvrait la monnaie, produisant des lingots de métal coulé, frappé d'une tête de Janus. Les lingots étaient divisés en plusieurs pièces. Ainsi naquit sous la République le denier en argent. Cette période (150 à 41 BC) donna naissance à des deniers en argent. La capture de Vercingétorix dont le visage fut représenté dans des monnaies fut suivie par la longue suite des empereurs romains. Pour la première fois un homme (César) était représenté dans une pîèce. Le premier empereur à inaugurer la série fut Auguste. L'Empire se solda par la chute de l'empire romain d'occident.
Pendant que le monde grec et ses colonies évoluaient vers plus de beauté et de raffinement, Les envahisseurs barbares suivaient leur propre culture, tournée vers l'utilité mais dont les codes esthétiques, loin d'être inexistants, se développèrent loin des modèles grecs. C'étaient les Gaulois et accessoirement les Celtes d'Angleterre, d'Allemagne et d'Espagne.
LES CELTES
Ci-dessus une carte du monde celtique qui comprend la Gaule,mais omet l'Espagne.
On décrit souvent les Gaulois, partie du monde celtique, comme des barbares, mais on sait aujourd'hui qu'il n'en est rien. Ils s'infiltrèrent partout, dans l'empire d'Alexandre de grand, miné par des guerres intestines. Les Celtes de l'est envahirent le monde hellénistique. Les bataillons décimés des grecs, pallièrent leur manque de soldats en important les mercenaires grecs. Bientôt ceux-ci pillèrent l'empire,semant la terreur comme à Delphes, le plus grand "hold-up" de l'antiquité.
En Gaule, l'influence du système monétaire se manifesta relativement tard (200 à 150 BC). Auparavant la richesse se manifestait par des bijoux, des haches (les "celts", des chaines en or. La Gaule était en effet bien pourvue en mines d'or et d'argent. Lorsque les premières monnaies furent frappées, elles suivirent leur propre style très caractéristique et fort peu apprécié par les numismates jusqu'à un temps relativement récent.
Ci-dessus un statère en or provenant des des Atrebates de Grande Bretagne (55 - 45 BC). On remarque la dissociation du chariot en ses éléments essentiels.
Ci dessus, un statère en or de Philippe II. Ca. 325-317 BC. Collection Alpha Bank.
Ci-dessus, avers de la pièce précédente. La déformation est encore plus marquée et on a du mal à distinguer la tête d'Apollon.
Ci-dessus, l'avers de la pièce de Philippe II.
Jusque récemment, les numismates couvrirent les monnaies gauloises de leur mépris les estimant indignes de prendre place dans leurs cabinet. Aujourd'hui elles sont plutôt appréciées mais pour de mauvaises raisons. On loue le fruit d'une imagination débridée, lorsqu'on parlait jadis d'images dégénérées. Babelon attribue ces figures etranges où le végétal se mêle à l'animal, où un trait s'amplifie et constitue des séries crées par un artisan absurde et génial.
Un tel jugement dénote une ignorance iconographique étonnante chez les amateurs de monnaies désespérément conventionnels, doublée d'une répulsion tout à fait classique pour tout ce qui est excessif et détaché de la ressemblance avec le réel. Point n'est besoin d'invoquer les "géantes" de Picasso. Les manuscrits à peinture du VIIIème siècle, destinés à cathéchiser l'Irlande et les autres pays barbares présentent les mêmes déformations fantastiques. Il suffit de penser aux fameux manuscrits de missonnaires : les livres de Kells ou de Lindisfarne, par exemple.
Ci-dessus : l'évangile selon St Luc, cathédrale de Lichfield,, MS1 second quart du VIII siècle.
L'ITALIE DU SUD -450 BC.
Parallèlement au développement celte et aux colonies grecques, l'Italie se développait, un siècle, en retard il est vrai. On se reportera avec fruit à l'ouvrage paru en 1973 à Hambourg
LA RÉPUBLIQUE
La loi des douze tables met fin au troc. (Plus d'un siecle après la mésopotamie et les Cyclades) Le facteur X consiste en de lourdes monnaies fondues portant les empreintes de Janus bifrons, de Minerve, dHercule, de Bellone. L'as correspond à la livre romaine d'un poids de 327,45 g .
Ci-dessus un Aes Signatum, 280/270 BC.
Ci-dessus, un ES SIgnatum, 280/270 BC
Ci-dessus l'art du portrait. Un aureus ca. 41/40 BC Domitius. Au dessous un aureus de 40/41 de Sextus Pompeius Magnus Pius.
Au tout début dela République, les pièces étaient des lingots rudimentaires coulés en bronze, ornées de représentations d'animaux, ou alors, d'imitations de pièces romaines. Seul le bronze était utilisé.
Par la suite, au contact des civilisations héllénisées, l'argent, puis l'or firent leur introduction. (aureus). Commencèrent alors les monnaies de la république qui furent suivies par la longue suite de portraits d'empereurs jusqu'à la chute de l'empire romain en 400 AC remplacé par Byzance.
En fait les pièces romaines, dont une majorité en bronze, commencent par exalter la personnalité des notables et des chefs d'armée tels que Jules César, Marc Antoine ou Pompée.
Ci-dessus : Aureus 46 AC, Rome. Jules César, 8,12 g. CGF N°342. 5500€
Ci-dessus. Denier, Auguste. Gaule, 3,90 g d'argent. 15 AC. CGF N°355. 110/1400€
Ci =-dessus : deux portrais d'Auguste, le premier un denar de 29/28 BC, le second un aureus de 19/15 BC
Ci-dessus : vérité psychologique et beauté d'exécution. en haut à gauche, Vespasien, 77/78 ac. en haut G, Julia Titi ,Aureus 81/90; enbas à gauche , Domitien, aureus, 81/90.
Mais c'est à partir d'Auguste que se développe le style romain: les avers portent des portraits d'une extrème vérité psychologique et d'une beauté d'exécution presque aussi parfaite que les monnaies grecques,mais sans leur charge symbolique et la transcendance de leur exécution
Néanmoins, il n'y a pas si longtemps que ce furent les romaines qui eurent la faveur des numismates, sans doute parce que leur suite bien ordonnée, comme des séries de timbres, se prêtaient bien au besoin des collectionneurs de remplir des trous. Mais surtout parce qu'elles sont les rares portraits que l'on aie de chaque empereur. Portraits particulièrement fiables et n'hésitant pas à refleter dans leurs effigies les vices de leur modèle ! Caligula : le type même de la sale "gueule". Denier d'argent frappé à Lyon en 37 AC à Lyon. Vente Vinchon 2003 5200/5500€
Titus, fils de Vespasien. Rome 75. Aureus. Vinchon vente du 7 octobre 2003. 8200/8400 € , gras, veule et jouisseuravec un regard cruel et rursé, vautil mieux que le sec Caligula, aux traites aigus?
Celui-ci vaut-il mieux? Jean Grolier, dont le Zantani qu'il fit somptueusement relier, présente des collections de planches sur les monnaies romaines.
ZANTANI, Antonio. " Les images avec tous les revers trouvés et les vies de empereurs tirées des médailles et des histoires de anciens. Parme, Enea Vico 1548. 70 planches gravées sur cuivre par Enea Vico. Reliure de Estienne Gommard pour Jean Grolier dont la passion était la numismatique. Thomas-Scheler, Sept 2008, 450000 €
Ci-dessus : Diva Faustina, jumelle de Antonin le pieux. Sesterce en bronze. 141/161.AC. Les monnaies en bronze sont beaucoup plus recherchées que celles en or à cause de la beauté de la patine, dont la qualité joue un rôle déterminant. Ainsi Jean Grolier collectionna uniquement des pièces romaines en négligeant les pièces grecques et - bien entendu -barbares.
Ci-dessus : Cet aureus de Postumus ca.265 AV, montre la virtuosité atteinte par les graveurs romains. Par la suite, avec l'effritement et la décadence de l'empire romain, la qualité baissera sensiblement.
Ci-dessus : Anastase,Constantinople.Solidus de 491/518 AC. Comparez avec laîèce de Postumus. La décadence se lit également sur les monnaies.
BYZANCE
Byzance remplaça l'empire d'occident et adopta des modèles inspirés par l'iconographie "orthodoxe" des icones. Pendant ce temps les monnaies d'occident suivirent, on l'a vu plus haut, l'iconographie que l'on devait rencontrer dans les grands manuscrits à peinture tels que les Livres de Kells et Lindisfarne.
Ci-dessus , Codex Aureus échangé contre une rançon d'or à des scandinaves. Milieu du VIII siècle.Sockholm, Kungliga Biblioteket. Comme toute l'iconographie Byzantine les images sont stéréotypées et il ne reste rien d'expressif dans les personnages figés et hératiques qui rappèlent les icônes, qui se répandront en Russie. Le but est de répandre la domination de l'Eglise chrétienne dans les populations menacées par les barbares (c'est une lutte contre l'immigration) dont les conséquences sont l'exaltation de la violence et de la domination de l'adversaire vaincu (répression). La représentation des armes est dominante et apparaît largement dans les monnaies byzantines. On la trouvait déjà à la fin de l'empire
Ci dessus, Solidus de Ravenne, 408-423 AC, 4,46g. Flavius Honorius. L'empire est désintégré. Cette violence se reproduira dans les monnaies byzantines. CGF #1112 Oct. 2008. Est. 700/1200 €
LES DÉBRIS DE L'EMPIRE ROMAIN Les romains furent chassés par les francs. Les peuples barbares imitèrent les pièces romaines avant de développer leur propre style. Les carolingiens, succédèrent aux mérovingiens, puis aux monnaies féodales chaque seigneur, des ecclesiastiques, frappant monnaie. (ca. 900-1200 AC). Commença alors une longue suite de monnaies royales, partant de Louis Capet en 980 AC dont les pièces étaient en argent, et les Valois (1300 AC) qui introduisirent de grandes pièces d'or.
On peut schématiser comme suit la séquence chronologique telle qu'elle se présente en France. Les séquences des autres pays exigent un billet à part.
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