Beethoven
Billets indélébiles
*** A propos de la Sonate Op.106 pour piano de Beethoven.
Les Anglais n’aiment pas ma musique, mais le bruit qu’elle fait.
"Cette boutade de Beethoven nous conduit à nous poser la question : qu'est ce que la musique pour le maître de Bonn? On découvre l'importance de la structure et de la logique de développement, de même que les énigmes qui en découlent. Et aussi, les interférences et les conflits entre la structure et le son tel que l'auditeur l'entend. Comment l'artiste peut-il concilier musique et bruit, organisation et son?
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Tuesday, 9 June 2009
CHRONIQUE
BASSES EAUX
Il y a longtemps que les chiffres de fréquentation n'ont été aussi bas que maintenant. Alors que le nombre de visites ne descendait jamais au dessous de 600, on atteint des creux de 250 visiteurs. Certes le taux de fréquentation n'a jamais été un objectif, même secondaire, de ce blog, sinon il n'eût pas existé, mais une telle désaffection ne peut être due au hasard. A mon avis, une des raisons est que pour qui ne prend que les derniers billets, il semble ne rien se passer. Mais la réalité est toute autre, j'ai consacré beaucoup de temps et d'efforts à développer les billets de ce dernier mois. En particulier, l'album de famille a été complété par de très nombreuses photos, mais on ne peut le consulter que dans le billet du 26 mai 2009. Qui va penser à regarder le billet du 26 mai? On peut on dire autant de toutes les images intercalées dans les billets, elles avaient été inaccessibles en temps utile à cause d'erreurs de manoeuvre de ma part et elles ont affecté toutes les images envoyées par e-mail, ou provenant du cool-pix. Michel m'a aidé avec son talent coutumier à déceler l'origine de la fausse manoeuvre et on a rectifié les erreurs mais pour les internautes c'était déjà trop tard. Enfin, bien des textes qui avaient été avalés par les pannes du serveur orange, ont été refaits sur Bouygues et sont à nouveaux accessibles.
Un travail colossal a été accompli par Michel à ses moments perdus : l'impression de tout le blog en fascicules mensuels. Une fois reliés il me permettront à tête reposée, crayon rouge à la main de nettoyer et de corriger les billets. Les fascicules ainsi revus serviront à re-contrôler billet par billet la mise en page, l'orthographe, les lacunes, et les erreurs diverses qui émaillent ma prose. On réimprimera alors dans une version définitive et sur un disque la version numérisée, pour la BNF et les quelques amis intéressés, la totalité du blog.
SOIRÉE D'EXCEPTION
Je me suis quelque peu plaint de la solitude glacée qui m'a toujours suivi, sans que nul ne s'en aperçoive. Meis elle a disparu depuis que je suis tombé gravement malade. Mon cher ami et complice Arnaud Gobet est notamment venu me rendre une visite amicale avant d'entreprendre un important voyage.
Une convention tacite lui destine tous les manuscrits de mes ouvrages. J'ai ainsi déniché un fascicule illustré sur la psychologie de l'art qui m'a séduit par une profusion d'illustrations en couleur. Je les ai ajoutés au lot qui lui revient mais l'ai prié de m'en faire parvenir une photocopie aussitôt que possible. Je me suis permis de lui donner quelques conseils dont certains impraticables compte tenu de la culture française fondée sur l'opposition patron ouvriers, et dont les deux mamelles sont la jalousie(pour ceux d'en haut), le mépris (pour ceux d'en bas) à quoi il faut ajouter (des peaux de banane pour ceux du même niveau que vous).// Néanmoins ce qui marche partout et toujours, est la présence fréquente et ALÉATOIRE du patron auprès les travailleurs de la base, en court-circuitant toute la hiérarchie. En feuilletant les deux "journal de Printemps" j'ai découvert deux poèmes chinois antinomiques qui ont pesé beaucoup sur mon développement.
Sacha Genco m'a emmené au Tze Yang où j'ai dégusté un canard laqué exquis. Sacha, comme à l'accoutumée, a été passionnant et sa carrière d'avocat de haut vol, l'alimente continuellement en histoires qui dépassent la fiction. J'ai lu son billet HOME, mais je serais bien en peine d'ajouter d'autres commentaires que mon adhésion sur le fond du message, et l'admiration que je porte à la concision de son style, bien plus élégant que le mien.
POÈMES CHINOIS
Voici le texte des poèmes qui m'ont tant impressionné et que j'ai retrouvé respectivement dans le deuxième et le premier "journal de Printemps"
PRINTEMPS
Le vent jette dans ma chambre, des fleurs de pêcher qui ressemblent à des papillons roses, ivres d’avoir trop butiné. ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Comme ces fleurs,, mes pensées, lourdes de tristesse, jonchent le papier où je voulais écrire un poème à la gloire du printemps. ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Je respire sans joie le parfum des pruniers. Arrive ô douce nuit, ô douce amie, et que ma peine s’endorme dans tes bras légers ! ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
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Tchou-Jo-Su (1408-1459).
DANS UNE HOTELLERIE
Qui me connaît ici ? Personne. Une lampe est ma seule compagne. Un grincement de porte est la seule voix que j’entends. ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
L’année se termine. J’ai parcouru mille lieues et je suis encore loin de mon pays. Accourez me soucis ! Accourez mes peines ! Je vais passer en revue toute ma vie.¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
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Mes cheveux grisonnent, mon visage est ridé. Comme il va me trouver beau, le Printemps qui commence demain ! ¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Les années écoulées n’ont pas cessé de me meurtrir le cœur. Quels tourments lui réserve l’année nouvelle ? ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
J’ai laissé en route maints compagnons de ma jeunesse. Ceux-là du moins, ne souffrent plus. Ceux-là ont trouvé le repos.¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Mais, debout lâche voyageur ! Le printemps revient pour toi, les roses vont s’épanouir pour toi, et tu voudrais mourir ? Sors dans la plus suave nuit de l’année… Il pleut des fleurs de pruniers qui sècheront tes larmes d’enfant. ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Tai-Chou-Louen (942-981)
Les deux poèmes illustrent à mon avis le balancement diastole-systole des grands solitaires repliés sur eux mêmes ou qui le cachent. Le premier correspond au mode mineur, celui des lilas et des glycines, ce violet délicat et musical, bien différent du mauve violent du lilas d'été. Le second poème commence en violet mineur, mais module à la fin en un radieux orangé majeur, tonique et volontariste.
C'est pour moi une occasion de vous faire sentir la différence avec les Haï Kaï japonais, impassibles dans leur concision :
Là avec une femme
j'ai nagé
dans l'onde nulle trace
Ce qui frappe dans la traduction de Franz Toussaint de La Flüte de Jade (Piazza 1920, ed. sur japon impérial) est le côté intensément subjectif, presque post romantiques de tous les poèmes. On comprend dès lors que Mahler ait été tenté d'en faire le scénario du Chant de la Terre .
Lire ma journée dans le corps du blog (continuer à lire).
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Monday, 8 June 2009
CHRONIQUE
NOUVEAU REGARD SUR BEETHOVEN
Je viens d'arriver à Paris sous une pluie battante. Il était temps de quitter Deauville, le temps que cela se remette au beau. J'ai téléphoné au Professeur Pol qui ne répond pas. Cela me donne au moins un sursis mental, j'ai tellement l'illusion d'être en parfaite santé, que cela en est troublant, oeil du cyclone. Socrate m'a appelé comme chaque jour. Kimyasu Tatsuno, le conservateur de l'ex-musée du stylo, me poursuit avec les détails des transactions. C'est un compliqué, un tatillon sans précision et je n'ai pas besoin de cela en ce moment.
Je me suis précipité sur ma chaîne et j'ai écouté l'op 127, (le XIIème quatuor) et j'ai été rassuré sur l'état de mes oreilles. C'était mon coucou de Deauville qui trahissait la musique, et je ne crois pas que le quatuor Végh améliorât la clarté de l'audition. J'ai trouvé à Paris, traînant dans ma discothèque, une excellente édition des derniers quatuors, que je vous recommande. Elle est prise live par le quatuor Berg, l'héritier de la tradition allemande fondée par Schuppanzig qui créa la majeure partie des quatuors de Beethoven.
Il faut cependant avouer, que l'extrême complexité de la tessiture polyphonique, rend bien difficile l'écoute du thème du dernier mouvement, celui qui rappelle la IXème Symphonie. Cette troisième manière de Beethoven, d'où toute prise en compte des possibilités des instrumentistes et des choeurs est absente, le compositeur, muré dans sa solitude, est obligé de concevoir mentalement ses structures et de les projeter dans le futur; La logique l'emporte sur la qualité sonore, et les artistes subissent sa loi cruelle de laquelle ils sont étrangers. Des œuvres inhumaines verront le jour, dont la dernière sonate. Dans celle-ci on trouve des passages incompréhensibles, même pour Arthur Schnabel qui se contente pour toute remarque de répondre par un point d'exclamation, pour tout commentaire. Je pense notamment à des accents non compris au premier mouvement, mais surtout au battement oscillant à période variable. Les octaves vibrantes sont regroupées en cellules d'une longueur qui semble arbitraire et dont nul ne connnaît la signification.
Toutes ces considérations m'ont donné envie de rejouer la Sonate op.111, que j'ai interprété pendant deux décennies. Je me suis trouvé engagé dans un combat de titans. Il faut en dépit de de la rage qui déferle, garder le contrôle de la polyphonie à trois voix. Je ne m'étais jamais senti partie prenante, comme lors de cette dernière approche. J'enrage cependant car mes doigts peinent à se souvenir de tous les détails, et c'est la pulpe des doigts, et non la vue de la partition, ni l'oreille, qui détiennent le souvenir.
Friday, 5 June 2009
CHRONIQUE
EN ÉCOUTANT LE DERNIER QUATUOR
Vous avez deviné, c'est au dernier quatuor Op.135 de Beethoven que je fais allusion, celui qui annonce déjà la Xème Symphonie.
Je vous convie à l'écouter avec moi ce soir.
Pourquoi, contrairement à mes principes qui exigent que l'on procède par ordre chronologique, l'op 106, la terrible Hammerklavier ne prenant son sens qu'à la suite de l'Appassionata Op.57 par exemple, pourquoi commencer le massif imposant des quatuors qui balayent toute la carrière de Beethoven, par le tout dernier?
C'est tout simplement parce que c'est le premier. Le premier non pas d'un nouveau style, d'une nouvelle manière de Beethoven mais d'un compositeur inconnu dont a accouché le Beethoven que nous connaissons. Appelons-le Beethoven II. On peut à la rigueur reconnaître l'influence de Beethoven I dont il est l'héritier, mais pas davantage que celle de Haydn pour la Sonate Pathétique. Toute influence sera radicalement balayée avec ce que nous savons de la Xème Symphonie (Le CD indispensable dirigé par Wynn Morris).
Oubliez donc tout ce qui a précédé ce quatuor, puisque rien ne l'a précédé. Oubliez tout et ouvrez votre coeur et vos oreilles. "Que du coeur cela aille au coeur" écrivait Beethoven à propos de la "Missa Solemnis", mais le message émotionnel, subjectif, personnel du compositeur à l'auditeur, était véhiculé par une musique dont la volonté d'expression était affirmée, qui se lamentait, se révoltait, qui explosait triomphalement. Rien de tel dans ce quatuor 0 : aucune volonté d'expression, tout "sottovoce", lisse, introverti, avec de soudains cris d'angoisse fff, vite réprimés, et une fin dansante comme le "Printemps" de Botticcelli de quelques mesures qui prend son vol avant d'être tranché net. Mes chers amis, Beethoven, qui comme je vous l’ai déjà écrit est le e prédécesseur antagoniste du premier quatuor de Beethoven II, l’héritier du compositeur qui nous est familier.
A Deauville j’ai déniché dans un placard l’intégrale par le quatuor Végh, chez Valois-Auvidis, réalisé de 1972 à 1974 à La Chaux-de-fonds en Suisse. Ma chaine est un vieux coucou d’il y a trente ans, hérissé de réglages compliqués et de cadrans luminescents, très à la mode en ce temps-là et flanqué de deux boites à chaussures pompeusement dénommées Hauts-Parleurs, qui ne parvient pas à tomber en panne . Elle s’accroche à la vie, ma chaîne, elle ne veut pas être jetée au rebut !.
Pour autant que je puisse juger l’exécution des Végh m’a semblé confuse, brouillonne, bien inférieure à celle du quatuor Amadeus, dont j’ai conservé un souvenir impérissable. Evidemment Kolich ou à défaut Juillard sont la référence, mais est-il possible de se les procurer ?
En écoutant les effluves nostalgiques , tantôt désespérés à l’étouffée, tantôt d’une joie , ambiguë interrompus par des clameurs déchirantes, cris inhumains de bête blessée, je faillis pleurer malgré que j’en aie. Sandrine me manqua affreusement, la seule avec qui je puis partager pleinement la découverte de la beauté à l’état naissant. Elle part pour prendre des vacances pleinement méritées, mais sans elle je me sens si seul, si démuni. Ma sœur vit beaucoup plus durement que moi sa solitude. Elle est tournée vers les autres, les relations authentiques, le dialogue sur un plan spirituel élevé. Au bout de je ne sais combien d’efforts, Arnaud Mulliez au téléphone m’a enseigné à établir sur word le texte que je vous destinais et que j’ai dû recommencer en pure perte, au moins quatre fois. Il m’a appris comment effectuer mon copier coller, et ce n’était guère aisé avec un nul, réfractaire aux délices des logiciels contemporains.
Hier soir, vous confié-je, entre chien et loup, lorsque les silhouettes noires des villas normande se découpent en ombres sur un ciel d’une luminosité à la Magritte, j’écoutai le dernier quatuor de Beethoven. et j’ai relu le texte perspicace de Brigitte Massin qui a su entrevoir le côté prophétique, novateur, et il faut bien le dire « anormal » de cette œuvre généralement considérée avec condescendance comme une forme de lassitude pour le genre où le maître a excellé, ou encore un épuisement des forces créatives.
Il est effectivement intéressant de comparer un monument comme la Symphonie avec Chœurs et une miniature comme la dernière œuvre du compositeur. Tout dépend de quelle manière on la perçoit. La réaction première, encore plus marquée lorsqu’on la compare à l’autre pour chœur dont il ne subsiste que des lambeaux est la déception. Mais la réaction perspicace est au contraire la surprise, la stupéfaction d'une technique, d'une vision, d'une conception de la musique, opposées, pis encore, étrangères l'une à l'autre.
Sunday, 30 December 2007
Beethoven et le jeune Breuning
Introduction
Les années 1817 furent une épouvantable épreuve pour le pauvre Beethoven, à ce point qu'après d'une période d'une exceptionnelle fécondité, quelques pièces arides virent le jour. On peut y adjoindre deux fruits vénéneux et monstrueux: les sonates Hammerklavier Op.101 et Op. 106 bien décriées. La vie sentimentale était un désastre, après le suicide manqué de son trop aimé neveu, et les attaques de son ennemie "la Reine de la Nuit". Mais il y avait aussi les ennuis domestiques : impossibilité de trouver un domestique, un logement, un soutien. La solitude ponctué par la souffrance qui déboucha sur une double pneumonie. La surdité totale aggravait le sentiment de solitude extrême. Enfermé dans cet univers imaginaire les structures se développaient comme des arborescences autonomes dans l'air raréfié de son esprit. Il en vint pour assurer sa survie, à vendre à ses amis de Londres, des oeuvres encore inexistantes, dont la Xème Symphonie qu'il jouait quotidiennement et dont il subsiste des esquisses; mais qu'il n'eut pas la force de mettre au clair. Les londoniens généreux feignirent de croire aux livraisons fantômes et firent la quête pour subventionner son opération. Mais cela aggrava les angoisses du compositeur. "Si je survis à l'opératio, d'où vais-je tirer mes moyens de subsistance? se disait-il ? C'est qu'il n'était plus à la Mode à Vienne. Goethe ne voulait pas de son accompagnement qu'il destinait à Mozart. Mais celui-ci était mort et ce fut Rossini qui le supplanta dans le coeur des Viennois. Tous ses amis étaient morts ou dipersés. Un jour Hummel (un compositeur très réputé de l'époque, auteur des pièces très brillantes) vint en pélerinage pour le revoir, en dépit de sa chaise roulante. Lorsqu'il le rencontra il éclata en sanglots, ne pouvant que répéter: Ach! le pauvre homme! Ach, le pauvre homme !.
En fait le pauvre homme n'avait que peu de visiteurs. Le plus affectionné était un jeune de quinze ans, fils de Stefan von Breuning, qui avait pitié du vieil homme. Il venait le voir tous les jours muni souvent de confitures et d'une bonne bouteille de vin du Rhin. Stefan en dépit de son admiration pour le maître n'était pas trop enchanté de la nouvelle fréquentation de son fils, ce vieux, certes célèbre, mais peu joué, mal mis de sa personne, rude et excentrique. Ce n'était pas là un compagnon idéal pour un jeune homme de bonne famille. Mais Beethoven était si content, et des confitures, et de l'amitié de l'adolescent. Ce fut une petite lumière dans sa vie.
Lorsqu'on pense au combat titanique que l'immense génie livrait aux vieilles structures de la forme sonate, sa lutte indomptable pour ses visions déchirantes, où la souffrance se trasmuait en joie, ma gorge se serre. J'entends l'adagio del'Op.106, et surtout les esquisses de la Xeme Symphonie et le chant de désolation sur les malheurs du monde emplissent tout mon être.
Certes, j'ai joué toute ma vie durant l'Op.106, exploré dans les coins le labyrinthe, mais la clé se trouve là, cachée von Herzen zu Herzen.
Friday, 22 June 2007
Beethoven. Sonate Op.27 N°2 Quasi una fantasia
Voici jouées à la suite des extraits de deux interprétations de la "Sonate au clair de Lune" la mal nommée. Au début le début de la version falsifiée, rêveuse et poétique, celle qui prévaut dans tous les concerts, à la suite, celui de la version originale, funèbre et perturbante qu'aucun pianiste n'oserait jouer en public de peur de recevoir des tomates. Pour écouter la version complète cliquez ici : ♦
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