Organisation
Monday, 17 August 2009
CHRONIQUE
LA FOLIE INTERNET
Mon ami S*** me demande de lui adresser un pli par chronopost. je lui demande son adresse. Il me dit:
- Donnez-moi votre N° d'email pour que je puisse vous l'adresser.
- Mon email est en panne -
- Donnez-moi l'email de votre hôtel par email.
- Je ne peux pas, je n'ai pas d'email.
- Alors adressez-vous à votre informaticien.
- Il est en vacances.
- Ah! . on affaire à un vrai poblème. Je vais voir ce qu'on peut faire en trafiquant un peu votre serveur
- Dites-moi. Quelle est votre adresse?- 12 Avenue Hoche , Paris 75008. Pourquoi?
- Merci, je viens de la noter, j'enverrai le chronopost à cette adresse.
Ceci n'est pas une galéjade et ça ne s'invente pas. S*** est un homme particulièrement intelligent et pas du tout un fana d'informatique. Il est tout simplement englué dans un réseau tout puissant qui n'a rien à voir avec l'internet qui lui, est souvent défaillant.
Notons au passage que, jadis, la poste faisait correctement son travail. Mais étant défaillante auourd'huij elle est remplacée par une "poste qui marche" à un prix dément, le chronopost ou le DHL. Voici un exemple de plus un cas d'inflation galopante et non prise en compte par les statistiques. Le phénomène est général et même aggravé. La carte Américan Express passe du vert au doré, puis au platine (AA.Platinum) et à présent par la carte noire. Les produits durables et de bonne qualité, sont fabriqués en Allemagne ou en France, voire en Italie mais sont surclassés par de la camelote coréenne ou chinoise peu onéreuse mais non durable. On trouve au marché de Vintimille des pulls 100% cachemire qui au bout d'un mois peluchent de tous côtés alors qu'un Ballantine made in England, coûte le triple mais dure vingt ans. Mais l'argent déboursé plaide pour lui-même, la durabilité est évanescente :LES GENS N'IMAGINENT PAS UN LAPS DE TEMPS DE DEUX DÉCÉNNIES.
DU BLOG NOTES
EST-IL UN JOURNAL?
Il en a l'aspect. Les billets se succèdent quasi quotidiennement. Ils sont autobiographiques et traitent de ce que j'ai vu, lu, ressenti , dans un style spontané, comme si je parlais sans complexe avec vous, mes chers internautes. Mais cette ressemblance cachent le fait que le feuillet du blog notes n'est pas un journal au sens de "diary", comme celui de Julien Green.
Ce dernier, au moment d'aborder le sien en définit les règles. Le diariste s'engage à être sincère, à tout dire, à ne rien cacher d'important si ce n'est par oubli. Cela est d'autant plus facile que le seul destinataire des pagesest l'auteur. Au contraire les pages de mon blog notes sont destinées à des inconnus, ou plus embarrassant encore à des connaissances bienveillantes ou jalouses. Elles ne peuvent donc être ni spontanées ni sincères totalement.
Je me suis aperçu ce matin, combien je me sens seul, et souffrant à la fois par le corps et par le coeur. Mes deux amis affectivement les plus proches sont les plus loin physiquement, un jour en Chine, l'autre jour aux confins de la Sibérie. Mon sort est scellé et les jours me sont comptés que j'aspire à vivre dans l'émerveillement de ce qui m'entoure. La nature, les monuments sublimes qui nous entourent à Paris, à Tokyo comme à Sienne, Et surtout le privilège d'exister. Mais je vis dans le gachis, dans la mCe alveillance, emmuré quotidiennement dans une bulle de culpabilisation, assaili par le euménides.
Le peu que j'en laisse transparaître est dissimulé sous des noms et des statuts d'emprunt.
Quand j'étais jeune j'osai affronter mes ennemis arrivés au faîte de la gloire. Je me disais : je gagnerai car je suis jeune encore alors qu'ils auront pris leur retraîte ou accablés par l'âge et la déchéance du corps. Quelle cruauté dans ce calcul, combien dois-je bénir la providence de me l'avoir épargné. Certes, le jeune Axel Poliakoff doit me toiser avec l'insolence que la beauté, la richesse, et l'ambition satisfaite manifestent envers le petit vieillard malade et ratiocinateur, dépendant du bon vouloir des autres, prompt à s'offenser et se considérant le centre du monde. Invoquant un amour non accepté, il s'accroche, se cramponne à Axel, obligé d'avoir recoursà des méthodes brutales pour s'en débarrasser, suscitant ainsi des lamentations supplémentaires. Mais bien d'autres - plus mûrs il est vrai - me respectent et montrent la considération dont jouissent un autre type de vieillards :les intellectuels, les créateurs, les hommes de culture. Ceux-là ne vieillissent point, et l'âge, mué en expérience et en hauteur de pensée, devient un atout.
Sunday, 9 August 2009
CHRONIQUE
CONTRADICATIONS
CONTRE INDICATIONS, CONTRADICAZIONI-CONTRACTIONS
Ce paragraphe est à prendre dans un contexte de pathologie médicale pour désigner les effets néfastes de certains médicaments. Si on vous les a recommandés c'est qu'ils doivent combattre des dysfonctions, et voici que si vous prenez le médicaments vous tombez dans d'autres dysfonctions. Autrement dit, si vous optez pour le médicament vous alterez votre santé et si l'évitez, vous tombez malades. Pour résoudre ce dilemme, le médecin utilise la liste des composants, comme le Vidal, mais la formule en est également accessible dans les fameuses notices glissées dans la boîte du médicament et quelquefois annoncées dans son emballage.
Un grand nombre d'entre nous ont la facheuse habitude lorsqu'ils prennent un médicament qu'ils ne connaissent pas de se précipiter sur la notice à la recherche des contradications. Et ils en trouvent toujours, et d'alarmantes, de quoi devenir hypocondraques.
Une longue habitude me conduit à vous donner trois conseils de bon sens :
1. Ne lisez pas les notices.Cherchez plutôt un médecin en qui vous puissiez avoir confiance, sinon consultez-en deux ou trois et retenez les conseils de bon sens.Méfiez-vous des médecins soit laconiques, soit prolixes. On leur demande simplement d'être clairs et à l'écoute bienveillante.
2. Si ça peut vous rassurer, faites vous expliquer la notice qui vous inquiète par votre médecin. Lui seul sait faire le partage entre les contre indications qui ont un sens pour votre santé, et celles destinées à préserver les fabricants de poursuites juridiques éventuelles.
3. Sachez en effet que les notices n'ont qu'une valeur juridique. Il suffit en effet qu'une des grandes multinationales omette de signaler un effet qui peut survenir sur un million de cas, pour que la victime, son avocat, et une horde d'associations exige - et obtienne - des dommages intérêts faramineux. Cinq grigris servent à éviter tout risque, et certains valent pour n'importe quel produit consommable.
a) Editer pêle mèle les dommages fréquents ou rarissimes, qui peuvent résulter de la prise du composant actif.
b) Signaler (surtout pour les produits alimentaires promus au rang de produits pour la santé) les composants, les molécules, les traces de produits présents dans l'atelier de fabrication.
c) Ecrire : en cas de doute adressez-vous à votre médecin.
d) Eviter de mettre ce produit à portée des enfants, et de dépasser la posologie qui doit être déterminée par votre médecin.
e) Produit contre-indiqué pour les patients intolérants à ce produit.
IMPASSES, DILEMMES, PIEGES, PARADOXES
Tous ces termes font partie d'une même catégorie sémantique, faisnat partie de l'échelle logique d'évaluateurs.
Thursday, 6 August 2009
CHRONIQUE
DES ORDINATEURS ET DES HOMMES
Le règne de l'ordinateur
LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DU BIEN PUBLIC
On n'arrête pas le progrès. J'ai dû d'urgence faire renouveler mon passeport qui doit être en règle pour que je puisse partir à la fin du mois en Russie. Cela a été très vite grâce à un ordre de mission officiel, mais une fois les documents rassemblés, y compris un acte de naissance qu'il faut réactualiser chaque trois mois (de peur que j'aie changé de lieu et d'âge depuis un trimestre) les services des passeports se sont heurtés à des obstacles d'ordre technologiques, qui montrent que la République évolue elle aussi au rythme de l'innovation technologique de point. Réconfortant n'est-ce pas?
J'a fait établir chez le photographe de Divonne, qui a un équipement adéquat, des photos réglementaires pour documents officiels. Mais voilà : elles étaient rejetées par l'ordinateur qui ne les reconnaissait pas, les normes techniques ayant changé pour cause de nouveaux logiciels. Fort heureusement la mairie avait un appareil de photos aux normes et produisit des vignettes incontestablement légitimes, car j'y ressemblais à un sérial killer .
Puis il fallait prendre les empreintes digitales. Savez-vous ce que c'est? Autrefois vous pressiez vos doigts dans un tampon encreur et vous apposiez l'empreinte sur le document. Mais la République veille sur votre bien être. Elle se préoccupe de votre stress lorsque vous devez vous laver les mains pour enlever l'humiliante souillure. Elle fait donc appel à la technologie de pointe, et c'est ce dont sont gratifiés tous les bureaux officiles. C'est une plaque électronique, toute hérissée de voyants et de boutons. Face à la plaque, cachée aux regards du quidam, un écran que consultent avec des mines affairées les préposés au service. Je pose sur la plaque mes quatre doigts de la main gauche mais la machine les rejette. Comme les photos, ils sont non conformes. On essaie de les humecter avec un tampon humide spécial. Rien n'y fait. Puis on essaye la main droite. Rejetée par le système ! Il commence à y avoir un petit attroupement d'employés, chacun formulant une suggestion. On apprend que cela arrive souvent et notamment ce matin pour une jeune fille. Et tous, saisis par un obscurantime regrette l'époque des dinosaures, celle où on se souillait les mains. Enfin, un miracle se produit au bout de dix minutes d'essais : la plaquette électronique daigne remarcher, non sans quelques soubresauts. Vive la technologie, elle aiguise notre patience et affine notre intuition !
UN BLOG TROP INDISCRET
Ainsi que vous pouvez le deviner, les propos tenus, même à mots couverts sua la famille Poliakoff, on suscité beaucoup de réactions indignées de la part des gens qui nous connaissent. Un de ceux que je qualifie d'arriviste, trouve dans ce déballage la raison de la désaffection de Axel et d'Igor. C'est oublier que les révélations ont été lancées aprés le fait et non avant. Cela s'est fait tout naturellement. J'ai pour principe de donner - avec l'assentiment des intéressés - les noms et les faits réels, quand ils sont de nature élogieuse, et de les remplacéer par des personnages imaginaires dans le cas contraire. Ces personnages : LH III ou "Le jeune Homme" et je les ai placés dans des lieux décalés, comme la Grèce (Socrate) ou des milieux fantaisistes (le jeune homme a plusieurs frères qui voulent sa peau, LH III qui vient tout droit de l'Entretien). En revanche le personnage réel était énoncé sous sa véritable identité, faisant partie de ma vie, de ma famille, au même titre que Marina ou Sandrine. J'ai donc déclaré dans ce journal nommé Chronique, leur existence et leur relation avec moi. J'ai donc été stupéfait, comme les internautes, par leur revirement. Du coup de personnages positifs, il se sont révélés comme des êtres inconsistants, méprisants et méprisables, ingrats et sans coeur. J'ai alors changé leur nom mais le mal était fait.
L'ARRIVISTE CHANCEUX
Un de ceux qui ont émis l'hypothèse d'une réaction négative des Poliakoff en présence de leur citation sur le Blog, a été lui même présenté comme un arriviste. Il n'a pu s'en plaindre, car après des mois d'absence et des baudruches crevées, il ne s'est mis en contact avec moi, un peu gêné tout de même, que lorsqu'il s'est aperçu que nous avions par l'intermédiaires de mon fils, des relations communes. Voici un exemple de notre conversation d'hier soir :
"Je me suis reconnu dans le portrait que vous avez fait de moi comme arriviste? Pourquoi ?
- Parce que vous êtes un arriviste.
- Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer que je suis un arriviste?
- Prenez un dictionnaire ou relisez le billet. Si je dois vous rafraîchir la mémoire, je vous rappelerai les critères principaux : tous subordonner à une progression dans l'échelle sociale, faire sonner ses relations, promettre ce qu'on ne peut pas tenir et faire espérer des avantages hypothétiques, afficher une franchise de commande, avoir le charme du courtisan accompli et plaire aux femmes, se faire inviter par les très riches dans des yachts ou des villas prestigieuses, se glisser dans la cohorte des amuseurs qui mettent de l'animation par leur talent d'animateur etc.
- Je ne suis pas comme cela. Il faudrait qu'on se parle pour que vous me connaissiez mieux.
- Je n'ai jamais fermé la porte à qui frappait pour me voir. Tous ont quelque chose à apprendre et à enseigner. Il faudrait que vous soyez présent pour que nous puissions parler hors blog et hors téléphone.
- Je vous promets de le faire. Mais vous m'avez causé du tort.
- Allons donc ! Si les cocus sont les meilleurs gens du monde, il vaut mieux être du côté de ceux qui leur plantent des cornes. Des arrivistes? Croyez-vous être le seul de leur espèce? Ils sont partout.
Vous trouverez dans le corps du blog la suite des lectures sur le Mingei.
Le règne des hommes
SOUVENIR DES CAPUCINS
PAR RAFFAELLA SIMONI BERNARDI MALAGUTI
Nous évoquions récemment les moments exceptionnels que nous avions vécu aux Capucins, et son émotion était contagieuse, à tel point que je la priai de coucher par écrit ce qu'elle m'avait exprimé. Elle consentit de bonne grâce et m'adressa aussitôt par e-mail un texte merveilleux et poétique que j'essayerai de traduire de mon mieux afin de vous faire ressentir, bien imparfaitement des moments fastes de mon projet culturel.
Un lieu reste dans mes yeux par sa beauté, dans le cœur, par les émotions et les sentiments qu’il suscite.
En arrivant aux Capucins, on se trouvait devant un grand et impénétrable portail de fer gris qui une fois grand ouvert s’ouvrait sur une petite cour, avec au centre un puits, pris entre les parois latérales d’un grand édifice en fer à cheval rose pâle aves des fenêtres blanches et à l’entrée d’un grand parc.
La porte d’entrée était plutôt petite, mais à peine on était entrés on s’apercevait qu’on était dans un lieu magique. L’extraordinaire habileté, le goût et le raffinement de Marina Fedier, la sœur du propriétaire, et aussi le cœur qu’elle y avait mis, étaient parvenus à donner de la chaleur à un édifice vétuste du XVIème siècle, rien moins qu’un couvent, qui tout en respectant la construction fut rendu plus confortable que l’on puisse imaginer et qui alliaient avec une simplicité apparente, un lointain passé, la soigneuse sélection de l’équipement et de l’ameublement et le confort contemporain.
Le tout en parfaite correspondance avec l’hospitalité extraordinaire avec laquelle le frère, le Professeur Bruno Lussato accueillait les hôtes, en leur offrant des soirées inoubliables dont les thèmes couvraient, pour n’en citer que quelques unes, depuis l’opéra lyrique, la peinture, les voyages de navigateurs solitaires, jusqu’aux pièces d’Ionesco, au cabaret, à des concerts de pianistes célèbres, toujours complétées par ses explications doctes, brillantes et lorsque c’était opportun, humoristiques.
La partie culturelle et les représentations se tenaient en général dans l’Auditorium, un édifice séparé construit spécialement et auquel on accédait par un sentier couvert d’un rosier qui côtoyait d’un côté la serre, de l’autre un petit lac où nageaient paresseusement des cygnes blanc et noirs.
Les soirées s’initiaient dans le Salon de la Musique où une épinette, de rares instrument orientaux, une partition originale de Mozart, stupéfiaient régulièrement les invités, et se concluaient dans l’élégante et sévère salle à manger.
La construction basse et allongée ou les moines « exerçaient différents métiers » et qui faisaient partie du complexe, était devenue le siège du Musée du Stylo et de l’Ecriture dédié à mon père, le premier et cependant unique musée de ce genre qui accueillait la plus grande collection jamais sélectionnée. Dans un espace adéquat se trouvaient aussi de splendides papiers japonais.
L’ensemble était si beau que souvent en en parlant avec d’autres hôtes je laissais transpirer le fait que j’y logeais pendant mon passage à Paris, je notais un petit éclair de jalousie dans les yeux de mon interlocuteur.
J’ai en effet eu la chance de dormir dans la Chambre bleue et dans la Rose. Dans la première, immense, je ne fermais que quelques rideaux des huit fenêtres. Je voyais, en restant au lit, le clocher de l’église et un ciel qui m’apparaissait différent de l’italien, surtout en été et que j’avais la compagnie des carillons de l’horloge du pays. Dans la Rose, qui donnait sur le parc, j’éprouvai une sensation de sérénité que depuis la mort de mon mari je ne connaissais et que je ne connais plus.
Raffaella Simoni Bernardi Malaguti. 6 août 2009
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Friday, 31 July 2009
CHRONIQUE
BIODÉSINFORMATION
On le sait, le bio fait fureur, gênant les grands groupes de l'agroalimentaires. Les gens sont prêts à débourser 25% de plus pour avoir du bio.
Or, à peu près en même temps, des études menées sur les vertus du bio vs le non bio, en Angleterre, aux Etats Unis ou en France, montrent qu'il n'y a aucune différence entre les deux formes de culture : artisanale, industrielle.
Nous allons essayer d'y voir plus clair.
Les études sont présentées avec force statistiques impressionnantes et fort coûteuses. Elle démontrent de manière scientifique, rationnelle, faisant appel aux instruments de mesure les plus fiables, les plus techno. que les teneurs en principes nutritifs des deux types bios et non-bio sont identiques. La teneur en vitamine C, les protéines, les glutamates de barbaryum, le glucose et le lévulose, les vitamines A,B,R;U; N et O présentes dans les mêmes proportions...so what?``
On a ainsi, à grands frais, ouvert des portes ouvertes, car la compostion chimique des aliments bio n'a jamais été revendiquée comme un élément différentiel La seule chose dont il s'agit et que connaît le moindre utilisateur, est le taux de pesticides. Les aliments bio coûtent plus cher car ils contiennent le minimum de pesticides, non pas d'après des normes bureacratiques, mais en se basant sur le bon sens de l'utilisateur, sans compter le goût et la durée de conservation. Or paucune analyse n'a été effectuée selon ce critère, le seul significatif.
De deux choses l'une: ou les technocrates occidentaux sont totalement abrutis (ce qui n'est pas à exclure, ) ou ils obéissent au réflexe de démolir le bio, facteur d'inégalité (tous ne peuvent manger bio) au profit de méthodes industrielles confortant les grands groupes agro-alimentaires qui peuvent se permettre des actions efficaces de lobbying, qui revendiquent un égalitarisme vertueux. (Il est indécent de promouvoir une qualité dont les peuples du tiers monde ne profiteront pas). Le reste est littérature.
Un des internautes dans son commentaire (Poil à gratter) a fort bien exposé ce que je viens de dire, avant moi et mieux que moi.Mais Ferrand lui a répondu et vient conforter l'argument socio-égalitaire. La réalité se trouve dans ces antagonismes.
Note : voir dans le corps du billet la suite du 28 juillet sur les lectures du Mingei. On y traite des taxonomies (classement en catégories des objets).
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Friday, 17 July 2009
CHRONIQUE
INFORMATION DEGRÉ ZÉRO
Ma sœur informée de la chute du taux de fréquentation du blog, m’affirme que je ne tie pas compte suffisamment de l’actualité politique et que je devrais livrer mes commentaires et mon décodage aux internautes.
A propos de couverture médiatique, il n’est de jours où on ne parle pas de Elkann, de ses démêlés avec sa mère, Margherita de Pahlen, des exploits de son frère Lapo sacré à New York grand couturier qui vient de se marier, de la soirée à St. Trop ; où il invite les Bucellati, les Bulgari et autres huiles.
J’ai eu le plaisir de recevoir John Elkann à dîner. On a fait le compte : il y a plus de cinq ans que je le connais et nous avons eu un échange approfondi depuis le début. Il venait de vendre la Rinascente à Auchan et Arnaud Mulliez n’avait cessé de chanter mes louanges : « il faut absolument rencontrer B.L. . etc. » Il finit par venir me voir et en ces temps-là il se trouvait dans une situation de grand inconfort. Il était l’héritier désigné du cavalière, Giovanni Agnelli, et il reçut de sa grand-mère, Marella, le complément qui devait lui assurer le contrôle absolu de l’entreprise familiale, dont Fiat n’est qu’un des fleurons à côté de Maserati, Lancia, Ferrari, La Juventus, véritables icones de l’imaginaire italien. Il se demandait alors avec beaucoup de modestie, s’il était à la hauteur, s(il était bâti pour développer un héritage aussi pesant symboliquement que dangereux financièrement. Je mis beaucoup de temps à le convaincre qu’il était taillé pour affronter les complexités et les paradoxes les plus redoutables d’un début de millénaire particulièrement complexe et paradoxal. La discrétion m’empêche d’aller plus loin dans mon appréciation et l’évocation de nos échanges profondément enrichissants. Qu’il me suffise de dire, que la complexité et la richesse de son organisation mentale, le rendait apte à examiner froidement et à s’orienter avec prudence dans un environnement semé d’embuches. Le plus beau compliment qu’il me fit, est qu’après que Gabetti son mentor vénéré fut mort, il me dit qu’en quelque sorte je prenais sa suite.
Néanmoins ce qui compte plus que tout pour lui est sa famille étroitement unie : son frère Lapo, turbulent et impliqué dans une sinistre affaire, mais qui assagi est devenu un des plus féconds stylistes mondiaux, sa sœur et sa grand-mère. Son père Elkann est une personnalité respectée du monde littéraire et d’un haut statut intellectuel. Mais ce qui caractérise l’aspect extérieur de John est son extrême élégance, la distinction aristocratique un peu froide et distante en dépit d’une extrême courtoisie, et une grande gentillesse. Très souvent il m’interrogeait sur ce qui le tenait à cœur et nous tombâmes toujours d’accord. A l’hôtel on parle encore de sa visite, tant la famille, la première d’Italie est honorée.
La veille, Tatiana a fait un saut de Moscou pour me voir. Elle manqua de peu John, car après s’être baignée dans la mer fraîche et déserte, elle dut partir pour Moscou.
Le rôle de John dans ma relation avec Oleg fut déterminant. Bien avant de lui parler de covenants je me posais des questions sur Oleg Deripaska, ne voulant pas m'attacher à un de ces miliardaires russes pour qui vous êtes un jouet dont on se lasse bientôt. Tous mes doutes furent dissipés par le jugement très positif posé par John qui le connaissait depuis dix ans et le tenait pour un homme de parole, d’une totale fiabilité. Son appréciation me poussa à m’engager totalement pour celui que je considère comme mon fils aîné. Mais revenons-en à la revue de presse.
En guise de prolégomène voici un exemple de la valeur de l'information dispensée au lecteur. La BBC interviewa avant son départ pour la Sibérie Oleg. Ce dernier voulait parler de son travail, de son plan de financement, des mesures de sauvegarde prises pour éviter de mettre au chômage les forces vives de son entreprise. Mais tout cela n'interéssait nullement les journalistes qui le criblèrent de questions relatives à sa vie sexuelle supposée obsessionnelle, comme celle qui est attribuée à tous les oligarques russes. Oleg se referma comme une huitre et cela aggrava le climat tendu entre l'anglais et le russe.
Voir la revue de presse dans le corps du billet.
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Sunday, 28 June 2009
CHRONIQUE
PROJETS
Comment vivre sans projets? Un projet est un pôle aimanté à la fois structuré et informe, provisoire et révisable et fixe à long terme comme l'étoile polaire. C'est lui qui oriente la boussole. Autant dire que sans projets, un humain est déboussolé.
A propos d'un de mes projets, devenu réalisation, le WESTERN MINGEI-KAN je vous conseille de vous reporter au billet du 24 juin 2009, qui integre les précieux commentaires de Philippe Boudin.
PROJETS
J’ai connu au cours de ma profession bien des hommes puissants et adulés, tout entiers voués à leur entreprise. Lorsque je voulais les intéresser à des activités artistiques, ou à n’importe quel sujet qui ne touchait pas à leur profession ils répondaient :
- Je n’ai pas le temps, je suis submergé en ce moment. Plus tard on verra.
- Les moments libres sont consacrés à ma famille (ou à mes activités sportives etc.)
- Lorsque je serai à la retraite j’aurai tout le temps de me cultiver.
- La semaine prochaine. (reconduite de semaine en semaine)
- On voit bien que vous n’êtes pas à ma place. Vous êtes un intellectuel. J’ai charge d’hommes.
Mais la retraite venue c’était la chute, soudaine ou différée. Soudaine : une bonne attaque enchantait leurs héritiers. Bon débarras. C’était mieux que l’Alzheimer. Mais le pire était le déclin lent. Notamment, ils essayaient avec les fonds mis de côté de reconstituer une entreprise, quelquefois dans un métier qu’ils ne connaissaient pas. C’est ainsi que François Dalle misa sur la production cinématographique. Le problème venait de ce qu’étant habitués à bénéficier de l’appui d’un état major compétent et serviable ils s’adaptaient mal à la parcimonie qui est indispensable dans une PME de petite taille.
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