CHRONIQUE
LA FOLIE INTERNET
Mon ami S*** me demande de lui adresser un pli par chronopost. je lui demande son adresse. Il me dit:
- Donnez-moi votre N° d'email pour que je puisse vous l'adresser.
- Mon email est en panne -
- Donnez-moi l'email de votre hôtel par email.
- Je ne peux pas, je n'ai pas d'email.
- Alors adressez-vous à votre informaticien.
- Il est en vacances.
- Ah! . on affaire à un vrai poblème. Je vais voir ce qu'on peut faire en trafiquant un peu votre serveur
- Dites-moi. Quelle est votre adresse?- 12 Avenue Hoche , Paris 75008. Pourquoi?
- Merci, je viens de la noter, j'enverrai le chronopost à cette adresse.
Ceci n'est pas une galéjade et ça ne s'invente pas. S*** est un homme particulièrement intelligent et pas du tout un fana d'informatique. Il est tout simplement englué dans un réseau tout puissant qui n'a rien à voir avec l'internet qui lui, est souvent défaillant.
Notons au passage que, jadis, la poste faisait correctement son travail. Mais étant défaillante auourd'huij elle est remplacée par une "poste qui marche" à un prix dément, le chronopost ou le DHL. Voici un exemple de plus un cas d'inflation galopante et non prise en compte par les statistiques. Le phénomène est général et même aggravé. La carte Américan Express passe du vert au doré, puis au platine (AA.Platinum) et à présent par la carte noire. Les produits durables et de bonne qualité, sont fabriqués en Allemagne ou en France, voire en Italie mais sont surclassés par de la camelote coréenne ou chinoise peu onéreuse mais non durable. On trouve au marché de Vintimille des pulls 100% cachemire qui au bout d'un mois peluchent de tous côtés alors qu'un Ballantine made in England, coûte le triple mais dure vingt ans. Mais l'argent déboursé plaide pour lui-même, la durabilité est évanescente :LES GENS N'IMAGINENT PAS UN LAPS DE TEMPS DE DEUX DÉCÉNNIES.
DU BLOG NOTES
EST-IL UN JOURNAL?
Il en a l'aspect. Les billets se succèdent quasi quotidiennement. Ils sont autobiographiques et traitent de ce que j'ai vu, lu, ressenti , dans un style spontané, comme si je parlais sans complexe avec vous, mes chers internautes. Mais cette ressemblance cachent le fait que le feuillet du blog notes n'est pas un journal au sens de "diary", comme celui de Julien Green.
Ce dernier, au moment d'aborder le sien en définit les règles. Le diariste s'engage à être sincère, à tout dire, à ne rien cacher d'important si ce n'est par oubli. Cela est d'autant plus facile que le seul destinataire des pagesest l'auteur. Au contraire les pages de mon blog notes sont destinées à des inconnus, ou plus embarrassant encore à des connaissances bienveillantes ou jalouses. Elles ne peuvent donc être ni spontanées ni sincères totalement.
Je me suis aperçu ce matin, combien je me sens seul, et souffrant à la fois par le corps et par le coeur. Mes deux amis affectivement les plus proches sont les plus loin physiquement, un jour en Chine, l'autre jour aux confins de la Sibérie. Mon sort est scellé et les jours me sont comptés que j'aspire à vivre dans l'émerveillement de ce qui m'entoure. La nature, les monuments sublimes qui nous entourent à Paris, à Tokyo comme à Sienne, Et surtout le privilège d'exister. Mais je vis dans le gachis, dans la mCe alveillance, emmuré quotidiennement dans une bulle de culpabilisation, assaili par le euménides.
Le peu que j'en laisse transparaître est dissimulé sous des noms et des statuts d'emprunt.
Quand j'étais jeune j'osai affronter mes ennemis arrivés au faîte de la gloire. Je me disais : je gagnerai car je suis jeune encore alors qu'ils auront pris leur retraîte ou accablés par l'âge et la déchéance du corps. Quelle cruauté dans ce calcul, combien dois-je bénir la providence de me l'avoir épargné. Certes, le jeune Axel Poliakoff doit me toiser avec l'insolence que la beauté, la richesse, et l'ambition satisfaite manifestent envers le petit vieillard malade et ratiocinateur, dépendant du bon vouloir des autres, prompt à s'offenser et se considérant le centre du monde. Invoquant un amour non accepté, il s'accroche, se cramponne à Axel, obligé d'avoir recoursà des méthodes brutales pour s'en débarrasser, suscitant ainsi des lamentations supplémentaires. Mais bien d'autres - plus mûrs il est vrai - me respectent et montrent la considération dont jouissent un autre type de vieillards :les intellectuels, les créateurs, les hommes de culture. Ceux-là ne vieillissent point, et l'âge, mué en expérience et en hauteur de pensée, devient un atout.