Friday, 17 July 2009
CHRONIQUE
INFORMATION DEGRÉ ZÉRO
Ma sœur informée de la chute du taux de fréquentation du blog, m’affirme que je ne tie pas compte suffisamment de l’actualité politique et que je devrais livrer mes commentaires et mon décodage aux internautes.
A propos de couverture médiatique, il n’est de jours où on ne parle pas de Elkann, de ses démêlés avec sa mère, Margherita de Pahlen, des exploits de son frère Lapo sacré à New York grand couturier qui vient de se marier, de la soirée à St. Trop ; où il invite les Bucellati, les Bulgari et autres huiles.
J’ai eu le plaisir de recevoir John Elkann à dîner. On a fait le compte : il y a plus de cinq ans que je le connais et nous avons eu un échange approfondi depuis le début. Il venait de vendre la Rinascente à Auchan et Arnaud Mulliez n’avait cessé de chanter mes louanges : « il faut absolument rencontrer B.L. . etc. » Il finit par venir me voir et en ces temps-là il se trouvait dans une situation de grand inconfort. Il était l’héritier désigné du cavalière, Giovanni Agnelli, et il reçut de sa grand-mère, Marella, le complément qui devait lui assurer le contrôle absolu de l’entreprise familiale, dont Fiat n’est qu’un des fleurons à côté de Maserati, Lancia, Ferrari, La Juventus, véritables icones de l’imaginaire italien. Il se demandait alors avec beaucoup de modestie, s’il était à la hauteur, s(il était bâti pour développer un héritage aussi pesant symboliquement que dangereux financièrement. Je mis beaucoup de temps à le convaincre qu’il était taillé pour affronter les complexités et les paradoxes les plus redoutables d’un début de millénaire particulièrement complexe et paradoxal. La discrétion m’empêche d’aller plus loin dans mon appréciation et l’évocation de nos échanges profondément enrichissants. Qu’il me suffise de dire, que la complexité et la richesse de son organisation mentale, le rendait apte à examiner froidement et à s’orienter avec prudence dans un environnement semé d’embuches. Le plus beau compliment qu’il me fit, est qu’après que Gabetti son mentor vénéré fut mort, il me dit qu’en quelque sorte je prenais sa suite.
Néanmoins ce qui compte plus que tout pour lui est sa famille étroitement unie : son frère Lapo, turbulent et impliqué dans une sinistre affaire, mais qui assagi est devenu un des plus féconds stylistes mondiaux, sa sœur et sa grand-mère. Son père Elkann est une personnalité respectée du monde littéraire et d’un haut statut intellectuel. Mais ce qui caractérise l’aspect extérieur de John est son extrême élégance, la distinction aristocratique un peu froide et distante en dépit d’une extrême courtoisie, et une grande gentillesse. Très souvent il m’interrogeait sur ce qui le tenait à cœur et nous tombâmes toujours d’accord. A l’hôtel on parle encore de sa visite, tant la famille, la première d’Italie est honorée.
La veille, Tatiana a fait un saut de Moscou pour me voir. Elle manqua de peu John, car après s’être baignée dans la mer fraîche et déserte, elle dut partir pour Moscou.
Le rôle de John dans ma relation avec Oleg fut déterminant. Bien avant de lui parler de covenants je me posais des questions sur Oleg Deripaska, ne voulant pas m'attacher à un de ces miliardaires russes pour qui vous êtes un jouet dont on se lasse bientôt. Tous mes doutes furent dissipés par le jugement très positif posé par John qui le connaissait depuis dix ans et le tenait pour un homme de parole, d’une totale fiabilité. Son appréciation me poussa à m’engager totalement pour celui que je considère comme mon fils aîné. Mais revenons-en à la revue de presse.
En guise de prolégomène voici un exemple de la valeur de l'information dispensée au lecteur. La BBC interviewa avant son départ pour la Sibérie Oleg. Ce dernier voulait parler de son travail, de son plan de financement, des mesures de sauvegarde prises pour éviter de mettre au chômage les forces vives de son entreprise. Mais tout cela n'interéssait nullement les journalistes qui le criblèrent de questions relatives à sa vie sexuelle supposée obsessionnelle, comme celle qui est attribuée à tous les oligarques russes. Oleg se referma comme une huitre et cela aggrava le climat tendu entre l'anglais et le russe.
Voir la revue de presse dans le corps du billet.
Revue de presse, information zéro
NOUVELLES DE LA PENINSULE.
LES SUITES DU G8
Le G8 a marqué le triomphe du cavalière, dont on disait que les frasques extra-conjugales, porteraient un coup dur à la représentativité de l’Italie. L’entregent de Berlusconi a montré qu’il n’en était rien, bien au contraire. L’Italie et les Etats-Unis se sont révélés le point focal de toutes les bonnes volontés. Le rôle de conciliateur et d’entraineur du premier italien, fut tenu à merveille. Pour la première fois la Lybie et les Etats Unis amorcèrent un, net rapprochement. Lors du précédent sommet, le colonel Kadhafi se tint à 24 sièges de Georges Bush. Grâce au Cavaliere, il se rapprocha et se plaça à 4 sièges de Obama. Le noble Seigneur du désert fut reçu avec tous les honneurs que méritait une carrière antioccidentale pugnace. Et quelques meurtres d’opposants ifà son régime afin d’éviter un chaos funeste. Un homme de caractère qu’il convenait de se concilier.
L’organisation du G8, proche de la ville d’Aquila récemment frappée par un terrifiant tremblement de terre, fut un succès. Contrairement aux prédictions d’oiseaux de mauvais augure, Berlusconi eut la situation bien en main et dans la station construite pour accueillir les grands de cette terre, il ne se manifesta aucun tremblement de terre.
En revanche, pour faire gagner du temps aux puissants, pour leur éviter d’aller au musée, ce furent les musées qui vinrent à eux. Des salles spécialement aménagées cistes étrusques, présentèrent ce que l’Italie a de mieux : des bois du temps de Giotto, des satues de l’école de Donatello, des chefs d’œuvre de Fra Angelico, ou des bas-reliefs de Canova. Des cadeaux à haute volonté symbolique furent remis aux épouses : des couffins faits main par les artisans de la région, un livre de reproductions de l’art toscan,
au tirage limité au nombre de participants, et un herbier des fleurs des environs d’Aquila, cadeau du maire.
Les résultats de cette réunion au sommet (al vertice, disent les italiens, mot proche de vertigo) furent décisifs pour le sort de la planète. Pour la première fois on passa à l’acte, et on ne se contenta pas de paroles lénifiantes. Ce qui frappa est la solidarité des états les plus riches pour la planète. On les vit tendus par une même volonté farouche de lutter contre la pollution dévastatrice, le gaspillage d’énergie, l’aide aux pays en voie de développement. On se fixa même un objectif chiffré : ramener le taux de pollution à 2,8% d’ici 2050.
Une seule ombre vient tempérer quelque peu cette promulgation. La Chine s’y oppose. Elle veut continuer de polluer la planète et on la comprend car elle est en plein essor industriel et nous avons besoin de ces objets, nés de la pollution et portant en eux la pollution. Nous ne pouvons donc rien imposer à ce grand pays, que nous avons déjà offensé en accueillant le Dalaï Lama, et en considérant avec sympathie le peuple du Tibet en voie d’intégration réussie avec la Chine, grâce à l‘élimination de bonzes arriérés bien vus par les romantiques, mais ne correspondant plus aux nouvelles donnes.
Rien par la violence. Tout par la négociation ou par la persuasion. Nous espérons donc que la Chine se rendra à nos raisons et se joindra à nous pour défendre une planète en perdition. Nous disposons d’une arme de poids : la pression morale de nombreux intellectuels et de savants respectables, et la réprobation morale des grandes puissances.
Autre avancée majeure : la réduction des inégalités et l’aide aux pays les plus déshérités. Un fonds a été libéré correspondant à une dotation de 1,533 euromaines par individu dans l’année. Cela semble peu mais le total est impressionnant.
Le Pape par son encyclique se fait l’interprète de l’ensemble des populations européennes. Il affirme avec force que le travail est une vertu que s’il concilie les valeurs humaines et l’ouverture à l’autre et du labeur saint. Il n’a pas de mots assez durs pour fustiger le matérialisme dominant, les sciences sans conscience qui comme le dit Montaigne, ne sont que ruine de l’âme.
Mais le Saint Père se garde de condamner Berlusconi et désavoue implicitement certains propos anti gouvernementaux tenus par des prêtres irresponsables.
L’EVENEMENT
Le pape s’est fracturé le poignet droit en glissant chez lui sur une épluchure de pomme de terre, disent les uns, une peau de banane affirment les autres. C’est pendant la nuit qu’a eu lieu le malheur, mais le père Lombardi exclut l’hypothèse d’un malaise ? Il juste glissé dans sa baignoire. Le pape Retzinger est arrivé à la clinique Parini du Val d’Aoste sous le nom de « patient anonyme 917 ». Le médecin Mancini nous confie qu’il a expliqué au Pape qu’il fallait opérer, le Saint père a répondu : ça va, pas de problème » . A la fin de l’opération il semblait serein et content. Pourtant il devra se passer de piano et d’écriture pendant un mois.
L’IRAN ASSASSIN
Les puissances responsables ne peuvent avaliser un régime qui arrête sans raison, tue et torture, ses opposants. Ils ont donc émis un blâme mais décident de ne pas intervenir. La Russie notamment commerce de plus belle avec l’Iran qui comme les vespasiennes n’a pas d’odeur.
Cela pose un problème, exacerbé par la position des pays émergents ? Ceux-là sont les plus grands pollueurs et entendent faire pire encore dans le futur. Certains de leurs chefs peu scrupuleux, profitent de la manne que leur procurent les sanctions occidentales envers l’Iran, la Corée du Nord ou le Soudan. Elle jettent ainsi dans les bras de ces négriers impénitents leurs richesses.
Le complexe de Dubaï est un bon exemple du mépris affiché par les affairistes arabes pour les économies d’énergie, le traitement humain du personnel, le respect de la personne humaine. Mais nos écolos adorent.
Serial killers et violeurs
Ils se multiplient. Le dernier en date a été décelé grâce à l’ADN de son sperme. Le gouvernement Berlusconi a adopté des mesures préventives et répressives musclées. La population suit. Le dernier violeur en date était un militant du parti de gauche PD, et dirigeait une sorte de police privée pour protéger les femmes seules des attaques ds violeurs en série. De même en Angleterre et en Allemagne, des individus multirécidivistes libérés sur la foi de leur psychiatre, ont commis des crimes abominables qui auraient pu, auraient dû être évités. La stérilisation chimique non irré-versible permettrait de sauver bien des victimes, mais elle se heurte à l’opposition des intellectuels de gauche, qui hurlent aux méthodes nazies et qui désirent augmenter les dépenses affectées au traitement sophistiqué et des conditions améliorées.
Enquête policière auour de Michael Jackson
Il est à peu près avéré que la star, hypocondriaque, avait été rendue dépendante à l’injection d’antidouleurs très puissants utilisés en chirurgie lourde. Le médecin qui résidait chez lui depuis 55 jours, a pris la poudre d’escampette lorsque le garde du corps s’est avisé qu’il était mort. Ceci est tout à fait représentatif de la déontologie médicale en vigueur aux Etats Unis. Il est évident que l’abnégation qu’exigent les métiers médicaux s’accorde mal avec la culture dominante américaine.
LA FIN DE LA CRISE est en vue.
Le comité d’experts de la cellule de prévision économique de la Mère Arthur annonce la fin de la crise. Témoin la remontée à Bourse de New York, stimulée par les bons résultats de la première banque US : Godmann-Sachs. Après avoir perdu 97%de sa valeur, elle enregistre une augmentation de plus de 2,8% . Les banques vont même rembourser des dettes, et l’économie retrouvera les niveaux d’avant. Tout se passera comme si la crise n’avait jamais existé. Certes, quelques uns ont été totalement ruinés, mais en gros, ils appartiennent à un passé qu’il vaut mieux d’oublier.
LE CHÔMAGE
Il atteint des sommets inédits en France. Cela est devenu un système profitable. Pendant un an l’employé travaille consciencieusement. Après quoi il tombe malade, casse tout, se traîne, afin de se faire licencier et d’encaisser, outre l’indemnité chômage, du travail arabe.
LA SANTE
Une polémique secoue l’Italie. La ville de Milan interdit l’alcool au moins de 16 ans. Berlusconi accuse : la ville est sale. On lui demande aussi de participer à « nettoyons le monde » une association italienne. Le ramassage des poubelles est confié à des jeunes contre rémunération.
LE SPORT
Le matin enquête sur Kakà . Il est l’enjeu d’intérêts considérables et il pose de surcroît pour une marque de dentifrices.
Zlatan Ibrahimovic a été vendu pour 50 millions d’euros à Barcelone qui touche en prime Samuel Eto’o en prêt avec en prime Hleb, en prêt gagé, également. C’est le sport au plus haut niveau de noblesse.
John Elkann vient de faire un blitz en hélicoptère (comme son grand père l’avvocato) de 8h du matin à 15 heures au centre d’entrainement de la Juve pour s’entretenir avec Del Piero de son avenir au sein du club et pour rencontrer toute l’équipe (gardien : Buffon) de la Juventus dont il est l’actionnaire principal. Sa déclaration est d’importance historique « Je suis sûr qu’on s’amusera », toutes les victoires ont été les nôtres. Toujours élégant dans son complet bleu marine, sa chemise blanche et sa cravate rouge pâle.
LA CULTURE
Dans le village de vattenealdiavolo, se tiendra un concert de danse africaine, sur la musique du Padre Soler. Le profit de la vente ira aux populations du tiers monde.
A Saint Tropez, l’oligarque Boris Katastrov a donné une réception à laquelle assistaient les Buccellati, les Bulgari, Céline Dionne, et Madonna. Le chef d’orchestre Lorin Maazel joua au piano le clair de lune de Beethoven, ; celui de Debussy et le boléro de Ravel. Pendant qu’une pluie de billet de 100 euros aspergeait Katastrov la grande chanteuse Mireille Mathieu chanta la marseillaise. Poutine furieux ordonne une enquête fiscale chez l’oligarque trop voyant.
Barenboim donne un concert à Tel Aviv devant un public de plus de 5000 spectateurs. Il est furieux, car l’on a présenté le Requiem de Verdi, à la manière d’un show de télévision et que des feux d’artifice font écho à la réflexion sur la mort, sans compter les applaudissements qui accompagnent Verdi et la musique Rock locale qui suit aussitôt la fin funèbre. On sait que Barenboim est né en 1942 à Buenos Aires de parents russes d’ascendance juive et a la nationalité israélienne.
A New York les amateurs de musique sont comblés : Carla Bruni , chante aujourd’hui pour Mandela. Son mari sera dans la salle pour l’applaudir. La grande star enesr n
LA CLARTE
Le président Sarkozy prend souvent son petit déjeuner au Bristol, qu’il paye de sa poche de même que certaines factures de boucher.
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