Le dossier de l'entretien
Monday, 18 June 2007
Ci-dessus, une vue d'ensemble des albums en peau d'éléphant destinés à la BNF et totalisant près de 4000 pages grand in-4° étalés pour permettre une consultation rapide par M.Delcourt.
Visites
L'Entretien à la Bibliothèque Nationale de France
De l'eau a coulé sous les ponts depuis ma dernière visite au Département des Manuscrits, 58, rue de Richelieu. C'est là que ce travail doit demeurer et Madame Monique Cohen, ayant fait valoir ses droits à la retraite, elle a été remplacée par M.Thierry Delcourt. L'ensemble des 4000 pages étant intransportable, ce sont le directeur et un conservateur familier de l'oeuvre, Guillaume Foux qui vinrent en reprendre connaissance et discuter les conditions du rapatriement. Après avoir vu les "produits dérivés" ils m'ont demandé de rapatrier tout de suite les manuscrits à la Nationale avant qu'ils s'égarent ou qu'ils soient endommagés. (J'ai déjà été victime de deux cambriolages). Cela m'obligerait de tout copier sur ordinateur, ce qui est une tâche nécessaire mais hautement fastidieuse. M.Delcourt a signalé la ressemblance entre ces manuscrits et les codex celtiques du VIIIe siècle, actuellement exposés à la BNF. La crypte prévue initialement ne pourra accueillir le manuscrit apocalyptique, car elle sera en travaux pendant cinq ans, mais d'autres lieux d'exposition peuvent convenir parfaitement. Par ailleurs, la BNF se branchera sur le blog et diffusera la littérature associée à Apocalypsis cul Figuris.
Un homme de fer
Massimo Nasa, correspondant à Paris du Corriere della Sera, vient d'écrire un ouvrage sur Sarkozy, remarquable de finesse et d'observation. Il vient de me rendre visite en m'apportant son dernier ouvrage.
Continuer à lire "Le journal du 18 juin 2007"
Une communication à mes amis
Comme je me l'étais proposé, devant l'intérêt suscité par L'Entretien non seulement dans ce blog, mais aussi avant-hier au cours d'une séance avec quelques collègues, j'ai pris la décision d'en délivrer quelques une des pages les plus difficiles, ou les plus contraires aux usages littéraires. Dans les articles précédant cette note, vous découvrirez le prologue de l'Entretien, "voix dans la nuit" dans sa version calligraphiée originale, sur le codex, dit Pepys I. Tout à l'heure, l'ensemble recevra la visite de M.Thierry Delcourt qui succède à Madame Monique Cohen, à la Direction des manuscrits anciens de la Bibliothèque Nationale de France, point de chute de L'Entretien, et de M. Fous de la même direction, qui le connaît bien et qui a été de ceux qui m'ont encouragé. A la suite de ce texte original, j'ai joint un décodage. Il apparaîtra ainsi au lecteur, que loin d'être ésotérique ni symbolique, ce dialogue énigmatique est simplement condensé à l'extrême, comme les passages initiatiques de Apocalypsis cum Figuris, nom complet de l'ensemble. Ici comme partout ailleurs, les extraits de cette oeuvre personnelle présentent une information qui cache une information, d'où la nécessité d'un décodage.
Continuer à lire "Notes sur l'Entretien"
Saturday, 16 June 2007
Pluie d'étoiles.
Au Grand Palais du 30 mai au 8 juillet 2007. tel. 00 33 (0)1 44 61 76 76
Site : dans Google, à Monumenta.
Ouvrages :
Voyage au bout de la nuit de Céline.
Choix de poèmes réunis par l'auteur. Ed.Bilingue. Paul Celan. Gallimard 1998
Idylle.
Il est indispensable, je le répète, de lire l'aventure amoureuse de Lasse et de Clara, dans l'ordre. Les liens aideront le lecteur à remonter à l'introduction. Ne pas oublier qu'un blog se lit de bas en haut.
Il faut garder présent à la mémoire, que toute l'Idylle Lasse Clara, fonctionne à plusieurs niveaux. On le découvre tout à fait à la fin, notamment dans la lettre d'adieu de Clara, qui éclaire retrospectivement ce qu'il peut y avoir d'étrange dans ces coups de théâtre constants. Plus tard, je donnerai la clé de l'énigme, qui est rejetée dans la troisième partie de Saga, et non encore rédigée.
Friday, 15 June 2007
L'amour et l'admiration
J'ai beaucoup de chance.
Ma plus grande joie est de partager avec des débutants, mes expériences de débutant. Si la culture est ce qui reste quand on a tout oublié, pour reprendre l'aphorisme d'Edouard Herriot, je suis vraiment cultivé!
Cette semaine, j'ai eu le privilège d'accueillir deux de mes étudiants préférés (je n'ose dire disciples, ce mot suggèrerait que je suis un maître) . L'un est un jeune homme, l'autre un homme jeune. Les deux n'ont pas grand chose à craindre de la vie, ils sont parvenus au faîte de la réussite et de la gloire matérielle, les équivalents de ce lord WH qu'admirait tant Shakespeare. Les deux ont en partage une distinction naturelle, une simplicité qui est la marque des grands, et une volonté de s'accomplir, en dépit de la chape qui pèse chez les héritiers de vastes empires. Le premier était triste, blasé, n'ayant aucun horizon autre que la réussite matérielle et le pouvoir.
L'autre, doutant de lui même, affronte l'épreuve qui attend ceux qui construisent leur voie afin de la découvrir. Il m'a posé une question : comment rester humble alors que vous êtes adulé, et que vous n'avez plus grand chose à prouver? Comment rester fier, sans tomber dans l'orgueil redoutable ou dans la vanité pitoyable? Comment atteindre cette qualité spéciale d'humilité qui, contrairement à la coulpe vaniteuse dont parle Diel, est la marque des êtres d'exception?
Continuer à lire "Le journal du 16 juin 2007"
Monday, 11 June 2007
Le papier éléphant
Voici une étrange histoire qui illustre l'importance de la felix culpa.
Un fabricant allemand de papier décoratif pour maquettes et présentations de prestige, adressa un jour à Stouls, son distributeur français, un colis défectueux. Les feuilles au lieu d'avoir une couleur uniforme, par suite d'une erreur de mélanges, était marbrée et veinée de teintes plus sombres. Le propriétaire du magasin, qui avait commandé ces feuilles, au moment de les retourner en demandant qu'on les remplace, eut la surprise de constater un véritable engouement du public pour ces feuilles dégradées. Il en fit part au fabricant qui, après bien des essais infructueux, finit par reconstituer " l'erreur". Ainsi naquit tout une gamme de papiers assez brillants, à la texture compacte et se prêtant admirablement à la calligraphie, nommée peau d'éléphant. En même temps qu'apparurent ces textures soyeuses et marbrées tout à la fois, Pilot réussit à produire des gels pastels, saumon, lavande ou vert céladon, et très couvrants avec lesquels il était possible d'écrire et de dessiner sur les surfaces glissantes de la peau d'éléphant.
Ci-contre j'ai photographié un détail de calligraphie sur papier éléphant noir. On remarquera le reflet du flash sur la surface brillante du papier.
Au moyen âge, calligraphier sur fond noir était une prouesse. Le livre noir de Charles le Téméraire, était composé de feuilles de parchemin teint en noir dont chaque feuille gravement endommagée, est conservée entre deux plaques de verre. On ne sait d'ailleurs pas comment veilliront ces codex éléphant, ce dont se préoccupait la direction du département des manuscrits anciens, destinataire de L'Entretien. Ni le papier, ni les encres et gels, ne donnent de garantie de stabilité; piètre consolation, la quasi totalité de la production du XXe siècle se trouve dans le même cas et on ne sait ce qui en subsistera dans un siècle.
L'illustration ci-contre montre l'utilisation de gouaches liquides uniposca laissant sur le papier éléphant rouge pompéien, des traces horizontales blanches sur lesquelles des onciales ont été tracées avec des feutres calligraphiques Pilot. Une publicité d'IBM a été incorporée. Elle fait echo à des stupidités proférées par la foule, et qui figurent dans la première séquence de L'Entretien : Voix dans la Nuit.
Ci-contre on voit une partie des albums en papier éléphant, qui matérialisent les 4000 pages de Apocalypsis cum Figuris.
Un pourcent environ de ce volume a été reproduit dans trois tapuscrits qui montrent des exemples de création sur photoshop. les possibilités de création sont telles, qu'on a l'impression que l'original sur papier éléphant n'est qu'une matrice à éditions informatiques. Plus tard, j'ai commencé à explorer les possibilités du blog en tant que forme spécifiques à haut contenu d'information.
Saturday, 26 May 2007
..... Retour sur blog
Ce texte est précédé du signet vert, il n'intéresse donc pas forcément les fidèles du blog. En effet, ainsi que je l'ai noté maintes fois, j'essaie de me conformer à l'éthique de Wikipédia, et de me distancer au maximum de la pratique des blogs habituels. Je m'explique : dans la célèbre encyclopédie de l'Internet, on évite d'avoir recours à des ouvrages non publiés par des éditeurs réputés ou des revues scientifiques et littéraires sérieuses. Il s'agit d'éviter que Wikipédia devienne le refuge des innombrables écrivaillons qui faute de moyens de se faire publier, même à compte d'auteur, trouvent dans l'encyclopédie un moyen commode et peu onéreux de faire connaître leurs ouvrages. Par ailleurs, contrairement à la plupart de blogs, Wikipédia évite les autobiographies complaisantes et de servir l'égo des participants. Enfin, les textes sont originaux et non des transferts de textes déjà publiés.
En ce qui concerne ce blog je crois avoir à peu près respecté ces règles. Certes je m'exprime à la première personne et je donne mes opinions que je soumets à critique, mais seulement comme des philosophes ou des psychologues utilisent le "je" pour éviter le "nous" de majesté et le "on" trop impersonnel, pour enseigner. La seule liberté que je me permette, est dans la rubrique biographique la présence d'une photo prise au cours du mariage de mon fils, au mois d'Août, faute d'une photo officielle récente, et dans la bibliographie, la couverture de mes publications. J'ajoute, que je n'ai jamais écrit de livre à compte d'auteur, ni même chercher à me faire éditer. Mes livres répondent à des commandes des éditeurs qui s'intéressent à mes idées d'une manière tout à fait désinteressée et qui pensent qu'elles méritent d'être publiées. Je ne suis pourtant pas un auteur de best sellers, et je suis connu pour ne pas beaucoup m'investir dans les médias, les conférences, ni pour promouvoir mes ouvrages.
La raison de ce long préambule, est que les articles précédés du carré vert .... paraissent déroger à cette règle dans la mesure où ce sont des extraits ou des commentaires d'une création de longue portée (plus de trente cinq ans d'élaboration, plus de quatre mille pages grand format), qui plus est continue à évoluer. Ce qui m'a incité à en publier sur le blog est que ce dernier n'est qu'un prolongement "in progress" de L'Entretien (c'est le nom abrégé de ce travail, dont le titre complet est Apocalypsis cum Figuris) et qu'il ne sera jamais diffusé que sur la toile, à l'exclusion d'un autre médium. Par ailleurs le manuscrit à peintures qui en constitue le scénario, est destiné, dès son achèvement, au département des manuscrits importants de notre patrimoine, Rue de Richelieu, où il aura l'honneur de voisiner avec les Heures d'Anne de Bretagne de Bourdichon, ou les manuscrits de Victor Hugo et de Proust. Nul ne pourra y avoir accès sans être accrédité. Enfin les extraits publiés dans le blog, sous cette rubriques ont été bien fréquentés, ce qui dénote un intérêt de la part des internautes.
Hier soir un jeune de trente deux ans, passionné par les choses de l'art et de la culture bien que biologiste de formation, Olivier A*** est venu me rendre visite. Il était interessé par l'enregistrement sur le blog, des pièces essentielles du Musée du Stylo et de fil en aiguille, je lui ai parlé de l'Entretien. Il s'est trouvé, qu'il a compris au vol, presque par empathie le sens de cette oeuvre, et nous en avons discuté jusqu'à deux heures du matin, au détriment du journal du blog, que j'ai rédigé, croulant de sommeil, de deux heures et demi jusqu'à quatre heures du matin. Son enthousiasme m'a encouragé et j'ai pensé qu'il serait utile à ceux qui n'ont point dédaigné de parcourir la rubrique "entretien" et "le dossier de l'entretien" de connaître la genèse de cette création, et ses relations avec l'esprit comme de la lettre du blog. On pourra se reporter avec fruit au synopsis que j'en ai dressé.
Continuer à lire "Genèse de L'Entretien"
|
Commentaires