Brouillon d'inculture
Monday, 13 April 2009
Ci-dessus, une des pages les plus durs de Apocalypsis cum Figuris - L'Entretien. J'ai essayé de le censurer, mais je m'aperçois que trente ans après, il devient d'actualité.
CHRONIQUE
Apopcalypse
Sans images il est difficile de rédiger ce billet. On y traite des nouveaux barbares. Une partie a trait aux tags,et à l'apocalypse pop, l'autre à un fragment de l'Apocalypsis cum Figuris (L'Entretien) que je n'ai osé publier dans mes morceaux choisis, tant c'est obscène et révulsif. Je pensais avoir forcé le trait, et voilà qu'en les lisant vingt ou trente ans après, je m'aperçois que je suis en déça de notre nouvelle civilisation marchande. Je ne puis ne pas faire la connexion avec les visions de William Blake.
J'ai revu hier soir Rashomon de Kurosawa, film admirable que je vous conseille d'acheter en DVD et de garder. Tout tourne autour du mensonge volontaire ou pas, du vol et de la dureté des femmes japonaises. Le plus cruel n'est pas le brigand redouté qui est capable des sentiments les plus fins, mais le Samouraï condescendant dont les yeux expriment mépris et dureté d'acier. Le meilleur est un voleur, menteur et lâche, qui à la fin rachète le genre humain, lui le misérable père de six gosses et qui accueille un bébé abandonné par ses parents. Là où il y a à manger pour six il y en a pour sept dit-il. Le bébé qui hurlait désespérément dans les bras d'un bonze compatissant mais inefficace, se calme instantanément entre les bras du pauvre bûcheron qui le porte avec amour. La plus belle leçon d'humanité dans la ligne de Blake. Là ou se trouve le pardon, la pitié, l'amour de la personne humaine, réside l'image divine.
APOCALYPSE SANS CATHARSIS.
Le cas Chronic-arts.
Il s'agit d'un magazine ayant la prétention de choquer la "bienpensanse" et de flatter sous prétexte de les hérisser le poil,les "jeunes branchés", ceux qui font les tags, manifestent à coup de barres de fer en faveur de la non-violence, aux bobos de toute sorte. Mais la "bienpensance" internet et parisienne, adore. En témoigne la queue des parisiens devant l'exposition des tags au Grand Palais, alors que Blake, qui fustige cette tournure d'esprit, était délaissé au Petit Palais.
Chronic'art est un magazine "branché" qui puise son image et ses "valeurs" sur ce que l'on pourrait appeler la contreculture, le but étant d'étaler sa différence, de prendre tout à contre-pied et de choquer les traditionnalistes comme moi et ce qu'ils croient être la "bienpensance". En fait un certain parisianisme adore.
L'explication de textes est consacrée à Southland Tales. Elle est conduite d'une manière fouillée, professionnelle qui singe les analyses consacrées à Stendhal ou à Marcel Duchamp. Pour des extraits, reportez-vous au corps du billet.
On pourrait citer un livre qui montre comment une certaine avant-garde conçoit l'Apocalypse, notamment " Signs of the Apocalypse/Rapture. Front Forty Press 2008. C'est un beau livre comprenant parmi des imagiers inconnus, Ed Ruscha, Bill Viola et Robert Ryman. Le livre très bien présenté, contenant deux DVD est un intéressant réservoir d'images, il ne saurait prétendre à un florilège d'artistes et trop souvent point de créativité chez ces créateurs, mais des ressucées, des réminiscences...
Le cas de l'Entretien
Les premiers volumes destinés à la BNF, sont pleins de séquences absolument horribles, que j'ai pensé soustraire au public dans la deuxième série de "morceaux choisis" que je projette. Mon fils, qui âgé de quinze ans, lisait en cachette ces volumes, en fut si impressionné, qu'il ne voulut jamais toucher à L'Entretien, dont le titre complet est Apocalypsis cum Figuris.
Le malheur veut que les pages qui sont calligraphiquement les plus réussies sont me semble-t-il celles là, de sorte qu'en expurgeant les volumes des passages scabreux, du même coup on ôte ce qui fait son originalité !
On trouvera dans le corps du billet un extrait des séquences interdites. Cela vous évoquera sans doute bien des comportement et des valeurs actuels.
On trouvera également dans le corps du billet, une des séquences interdites, qui à l'époque était inconvenante mais aujourd'hui la réalité depasse la fiction.
Tuesday, 31 March 2009
CHRONIQUE
Aveu d'incompétence
Il ne sert à rien de dissimuler qu'on s'est trompé! On connaît mon pessimisme outrancier, comme Nostradamus je prédisais sur un ton prophétique, l'avènement de la bëte, la poursuite de la récession, la complexité du problème et la rupture du système monétaire. L'Apocalypse, quoi !
Heureusement que je me suis lourdement trompé. J'ai eu des nouvelles aussi fiables que rassurantes, provenant des autorités sérieuses et incontestables, fondées sur des données factuelles et validées par les ordinateurs les plus puissants du Pentagone et la connaissance des coulisses du pouvoir américain, là ou tout se joue.
Je ne me suis pas mépris quand involontairement je me suis décrit comme un vieillard malade et projetant mes angoisses - compréhensibles vu mon état neuronal. Mais j'ai été coupable d'avoir plongé les lecteurs de ce blog, dans une vision négative, démobilisatrice au lieu de positiver, d'entraîner, d'insuffler l'enthousiasme. Car rien n'est joué, et comme disaient Fruttero e Lucentini, quelque soit le problème, l'homme trouvera toujours une solution.
A présent, toute honte bue je dois faire mon mea culpa, et reconnaître à la lumière des dernieres nouvelles provenant de sources officielles que je ne puis dévoiler pour cause de confidentialité mais que vous lirez demain à 14 heures GMT dans votre chaîne de télévision, et le soir dans toutes les pages de tous les journaux. Vous vous demandez comment j'ai obtenu ces révélations. C'est oublier qu'en dépit de mon âge, j'ai l'oreille de personnages puissants au niveau mondial qui ont à leur tour l'oreille des sachants de la planète.
Je crois vous entendre murmurer : basta! ne nous fais pas lanterner, au fait, au fait quelles sont ses fameuses révélations. Comme j'ai peur de leur donner une visibilité trop marquée, je vous engage à les découvrir dans le corps du billet.
LA BONNE NOUVELLE, APRÈS LA PLUIE LE BEAU TEMPS. Lire le corps du billet.
Continuer à lire "Le journal du 1er avril 2009"
Saturday, 28 March 2009
CHRONIQUE
Les objets purs s'entourent d'hommes purs
Les objets purs s'entourent d'hommes purs
Les hommes purs s'entourent d'objets purs
Les objets impurs s'entourent d'hommes impurs
Les hommes impurs s'entourent d'objets impurs.
BOUDDHA
Cette citation correspond à une réalité. LH III veut acheter un appartement de prestige à Paris. Marina et moi courons toutes lesagences pour trouver la perle rare. Et voici qu'une des relations Mme X*** aussi mondaine qu'on peut l'être me parle d'un somptueux duplex au Trocadero avec une vue à 360°. Je m'y pointe avec Mme X***et LH III. C'est une véritable horreur. On pouvait s'en douter car son pédigrée est Alain Delon qui coula des jours fastes avec la pauvre Romy Schneider, puis le roi Fouad. Mme X*** nous fait l'article : admirez la vue qui donne sur la Seine, la nuit on voit passer les péniches, c'est enchanteur. Et la vue sur la tour eiffel imprenable etc... En fait ce duplex n'est pas du tout au Trocadéro mais à l'extrême bout de l'Avenue du Président Kennedy, donnant côté sud sur les gratte-ciels, coté nord sur tous les immeubles de la rue Raynouard. Mais la décoration toute en marbre, faux tableaux de maïtres, salle à manger pour trente personnes, est non seulement la plus kitsch et hideuse que j'aie jamais vu mais dépassant de surcrît ce qui est imaginable. LH III silencieux comme d'habitude se vit montrer les monstrueuses baignoires, les toilettes pour invités pouvant accueillir simultanément six personnes, et possibilités de mettre une piscine sur le toit ! Lorsque nous nous trouvames en tête à tête, il était furieux d'avoir ainsi gaspillé son temps et, lui qui la veille était enchanté d'avoir vu ma bibliothèque, radieux à l'idée de la posséder un jour, redevint sérieux et glacial comme d'habitude. J'appris plus tard que Mme X*** avait comme toute référence une employée de la BNP ! Cet objet impur rejeta l'homme pur qu'est LH III.
En revanche je vis hier le plus beau appartement que j'aie jamais vu. Il était tout entier en bois précieux, y compris le plancher. Les bibliothèques splendides qui ornaient les murs étaient chargées d'objets des Arts Premiers, en particulier d'Afrique, de même que chaque pièce de l'appartement. L'union de cette collection qui peut rivaliser avec le musée du quai Branly, et ce bois exotique, me remplit d'enchantement. Mais j'eus un scrupule: cette demeure était exigeante. Il manquait des chambres d'enfants et une chambre maîtresse séparée de la chambre à coucher principale. Mais il y avait autre chose. Que donneraient ces murs vides des tableaux de Hartung, de Lam, ou de Fautrier, qui les peuplaient an alternance avec des bibliothèques immenses mais désepérément privées de tout objet? Ce n'était guère possible, à moins de tout raser ce qui eût été un acte de vandalisme. Ce magnifique lieu était voué à la haute culture et pas n'importe laquelle. Le seul choix qui restait à L.H III était de constituer à son tour une collection muséale et pas n'importe laquelle. Par exemple la statuaire chrétienne médiévale ne cadrait pas avec le lieu. A force de dialoguer avec des gens cultivés, je trouvai deux crénaux : d'une part un collection de la céramique depuis les Gourgans persans du XI siècle qui inventèrent la glaçure, jusqu' aux magnifiques poteries des artisans de Vallauris et signées Picasso ou Braque. Le second choix était de collectionner l'art premier (primitif) de l'Amérique du nord, et en particulier de l'art esquimau. Il est encore possible de les avoir à un prix élevé mais accessible.
Voici donc un cas dans lequel l'objet pur ( en l'occurrence, la maison) impose sa volonté et manifeste son désir de s'entourer d'homme pur. LH III convenait particulièrement à cet objectif étrangement ambitieux. Je n'ai jamais connu de jeune désirant se cultiver tous azimuths, comme un prince de la Renaissance. Je lui donc parlé ce soir et il m'e comprit au vol. Je crois qu'il aurait trouvé bon qu'en tant qu'héritier d'une longue est prestigieuse dynastie, il prenne place parmi les grands fondateurs culturel de ce monde.
Par ailleurs, les lieux que vous habitez - en admettant que vous soyez libres de votre choix, impriment leur marque sur votre personnalité. Si les autres appartements étaientsimplement prestigieux, ils auraient filtré leurs visiteurs et donné à leur habitant une aura de "m'as-tu-vu' de mauvais aloi. Au contraire en appartement comme celui dont je viens de vous entretenir, ajoute au prestige qui s'y attache et qui est du niveau le plus élevé, une atmosphère de haute culture, séparant ainsi L H III de la masse des nouveaux riches. Et cela il l'a compris.Il est possible qu'en voyant cette de meure il ne l'aime pas, qu'il la trouve trop mal adptée à ses besoins. Mais l'important à mon sens c'est que je crois que dorénavant il fera passer les exigences culturelles au même degré d'importance que le prestige.
Denier exemple tiré de mes souvenirs. C'était voici au moins quinze ans et j'étais conseiller du Président d'une grande firme d'informatique. Il m'invita à visiter le lieu flambant neuf et ses bureaux conçus dans le même style. J'avais une réputation sulfureuse pour tous les jeunes informaticiens notamment à cause de ma détestation pour la HI-TECH et par mon prêche sur la haute culture.
Lorsque j'arrivai dans la mégapole technologique en béton, verre et plastique, je constatai que les murs étaient couverts de graffitis, le sol était jonché de débris innomables, et la lumière trop forte et morte en même temps.
Je fus accueilli dans l'amphi où je devais prononcer une conférence, par des vociférations obscènes, un orchestre Rapp, des cris d'animaux et des rires méprisants. Impossible de me faire entendre. Je leur dis alors, en hurlant pour couvrir ce vacarme " Vous illustrez parfaitement mon hypothèse : les lieux barbares suscitent autour d'eux la barbarie. Je vous excuse par ce que lorsqu'on voit où vous travaillez est fait pour des zombies, et vous êtes des zombies, vos actes sont en parfaite adéquation avec votre environnement". On était en présence d'une boucle de feed back positive : l'environnement déjeté suscitait une anticulture qui poussait les jeunes intoxiqués à saccager l'environnement. Il s'y cachait un désespoir, un mal de vivre non déclaré qui poussait à cette forme de suicide de l'humain en nous.
J'appris plus tard que les "jeunes" avaient été stupéfaits et désorientés par mes attaques et qu'ils désiraient tous me réécouter. Mais voici un exemple où un objet impur (la mégapole) s'entoure d'êtres impurs. Un exemple parallèle est connu et oublié de tous. On a besoin de policiers et de gardes musclés, pour limiter laviolence dans les matches de boxe, de football, ou les discothèques. A-t-on besoin d'un service d'ordre pour garder les salles de concert?
Il est 5h40. Je n'ai guère été raisonnable car j'ai attrapé hier un épouvantable rhume de cerveau, dont je suis venu à peu-près au bout, a force de paracétamol, d'occilococcinum et d'autre remèdes de bonne femme. On m'a recommandé de dormir tôt, le temps de m'en débarrasser. Mais voici que la tentation a été la plus forte. Par ailleurs je me suis aperçu de la disparition de magnifiques encres de Chine de Zao-Wou-Ki, de grands dessins de Wilfredo Lam, et autres oeuvres de plus grands maîtres, faites pour moi. Tout ce que j'ai trouvé est un dessin fait pendant la guerre et qui montre ma chambre à coucher.On remarquera sur une étagère des livres reliés : les oeuvres de Shakespeare traduites par Montaigu. Il y manquait un volume contenant le Roi Lear et Macbeth, que je ne connus que tardivement.
J'ai retrouvé également de documents datant de 1955, ce sont les seuls rescapés de la disparition de tout ce que j'ai produit avant 1962. Ce sont mes cahiers de cours, et mes fiches "antisèche". C'était l'époque où je connus LH I
Bonne Nuit et à demain.
Tuesday, 10 March 2009
CHRONIQUE
L'ordinateur et moi et autres reflexions
J'en ai assez ! J'en ai assez d'orange et je passe à SFR. Il y a moins d'interruptions sur le réseau.
J'en ai assez de Windows, où il faut tout le temps payer et aussi peu convivial que possible.
J'ai toujours été partisan de Mc Intosh en essuyant les critiques des spécialistes qui parlent de son incompatibilité avec Windows, le standard mondial et qui disent que c'est bon pour des amateurs. Que si je suis doué, Windows est aussi convivial que Mac etc...J'en ai assez de leurs litanies.
Aujourd'hui cela devient de notoriété publique : le Mac est supérieur sous tous points de vue : invulnérable aux virus, dépourvu de bugs, bien fabriqué, vraiment convivial et compatible avec des outils tels que l'i-phone.
Dès que j'aurai quatre sous, je m'acheterai un Mac.Intosh ultrafin et un i-phone, que je réserverai exclusivement au blog. Je jetterai aux orties mon Nokia fût-il déguisé en modèle de luxe comme le Vertu.
J'ai raté la mise sur le blog de presque toutes les photos que j'ai scannées, comme comme de celles que j'ai photographiées sur mon coolpix. Certes, je rectifierai dès que le serveur orange y consentira, mais ce sera alors du réchauffé. Joindre Emmanuel Dyan tient de l'exploit et mes autres informaticiens amis ne parviennent pas à affronter les problèmes. Le mode d'emploi que Dyan m'a dicté, passe sous silence une quantité d'étapes qui pour lui sont naturelles, mais pas pour un nul de mon espèce.
Voilà. J'ai dû tout revérifier et corriger, mon réseau s'obstinant à transformer le noir de ce texte en bleu roi! En revanche, j'ai de la chance : actuellement le serveur veut bien m'autoriser à éditer et à sauvegarder mon billet. Pour l'instant...
Monday, 2 March 2009
CHRONIQUE
La vente du siècle.Suite de la saga
J'ai reçu hier la visite d'une charmante journaliste qui couvre la vente et qui a bien du mal car nul ne veut parler. L'omertà semble être de rigueur et j'avoue que je comprends cette prudence, ne sommes-nous pas en France, pays de la suspicion, de la malveillance envers tout ce qui dépasse la norme, de la jalousie, de l'arbitraire? J'ai accepté à condition qu'il ne soit pas fait mention de mon nom, car je me suis promis de ne jamais sortir de l'ombre où mes sponsors et protecteurs me cantonnent. La seule exception - toute relative - est ce blog, qui vous l'aurez noté respecte rigoureusement l'anonymat des gens que je critique.
En revanche j'ai obtenu, et je continue d'obtenir des informations ahurissantes qui laissent apparaître cette vente sous un jour inédit. Par exemple un des clous de la vente était une paire de têtes provenant du palais de l'empereur, contestée par la Chine qui veut les récupérer comme étant un bien volé voici bien longtemps et qui a fait un prix record. Or il parait que ces pièces sont frappés par la malediction de l'empereur, puisque l'acheteur se rétracte. Il ne peut simplement pas payer. Par temps de crise, tout peut arriver. J'ai appris aussi que le grand catalogue officiel à la disposition des acheteurs ne porte aucune indication permettant de savoir que les Della Robbia (que j'ai acheté) sont apocryphes. Le catalogue édité par l'internet est en contradiction avec le catalogue officiel de même que l'annonce du commissaire priseur qui s'est bien gardé de rectifier l'estimation et d'annoncer la vérité. Le seul moyen pour un quidam comme moi, était d'assister aux premières minutes de la vente! Alors que je faisais la queue pour consulter le catalogue officiel, également mensonger!
Je souhaite que toute cette affaire se termine dans l'élégance par égard à l'honorabilité de Pierre Bergé.
A suivre
Sunday, 22 February 2009
CHRONIQUE
Réductionnismes
Je ne sais si je vous l'ai dit,mes chers internautes, mais je suis en train de compléter le plan de la seconde fondation, dont on m'a promis que s'il était "logique", elle existerait. Malheureusement comme il n'est jamais assez "logique" pour mon sponsor, l'avènement de cette merveilleuse aventure culturelle risque de finir dans le pays défini par Thomas More: Utopia.
Neanmoins, ce qui doit être fait doit s'accomplir et je tente une dernière esquisse "logique" de la deuxième fondation. Fort heureusement la Première Fondation : Le Centre Culturel d'Uccle, Bruxelles, est en voie d'édification : le site, magnifique, existe, les bâtiments sont modern style et classés (1933), et surtout le sponsor, homme d'entreprise et d'imagination, s'y intéresse.
Un des passages de la Deuxième Fondation, traite de l'opposition humanisme/réductionnisme. Autant j'ai eu plaisir à relater l'aventure du grand bibliophile et numismate Jean Grolier, homme d'affaire intègre, conseiller avisé du Vatican et de la Cour de France, protecteur des relieurs, des imprimeurs et des poètes, autant citer les esprits étroits et bornés qui pullulent ces temps-ci : les réductionnistes, me répugne. Et il y en a tant!
Je les ai donc traités collectivement, en signalant que le béhaviorisme, la plus célèbre de ces doctrines, est passé de branche obligatoire d'approche de la psychologie à celle de variété psychiatrique !
J'ai défini le réductionnisme comme la tendance de ravaler l'homme à une de ses lectures. On pourrait la synthétiser par l'expression : L'homme n'est que...
Les Américains épris de quantification et de technolatrie, les Français, anticléricaux détestant tout ce qui essayerait de donner une place privilégiée à la personne humaine dans ce qu'elle a d'irreductible, de spirituel, ont fait bon accueil aux déviations réductionnistes. A présent qu'elles sont reconnues comme telles par les esprits sérieux comme l'épistémologue Karl Popper, elles survivent encore sous la plume d'esprits compétents dans toutes les matières du "comment" et ignare dans celles du "pourquoi". Bridgman s'exclamait ainsi : The how is the why of modern man! "
Mais là où les réductionnisme fait florès, c'est dans les romans de futurologie de kiosque de gare, les films de Science Fiction, les tournures de phrases populaires telles que : il a un cerveau puissant.
Notamment une belle brochette de best sellers plus ou moins futurologiques et pseudoscientifique, constitue un palmarès qui donnerait à sourire, n'était sa diffusion dans les mlieux académiques. Je vais en reproduire quelques couvertures.
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