CHRONIQUE
La vente du siècle.Suite de la saga
J'ai reçu hier la visite d'une charmante journaliste qui couvre la vente et qui a bien du mal car nul ne veut parler. L'omertà semble être de rigueur et j'avoue que je comprends cette prudence, ne sommes-nous pas en France, pays de la suspicion, de la malveillance envers tout ce qui dépasse la norme, de la jalousie, de l'arbitraire? J'ai accepté à condition qu'il ne soit pas fait mention de mon nom, car je me suis promis de ne jamais sortir de l'ombre où mes sponsors et protecteurs me cantonnent. La seule exception - toute relative - est ce blog, qui vous l'aurez noté respecte rigoureusement l'anonymat des gens que je critique.
En revanche j'ai obtenu, et je continue d'obtenir des informations ahurissantes qui laissent apparaître cette vente sous un jour inédit. Par exemple un des clous de la vente était une paire de têtes provenant du palais de l'empereur, contestée par la Chine qui veut les récupérer comme étant un bien volé voici bien longtemps et qui a fait un prix record. Or il parait que ces pièces sont frappés par la malediction de l'empereur, puisque l'acheteur se rétracte. Il ne peut simplement pas payer. Par temps de crise, tout peut arriver. J'ai appris aussi que le grand catalogue officiel à la disposition des acheteurs ne porte aucune indication permettant de savoir que les Della Robbia (que j'ai acheté) sont apocryphes. Le catalogue édité par l'internet est en contradiction avec le catalogue officiel de même que l'annonce du commissaire priseur qui s'est bien gardé de rectifier l'estimation et d'annoncer la vérité. Le seul moyen pour un quidam comme moi, était d'assister aux premières minutes de la vente! Alors que je faisais la queue pour consulter le catalogue officiel, également mensonger!
Je souhaite que toute cette affaire se termine dans l'élégance par égard à l'honorabilité de Pierre Bergé.
A suivre