Tuesday, 17 April 2007
****Se reporter à la masterclass 4 qui vient d'être rédigée. Celle-ci est en préparation.
Extrait d'une plaquette de l'ISD. L'humain dans la langue de bois MATRIX se réfugie dans les palinodies.
Monday, 16 April 2007
Andy Warhol et la destruction de masse
Je reviens sur la discussion amorcée avec Emmanuel Dyan à propos du sens d'oeuvres aussi inintéressantes que des cartons de Brillo, ou un portrait répété en matrice, couleurs déformées
souvent dans des teintes douceureuses contrastant avec ce qu'elles représentent; , totalement inexpressives. Ce que Warholl a voulu sans doute montrer, c'est que de même qu'on produit industriellement des clones d'objets manufacturés (la Campbell soup, le Coke, ou encore un accident mortel, la chaise électrique, l'artiste peut également parodier cette tendance à la banalisation-personnalisation, en la poussant à un degré inconnu avant lui. La multiplication des images les plus impressionnantes, les plus sensuelles, les plus effrayantes les rend indifférentes, insignifiantes. Ci dessus, un garde du corps est photogaraphié . On remarquera que deux des cases de la grille ne sont pas identiques. En fait c'est le même personnage quelques années avant. Le changement n'est pas seulement physique mais aussi psychologique.
A suivre
Sunday, 15 April 2007
La dialectique centralisation - décentralisation
Deux systèmes autojustifiés (suite)
Les limites de la centralisation
Ci-contre reproduction d'une page de la plaquette éditée par l'ISD pour ses sponsors et présentant l'informatique de MAtrix comme une pieuvre tentaculaire et sournoise.
Tant que le système est de taille humaine, la centralisation peut fonctionner correctement. Ce qu'on appelle la taille humaine, est la possibilité pour le patron (ou le chef) de rencontrer, de dialoguer, de sentir, le terrain, soit directement (les clients) soit indirectement (en interrogeant les employés et les travailleurs de la base).
On n'insistera jamais assez sur le fait que les messages montants comme les messages descendants, ne sont pas totalement formalisables et encore moins chiffrables.
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Nouvelles du blog
Ce matin, après de deux mois et quinze jours d'existence nous avons franchi la barre des dix mille visites. On a édité 114 billets (articles et journaux) distribués en 25 catégories. Les commentaires ont été peu nombreux (151) mais souvent de haute qualité. Le record de 365 visites a été atteint le vendredi 13 avril . Nous sommes toujours en train d'explorer les voies juridiques qui nous permettraient d'illustrer nos analyses sur l'Art Contemporain. Ce n'est pas simple, et la plupart des artistes importants sont plutôt employés à l'acroissement de leur chiffre d'affaires et de leur notoriété que de figurer dans un petit blog comme celui-ci.
Récidives
Le problème subjectif de la répression
D'après une affiche de Toscani pour Benneton. Elle suggère que les autorités policières américaines commettent un meurtre en condamnant à mort le malheureux condamné, noir de surcroit et présenté comme un agneau innocent. Cette manipulation typiquement MEDUSA aurait sans doute fonctionné dans le microcosme intellectuel français, mais il se heurta aux Etats Unis à l'opposition farouche des familles des victimes assassinées sauvagement par le criminel. Elles boycottèrent les produits Benneton, dans les magasins Sears, entraînant le limogeage de Toscani par le milliardaire gauchiste italien. L'argent n'a pas d'idéologie.
Parmi les postulats des nœuds sémantiques opposés « Force de la terre » (les conventions bourgeoises) et « Médusa », (la contre-culture gauchiste altermondialiste etc.) le problème de la peine est crucial; Force de la Terre, prône la loi du talion, les idéologies et les religions intégristes, la peine corporelle, la torture ou la peine de mort. Medusa, la mansuétude et une approche pédagogique, se fondant sur la négation de la responsabilité de l'individu, et la rejetant sur le milieu socio-parental ou économique;
Certes il revient à l'appareil policier de recueillir des preuves, aux juges et aux jurés, de peser les âmes et évaluer les culpabilités individuelles. Mais autant les policiers travaillent dans le concret (un témoignage doit être étayé, un viol prouvé par des tests biologiques et médicaux, et le recueil de l'ADN) autant les juges, les avocats et le procureur, se meuvent dans un espace sémantique fortement orienté par les noeuds sémantiques que nous venons d'évoquer plus haut.
Par ailleurs, on sait à quel point l’opinion joue une pression importante sur l’impartialité théorique des juges. Or l’opinion, forgée notamment par les médias est partagée entre la majorité silencieuse qui recherche la sécurité et pense que la répression est un moyen indispensable pour neutraliser « au karcher » les « barbares », « les voyous » et « la racaille » et les milieux intellectuels ou qui se croient tels, dont les juges, les journalistes, les universitaires et en général les indignés professionnels qui pensent que la répression est moralement condamnable et que la prévention, la foi en la transformation pédagogique du condamné, voire même une attitude indulgence privilégiant la liberté des condamnés sont la seule solution au problème de la délinquance. Celle-ci serait due uniquement au terrain social, aux inégalités, à l’indignation contre les possédants racistes, et les excès d’une police qui traite les jeunes agressifs sans le respect qui leur est dù.
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Saturday, 14 April 2007
Warhol est-il un fumiste?
Emmanuel Dyan me pose la question sous une autre forme. Warhol est-il un artiste important?
- Oui, très important.
- Aussi important que Picasso?
- Non, car un tableau de PIcasso est en soi une oeuvre méditée,travaillée, unique, organiquement constituée, tout en étant novatrice. Ue oeuvre de Warhol, vous secoue, elle vous fait voir la vie, l'image, la réalité d'une autre façon. Mais en soi elle n'est pas aussi forte qu'un Picasso, ou un Klee.
- Et Basquiat?
Marina Fedier qui est une fan de l'artiste intervient.
- Basquiat c'est très fort, plus que Warhol. Il émane de ses tableaux une énergie, une violence, une originalité dans l'expression et dans les formes, qui sont impressionnantes. Comme Bacon, ou Picasso. MAis pour les apprécier il faut voir les oeuvres elles-mêmes, et s'impregner de leur présence, les situer dans une rétrospective de l'artiste. Les reproductions ne donnent qu'une simple référence visuelle qui ne vaut qu'à condition d'avoir été exposés au tableau lui-même.
- Et Duchamp?
J'interviens à mon tour.
- Ce qui est important chez lui, c'est sa démarche. Je ne parle pas évidemment du Grand Verre ou du Nu descendant l'escalier qui sont des oeuvres classiques aujourd'hui. De même, Etant donné le gaz d'éclairage etc. représentant une scène érotique très mystérieuse qu'on ne peut voir que par le trou d'une serrure, annonce les installations du XXIe siècle.
Lorsqu'on considère La Divine comédie de Dante, ou encore Guernica de Picasso, on est en présence d'oeuvres autonomes, closes, tirant leur signification de leur organisation interne. En revanche ce que l'on vend dans les galeries de Matthew Barney: une photo encadrée de vaseline, un costume , des objets mystérieux et, ne peut être considéré que comme des fétiches, des fragments épars de l'oeuvre, un peu comme des ruines ou ces frises du Panthéon éclatées entre plusieurs musées. De même un tableau de Warhol ne représente rien si on ne le met pas dans son contexte. Dans le catalogue édité à l'occasion de l'exposition sur Los Angeles, à Beaubourg, on expliquait qu'un galériste avait commandé en dépôt-vente une série des Brillos de Warholl? Des caisses toutes identiques. Je crois qu'il y en avait une trentaine. Et voici que quelques tableaux sont vendus. Le galériste comprit que l'effet impressionnant de l'accumulation de ces cartons d'emballage, tous identiques, était détruit par l'absence d'un seul élément. Il finit par reprendre à son acheteur les tableaux vendus et à Warhol, il demanda des conditions de paiement pour le reste des cartons. C'est ainsi qu'on ne peut considérer une oeuvre isolée de l'artiste que comme un fragment. On ne peut juger Warhol que sur un ensemble assez vaste de pièces et de documents, reconstituant la démarche de l'artiste, et qui est très novatrice. Par ailleurs en voyant une matrice de Marilyn Monroe on s'aperçoit que l'artiste a calculé les rapports chromatiques d'une manière très subtile.
- Et Duchamp?
- Hans Richter qui était un des grands protagonistes de DADA et que j'ai assez bien connu, me disait en souriant que l'urinoir et le porte-bouteille, n'étaient que l'oeuvre d'un jour. Une fois le choc subi, le message compris, elle était anéantie, elle n'avait plus qu'une valeur de fétiche, de talisman, d'autographe. Par la suite l'éditeur Schwartz persuada l'artiste après la guerre de 39-45, de signer des répliques pour des collectionneurs et des musées. Duchamp accepta, mais il avoua qu'il avait envie de jeter les faux urinoirs à la tête des imbéciles qui les payaient à prix d'or. La jobardise atteint dans ce domaine des sommets et on peut affirmer que le message de Duchamp a été déformé d'une manière intentionnelle : c'est donc de la désinformation pure. Ce cas est intéressant car il nous conduit à nous intérroger le part de l'autosuggestion et de la stratégie marketing des musées et des galeries, dans le processus de l'art contemporain.
Note : Masterclass 3 a été complété aujourd'hui et traite de la bureaucratie à la française .
Voir la suite du journal, ci-dessous. Thème : Serendipity ou un argument en faveur de la zététique
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Friday, 13 April 2007
*** La dialectique centralisation/décentralisation
Ce texte suppose connue la signification de ces termes, passés dans la langue courante. Le but de ces notations est de les axiomatiser afin de prouver qu'ils sont cohérents, autojustifiés et incompatibles.
Cohérence
Le postulat de base de la centralisation tient en trois assertions : les hommes sont bêtes, malhonnêtes et paresseux. Il s'agit d'une dérivation du paradigme impérial qui postule l'existence d'un principe transcendant, universel et éternel, dont la vertu se transfère à un médiateur humain :le chef. Ce dernier étant investi de la grâce surhumaine, est intelligent, probe et travailleur. On l'a deviné c'est le patron de droit divin ou ayant gagné ses galons par une lutte d'obstacles épuisantes. C'est aussi le guide, le président d'une république, le dictateur.
On peut construire à partir des trois assertions les dérivations suivantes :
Les hommes étant bêtes, il faut leur mâcher le travail, en décomposant les difficultés en petites opérations, comme on découpe la viande en petis morceaux pour la faire avaler à un enfant récalcitrant. C'est le travail en miettes selon l'expression de Friedmann. Ce travail n' pas de sens autre que très local.
Les gens étant malhonnêtes il faut les contrôler par des vérificateurs, qui à leur tour, sont assujettis à contrôle. Seul le chef en est dispensé.
Les gens étant paresseux, il faut les faire pointer.
Si nous rapprochons cette logique de celle de l'hypermoule, nous constatons que les employés ne sont que les clones d'un hypermoule détenant l'intelligence, la probité et le dévouement total à la firme.
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