CHRONIQUE
Mélanges
Mon serveur consentant à obéir, je vais regrouper ci dessous les photos qu'il avait rejétées.
Voir notamment le billet du 5 mars sur le Mingei.
Il est 17h 37. Depuis 13 heures mon serveur n'accepte plus de transferer quelque image que ce soit sur mon blog!
Emmanuel Dyan brille par son absence ! Ce mouvement d'humeur ne tient pas compte du fait que l'univers ne tourne pas autour de moi, ni de mon blog, et que le pauvre a des obligations professionnelles qui assurent après tout son gagne-pain, tout comme moi d'ailleurs. Mais alors que j'ai la chance de disposer de mon temps comme je l'entends, l'immense majorité des gens compétents sont surchargés. Ils sont si rares! Cette impatience est d'ailleurs teintée d'un soupçon d'ingratitude,défaut que je déteste,que car si ce blog existe et qui a le succès qu'on sait, c'est entièrement grâce à lui. Donc, un grand merci à Emmanuel, et je sais ue je parle au nom detous les internautes!
Autour de L'Entretien
Dans l'attente hypothétique d'une remise en marche prochaine de mon serveur, je voudrais vous entretenir d'une de mes préoccupations de ce 11 mars. Il s'agit de la version définitive, au propre, des volumes 35 x 35 sur papier éléphant destinés au département des munscrits anciens de la BNF. Deux considérations motivent cette décision : les peintures et la calligraphie, souvent innovantes qui ont inspiré la décision de la BNF de m'accueillir dans son sanctuaire le plus précieux, mais d'une facture très inégale ; des parties du texte ininteressantes ou d'une crudité insoutenable, atroce, pis encore que les passages les plus affreux de STEPS de Jerzy Kosinski. D'après Coetzee qui parle par la bouche d'une de ses créatures : Elisabeth Costello, en livrant impunément au public de pareilles ignominies, on ressuscite l'esprit du mal. Pour Coetzee, le mal a une existence en soi. Il est lové au plus profond de nous mêmes. Si en théorie nous devrions subir une répulsion indicible à son contact, émotionnellement il risque d'exciter les zones les plus troubles de notre inconscient. l'esprit dumalserait un archétype, ou si l'on préfère, un esprit qu'il faut bien se garder de réveiller.
Malheureusement le graphisme le plus réussi est précisément celui consacré au mal. On sait que la partie la plus populaire et sans doute la plus forte de la Commedia, la Divine Comédie de Dante, est précisément l'enfer. En sacrifiant l'horreur je prive L'Entretien de l'essentiel de son originalité, de sa force et de son accessibilité. Jusqu'ici cela ne me gênait guère car la consultation de l'oeuvre à la BNF est assortie de tant d'entraves, que seuls quelques privilégiés pourront y avoir accès. Mais si je mets au propre le texte, c'est en vue de le diffuser et les choses deviennent différentes. Jusqu'à présent les "moreceaux choisis" que j'ai imprimé moi-même, ont résolu le problème. Il suffisait de modifier les images et d'éliminer les séquences mal pensantes. Mais si je décide de mettre au propre l'ensemble de l'oeuvre, le problème ressurgira à nouveau. Cette mise au net devra donc être assortie de difficiles modifications afin de conserver la forme innovative de la calligraphie et des images, et la dureté du texte.
Hermann B*** un ami de longue date, a connu le mal en tant que spécialiste de la sécurité délégué par Bruxelles en Yougoslavie. Il a assisté à toutes les horreurs de la guerre ethnique entre musulmans et chrétiens, à toute la perversité de l'intoxication dont ont été victimes et complices les bons intellectuels occidentaux. Ajoutons à cela un vif penchant pour l'ésotérisme et on comprendra que non seulement il pouvait admettre lespassages les plus durs,mais il voulait posséder avec avidité, les brouillons et la genèse de ce travail, livres manuscrits à ne pas laisser traîner. Il lui seront donc destinés.
Hermann a apprécié mon projet, et bien qu'il aime le format "jésus", il préfère évidemment que je continue le manuscrit "Pepys". Je rappelle ci-dessous l'apparence du "Jesus" et du "Pepys".
Ci-dessus le format Jesus.
Ci-dessus le format original sur papier "éléphant" 35 X 35 cm
Ci-dessus, manuscrit "Pepys" vol. II
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