Théorie de la desinformation
Wednesday, 13 June 2007
Dissymétries
Une question à ne pas poser : pourquoi une rue Lénine?
Mon fils me téléphone : papa, j'ai devant moi une grosse bonne femme au rictus mauvais, qui me dit "on les aura ces profiteurs de juifs, de capitalistes; nous autres communistes, on n'aime pas les riches de souche, ils sucent le sang des pauvres de branche..." Elle se trouve, la mégère, rue Lénine dans un bastion communiste. Son fils, crâne rasé a une chemise brune et il est à droite du front national. Il dit "on les aura ces profiteurs de juifs, de capitalistes, nous autres patriotes, on n'aime pas les riches métèques, ils sucent le sang des français de souche... " . "Pourquoi, ajoute mon fils qu'il n'est pas sous une rue Hitler? Après tout, Lénine qui a montré l'exemple a fait périr encore plus de gens et encore aujourd'hui, en Chine, je viens d'apprendre que le fils d'un dignitaire communiste, pratiquait l'esclavage. " On peut répondre à mon fils qu'alors qu'Hitler nous a occupé et torturé les notres, Lénine comme Staline n'a tué que des gens de là-bas. Cela ne nous regarde pas.
C'est exact, mais alors il faudrait tolérer une rue Milosevic à Paris.
Il est exact qu'il peut paraître choquant que notre ville honore au vu et au su de tout le monde, l'auteur de millions de morts, dont des génocides pour éliminer de manière hypocrites, sans le dire, des populations de race bourgeoise impure. Mais n'oublions pas que le procès du communisme n'a jamais eu lieu lors de la déstalinisation, pas plus que la condamnation officielle du régime de Pol Pot et la traduction en justice de ses monstres. Il ne reste plus qu'à lui mettre une plaque à Paris.
Monday, 11 June 2007
ERRATAS
Dans un des chapitres de Virus, un des cas était intitulé : la plus grande désinformation de l'histoire des sciences. J'entendais par là la chape de plomb qui pèse sur les recherches les plus sérieuses en parapsychologie, en butte à l'ostracisme des esprits forts, à la crédulité compromettante des esprits faible, et aux ricanements des esprits vides. J'étais indigné par la désinvolture avec laquelle on traitait des travaux montrant l'existence de phénomènes troublants, et suffisamment sérieux pour qu'on daigne allouer des crédits de recherche à une branche majeure de la connaissance. Majeure parce qu'elle remet en question toute notre conception du monde. Il ne s'agit pas de prouver l'existence de ces phénomènes qui heurent le sens commun comme les modèles mentaux des "scientifiques", mais d'en découvrir les propriétés afin de pouvoir enfin édifier une théorie admissible.
Mais mon indignation était à courte vue et je dois confesser mon erreur. Il est en effet au moins deux cas de théories, avérées, démontrées et prouvées expérimentalement; et qui ont été mises sous le boisseau par le monde scientifique, et celui - complice - des vulgarisateurs et des journalistes. Le premier date de quelques siècles, le second de la première moitié du XXe. Je vous conseille à ce propos, de vous précipiter sur l'ouvrage de Jean Staune, sur le sens du monde et en particulier dans le chapitre Qu'est-ce que le réel?
E pur si muove
Cette phrase - apocryphe - de Galileo Galileo, sur le point d'abjurer sa théorie néocopernicienne, est devenue un symbole de l'étroitesse d'esprit et du sectarisme rétrograde du monde académique.
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Sunday, 10 June 2007
Soir d'élections
Ce qui doit arriver arrive. On a tellement annoncé une déferlante bleue, que les uns comme les autres ont cru inutile de se déranger. Les rouges, parce que démoralisés, ils se sont dit que les carottes étaient cuites. Les bleus pour les mêmes raisons, mais jouant en leur faveur. Et puis, les législatives, c'est moins spectaculaire que le combat entre deux excellents acteurs, digne des meilleures comédies de boulevard. Entre les colères saintes de Ségolène, les chaperons des policiers, et les " Madame, vous avez vos nerfs, madame"; et les ternes statistiques des legislatives, il y a un monde. et puis... il fait chaud, il fait lourd, et cela n'incite guère à se déplacer dans une salle bondée.
Cela dit, les commentaires des principaux leaders politiques, réservaient quelques bons moments. J'ai beaucoup aimé Rachida Dati, la meilleure, la seule qui ait l'aplomb de parler de l'instrumentalisation de la misère des banlieues par des irresponsables, qui mettent le feu dans leurs propos pour ensuite se plaindre vertueusement de l'embrasement qu'ils ont provoqué. J'ai aussi apprécié le trio des comiques impayables : Delanoë, qui laissant Paris dans une saleté indescriptible (où est le temps de Tibéri?) donne des leçons, lèvres réduites à une mince ligne, Fabius et son air de faux cul avec la bouche en coeur, et les bons yeux francs que l'on connaît, et François Hollande au sourire gourmand comme s'il allait lancer une vacherie... ce qui ne manque pas d'arriver d'ailleurs. A tout prendre Guigou est bien plus agréable à regarder! Je trouve réconfortant que Nicolas Sarkozy ait mis tant de femmes dans son gouvernement, cela fait contraste avec les éléphants du parti socialiste.
Fréquentation du blog.
Elle a été affectée aujourd'hui par les legislatives, et d'ailleurs le Samedi et le Dimanche sont des jours creux, les internautes qui partent en week-end n'ayant pas forcément accès à l'Internet. Hier nous avons compté 350 visites alors que voici deux jours on passait le cap des 500 visites. J'ai procédé à un aménagement qui tient compte du faible nombre de visites et de l'encombrement, des vidéos d'analyse de la sonate KV310 de Mozart. Pour y avoir accès, cherchez à Mozart, ou mieux cliquez sur ce lien : ALLER A DECODAGE.
Les sujets qui reçoivent le plus de visites sont dans l'ordre : la parapsychologie, le décodage des événements politiques, les séquences de L'Entretien, l'art contemporain. C'est pourquoi, je reviens au premier sujet : la désinformation scientifique, dans l'article Errata. Il mettra en rage quelques rationalistes et réjouira les parapsychologues.
Friday, 8 June 2007
Mummon et son disciple
Douglas Hoffstadter est l'auteur d'un livre à succès, surtout dans les pays anglo-saxons : Gödel, Escher,Bach, An Eternal Golden Braid" . C'est un des ouvrages les plus typiques de pensée latérale, faisant des passerelles entre le Théorème de Gödel, les gravures de Escher, les variations Goldberg de Jean Sébastien Bach. Le paradigme commun est la récursivité. C'est la propriété d'une organisation en boucle, où on ne sait ce qui est thème et ce qui est variation, où se trouve le début, et où la fin. Il est également truffé de curiosités sur le langage, et de jeux mathématiques. Personnellement j'ai trouvé cet ouvrage passionnant, mais un peu répétitif, par la manie américaine d'épuiser un sujet après en avoir lourdement exposé minutieusement toutes les combinaisons. Je cite de mémoire un Koan japonais. C'est une sorte de parabole, invitant à réfléchir et contenant chez Hoffstadter des impossibilités qui montrent les limites du langage. Ce Koan m'a beaucoup influencé. Il m'est revenu en mémoire après avoir lu le commentaire de Christophe Diaz qui m'accuse de mauvaise fois, estime que le dialogue avec moi est un faux dialogue et qu'il quitte le blog pour ne plus y revenir. Ce que je prends comme un compliment. Il aurait cependant été avisé de lire ce dialogue entre Mummon (disciple de Bouddha) et son élève.
Le disciple
Maître tu viens en marchant, d'écraser une chenille. Tu as tort, car tu as supprimé une vie.
Le Maître
Tu as raison.
Le disciple
Mais maître, cette chenille dévore les salades qui nourrissent le pauvre cultivateur et sa famille. Tu as donc fait le bien car en la tuant, tu contribue à préserver des vies humaines.
Le Maître
Tu as raison
Le disciple
Maître, tu conviens d'abord que as eu tort, puis tu soutiens que tu as eu raison. Tu te contredis.
Le maître
Tu as raison
Ce koan montre la difficulté d'émettre un jugement en tenant compte des conséquences et en les opposant aux conséquences des conséquences. Le langage est facteur de semblables confusions de niveau. (Comme le sophisme bien connu des menteurs qui disent qu'ils sont des menteurs).
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Tuesday, 5 June 2007
Vague jaune
Dans la typologie des virus sémantique, Medusa se voit attribuer la couleur jaune, jaune comme le cheval livide de l'apocalypse, jaune comme la mort.
D'après les travaux de l'ISD il est peu vraisemblable que l'action, et la volonté d'un seul homme, fût-il Nicolas Sarkozy, puisse fondamentalement changer la triste exception française, qui fait d'un des plus beaux pays du monde, le dernier bastion du trotzkisme et de l'égalitarisme haineux. Le seul pays évolué où le mot libéral et libéralisme soit perçu, ou mieux instrumentalisé, comme une menace ou une insulte.
Je l'ai écrit à plusieurs reprises, la rupture, ou si l'on préfère, la bipolarisation, n'oppose pas des partis mais des noeuds sémantiques plus ou moins conscients. Leur cartographie ne se confond pas avec celle des partis. On l'a vu avec Jacques Chirac, qui porté par des électeurs de droite a fait une politique de gauche. Avec Juppé qui s'est bien gardé de toucher à l'impôt scandaleux sur ce qu'il est convenu d'appeler les fortunes, et qui vont de l'appartement du XVIe arondissement qu'une vieille dame sans moyens a hérité d'un parent, à celle des Bettencourt, dont les droits de succession et les donations ont été réglées avec l'Etat socialiste. Nous demeurons le seul pays à maintenir cet impôt dont nul ne nie la valeur de symbole. Symbole d'une mentalité qui n'existe qu'en France.
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Sunday, 3 June 2007
Nicolas Sarkozy aux prises avec Lyssenko
La polémique autour de l'inné et l'acquis
Le docteur Mario Bensasson, esprit curieux et cultivé me rapporte, indigné, le débat Nicolas Sarkozy - Michel Onfray dans le N°8 de Philosophie J'ai rendu compte de son écho dans Le Nouvel Obs, qui n'a présenté que l'opinion du "philosophe", qui n'est qu'une longue litanie d'injures de style soviétique. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, car ce qu'on reproche à Nicolas Sarkozy est aligné sur la position du PC pendant la guerre froide, condamnant la génétique de Mendel, comme étant incompatible avec la doctrine communiste, et menant au nazisme. La grossiereté de l'attaque, qui n'honore pas le magazine qui l'a présentée dans des pages pleines de complaisance, m'a dissuadé de me reporter à l'article de la publication citée.
Le docteur Bensasson s'étonne que l'on puisse ainsi ériger en condamnation idéologique ce qui relève de la connaissance scientifique la plus répandue. En effet il est largement prouvé que le développement de l'homme résulte de la combinaison de caractères innés, génétiques ou géniques et de leur exploitation par l'environnement et l'acculturation. Si les nazis se sont exclusivement centrés sur l'inné, (cf.L'innéisme), les communistes ont misé exclusivement sur l'acquis. Ainsi Mendel a-t-il été considéré un adepte de la science bourgeoise, alors que Mitchourine, a été loué, pour ses déclarations en faveur d'une science exclusivement fondée sur les doctrines de Marx, Engels, Lénine et Staline. Les plus grands généticiens russes et tous ceux qui osaient les citer étaient envoyés au Goulag pour y mourir dans des conditions atroces. Tout cela, parce qu'on estimait que seul un environnement culturel correct, pouvait transformer n'importe quel homme en un parfait communiste. Le fait que l'on pouvait hériter d'une psychose, contredisait le principe de la toute-puissance de l'endoctrinement égalitaire communiste.
Ceux qui ont diabolisé Nicolas Sarkozy pour avoir osé rappelé que l'acquis n'est pas seul responsable, et qu'une part déterminante d'inné pouvait rendre compte de certaines pathologies psychologiques, n'ont pas eu, heureusement, la possibilité d'envoyer le candidat au bagne ou à l'institution psychiatrique.. M.Onffray, n'aurait sans doute pas hésité, à en juger par son appréciation du candidat de "la bourgeoisie". Voici un extrait des répliques incriminées :
N. S. :...l'être humain peut être dangereux. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons tant besoin de la culture, de la civilisation. Il n'y a pas d'un côté des individus dangereux et de l'autre des innocents. Non, chaque homme est en lui-même porteur de beaucoup d'innocence et de dangers.
M. O. : Je ne suis pas rousseauiste et ne soutiendrais pas que l'homme est naturellement bon. À mon sens, on ne naît ni bon ni mauvais.
On le devient, car ce sont les circonstances qui fabriquent l'homme.
N. S. : Mais que faites-vous de nos choix, de la liberté de chacun ?
M. O. : Je ne leur donnerais pas une importance exagérée. Il y a beaucoup de choses que nous ne choisissons pas. Vous n'avez pas choisi votre sexualité parmi plusieurs formules, par exemple. Un pédophile non plus. Il n'a pas décidé un beau matin, parmi toutes les orientations sexuelles possibles, d'être attiré par les enfants. Pour autant, on ne naît pas homosexuel, ni hétérosexuel, ni pédophile. Je pense que nous sommes façonnés, non pas par nos gènes, mais par notre environnement, par les conditions familiales et socio-historiques dans lesquelles nous évoluons.
N. S. : Je ne suis pas d'accord avec vous. J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1 200 ou 1 300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense.
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