Thursday, 10 January 2008
Tout sur le net
Un outil sans prix pour les cuistres, les ignares, et les connaisseurs.
On m'a souvent critiqué pour mon opposition pour la "culture internet", et on a eu raison et tort. Tort, parce qu'on ne peut adresser une critique que dans un étape de la technologie. Utiliser le téléphone pour faire entrer l'opéra dans les foyers était parfaitement incongru. Voici trente ans, s'extasier sur l'apport du télétraitement, de la télématique, revenait littéralement à prendre, comme Joël de Rosnay, des timbres-postes caca d'oie, pour les Ménines, ce que critiquait à juste titre Estivaleses. Evidemment la télévision a évolué, le net aussi et la qualité technique des blogs n'a plus rien à voir avec ses ancêtres. C'est la raison pour laquelle je me suis grâce à Dyan, de ce nouveau moyen d'expression, cela fera presque un an.
La principale utilité du net, est la possibilité - à condition de savoir ce qu'on veut (ce qui n'est permis qu'aux cultivés) - de commander les pièces les plus rares. Ainsi la culture va à la culture. J'ai grâce à Amazon, que j'ai enfin trouvé Faust fort bien traduit, le comble étant que sa parution récente n'était même pas signalée par les vendeurs de la FNAC. J'ai aussi trouvé le Prospero's Books, cassette devenue introuvable. On va enfin pouvoir poursuivre notre travail d'initiation sur Faust et sur la Tempête. En revanche je vous mets au défi de trouver sur le Net; la biographie de Goethe, les dates majeures de réalisation de Faust et la dramatique réponse qui lui fut donnée par les parents d'une jeune fille, trop jeune pour l'immortel génie et qui lui fit prendre conscience de son âge et de ses limites.
Un de mes clients, leader dans sa branche m'a dit désabusé : oui , mais les masses populaires y perdent au fin de compte. L'electronique ludique a tué la calligraphie, la tradition de la belle écriture. Un nouveau pan de notre civilisation aujourd'hui marginalisée disparaîtra bientôt, pourquoi devrions-on nous y interesser? Ainsi le cycle de l'inculture efficace se boucle-t-il sur lui même.
Ce blog montre une toute petite et modeste tentative pour rassembler des jeunes qui ne veulent pas se laisser transformer en zombies heureux Mc.Do et en adorateurs du ballon ovale. J'en appelle à ces jeunes pour m'aider à porter ce blog en attendant des possibilités de diffusion large du message culturel. Je voudrais faire mentir ceux qui disent qu'il n'y a pas d'espoir pour nos valeurs civilisationnelles traditionnelles quelles quelles soient leur provenance. Seule la qualité et le génie doivent primer.
Nouvelles rumeurs
J'espère que ces lignes clôtureront une polémique qui vire au cul de basse fosse. Il est temps de passer à autre chose.
Un homme dont je n'ai dit et écrit que du bien et qui me l'a bien rendu, est devenu fou. Fou de rage, de dépit, de vanité offensée, je ne sais. Il me voue comme la plupart de l'establishment une hargne chargée de haine. A quel propos? Une controverse sur l'interprétation et la compréhension de la musique. (Cf. Polémique avec Philippe Estivalezes.) Il a parfaitement raison de juger mon comportement envers lui inacceptable de violence verbale et j'e m'en suis aussitôt excusé dans ce blog. Mais il n'a pas sû ou voulu considérer que ce n'était pas en cause mais une certaine vision mélomane (comme on dit wagnéromane) plus ou moins mondaine, que je déteste, il est vrai, car je défendrai toujours les grands créateurs contre ces connaisseurs autoproclanés qui non contents d'ignorer, leur message, le trahissent avec délectation propageant des énormités et contribuant désinformer un public de dupes mimétiques.
C'est ainsi que j'ai appris récemment qu'un de ces hommes, vexé comme un pou, propage des rumeurs inédites. Non content de m'insulter dans mon blog, il le passe au crible avec la précision d'un policier, afin de trouver la pierre qui va enfin m'abattre. Evidemmment je ne vise pas Monsieur Eusèbe ni le Docteur Méduso, que j'estime incapable de telles bassesses, mais, qui sème le vent récolte la tempête. Je commence à me demander si bien de mes ennemis, ne seraient des humanistes, cultivés et très poli, que j'aurais vexé en dévoilant - sans le vouloir - une incompétence soigneusement dissimulée. Ces gens-là, essayent de me réduire au silence en évoquant billets imprudents, ou encore propos agressifs, en oubliant qu'ils ressortissent d'un genre classique en critique littéraire : la polémique.(polemik) qui est un "échange de discours dont le ton est vif ou agressif".
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Wednesday, 9 January 2008
Chronique
La flûte et le carillon
Hier j'ai vécu l'expérience d'immersion globale la plus révélatrice de ma vie. Pour en apprécier le sens je suggère à l'internaute la lecture (ou la relecture) de mon analyse de l'oeuvre dans le billet : la mort en filigrane, révisé (notes brunes).
Cela commença très mal. Le jeune homme dont je suis le mentor, de retard en retard, me fit attendre de 3 heures à 20 heures, avant de se rendre disponible pour la flûte. Moi et le pauvre Darek qui avait sacrifié toute sa journée pour attendre patiemment derrière les manoeuvres de l'HQD (la chaîne Marc Levinson). Tout cela pour apprendre qu'il voulait profiter du jet de son père pour rentrer, et qu'il ne voulait pas le manquer. Totalement inculte musicalement, il apprit avec effarement que la version de référence, dure 3heures et demi. Et sans entre actes sans diner; sans un moment pour se détendre. Une expérience que je n'ai moi-même jamais osé tenter, surtout assis sur les fauteuils inconfortables de mon auditorium.
- Si vous voulez, on remet cela à demain, on aura le temps.
- On remettra l'audition ni à demain, ni après demain, ni jamais!
- Mais mon frère veut vous souhaiter ses voeux et vous apporter quelques cadeaux.
- Il aime la musique?
- Je... Je ne crois pas.
- Qu'il vienne me voir, lui, un autre jour. Je ne veux pas perdre plus de deux minutes.
- Il parlemente affreusement gêné.
- Ne partez pas avec lui, ni avec quiconque, jet ou pas jet. Nous nous sommes préparés à vous présenter Mozart, on ne remettra pas, ici c'est Mozart qui compte.
- Il parlemente, puis finit par se décider. : Bon j'accepte, je reste.
- N'oubliez-pas qu'il n'a jamais vu un opéra, ni peut-être un concert, et qu'il prend un risque diplomatique. De plus il est ereinté, changeant sans cesse d'aéroport tout au long de la journée. Il a sacrifié des discussions très importantes avec son père, président d'une des compagnies. De quoi se faire mal voir! Cela implique une confiance totale que je me demande comment mériter.
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Tuesday, 8 January 2008
La nuit étoilée, deux séances mémorables
La manifestation des Capucins.
J'ai particulièrement affectionné cette oeuvre d'une subtilité, d'une poésie, d'un raffinement qui vont de par avec une originalité frappante.J'eus l'idée de réunir dans mon auditorium, autour de quelques amateurs, trois personnalités : un spécialiste de Van Gogh qui commenta le tableau agrandi, le Pr. Luminet, grand spécialiste des trous noirs, venu avec des films impressionnants et le Maître Henri Dutilleux qui aima beaucoup l'environnement enthousiaste et recueilli.
La seconde manifestation se déroula sous de mauvais auspices car on venait de dévaliser au cours d'un hold up sanglant la quali totalité de ma collection d'instrument d'écritures la toute première au monde.
On rendit hommage au maître et à l'oeuvre par l'affectation de l'auditorium à la Nuit Etoilée. La grande poetesse Claudine Helft composa un poème à ce propos, merveilleusement calligraphié en bleu sur fond translucide, par Claude Médiavilla, qui fit également le pupitre de méditation, et demanda à un grand glyptologue et calligraphe sur pierre, de réaliser le pupitre lui-même, marqué HD.
Malheureusement les nécessités d'une insonorisation totale (pour éviter un procès avec l'habitant du premier, une avocate! porta atteinte à l'acoustique. On dut compenser par un réglage très rigoureux des Hartley-Quad-Decca et des gigantesque HP de basse, et l'électronique réalisée par un génie de l'electronique, Mark Levinson; l'insuffisance de réverbération. Henri Dutilleux fut un peu déçu par rapport à l'audition dans mon premier auditorium.
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Monday, 7 January 2008
Le maître et l'étudiant.
Le dernier décodage de la situation en Russie
Pour en finir avec mes salades russes, j'a fait appel à un spécialiste de la Russie, que l'on ne nomme pas ici. C'est le plus réputé, et me semble-t-il avec raison. Il est venu me consacrer des heures précieuses, mais ne pense pas avoir perdu son temps, ce qui est un grand honneur pour la nullité que je représente dans ce domaine.
Je lui ai proposé les règles suivantes :
1. Il sait tout, je ne sais rien, nous sommes tous deux des collègues, mais mon domaine de compétence, la systémique, est très large et quelque peu ésotérique. Je lui applique la règle d'Alexandre le laconique à qui je reproche ses silences persistants : "c'est normal : vous êtes le maître, vous parlez, je suis le disciple dit-il, j'écoute". Il est donc le maître, il parle et j'écris sous dictée.
2. Si lorsqu'on a décanté une situation politique les experts vous disent : "c'est compliqué, c'est très compliqué" et vous proposent un travail très détaillé et bien rémunéré, c'est qu'ils sont myopes. L'historien, sait discerner l'essentiel et écarter l'information secondaire.
3. Si l'histoire de l'Europe ressort au genre juridico-politique, celle de la Russie se rapproche du genre dramatique litteraire et romanesque. Je demande au maître qu'il me décline les personnages de premier plan, les secondaires, les femmes de ménages et suivantes, et les déclinants.
Le maître n'hésite pas et dicte les DRAMATIS PERSONAE
LES GRANDS ACTEURS
POUTINE a au départ endossé un rôle pour lequel il n'a pas été fait. Puis, il a su faire preuve d'envergure. La fonction a créé l'organe. Il a acquis une intelligence générale de la Russie et une autorité que peu de concurrents peuvent lui envier. Le Poutine de 2008 n'est plus celui que nous connaissons. Il a surtout appris à bien juger les gens, ce qui est particulièrement difficile.
Dimitri MEDVEDEV, n'est pas la femme de ménage méprisée par Setchine. Il est dur, très dur, intelligent et à a base de la réindustrialisation de la Russie. Gazprom fait illusion. Ce n'est qu'un levier dont il s'est servi pour distribuer l'argent qui circule. Medvedev est pragmatique et son discours est très difficile à décoder faisant de son cheval de bataile la priorité nationale
Son défaut : il n'a pas d'accès sur les relations internationales. Poutine influencé par le clan Setchine a accrédit l'idée que n'étant pas fiable dans cette sphère, en cas de catastrophe internationale, seul Poutine serait le recours.
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