Politiquement incorrect
Monday, 27 August 2007
Impertinences
Discrimination positive
A propos du professeur de Math qui a dû faire des excuses à un noir originaire de l'Angola, et a été condamné à de lourdes peines pour ses propos racistes inadmissibles qui ont gravement humilié le jeune homme (bamboula, mangeur de bananes etc). Devant l'importance nationale de ces actes réitérés de racisme verbal, le Président de la République, lui-même, a consacré un quart d'heure de son temps précieux à recevoir le jeune homme et son père, et les assurer de sa sympathie. Il a ajouté aussi que de même qu'il sanctionnerait la pagaille et l'indiscipline dans les salles de classe, il sanctionnerait de la même façon les violences verbales des professeurs. Dont acte.
Mais il y a un problème, et on le connaît. Celui causé par la dissymétrie (deux poids, deux mesures) et par les contradictions internes de l'affaire, puissants révélateurs de la proximité d'un noeud sémantique. En effet, si le Président de la République avait consenti à écouté le professeur, il eût appris des faits intéressants. Entre autres que la malheureuse victime des paroles mal placées du prof, chantait, dansait en classe, mettait les professeurs hors d'état de faire leurs cours et, cerise dans le gateau, provoqué une dépression sérieuse chez un des professeurs. Dans n'importe quel établissement de n'importe quel pays, ce vaurien eût été viré après trois avertissements, et si cela avait été le cas, l'affaire n'aurait jamais eu lieu.
Conclusion, il serait juste que les victimes de ce "jeune", portent plainte, et qu'elles soient reçues par le président de la République. Le prof. irrespectueux et insultant pourrait également purger sa peine de conserve avec sa victime-bourreau non moins insultant. Mais cela laisserait supposer que tous les français sont égaux. Or apparemment, certains le sont plus que d'autres. Je vous laisse le soin de deviner lesquels.
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Profession : assisté maître-chanteur
Comment on assassine une très petite entreprise
avec la complicité des prud'hommes, des juges et syndicats.
Le cas de Joseph M.
Le comptable d’une très petite entreprise artisanale, appelons-le Joseph, occupe un logement de fonction situé dans les locaux de la firme. Il ne l’occupe pas, car il vit avec une concubine, mais ses trois enfants vont à l’école non loin de là et peuvent se faire la cuisine dans ce logement, bien qu’ils dorment chez leur mère.
Ce logement est nécessaire à la fonction de comptable dans cette entreprise car on ne trouve pas d’appartements à louer dans la région. Joseph suivant l’exemple d’un copain suit les conseils d’un avocat avec qui il joue au billard. Celui-ci lui conseille de se faire porter malade. Joseph essaie de négocier son départ pour une somme de 42000 euros alors qu’il n’a qu’une ancienneté de trois ans. Il réclame des centaines d’heures de supplément, heures parfaitement imaginaires. Devant le refus du patron de payer une telle somme, il se fait mettre en arrêt de maladie pour dépression et se soigne au Xanax. La dépression est due au refus du patron de payer. L’arrêt de travail signé par un médecin inconnu, est envoyé en recommandée, de trois semaines en trois semaines, sans aucune mention expliquant et justifiant l’absence. Au bout des trois mois, les conséquences sont dramatiques : on ne peut recruter faute de logement, ni même créer un emploi supplémentaire.
Au bout de six mois, l’employeur se trouve contraint de renvoyer Joseph pour recruter un autre comptable, mais encore faut-il qu’il libère le local conformément à la loi. Mais deux mois après, aucune suite n’est donnée à la demande d’expulsion. Enfin en Juin, un juge nommé dans une procédure d’urgence, convoque les parties. Preuve est faite, que Joseph, le prétendu malade, n’est jamais dans son logement de fonction, qu’il n’occupe pas mais dont il se sert comme moyen de chantage. Il passe son temps dans les bistrots, chez sa concubine, touche ses allocations chômage à quoi s’ajoute un emploi de chauffeur pour un émir arabe. Des huissiers constatent l’absence du logement resté vacant, et la présence de Joseph dans des lieux de divertissement et de travail. Ajoutons à cela, que Joseph refuse de transmettre à son employeur le moindre renseignement sur l’emplacement des documents qu’il a laissé volontairement dans le plus grand désordre. Par-dessus le marché, il a subtilisé des documents confidentiels.
Le juge admet que Joseph doit être expulsé du lieu et donne un arrêté en ce sens. Mais au motif qu’il est un « débiteur malheureux » il autorise Joseph a rester sur les lieux jusqu’au mois d’octobre. Or le Juge, comme Joseph, savent pertinemment qu’il faut un bon mois pour rendre effective l’expulsion et qu’on tombe alors en Novembre, date à laquelle on ne pourra la réaliser car on se trouve dans les mois d’hiver. Ce n’est qu’en Avril au plus tôt qu’aura lieu la libération du local, soit plus d’un an, pendant laquelle l’employeur payera le gaz, l’électricité et les impôts divers.
Une tel arrêté, rend impossible la poursuite de l’activité de l’employeur et Joseph le sait. En plus il attaque devant les prud’hommes pour des heures supplémentaires ridicules, qu’il aurait effectués pendant deux ans et demi et qu’il réclame soudain. On lui a appris que la charge de la preuve repose sur l’employeur et qu’il faut que celui-ci prouve que Joseph n’était pas au bureau la nuit, ou le Dimanche, ce qui est naturellement impossible. Conclusion : l’employeur a dû céder au cours d’une transaction. Joseph réclamait 50.000 euros d’heures supplémentaires, et une indemnité de 25.000 euros pour quitter son logement de fonction. L’employeur a transigé à 50.000 euros au total. Or les autres employés voyant le pactole ainsi récolté par leur copain, ont été voir son avocat et copié une manipulation imparable, en l‘agrémentant pour faire bonne mesure, d’accusations de racisme, de harcèlement, de travail au noir. Mieux encore, ils ont proféré des menaces de mort envers l’employeur, ont enregistré illégalement ses conversations téléphoniques pour les envoyer sur le net, sans d’ailleurs s’en cacher, subtilisé des documents confidentiels appartenant aux clients de l’entreprise.
L’employeur a déposé plainte plusieurs fois devant le commissariat, qui a fini par donner raison aux employés, refusant de recevoir les pièces à conviction comme les enregistrements illégaux, au motif qu’ils étaient trois contre un. Mieux encore, un des employés a déclaré que si on ne le licenciait pas avec un pactole de l’ordre de 20 000 euros, il se mettrait indéfiniment en arrêt maladie. L’employeur qui demanda au policier, d’enregistrer ce propos sur le procès verbal, contraire à la loi, se vit opposer un refus. Faut-il ajouter que les preuves d’huissier prouvant la parfaite santé et le travail au noir des prétendus malades, furent adressées à la Sécurité Sociale qui les refusa au motif, que ce n’était pas à un particulier de décider des contrôles et que seule l’administration était habilitée à faire des contrôles quand elle jugerait bon et où elle le jugerait bon, et qu’elle n’avait pas à tenir compte de documents d’huissier qui n’avaient aucune valeur.
Conclusion : la très petite entreprise est en difficulté.
Le logement de fonction reste vacant car le propriétaire a peur de le louer et de recommencer la même aventure. Il va sans doute liquider son activité et ne plus recruter des employés qui risquent de se révéler des ennemis rémunérés, assistés par la législation et assurés de l’impunité par la justice de classe.
Sunday, 26 August 2007
Après le vide, le trop plein
L'actualité du futur
Les sujets abordés.
L'actualité s'est chargée de démentir mon journal d'hier. Cataclysmes en Grèce succédant à ceux en Martinique, le feu et l'eau, la confirmation d'un des freins les plus puissants à la prospérité: un tiers de la France freine ceux qui veulent accélerer, "profession assisté" semble être leur devise, le couple complémentaire patron-voyou, employé-vouyou-faux chômeur voyou alimente la pompe à déchéance, aidé par des syndicalistes-voyous et des juges-voyous, des mesures sont nécessaires pour endiguer les abus. Ajoutons la menace que fait peser une Russie hostile et incontrôlable à une Europe non moins hostile et contrôlée. Menace qui pourrait se transformer en opportunité, ou en dérive dramatique.
Les Français et leur rapport au travail
Nous avons collecté, mes collègues et moi-même les faits relatifs à l’attitude des européens par rapport au travail. Il est certes difficile de simplifier en la matière. Par exemple le Gers et la Région Parisienne ne se comportent pas de la même façon que Lille ou Strasbourg. Des bruits affectent la clarté des messages et des statistiques. Ces dernières ne nous renseignent guère sur le climat de travail. Cependant dans le cas de la France et de l’Espagne, par exemple, le rapport signal-bruit est suffisamment important pour qu’on puisse conclure à un phénomène inquiétant de démission, d’atonie et d’apathie en France, doublé d’un zèle et d’une compétence digne d’éloges dès qu’il s’agit de profiter des lacunes du système pour se faire entretenir au dépens de ceux qui travaillent d’autant plus dur que les autres ne le font pas.
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Sunday, 19 August 2007
Autocensure
On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui
(D'après Pierre Desproges)
Le terme "autocensure" en lui-même contredit le motto du blog : l'information derrière l'information, qui suppose de dévoiler ce qui est caché, non-dit, impensable, politiquement incorrect. Il ne s'agit pas évidemment pas de provoquer ni de choquer, mais de présenter des aspects dissimulés et actifs de notre psyché, de nos pratiques, mais censurés par une hypocrisie ambiante ou tout simplement par des stéréotypes tout-puissants.
Aux époques les plus sombres de l'inquisition, alors que la moindre allusion hérétique vous valait torture et bûcher, il y avait un moyen d'échapper à la censure : l'ironie, l'antiphrase, la dérision. C'est ainsi qu'Erasme put aborder les sujets les plus scabreux tels que les moeurs dissolues de hauts dignitaires de l'Eglise et du Pape lui-même, en les attribuant à la Folie. Et cela fonctionna, les pires puritains, les plus fieffés hypocrites, étaient pris au piège de l'humour.
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Wednesday, 15 August 2007
Le néant et l'être
Ce journal enregistre le contenu de ce 15 août, date sacrée en France, où les quelques uns qui travaillaient encore se reposent pour montrer leur adhésion à la religion catholique. Jour de ferveur, de méditation zen, ou nadir de notre activité, je ne sais. Les trois interprétations sont également viables. La ferveur est le prétexte du jours férié, le zen qui exprime le vide, est partout omniprésent : à la télévision, dans la presse, dans les propos des gens, dans les bureaux et les entreprises, vide peut être vraiment vide, plus vide que vide, le néant absolu, puisque dépourvu de toute potentialité de développement, contrairement à la vacuité zen. Enfin le nadir, le point le plus bas, de l'activité du pays le plus paresseux de l'occident, il explique largement la chute de nos prévisions économiques. Ni Sarkozy, ni Ségolène, ni même Bové n'y pourront rien. Le vide est inscrit dans nos cellules, au tréfond de nos cerveaux, au coeur de nos réflexes, et rend le pays amorphe et violent, soumis et ingouvernable, agité et apathique.
Journal télévisé du 15 : néant
Presse écrite du 15 : néant
Emissions culturelles du 15 : néant
Activité de la France le 15 : néant
Le nadir boursier
A ceci s’ajoutent les effets de la bulle immobilière qui sanctionne le fossé qui sépare l’économie virtuelle de l’économie réelle, le calcul des technocrates et les réactions émotionnelles des petits actionnaires.
Nul n’avait prévu voici quelques mois l’ampleur du désastre immobilier. Les donnes en sont subitement modifiées. Les jeunes talentueux de chez Goldmann Sachs à New York, ne rêvent que de regagner Londres, ce qui était inimaginable voici cinq ans. La création, les grands projets, ont quitté les Etats-Unis pour fertiliser la Chine et la Russie. Pour la première fois la santé américaine est tributaire des décisions des arabes du golf. Il suffit qu’ils retirent leurs fonds en dollars pour susciter un drame outre Atlantique.
La vacuité américaine
Le prestige et la réputation des Etats-Unis sont au plus bas, et le fait d’avoir mis à la tête du plus grand pays du monde, un homme de la médiocrité de Bush, a été une des nombreuses erreurs de jugement de l’Amérique. Malheureusement le jeu est « loose-loose » tous ont à y perdre, même si l’Europe risque en dépit de ses rigidités bureaucratiques ou peut-être à cause de ces rigidités, de résister un peu mieux à l’éclatement de la bulle. Le néant conceptuel favorise la panique des marchés, et les self fulfilling propheties . Bien que les grandes banques attendent un mois pour juger de la situation, il est malheureusement probable que l’économie dite réelle sera touchée à cause de l’interpénétration du réel et de l’abstrait. Je disais dans les masterclasses que lorsque la réalité est sacrifiée au dogme, elle se venge tôt ou tard en retombant comme une avalanche de briques sur notre tête.
LE TRAVAIL L’hôtel du Château, où je réside est en chute constante de qualité depuis deux ou trois ans. Il existe plusieurs raisons au déclin de ce quatre étoiles naguère séduisant.
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Tuesday, 14 August 2007
Aliénation quantique. Troisième partie
Rappelons-nous qu’au début du développement des sciences, l’homme observait la nature pour y retrouver Dieu. Jusqu’à Einstein l’objet des sciences est une réalité qui s’est séparée de Dieu et de l’homme. Ce que sent l’homme représente un danger pour la pensée objective. Mais aujourd’hui, même dans les sciences, on se rend compte qu’on ne peut pas éliminer l’homme –sujet de la recherche objective. La jeune génération commence à prendre au sérieux l’expérience personnelle.
Karlfried Graf Dürkheim. Le Centre de l’être. Albin Michel 1992.
Ces propos recueillis par Jacques Castermane proviennent d’un penseur, professeur de philosophie de l’Université de Leipzig, à l’époque du congrès Solvay et qui a baigné dans l’atmosphère survoltée qui entourait la physique quantique et relativiste. Décantés ces propos jettent une passerelle entre les mesures théoriques et le sens qu’on pourrait leur attribuer.
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