Après le vide, le trop plein
L'actualité du futur
Les sujets abordés.
L'actualité s'est chargée de démentir mon journal d'hier. Cataclysmes en Grèce succédant à ceux en Martinique, le feu et l'eau, la confirmation d'un des freins les plus puissants à la prospérité: un tiers de la France freine ceux qui veulent accélerer, "profession assisté" semble être leur devise, le couple complémentaire patron-voyou, employé-vouyou-faux chômeur voyou alimente la pompe à déchéance, aidé par des syndicalistes-voyous et des juges-voyous, des mesures sont nécessaires pour endiguer les abus. Ajoutons la menace que fait peser une Russie hostile et incontrôlable à une Europe non moins hostile et contrôlée. Menace qui pourrait se transformer en opportunité, ou en dérive dramatique.
Les Français et leur rapport au travail
Nous avons collecté, mes collègues et moi-même les faits relatifs à l’attitude des européens par rapport au travail. Il est certes difficile de simplifier en la matière. Par exemple le Gers et la Région Parisienne ne se comportent pas de la même façon que Lille ou Strasbourg. Des bruits affectent la clarté des messages et des statistiques. Ces dernières ne nous renseignent guère sur le climat de travail. Cependant dans le cas de la France et de l’Espagne, par exemple, le rapport signal-bruit est suffisamment important pour qu’on puisse conclure à un phénomène inquiétant de démission, d’atonie et d’apathie en France, doublé d’un zèle et d’une compétence digne d’éloges dès qu’il s’agit de profiter des lacunes du système pour se faire entretenir au dépens de ceux qui travaillent d’autant plus dur que les autres ne le font pas.
En Espagne, en dépit de la catastrophe boursière et financière qui plombe sérieusement un développement économique reposant sur la construction, les ouvriers et les employés, sont animés d’une farouche volonté de travailler à la prospérité générale. Ils sont solidaires des entrepreneurs et ils ont « la pêche ». Toute autre est l’ambiance en France, où il est clair qu’une partie de la population a choisi l’assistanat ou préfère gagner moins à condition de travailler beaucoup moins, lorsque ce n’est pas gagner plus en travaillant moins.
Le constat est dressé, il reste à connaître ses causes, faute de quoi la doctrine optimiste de Nicolas Sarkozy risque de faire long feu.
1. La population n’est pas homogène dans son attitude face au travail. Si 66% des français plébiscite Nicolas Sarkozy, il reste une forte minorité qui le désavoue pour des raisons financières (on peut vivre sans travailler, du chômage, des arrêts maladie et de mille autres expédients, dont le chantage aux prud’hommes.) ou idéologiques.Il faut y ajouter une législation du travail pénalisante pour les PME et PMI, et surtout l’attitude des juges, qui dans leur majorité ont été formés à la lutte des classes. Leur but n’est plus de dire le droit, mais de trouver les arguments qui permettront de sanctionner l’employeur et de défendre l’employé voyou. Ce que nous avons constaté est un phénomène particulier à la France, connu de tous et tabou. Les juges, comme les syndicalistes devraient être respectés mais à une condition : d’être respectables, et de ne pas céder à l’idéologie de la lutte des classes. On a beaucoup parlé des employeurs voyous, et on a réclamé à juste titre des sanctions. Mais on n’a pas sévi contre les employés voyous qui s’attaquent aux PME et aux artisans, systématiquement protégés par la loi et par des prud’hommes et des juges qui, en enfreignant délibérément la loi, se rendent complices de manœuvres délictueuses.
2. Les juges qui autrefois étaient issus de la moyenne bourgeoisie, appartiennent à présent à des classes défavorisées, se contentant de maigres salaires, d’un prestige entamé, et portant en eux la haine pour des employeurs qui gagnent plusieurs fois leur salaire. Ce basculement a eu lieu vers les années soixante, alors qu’on ne trouvait pas de candidats pour la magistrature, les douanes, le fisc. Depuis les choses ont changé, mais l’esprit mai 68 a subsisté. Un exemple donnera une idée de la manière subtile dont se passe la lutte des classes. Pour en avoir connaissance, cliquez sur le lien►♦♦♦
Il n’est donc pas suffisant de s’adresser aux travailleurs qui veulent s’en sortir, avec la détermination d’une Rachida Dati en leur proposant de les aider à construire leur avenir et celui de leur pays. Il faut dissuader ceux qui vont faire de l’évasion fiscale à l’envers, en interprétant et en utilisant les ambiguïtés du droit social, pour, aidés par les prud’hommes, encouragés par les syndicats et défendus par les juges, parasitent la société et menacent la prospérité, voire la survie de leur pays.
Il faut également faire preuve de la plus grande sévérité pour les médecins complaisants, sanctionner les juges pervers s’abritant derrière une impunité scandaleuse, pour les prud’hommes coupables de harcèlement, et enfin pour qui se servent de la terreur légale comme outil de chantage.
Mais cela ne suffit pas, car le mal n’est pas seulement dans les cerveaux, dans des stratégies parasitaires profitant aux paresseux, mais aussi dans les cœurs et dans cette seconde nature qu’est l’habitude de penser. Or Medusa, est la principale responsable du terrain malsain qui fait taire les victimes, culpabilise les entrepreneurs, et entraîne le pays vers la déchéance. Médusa est ce syndrome gauchiste, infectant les élites, les Bobos, les juges, les intellos, et qui vise la destruction des classes moyennes, en imposant un égalitarisme forcé. On connaît ses ravages au sein de l’école et de l’université. Et c’est là que commence la contamination par le virus Medusa. Les usines à former n’ont que faire d’enseigner le civisme, la conscience professionnelle, l’amour du travail bien fait, l’engagement envers le métier et la fidélité à l’entreprise. Bien au contraire, elle infuse dans les jeunes diplômés la grosse tête, et des exigences à la mesure de leur insuffisance.
Comment lutter contre un mal envahissant à autant de niveaux de la société ? Deux pistes sont à privilégier :
1. La mise au point d’un arsenal répressif envers les chômeurs professionnels, les maîtres chanteurs, les malades diplomatiques (atteints surtout pendant les vacances, dont la dépression ou les troubles gastriques, sont l’occasion d’un prolongement bien venu à des loisirs qui passent pour prioritaires dans une société hédoniste).
2. Une révision radicale de textes juridiques et de pratiques qui encouragent les assistés non seulement à vivre au dépens de la communauté, mais à agresser les entreprises pour en tirer le maximum de gains. Le pires des employés voyous ne sont pas des fraudeurs : ils ne font que se conformer scrupuleusement à la législation du travail. On ne peut même pas les accuser de mauvais esprit, les syndicats le plus souvent se chargent de les endoctriner. Ce sont donc les textes et ceux chargés de les appliquer qui sont des voyous, ce sont eux qui doivent être sanctionnés en premier lieu.
3. Il est nécessaire de donner une publicité égale au scandale des employés voyous et de la justice de classe, que celle qui nous est généreusement dispensée par les Libé, Marianne et journaux télévisés. Lorsqu’on traîne dans la boue un Zacharias, il faut en faire de même pour ceux qui ont contribuer à la ruine de leur pays, à la différence près que leurs effets sont infiniment plus nocifs, à cause de leur nombre, et qu’à la rigueur on peut considérer qu’un patron peut faire la différence entre une entreprise prospère et une en faillite, un Lindsay Owen Jones et un Bernard Tapie. Paradoxalement, Tapie en dépit de ses erreurs (j’emploie une litote) jouit de la sympathie des médias au contraire de patrons qui ont bâti la France à qui on ne pardonne pas de s’être également enrichis. Mais Tapie a été lancé par le Prince de Médusa :François Mitterrand. Les loups ne l’attaquent pas entre eux.
La menace russe se précise
La Russie nous pose un problème qui prend allure de dilemme. D’une part, elle représente le futur économique de l’Europe à cause de sa puissance financière et énergétique. De l’autre, elle constitue un danger mortel si, mue par une haine pour l’occident due au mépris dont elle est en butte, elle se tourne vers l’Iran et la Chine.
En apparence, le conflit se situe dans la difficile conciliation entre nos intérêts géopolitiques qui nous commandent de donner à la Russie les mêmes gages de considération que pour la Libye, par exemple, et notre sens moral, partagé par ce grand autre pays parangon de vertu : les Etats-Unis. Ce dernier nous commande de lutter contre l’oppression, contre un second Hitler, attaquant de petites puissances courageuses comme la Georgie, comme autrefois le Führer la Tchécoslovaquie et la Pologne. Le président Poutine fait ce qu’il peut pour aider ses adversaires, en donnant l’image d’un tyran national-socialiste ou stalinien, le socialisme et le racisme en moins. Le culte de la force brutale et des manoeuvres opaques héritées du KGB, le rendent allergique aux consciences occidentales.
Mais ceci, c’est l’information. L’information consensuelle, mimétique, présentée comme une évidence. Mais où est l’information derrière l’information, l’autre son de cloche ?
J’ai demandé à un membre du deuxième cercle de l’ISD, Alexandre Del Valle, qui prépare un ouvrage magistral sur ce sujet, de nous livrer son décodage à l’intention des internautes de ce blog. Nous attendons avec impatience son analyse que nous confronterons avec celle d’un politologue russe qui connaît la situation de l’intérieur. Dans les deux cas nous avons l’assurance que nous n’aurons par la soupe habituelle délivrée par les mass-media.