Bouillon de culture
Thursday, 30 August 2007
Enigmes statistiques
Nous clôturons demain le mois d'Août dont nous pensions Kevin Bronstein et moi, qu'il serait tellement creux, qu'on avait envisagé de suspendre toute activité jusqu'au 27. Il est heureux que je me sois laissé influencer par quelques internautes "mordus" car ce mois a dépassé de plus de deux mille visites le mois record de Juin. C'est l'occasion de faire le point sur les fréquentations.
Ce qui nous stupéfie est le succès incroyable du modeste billet de Bruno France-Lanord, qui ne cesse d'attirer des visiteurs de plus en plus nombreux. (2864 visites) Si vous voulez vous y reporter, cliquez ici. ►♦♦ ou cherchez "Rires et pleurs". Nous aimerions avoir votre avis sur les raisons de ce succès.
Réactualisation au 3 Septembre 2007 : rires et pleurs sont passés à 3005 visites.
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Saturday, 25 August 2007
La France au travail et les Français à la pétanque
J'ai été en retard pour la rédaction du journal du 25, étant occupé à changer d'hôtel. Me voici passé du Château au Grand Hôtel. Cet établissement, fréquenté entre les deux guerres par ma mère et se amies, avait conservé voici quelques années un charme désuet. Il n'était pas très luxueux, mais confortable, le public était sympathique : beaucoup de vieux couples, des genevois venu assister aux ventes aux Enchères de Me Kohn, à la recherche d'opalines Napoléon III, de tapis anciens, de Renoirs presque authentiques, de Trouilleboeuf, authentiques, et autres meubles estamplillés Jacob. Une de figures les plus marquantes étaient Marcel Dassault, accompagné d'un général-assistant-garde du corps et de son épouse, Lucienne Marino, pianiste. La piscine manquait du confort le plus élémentaire, et c'est pourquoi voici quelques années j'émigrai au Château qui venait de s'en doter une, magnifique, et dont le parc était un véritable paradis vert. Le château ayant décliné, à la suite de manque de personnel qualifié, je descendis au Grand Hôtel.
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Wednesday, 22 August 2007
Défense et illustration du Blog
Propos d’un amateur
Libération du 22 août 2007 page 24 (écrans. Médias), le quotidien publie un réquisitoire en règle contre le blog et titre :
« Je suis contre cette culture de l’amateurisme »
Andrew Keen , blogueur britannique, dénonce dans un livre l’utopie de l’Internet participatif.
Son blog : www.thegreatseduction.com
Ses références :
The Cult of the Amateur
Comment Internet tue notre culture
L’intervieweuse (?) Frédérique Roussel note que dans un article publié en 2006 dans The Weekley Standard, Keen n’hésite pas à rapprocher ce « cauchemar de Socrate » à l’idéologie communiste.
Voici quelques extraits de l’article :
… L’Internet est devenu un marigot où baignent un maximum d’inepties, un tombeau de la culture de qualité, fossoyée par la gratuité. … Des millions de singes derrière leur clavier alimentent une jungle de médiocrité. … Tout le monde s’exprime certes, mais « narcissiquement », et la culture est de qualité de plus en plus médiocre. L’éthique de l’amateur est si dominante que l’expertise, le talent et le savoir perdent du terrain. Des analyses politiques superficielles, des vidéos pitoyables, des romans illisibles.
… Wikipédia, l’encyclopédie collaborative en tête des recherches mondiales, n’a pas plus de valeur qu’un Trivial Pursuit, avec plein d’erreurs et de demi-vérités.
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Sunday, 19 August 2007
Délicieuses catastrophes
J’ai rêvé que Vanessa Paradis me quittait après une lune de miel ratée.
J’ai rêvé que le fisc me réclame deux milliards de dollars d’impôt sur la fortune.
J’ai rêvé que l’aile droite de ma villa de 1000 mètres carrés a été vandalisée
J’ai rêvé que le tirage de mon dernier ouvrage a dégringolé : on n’en vend plus que 100.000 par mois.
J’ai rêvé que Poutine vient de me confisquer mon usine d’aluminium, ce qui me contraint à m’exiler sur la côte d’Azur et à Courchevel avec à peine cent milliards d’euros en banque.
J’ai rêvé que le Canard Enchaîné m’accuse, preuves à l’appui, d’avoir bénéficié d’une subvention de un milliard pour mes casinos.
J’ai rêvé que j’ai raté d’une voix le prix Nobel .
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Thursday, 16 August 2007
L'art en tant qu'approche des problèmes essentiels
A propos de l'oeuvre d'Anselm Kiefer
Les œuvres d’art sont souvent des algèbres, seulement complexes en apparence, et qui nous permettent, en réalité, d’accéder bien plus vite à l’essence de nos problèmes.
Cette formule tirée de la chronique d’Alexandre Adler (Le Figaro du 13 août 2007) ferait un bon sujet de dissertation. Comme ce genre d’assertion lapidaire elle est exagérément simplificatrice et même trompeuses, en ce qui concerne le terme « complexe ». Tout d’abord il suffit de lire « Le Dernier théorème de Fermat » pour comprendre que l’algèbre au plus haut niveau est loin d’être complexe en apparence. Elle l’est réellement, épouvantablement, au point qu’il aura fallu deux siècles pour qu’on arrive au bout d’une démonstration « seulement simple en apparence ». En revanche si l’on considère que l’on peut parvenir au bout de cette complexité, qu’elle obéit à une logique claire et rigoureuse, Adler n’a pas tort. Il suffit de lire l’analyse de L’Art de la fugue par n’importe quel musicologue. Moi-même dans mon ouvrage sur Le Ring de Richard Wagner, (Voyage au Centre du Ring, Fayard) je crois avoir montré,que la plus grande partie de ce qui apparaît comme de l’arbitraire ou de l’indicible, est en réalité affaire de construction algébrique, avec ses axiomes, ses théorèmes, ses procédés de dérivation, sa combinatoire héritée de Beethoven. Mais, il m’a fallu un demi-siècle pour aboutir aux 1600 pages de ma monographie, qui n’est que la partie émergée de l’ iceberg du manuscrit original, lui-même une partie accessible de l’œuvre originale. Alors lorsqu’on dit « complexe en apparence »… Même une œuvre aussi accessible que La Flûte Enchantée de Mozart, ne livre ses mystères qu’au bout d’une vie de fréquentation.
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Monday, 13 August 2007
Médusa à Salzbourg. Berlioz venge Berlioz
Benvenuto Cellini et Lélio.
Salzbourg fait une farce à Berlioz, titre le Figaro du 13 août 2007.
Mais le compositeur se venge post mortem maudissant ...
les profanateurs qui osent porter la main sur les ouvrages originaux, leur font subir d'horribles mutilations qu'ils appellent corrections et perfectionnements, pourlesquels disent-ils, il faut beaucoup de goût. Tels sont ces vulgaires oiseaux qui peuplent nos jardins publics, se perchent avec arrogance sur les plus belles statues, et quand ils ont sali le front de Jupiter, le bras d'Harcule ou le front de Vénus, se pavanent fiers et satisfaits, comme s'ils venaient de pondre un oeuf d'or.
(Lelio, récité par Gérard Depardieu)
L’opéra de Berlioz, est épuisant à monter et à mettre en scène. Valery Gergiev, le chef d’orchestre, était inquiet de la performance qu’il devait diriger au Festival de Salzbourg.
Mortier l'ancien directeur du festival s’était déjà distingué dans l’art de monter des spectacles dans l’esprit opposé à celui qui avait animé le compositeur, avec comme but, le souci de provoquer le public le plus conservateur du monde. Il fallait surenchérir. Ce fut réussi.
Peter Rusicka choisit Philipp Stolzl l’auteur de vidéoclips publicitaires et rock, notamment pour Madonna et Mike Jagger, n’ayant apparemment aucune expérience de l’opéra ni de la musique romantique. Toutes les conditions d’un beau succès furent donc réunies. Et les bobos, assujettis à Médusa firent chorus, applaudissant les fastueuses trouvailles, telles qu’un hélicoptère de marque Cellini, et sifflant Gergiev coupable de diriger la partition dans un style qui ne convenait pas au spectacle.
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