Wednesday, 20 June 2007
Beethoven. Sonate Op.27 N°2 Quasi una fantasia
J'ai essayé dans cette interprétation de "coller" au mieux aux indications et à l'esprit de l'édition originale, dont un exemplaire se trouve dans ma collection de partitions déposée à la Bibliothèque nationale de France. On note que la mesure est à deux temps et non à quatre, comme on la joue en général. De même un malentendu tenace, dû au titre factice de Ludwig Relstab, a privilégié l'accompagnement de triolets de croches comme s'il était une mélodie afin d'imprimer à l'oeuvre l'atmosphère d'une "promenade en barque de deux amoureux, au clair de lune et dans le lac des quatre Cantons". On est loin de la description que donnaient les assistants à propos du jeu de Beethoven qui évoquait, paraît-il, des fantômes traînant leur chaîne dans un château hanté.
Cette observation est loin d'être anecdotique. En effet les recherches musicologiques ont prouvé que le premier mouvement de la Sonate "au Clair de Lune" appartient à un genre bien catalogué à l'époque : la musique de deuil. On trouvera dans une version antérieure de mon interprétation, des informations sur cette origine. Cliquez ici ►♦
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Dissymétries
La dissymétrie est un des indicateurs les plus sûrs de la présence d'un noeud sémantique. Lorsqu'elle touche un parti politique, une classe sociologique, une entreprise, et qu'elle est relativement peu importante, le noeud a une faible prégnance. En revanche lorsqu'elle touche l'ensemble de la maquette médiatique "octopus" et un pays, voire un continent tout entier, on peut alors parler d'un noeud à forte intensité, voire d'un véritable "trou noir", où l'information incongruente (politiquement incorrecte) est happée par le vortex et devient inaccessible. Dans 1984 d'Orwell comme en Chine certains mots sont interdits. En supprimant le mot liberté, la chose devient impensable. En prohibant certaines statistiques révélatrices, ce qu'elles révèlent est occulté, il s'agit proprement d'escamotage d'informations.
Statistiques banales et dérangeantes
Mon fils vient de me transmettre une statistique que j'avais déjà lu dans le Figaro (du 19 juin 2007) et où il apparaît que 94% des musulmans et 75% des africains ou de personnes ayant un parent africain, votent Ségolène Royal et 80% des catholiques pratiquants votent Nicolas Sarkozy. Cela appelle un certain nombre de remarques .
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Tuesday, 19 June 2007
Le langage Médusa
Dans "virus, huit leçons sur la désinformation", Médusa représente la contre-culture, négatif parfait de "Force de la terre", aussi bien la version rétrécie, bourgeoise XIXe siècle que la culture humaniste héritée des Medicis. Les valeurs de raffinement, de politesse, de courtoisie, de logique, de réalisme et de culture d'élévation, sont prises à contre-pied et cèdent le pas aux bobos et gauchistes caviar, à la grossièreté, à la scatologie, à l'arrogance, à l'utopie et à la culture de divertissement.
Il n'y aurait aucun mal à cela, si ceux qui pratiquent le langage propre à ce noeud sémantique, ne prétendaient pas être cultivés, et pacifistes, ou tout au moins non violents. Les gens "bien elevés" étaient des hypocrites dissimulant des intentions agressives ou prédatrices sous des dehors policés. Il était facile d'en déduire, que les mal élevés, étaient des esprits généreux et tolérants, ennemis de la guerre et proclamant "mieux vaut rouges que morts".
Or, cela ne fonctionne pas comme cela. Il existe un effet de contamination entre les mots et les émotions, pour le meilleur comme pour le pire. Eco je crois, dans Apocaliptici e integrati, affirmait que por détruire une civilisation, il faut subvertir le langage. C'est ce que l'on constate dans le rapp, et dans bien des commentaires du Nouvel Obs. On pourrait même prétendre que les gros mots sont l'antichambre de la violence. Souvenons-nous du cas Zidane. Tout à commencé par la vulgarité insultante de Materazzi qui a déclenché la réaction compréhensible d'un homme dont la culture Yang, n'admet pas la lâcheté.
Décodage d'un commentaire
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Monday, 18 June 2007
Ci-dessus, une vue d'ensemble des albums en peau d'éléphant destinés à la BNF et totalisant près de 4000 pages grand in-4° étalés pour permettre une consultation rapide par M.Delcourt.
Visites
L'Entretien à la Bibliothèque Nationale de France
De l'eau a coulé sous les ponts depuis ma dernière visite au Département des Manuscrits, 58, rue de Richelieu. C'est là que ce travail doit demeurer et Madame Monique Cohen, ayant fait valoir ses droits à la retraite, elle a été remplacée par M.Thierry Delcourt. L'ensemble des 4000 pages étant intransportable, ce sont le directeur et un conservateur familier de l'oeuvre, Guillaume Foux qui vinrent en reprendre connaissance et discuter les conditions du rapatriement. Après avoir vu les "produits dérivés" ils m'ont demandé de rapatrier tout de suite les manuscrits à la Nationale avant qu'ils s'égarent ou qu'ils soient endommagés. (J'ai déjà été victime de deux cambriolages). Cela m'obligerait de tout copier sur ordinateur, ce qui est une tâche nécessaire mais hautement fastidieuse. M.Delcourt a signalé la ressemblance entre ces manuscrits et les codex celtiques du VIIIe siècle, actuellement exposés à la BNF. La crypte prévue initialement ne pourra accueillir le manuscrit apocalyptique, car elle sera en travaux pendant cinq ans, mais d'autres lieux d'exposition peuvent convenir parfaitement. Par ailleurs, la BNF se branchera sur le blog et diffusera la littérature associée à Apocalypsis cul Figuris.
Un homme de fer
Massimo Nasa, correspondant à Paris du Corriere della Sera, vient d'écrire un ouvrage sur Sarkozy, remarquable de finesse et d'observation. Il vient de me rendre visite en m'apportant son dernier ouvrage.
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Une communication à mes amis
Comme je me l'étais proposé, devant l'intérêt suscité par L'Entretien non seulement dans ce blog, mais aussi avant-hier au cours d'une séance avec quelques collègues, j'ai pris la décision d'en délivrer quelques une des pages les plus difficiles, ou les plus contraires aux usages littéraires. Dans les articles précédant cette note, vous découvrirez le prologue de l'Entretien, "voix dans la nuit" dans sa version calligraphiée originale, sur le codex, dit Pepys I. Tout à l'heure, l'ensemble recevra la visite de M.Thierry Delcourt qui succède à Madame Monique Cohen, à la Direction des manuscrits anciens de la Bibliothèque Nationale de France, point de chute de L'Entretien, et de M. Fous de la même direction, qui le connaît bien et qui a été de ceux qui m'ont encouragé. A la suite de ce texte original, j'ai joint un décodage. Il apparaîtra ainsi au lecteur, que loin d'être ésotérique ni symbolique, ce dialogue énigmatique est simplement condensé à l'extrême, comme les passages initiatiques de Apocalypsis cum Figuris, nom complet de l'ensemble. Ici comme partout ailleurs, les extraits de cette oeuvre personnelle présentent une information qui cache une information, d'où la nécessité d'un décodage.
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LES SÉQUENCES PROPHÉTIQUES DE L'ENTRETIEN
Voix dans la nuit
Prélude à l'Apocalypse
Prologue Des voix se croisent dans la nuit noire et chaude
HYPPOLITE
Sais-tu pourquoi les fleurs de lys se flétrissent?
Les fleurs étouffent dans les serres. Sais-tu de quoi?
OPPORTUNE
De chagrin.
ORDRE DU LOINTAIN
Rompez.
JEAN
Et une bête monta de la mer.
ORDRE DU MOYEN LOINTAIN
Enchaînez.
LE MEDIUM
Il manque le chiffre, manque le maillon
Joignez vos mains, soudez vos volontés.
JEAN
Je vois ...
HYPPOLITE
Sais-tu pourquoi on ne trouve plus de carottes au marché?
Sais-tu pourquoi les astres ne de reflètent plus dans les étangs?
L'ORATEUR
Si six scies scient six saucissons,
LE DISCIPLE ZÉLÉ
Six cent six scies scieront six cent six saucissons.
LA FOULE ENTHOUSIASTE
Scieront six cent six saucissons!
ORDRE DU PROCHE LOINTAIN
Etablissez la connexion
LE NARRATEUR À LA VOIX DE FAUSSET
Ainsi les chiffres furent donnés.
HILARION
La catastrophe put s'initier.
JEAN
Je vois!
LE VIEILLARD
Seigneur, je te rends grâce pour ce qui me sera permis de voir et de rapporter. Accorde moi la constance, arme moi de courage, car ma conscience va franchir les limites de l'heure. Affermis ma raison afin que je puisse témoigner de ce qui va se faire pour ou contre toi.
HYPPOLITE
Sais-tu… ?
LE NARRATEUR À LA VOIX DE FAUSSET
Ils s'amusent cannibalement à l'aise, tout comme cinq cent cochons.
HILARION
Il n'y avait plus beaucoup de papier, alors Il a serré les Écritures.
LE NARRATEUR, triomphant
Ici un mot en vaut mille, une seconde pèse une éternité, et une éternité fuit en une seconde.
L'ORATEUR
Car nous sommes de grands orfèvres du temps.
HILARION, tirant sa révérence
Et ici commence, Mesdames et Messieurs, cet entretien.
Décodage de « Voix dans la nuit » en vue de la réalisation d’une installation vidéo.
Indications scéniques
L'Entretien débute dans l'obscurité totale. Sur un bruit obsédant, ressemblant à un sifflement d'où l’on distingue les un, deux et soixante six, des voix de l'au delà s'interpellent cependant que le nom de l'entité correspondante s'affiche sur deux écrans que l'on distingue à présent. Le premier est immense et sans doute distant, le second beaucoup plus proche est situé dans une sorte de cage vitrée. C'est une cabine qui contient les projecteurs et organes de contrôle habituels dans tout auditorium. La vitre insonorisée permet à l'oeil exercé de plonger dans une vaste salle octogonale dont le fond est constitué par le premier écran. Deux silhouettes sont tapies dans la cabine de projection.
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