Théorie de la desinformation
Wednesday, 20 June 2007
Dissymétries
La dissymétrie est un des indicateurs les plus sûrs de la présence d'un noeud sémantique. Lorsqu'elle touche un parti politique, une classe sociologique, une entreprise, et qu'elle est relativement peu importante, le noeud a une faible prégnance. En revanche lorsqu'elle touche l'ensemble de la maquette médiatique "octopus" et un pays, voire un continent tout entier, on peut alors parler d'un noeud à forte intensité, voire d'un véritable "trou noir", où l'information incongruente (politiquement incorrecte) est happée par le vortex et devient inaccessible. Dans 1984 d'Orwell comme en Chine certains mots sont interdits. En supprimant le mot liberté, la chose devient impensable. En prohibant certaines statistiques révélatrices, ce qu'elles révèlent est occulté, il s'agit proprement d'escamotage d'informations.
Statistiques banales et dérangeantes
Mon fils vient de me transmettre une statistique que j'avais déjà lu dans le Figaro (du 19 juin 2007) et où il apparaît que 94% des musulmans et 75% des africains ou de personnes ayant un parent africain, votent Ségolène Royal et 80% des catholiques pratiquants votent Nicolas Sarkozy. Cela appelle un certain nombre de remarques .
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Wednesday, 13 June 2007
Dissymétries
Une question à ne pas poser : pourquoi une rue Lénine?
Mon fils me téléphone : papa, j'ai devant moi une grosse bonne femme au rictus mauvais, qui me dit "on les aura ces profiteurs de juifs, de capitalistes; nous autres communistes, on n'aime pas les riches de souche, ils sucent le sang des pauvres de branche..." Elle se trouve, la mégère, rue Lénine dans un bastion communiste. Son fils, crâne rasé a une chemise brune et il est à droite du front national. Il dit "on les aura ces profiteurs de juifs, de capitalistes, nous autres patriotes, on n'aime pas les riches métèques, ils sucent le sang des français de souche... " . "Pourquoi, ajoute mon fils qu'il n'est pas sous une rue Hitler? Après tout, Lénine qui a montré l'exemple a fait périr encore plus de gens et encore aujourd'hui, en Chine, je viens d'apprendre que le fils d'un dignitaire communiste, pratiquait l'esclavage. " On peut répondre à mon fils qu'alors qu'Hitler nous a occupé et torturé les notres, Lénine comme Staline n'a tué que des gens de là-bas. Cela ne nous regarde pas.
C'est exact, mais alors il faudrait tolérer une rue Milosevic à Paris.
Il est exact qu'il peut paraître choquant que notre ville honore au vu et au su de tout le monde, l'auteur de millions de morts, dont des génocides pour éliminer de manière hypocrites, sans le dire, des populations de race bourgeoise impure. Mais n'oublions pas que le procès du communisme n'a jamais eu lieu lors de la déstalinisation, pas plus que la condamnation officielle du régime de Pol Pot et la traduction en justice de ses monstres. Il ne reste plus qu'à lui mettre une plaque à Paris.
Monday, 11 June 2007
ERRATAS
Dans un des chapitres de Virus, un des cas était intitulé : la plus grande désinformation de l'histoire des sciences. J'entendais par là la chape de plomb qui pèse sur les recherches les plus sérieuses en parapsychologie, en butte à l'ostracisme des esprits forts, à la crédulité compromettante des esprits faible, et aux ricanements des esprits vides. J'étais indigné par la désinvolture avec laquelle on traitait des travaux montrant l'existence de phénomènes troublants, et suffisamment sérieux pour qu'on daigne allouer des crédits de recherche à une branche majeure de la connaissance. Majeure parce qu'elle remet en question toute notre conception du monde. Il ne s'agit pas de prouver l'existence de ces phénomènes qui heurent le sens commun comme les modèles mentaux des "scientifiques", mais d'en découvrir les propriétés afin de pouvoir enfin édifier une théorie admissible.
Mais mon indignation était à courte vue et je dois confesser mon erreur. Il est en effet au moins deux cas de théories, avérées, démontrées et prouvées expérimentalement; et qui ont été mises sous le boisseau par le monde scientifique, et celui - complice - des vulgarisateurs et des journalistes. Le premier date de quelques siècles, le second de la première moitié du XXe. Je vous conseille à ce propos, de vous précipiter sur l'ouvrage de Jean Staune, sur le sens du monde et en particulier dans le chapitre Qu'est-ce que le réel?
E pur si muove
Cette phrase - apocryphe - de Galileo Galileo, sur le point d'abjurer sa théorie néocopernicienne, est devenue un symbole de l'étroitesse d'esprit et du sectarisme rétrograde du monde académique.
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Sunday, 10 June 2007
Soir d'élections
Ce qui doit arriver arrive. On a tellement annoncé une déferlante bleue, que les uns comme les autres ont cru inutile de se déranger. Les rouges, parce que démoralisés, ils se sont dit que les carottes étaient cuites. Les bleus pour les mêmes raisons, mais jouant en leur faveur. Et puis, les législatives, c'est moins spectaculaire que le combat entre deux excellents acteurs, digne des meilleures comédies de boulevard. Entre les colères saintes de Ségolène, les chaperons des policiers, et les " Madame, vous avez vos nerfs, madame"; et les ternes statistiques des legislatives, il y a un monde. et puis... il fait chaud, il fait lourd, et cela n'incite guère à se déplacer dans une salle bondée.
Cela dit, les commentaires des principaux leaders politiques, réservaient quelques bons moments. J'ai beaucoup aimé Rachida Dati, la meilleure, la seule qui ait l'aplomb de parler de l'instrumentalisation de la misère des banlieues par des irresponsables, qui mettent le feu dans leurs propos pour ensuite se plaindre vertueusement de l'embrasement qu'ils ont provoqué. J'ai aussi apprécié le trio des comiques impayables : Delanoë, qui laissant Paris dans une saleté indescriptible (où est le temps de Tibéri?) donne des leçons, lèvres réduites à une mince ligne, Fabius et son air de faux cul avec la bouche en coeur, et les bons yeux francs que l'on connaît, et François Hollande au sourire gourmand comme s'il allait lancer une vacherie... ce qui ne manque pas d'arriver d'ailleurs. A tout prendre Guigou est bien plus agréable à regarder! Je trouve réconfortant que Nicolas Sarkozy ait mis tant de femmes dans son gouvernement, cela fait contraste avec les éléphants du parti socialiste.
Fréquentation du blog.
Elle a été affectée aujourd'hui par les legislatives, et d'ailleurs le Samedi et le Dimanche sont des jours creux, les internautes qui partent en week-end n'ayant pas forcément accès à l'Internet. Hier nous avons compté 350 visites alors que voici deux jours on passait le cap des 500 visites. J'ai procédé à un aménagement qui tient compte du faible nombre de visites et de l'encombrement, des vidéos d'analyse de la sonate KV310 de Mozart. Pour y avoir accès, cherchez à Mozart, ou mieux cliquez sur ce lien : ALLER A DECODAGE.
Les sujets qui reçoivent le plus de visites sont dans l'ordre : la parapsychologie, le décodage des événements politiques, les séquences de L'Entretien, l'art contemporain. C'est pourquoi, je reviens au premier sujet : la désinformation scientifique, dans l'article Errata. Il mettra en rage quelques rationalistes et réjouira les parapsychologues.
Friday, 8 June 2007
Mummon et son disciple
Douglas Hoffstadter est l'auteur d'un livre à succès, surtout dans les pays anglo-saxons : Gödel, Escher,Bach, An Eternal Golden Braid" . C'est un des ouvrages les plus typiques de pensée latérale, faisant des passerelles entre le Théorème de Gödel, les gravures de Escher, les variations Goldberg de Jean Sébastien Bach. Le paradigme commun est la récursivité. C'est la propriété d'une organisation en boucle, où on ne sait ce qui est thème et ce qui est variation, où se trouve le début, et où la fin. Il est également truffé de curiosités sur le langage, et de jeux mathématiques. Personnellement j'ai trouvé cet ouvrage passionnant, mais un peu répétitif, par la manie américaine d'épuiser un sujet après en avoir lourdement exposé minutieusement toutes les combinaisons. Je cite de mémoire un Koan japonais. C'est une sorte de parabole, invitant à réfléchir et contenant chez Hoffstadter des impossibilités qui montrent les limites du langage. Ce Koan m'a beaucoup influencé. Il m'est revenu en mémoire après avoir lu le commentaire de Christophe Diaz qui m'accuse de mauvaise fois, estime que le dialogue avec moi est un faux dialogue et qu'il quitte le blog pour ne plus y revenir. Ce que je prends comme un compliment. Il aurait cependant été avisé de lire ce dialogue entre Mummon (disciple de Bouddha) et son élève.
Le disciple
Maître tu viens en marchant, d'écraser une chenille. Tu as tort, car tu as supprimé une vie.
Le Maître
Tu as raison.
Le disciple
Mais maître, cette chenille dévore les salades qui nourrissent le pauvre cultivateur et sa famille. Tu as donc fait le bien car en la tuant, tu contribue à préserver des vies humaines.
Le Maître
Tu as raison
Le disciple
Maître, tu conviens d'abord que as eu tort, puis tu soutiens que tu as eu raison. Tu te contredis.
Le maître
Tu as raison
Ce koan montre la difficulté d'émettre un jugement en tenant compte des conséquences et en les opposant aux conséquences des conséquences. Le langage est facteur de semblables confusions de niveau. (Comme le sophisme bien connu des menteurs qui disent qu'ils sont des menteurs).
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Tuesday, 5 June 2007
Vague jaune
Dans la typologie des virus sémantique, Medusa se voit attribuer la couleur jaune, jaune comme le cheval livide de l'apocalypse, jaune comme la mort.
D'après les travaux de l'ISD il est peu vraisemblable que l'action, et la volonté d'un seul homme, fût-il Nicolas Sarkozy, puisse fondamentalement changer la triste exception française, qui fait d'un des plus beaux pays du monde, le dernier bastion du trotzkisme et de l'égalitarisme haineux. Le seul pays évolué où le mot libéral et libéralisme soit perçu, ou mieux instrumentalisé, comme une menace ou une insulte.
Je l'ai écrit à plusieurs reprises, la rupture, ou si l'on préfère, la bipolarisation, n'oppose pas des partis mais des noeuds sémantiques plus ou moins conscients. Leur cartographie ne se confond pas avec celle des partis. On l'a vu avec Jacques Chirac, qui porté par des électeurs de droite a fait une politique de gauche. Avec Juppé qui s'est bien gardé de toucher à l'impôt scandaleux sur ce qu'il est convenu d'appeler les fortunes, et qui vont de l'appartement du XVIe arondissement qu'une vieille dame sans moyens a hérité d'un parent, à celle des Bettencourt, dont les droits de succession et les donations ont été réglées avec l'Etat socialiste. Nous demeurons le seul pays à maintenir cet impôt dont nul ne nie la valeur de symbole. Symbole d'une mentalité qui n'existe qu'en France.
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