Thursday, 10 May 2007
Négations, interrogations et rectifications
- Non. Max Korb, ministre de la culture et de la jeunesse, n'est pas pédophile, ni son ami Archibald Pierrasse, maire de Lutèce, homosexuel et morphinomane avéré. Il ne s'agit que de bruits malveillants et sans fondement.
Non. N'ayez pas peur! Nous rentrerons dans la resistance et héroïquement, comme les patriotes sous l'occupation allemande, nous combattrons contre la dictature et l'oppression douce. Dans ses moments difficiles, il ne faut pas céder à la panique. Nous ferons face à la terreur et au fascisme. N'ayez pas peur car Marianne est là pour vous protéger.
-Non. Il est faux que le Président François Mitterrand, symbole de droiture et pourfendeur de l'argent qui pue et l'argent qui pue, non il est faux, de prétendre qu'il a un palais à Venise, une villa à Cannes et qu'il ait amassé une véritable fortune non déclarée en Suisse. Il est faux également que son ami Grossouvre à qui il réclamait depuis longtemps des documents compromettants en sa possession, ait été assassiné. Non, il s'est suicidé parce que le Président le boudait. Il est faux aussi de prétendre qu'on n'a jamais retrouvé le silencieux de l'arme qu'il avait utilisée. Il est également faux de soupçonner Dumas d'avoir fait trucider Beregovoy, avant que celui ci ne soit interrogé sur l'affaire triangle. Il est par ailleurs impossible comme on l'a suggéré, qu'il se soit suicidé avec deux balles dans la tête. Il s'est supprimé parce que le Président le boudait. Non. Il est faux de dire que Mitterrand avait monté de toutes pièces un faux attentat dans les jardins du Conservatoire, ni qu'il avait installé à l'Elysée une centrale d'écoutes clandestines pour espionner ses ennemis et ses maîtresses. Tout cela n'est que rumeurs malveillante qu'on n'a jamais pu prouver.
- Non, il est faux de proclamer que le nouveau président est un adolescent attardé voulant épater sa copine en lui faisant vivre le rêve de toute midinette de Star-academy. Il est faux de prétendre que place de la Concorde il ait été entouré de lamentables débris de show biz et de copains aussi vulgaires que sa copine officielle. En fait il a simplement voulu montrer à la mère de son enfant, son affection, et se détendre grâce au Jet et au bateau, d'un vieux potes.
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Le meilleur des exposés sur Virus, huit leçons sur la désinformation,
d'après de nombreux lecteurs qui ont été frappés par la clarté de la présentation de concepts ardus et quelque peu rébarbatifs. Je pense que cette lecture est indispensable pour qui n'a pas lu Virus et qui veut comprendre l'esprit du blog.
Je remercie vivement M. De Graeve pour avoir mis son talent au services de mes idées, et de m'avoir autorisé à reproduire l'article sur mon blog.
Continuer à lire "Une interview dans Cronic'art # 35 avril 2007"
Wednesday, 9 May 2007
.....Château-Bateau-Bobos
contre
Métro-boulot-dodo
Où il est encore question du Château-Fouquet's *****, du Yacht Bolloré, et des bobos illustres : BHL en tête.
D'accord, il a fait une gaffe, mais So What? en quoi cela changera-t-il le sort de la France? Les notations du journal du 9 mai 2007 restent valables mais il faut ajouter encore une autre explication à l'attitude incompréhensible du futur président. Je laisse la parole au Docteur Prakash Bronstein.
Le mauvais génie de Sarkozy est Cécilia. Cette femme, a toujours été attirée par la gloire, le people, le fric. Venue d'Espagne elle s'éprend de Jacques Martin, une célébrité nationale en ce temps là, puis de Nicolas Sarkozy dont elle prévoyait l'ascension au poste suprême.
Mais Cecilia est le type même de la bobo gauchiste, en jean vison, et avide de luxe tapageur et de notoriété... Et puis, un homme de petite taille, au caractère irascible... La vie n'est pas marrante tous les jours avec lui, et les corvées de l'Elysée ça n'a rien de jouissif.
Nicolas a un lourd passif à surmonter. Il a toujours admiré et envié les riches qu'il cotoie et dont il convoite l'amitié. Voici à présent l'occasion enfin de briller devant l'objet de son amour malheureux, d'autant plus précieux qu'il est refusé. De lui montrer que lui, le petit Sarkozy, est plus puissant, plus glamour qu'Attias. Mais Cecilia ne se contente pas du pouvoir, elle veut les signes extérieurs de richesse, un monastère pour se retirer, ou une petite villa en Ardèche, très peu pour elle!
Ajoutant la naïveté du collégien amoureux à l'obsession du retour d'âge, Nicolas est prêt à tout pour épater celle qui se refuse à lui. C'est tout! Espérons que l'éffet déplorable qui l'a amené à rentrer en hâte à Paris produira sur le futur président, un effet salutaire.
Il n'est guère possible d'écarter l'hypothèse de Prakash, mais on doit tenir compte également de son attitude au cours de la campagne électorale. Il n'a jamais caché son goût pour la richesse, le show biz et le luxe. Il estime que lorsqu'on a gagné son argent, on a le droit de le dépenser comme on veut (sauf à en faire cadeau à un ami, dit la loi). Il revendique ce droit pour lui, comme pour tous ceux qui bosseront ferme et qui mériteront cette opulence, promise aux gagnants du loto; Or contrairement aux augures, la majorité des français n'ont pas tenu rigueur à cet aveu politiquement incorrect, bien au contraire il a compris que tous pourraient, comme Sarkozy, reconstruire à partir de zéro, une vie qui jusqu'ici n'était réservées qu'aux stars.
Sarkozy pourra utiliser l'épisode maltais comme un test. Si en définitive il obtiendra une majorité à l'assemblée, cela sera sur un parler vrai, politiquement incorrect, défiant l'hypocrisie misérabiliste des bobos et des nantis parisiens. Quelque chose aura décidément changé dans notre pays, une tendance qui le rapprochera des autres pays occidentaux. La désinformation, la diabolisation auront marqué leurs limites. Si au contraire l'effet maltais se répercutera sur les sondages puis sur les élections, cela voudra dire que Medusa aura durablement défformé les esprits.
La presse et la télévision
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Small is beautiful
Une histoire de David le Chameau
Lire la première partie et essayez de répondre à une question.
Mes chers amis,
Ali Sandagarao Mossa Saadi Bey, notre valeureux président, m'a payé un voyage dans "Atoll", un archipel situé entre la Nouvelle Zelande et l'Australie. Pour ne pas vous faire languir, je vous dirai que Clara Hall, la Présidente de l'archipel, a édicté de nouvelles règles tout à fait à rebours de tout ce que j'ai vu dans le monde occidental.
Les frontières d'Atoll sont jalousement gardées et le pays vit en autarcie relative. Clara et son équipe ont interdit Matrix, elle a interdit les implantations de Wal Mart, la mobilité des populations locales, et restauré les corporations et le compagnonage. Elle a combattu l'industrialisation des biens de culture et d'artisanat et rétabli les professions de tailleur, chausseur, menuisier etc. Par exemple, tout citoyen d'Atoll voulant un costume, au lieu de s'adresser à une chaîne de prêt à porter, il ira chez le tailleur le plus proche. Je démontrerai ci-dessous, que cette industrialisation "à l'envers" est économiquement plus rentable que la concentration à l'échelle planétaire d'usines banalisées.
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Jessie Norman et Mireille Mathieu
Le grand sujet du jour a été la gaffe de Nicolas Sarkozy. Je fus assailli de commentaires sur la page d'accueil exprimant leur stupéfaction indignée devant ce qu'ils estiment non sans raison comme une maladresse au mieux, comme une provocation, au pire.
Parmi les membres du "premier cercle" de Kevin Bronstein je citerai les trois qui me semblent être représentatifs de la réaction générale.
Je suis effondré et stupéfait : voici l'homme qui a été élu président et pour qui j'ai voté! Un homme d'argent, avide, arriviste, prêt à tout pour se faire entretenir par des bobos milliardaires, qui lui auraient craché au visage s'il avait perdu. Se montrer ostensiblement en leur compagnie et avec celle des pires figures du show biz, quelle image de la France. Et il couche dans l'hôtel le plus cher de Paris! Puis il se fait payer le séjour en jet privé et en yacht de luxe ! Cet homme est dangereux. Il doit être encadré. Je voterai Segolène Royal aux legislatives. Henri.M.Bronstein. Dirigeant de banque. Mon cher professeur, cette gaffe ne m'étonne pas du tout, venant d'un personnage dont j'ai signalé toutes les lacunes. C'est la marque d'une profonde inculture qui confine à la bêtisé. Il manque de la sensibilité nécessaire pour s'apercevoir des contradictions entre son discours qui avait séduit et la provocation qui le démolit. Et encore, n'avons nous vu que le début. Le meilleur reste à venir! Henry.H.Bronstein spécialiste des moeurs politiques françaises.
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Tuesday, 8 May 2007
VENISE. Séquence 1, Palazzo Grassi
Jusqu'au 11 novembre 2007L’exposition « Séquence 1 », élaborée par Alison M. Gingeras, conservatrice de la collection, est l’occasion d’arpenter plus encore, à travers les œuvres de seize artistes, la part contemporaine de la collection de François Pinault.
Cet accrochage aligne de très belles œuvres, telle la suite d’autoportraits réalistes de Rudolf Stingel, Louvre (after Sam) (2006), où l‘impression de reproduction mécanique est contredite par quelques « imperfections » qui attestent du caractère « fait main » de la peinture. De même, qu’on ne se lasse pas des incursions de l’artiste dans le registre décoratif, comme ici avec un moulage de motifs qu’on croirait issus d’un plafond rococo, avant qu’ils ne soient teints en noir (Untitled (1631), 2007).
Parmi les œuvres de Richard Prince (notamment une formidable suite de portraits colorisés, comme issus de séries TV, montés dans de très grands cadres noirs et longilignes : Untitled (Entertainers), 1983), de Mike Kelley, de Robert Gober (une remarquable et inquiétante porte encadrée de ballots de journaux, surmontée d’une ampoule rouge et à travers laquelle filtre un rai de lumière : Door with Lightbulb, 1992), de David Hammons, Louise Lawler ou Urs Fischer, force est de constater qu’on ne boude pas son plaisir.
Cette exposition laisse pourtant une impression mitigée en posant deux questions.
Tout d’abord, un accrochage est-il un déballage ? À de rares exceptions près – et on soulignera la collaboration réussie de Franz West et Urs Fischer, qui a aboutit à la création d’un papier peint figurant les traces de l’ancien accrochage de la collection, dont il ne subsisterait plus que des fantômes, cartels inclus – les salles sont monographiques. On prend peu de risques, avec des noms tels que ceux sus-cités, en les alignant de la sorte les uns après les autres. Surtout quand on essaye de les lier par l’argument fourre-tout et pas très original de la réinvention des médias classiques que sont la peinture et la sculpture. Tout cela relève plutôt de la faiblesse dans le discours curatorial.
La seconde interrogation a trait aux phénomènes de mode. François Pinault est un collectionneur avisé, dont la qualité globale des œuvres qu’il assemble n’est pas à prouver ni à remettre en cause. Comment est-il alors possible qu’un œil aussi averti ait pu se laisser piéger au point d’acheter en nombre – et d’infliger au visiteur – tant d’œuvres d’Anselm Reyle ?
Coqueluche du marché, ce dernier est devenu une sorte de « phénomène de foires », avec inflation constante des prix et listes d’attente. Cela suffit-il à en faire un travail digne d’intérêt ? Sans doute pas au vu de ses monochromes noirs, véritables croûtes d’une lourdeur ahurissante sans un once de finesse, de sa sculpture en bronze poli façon croisement de Brancusi et de Koons, posée sur un socle en macassar (c’est mentionné sur le cartel… car le collectionneur doit en avoir pour son argent !), ou de ce mur peint en jaune fluo, qui dans l’atrium du Palazzo Grassi résonne presque comme une insulte.
L’argument qui voudrait que l’artiste ressuscite, par la force de l’hommage, les styles du passé, est très court et fait surtout montre d’une bien faible créativité. Les artistes cités en hommage s’en seraient sans doute volontiers passé, à l’image de Martial Raysse, dont les formidables tableaux des années 1960, confrontés à ceux de l’artiste allemand, affirment une belle vitalité.
Les phénomènes de modes, particulièrement dans le champ de l’art contemporain, sont à manier avec précaution. Surtout lorsqu’ils ont trait à la persistance d’une peinture facile car outrancière dans son vocabulaire et finalement paresseuse dans ses moyens… qui malheureusement fait trop souvent de l'ombre à de vraies recherches et de beaux talents, moins prétentieux et pas tape-à-l’œil.
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