Négations, interrogations et rectifications
- Non. Max Korb, ministre de la culture et de la jeunesse, n'est pas pédophile, ni son ami Archibald Pierrasse, maire de Lutèce, homosexuel et morphinomane avéré. Il ne s'agit que de bruits malveillants et sans fondement.
Non. N'ayez pas peur! Nous rentrerons dans la resistance et héroïquement, comme les patriotes sous l'occupation allemande, nous combattrons contre la dictature et l'oppression douce. Dans ses moments difficiles, il ne faut pas céder à la panique. Nous ferons face à la terreur et au fascisme. N'ayez pas peur car Marianne est là pour vous protéger.
-Non. Il est faux que le Président François Mitterrand, symbole de droiture et pourfendeur de l'argent qui pue et l'argent qui pue, non il est faux, de prétendre qu'il a un palais à Venise, une villa à Cannes et qu'il ait amassé une véritable fortune non déclarée en Suisse. Il est faux également que son ami Grossouvre à qui il réclamait depuis longtemps des documents compromettants en sa possession, ait été assassiné. Non, il s'est suicidé parce que le Président le boudait. Il est faux aussi de prétendre qu'on n'a jamais retrouvé le silencieux de l'arme qu'il avait utilisée. Il est également faux de soupçonner Dumas d'avoir fait trucider Beregovoy, avant que celui ci ne soit interrogé sur l'affaire triangle. Il est par ailleurs impossible comme on l'a suggéré, qu'il se soit suicidé avec deux balles dans la tête. Il s'est supprimé parce que le Président le boudait. Non. Il est faux de dire que Mitterrand avait monté de toutes pièces un faux attentat dans les jardins du Conservatoire, ni qu'il avait installé à l'Elysée une centrale d'écoutes clandestines pour espionner ses ennemis et ses maîtresses. Tout cela n'est que rumeurs malveillante qu'on n'a jamais pu prouver.
- Non, il est faux de proclamer que le nouveau président est un adolescent attardé voulant épater sa copine en lui faisant vivre le rêve de toute midinette de Star-academy. Il est faux de prétendre que place de la Concorde il ait été entouré de lamentables débris de show biz et de copains aussi vulgaires que sa copine officielle. En fait il a simplement voulu montrer à la mère de son enfant, son affection, et se détendre grâce au Jet et au bateau, d'un vieux potes.
La négation peut être un outil imparable de désinformation. Lorsque j'affirme avec indignation qu'il est faux que le député du XVIe, Adolphe Cruchon, ait reçu un pot de vin de 230 euros pour autoriser les industriels du CAC 40 à écouler des produits avariés, la négation de la proposition équivaut par sa connotation à une affirmation.
Tout d'abord on associe Cruchon à pot-de vin. La négation (il n'est pas vrai que) s'efface dans l'inconscient, de même que la modique somme de 230 euros. Il en reste l'assertion suivante : Cruchon est associé à des pratiques délictueuses. Le chiffre 230 euros ne retient pas l'atttention. La traduction en clair des cette négation serait :
"Les partisans de Cruchon, qui essayeront de justifier le vol d'une somme x, seront accusés par ces efforts pour le disculper. Plus on essaiera de contredire l'assertion de vol plus on risque de perdre de la crédibilité. En effet on ne prétend pas que Cruchon ait volé, mais qu'il n'a pas volé. On suggère ainsi qu'on répond à des adversaires qui l'accusent de vol. Il est en quelque sorte mis en examen.
Lorsqu'à propos d'un évènement quelconque, l'opposition demande que toute la lumière soit faite, elle suggère qu'on veut cacher une vérité gênante. Lorsque Hollande se demande si le voyage du couple Sarkozy, n'est pas payé par la Republique, il laisse entendre qu'il a des renseignements qui pourraient soutenir cette thèse. Si Sarkozy répond : non, le voyage n'a rien coûté au contribuable, on lui répondra qu'il a été offert par un milliardaire qui escompte lui demander des services, qui,n'en doutons pas, justifient et au delà les coûts de l'investissement réalisé.
Autre procédé de désinformation : énoncer une assertion en laissant entendre son contraire. Par exemple : n'ayez pas peur, cette opération du cerveau vous laissera un espoir de survie... Vous allez voir un autre médecin , et le voici qu'il vous déclare avec hésitation et force subterfuge : n'ayez pas peur, vous ne risquez pas de mourir dans l'année d'une commotion céréblale grâce un aspegic que vous devrez avalé toute votre vie future.
"N'ayez pas peur, ne vous laissez pas abattre", suggère que c'est un dictateur sanglant qui va prendre la main.