Billets marqués comme médusa + manipulation sémantique
Monday, 13 August 2007
Médusa à Salzbourg. Berlioz venge Berlioz
Benvenuto Cellini et Lélio.
Salzbourg fait une farce à Berlioz, titre le Figaro du 13 août 2007.
Mais le compositeur se venge post mortem maudissant ...
les profanateurs qui osent porter la main sur les ouvrages originaux, leur font subir d'horribles mutilations qu'ils appellent corrections et perfectionnements, pourlesquels disent-ils, il faut beaucoup de goût. Tels sont ces vulgaires oiseaux qui peuplent nos jardins publics, se perchent avec arrogance sur les plus belles statues, et quand ils ont sali le front de Jupiter, le bras d'Harcule ou le front de Vénus, se pavanent fiers et satisfaits, comme s'ils venaient de pondre un oeuf d'or.
(Lelio, récité par Gérard Depardieu)
L’opéra de Berlioz, est épuisant à monter et à mettre en scène. Valery Gergiev, le chef d’orchestre, était inquiet de la performance qu’il devait diriger au Festival de Salzbourg.
Mortier l'ancien directeur du festival s’était déjà distingué dans l’art de monter des spectacles dans l’esprit opposé à celui qui avait animé le compositeur, avec comme but, le souci de provoquer le public le plus conservateur du monde. Il fallait surenchérir. Ce fut réussi.
Peter Rusicka choisit Philipp Stolzl l’auteur de vidéoclips publicitaires et rock, notamment pour Madonna et Mike Jagger, n’ayant apparemment aucune expérience de l’opéra ni de la musique romantique. Toutes les conditions d’un beau succès furent donc réunies. Et les bobos, assujettis à Médusa firent chorus, applaudissant les fastueuses trouvailles, telles qu’un hélicoptère de marque Cellini, et sifflant Gergiev coupable de diriger la partition dans un style qui ne convenait pas au spectacle.
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Sunday, 5 August 2007
Signes intérieurs de richesse
Marcelin Galopin habite à Monceau-les-Mines dans une bâtisse qui autrefois servait de vannerie, mais qu’il a fait aménager confortablement. Rien n’y manque : une chambre à coucher pour sa femme et lui, une chambre pour les enfants quand ils passent par là, une cuisine avec réfrigérateur, distributeur de glaçons, armoire réfrigérée pour les conserves, cuisinière robuste à charbon d’un modèle inusable achetée dans une brocante, machine à laver le linge, et même une horloge ronde gagnée dans un concours. La pièce à vivre est luxueusement décorée par des reproductions sur toile façon ancien de grands maîtres flamands, avec des cadres en vrai bois doré, et des meubles paysans durement négociés lors des héritages. La pièce maîtresse est la table de repas en carreaux de pierre marbrière, achetée lors d’une succession d’un notable d’Autun.
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Saturday, 4 August 2007
La guerre du pôle
J'ai été victime une fois de plus des caprices du wifi. Cela fait maintenant la troisième fois que je refais cet article. Les dernieres tentatives d'enregistrement éffaçant tout le contenu du billet! .
D'où le retard apporté à la rédaction de ce texte, qui fait suite à une discussion avec mes collègues de l'ISD, enregistrée en pure perte, une fois 5h du matin, l'autre à 7 heures.
©ISD, Institute for Systems and Development, Genève.
J'avais déjà signalé dans une chronique italienne du mois dernier, mon étonnement devant le faible retentissement donné à un événement géopolitique majeur : la découverte par les Russes d'importants gisements de pétrole, de gaz, de diamants et autres richesses géostratégiques, situés sous la calotte glaciaire, Un seul journal italien avait signalé le potentiel explosif aussi bien du point de vue écologique que politique de cette découverte. Aujourd'hui elle fait la une du Figaro à cause du geste spectaculaire consistant à planter un drapeau à 4 kilomètres de profondeur.
Cette découverte infléchit un peu le modèle quadripolaire proposé par mes collègues de l'ISD, (Institute for Systems and Development, en session comme tous les mois d'Août à Divonne.
Rappelons le modèle.
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Thursday, 2 August 2007
Ombres chinoises
La torpeur relative de l'été endort les craintes et avive les utopies. Lupasco nous enseigne que l'orsqu'une tendance croît dans notre univers mental conscient une autre, en sens inverse, croît correlativement.
Les succès de Nicolas Sarkozy, masquent des dangers potentiels, d'autant plus pervers et plus violents, que le couvercle s'est refermé sur les voies officielles de la contestation. Lorqu'on voit Kouchner défendre le rôle De Cécilia en évoquant, celui autrement plus inorthodoxe de Danielle Mitterrand, sans que nul n'ait trouvé à y redire, il rétablit les dissymétries du politiquement correct et radicalise la nouvelle génération de la gauche, menacée dans son identité. Pendant ce temps, d'une manière insidieuse, les contraintes rampent et étouffent la vie civile. Les employeurs suite à de nouvelles lois coercitives sont dissuadé d'embaucher et les propriétaires de louer. En voici un exemple.
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Wednesday, 1 August 2007
Le dernier cercle
L''enfer où Dante Alighieri se plut à fourrer ses ennemis, était fortement hiérarchisé. Le septième cercle, le plus proche de Minos, le roi des enfers, rassemblait la quintessence du mal, le mal absolu, l'infinité d'ordre supérieur de la perversion.
A propos de L'empire du Mal, inspiré par Elisabeth Costello, eight lessons, contrairement à l'auteur imaginaire de Coetzee pour qui il existait le mal absolu, contaminant rien que par son évocation, j'ai soutenu qu'il y a des hiérarchies dans le mal même infini des degrés dans les infinis, ce qu'admettent les franges les plus poussées de la théorie des nombres. Je m'oppose ainsi à ceux qui pratiquent l'égalitarisme jusque dans le jugement sur le crime. Par exemple on a entendu tel gauchiste de salon affirmer qu'un seul enfant mort, incrimine autant un agresseur, qu'une multitude d'enfants massacrés. A ce qui prétendent le contraire, ils reprochent de tenir une comptabilité de l'horreur. Ces âmes charitables font allusion aux victimes palestiniennes de l'état-bourreau d'Israël. Mais si on suit leur raisonnement, quelle nation en guerre peut se targuer de n'avoir jamais fait de mort innocent dans les rangs de l'adversaire, voire des malchanceux qui se trouvaient au mauvais endroit et au mauvais moment?.
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Friday, 13 July 2007
Chronique italienne N°18
Champs de ruines
Voici bien des années, un 14 juillet de la fin des années 90, plusieurs amis ont voulu m'emprunter le balcon de mon appartement, situé au cinquième étage du Rond-Point des Champs Elysées. Ils voulaient assister au défilé de Goude. J'ai accepté, mais ils ne sont plus mes amis.
Les autres invités, nous ont rejoints ma femme et moi, à l'auditorium de mon Centre Culturel des Capucins, où nous avons donné le Requiem de Mozart en mémoire des victimes des massacres et des génocides de la Révolution Française. La prise de la Bastille, sinistre farce, où on libéra le seul prisonnier, dément fort heureux de sa condition, et où on massacra de malheureux suisses qui, épouvantés, déposèrent leurs armes. Ce n'était qu'un début, portant la terreur, comme l'utopie porte la dictature. On vit les pires excès : les chefs corrompus comme Danton, fous sanguinaires comme Marat, fanatiques intégristes comme Robespierre, imams laïcs haineux comme le Père Duquesne, tous se liquidant les une les autres au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. Egalité certes, pour les victimes du génocide vendéens où l'on tua vieillards, femmes et enfants pour être nés de souche "contre-révolutionnaire". Egalité préfigurant le communisme, le stalinisme et tous les régimes sanglants se prévalant de notre folie sanguinaire drapée dans la charte des droits de l'homme. Oui, mes amis authentiques, prièrent avec Joseph Krips, accompagnés par les accents de terreur apocalyptique et d'infinie tristesse du plus touchant des requiems.
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