Billets marqués comme dissymétrie
Monday, 27 August 2007
Impertinences
Discrimination positive
A propos du professeur de Math qui a dû faire des excuses à un noir originaire de l'Angola, et a été condamné à de lourdes peines pour ses propos racistes inadmissibles qui ont gravement humilié le jeune homme (bamboula, mangeur de bananes etc). Devant l'importance nationale de ces actes réitérés de racisme verbal, le Président de la République, lui-même, a consacré un quart d'heure de son temps précieux à recevoir le jeune homme et son père, et les assurer de sa sympathie. Il a ajouté aussi que de même qu'il sanctionnerait la pagaille et l'indiscipline dans les salles de classe, il sanctionnerait de la même façon les violences verbales des professeurs. Dont acte.
Mais il y a un problème, et on le connaît. Celui causé par la dissymétrie (deux poids, deux mesures) et par les contradictions internes de l'affaire, puissants révélateurs de la proximité d'un noeud sémantique. En effet, si le Président de la République avait consenti à écouté le professeur, il eût appris des faits intéressants. Entre autres que la malheureuse victime des paroles mal placées du prof, chantait, dansait en classe, mettait les professeurs hors d'état de faire leurs cours et, cerise dans le gateau, provoqué une dépression sérieuse chez un des professeurs. Dans n'importe quel établissement de n'importe quel pays, ce vaurien eût été viré après trois avertissements, et si cela avait été le cas, l'affaire n'aurait jamais eu lieu.
Conclusion, il serait juste que les victimes de ce "jeune", portent plainte, et qu'elles soient reçues par le président de la République. Le prof. irrespectueux et insultant pourrait également purger sa peine de conserve avec sa victime-bourreau non moins insultant. Mais cela laisserait supposer que tous les français sont égaux. Or apparemment, certains le sont plus que d'autres. Je vous laisse le soin de deviner lesquels.
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Saturday, 4 August 2007
La guerre du pôle
J'ai été victime une fois de plus des caprices du wifi. Cela fait maintenant la troisième fois que je refais cet article. Les dernieres tentatives d'enregistrement éffaçant tout le contenu du billet! .
D'où le retard apporté à la rédaction de ce texte, qui fait suite à une discussion avec mes collègues de l'ISD, enregistrée en pure perte, une fois 5h du matin, l'autre à 7 heures.
©ISD, Institute for Systems and Development, Genève.
J'avais déjà signalé dans une chronique italienne du mois dernier, mon étonnement devant le faible retentissement donné à un événement géopolitique majeur : la découverte par les Russes d'importants gisements de pétrole, de gaz, de diamants et autres richesses géostratégiques, situés sous la calotte glaciaire, Un seul journal italien avait signalé le potentiel explosif aussi bien du point de vue écologique que politique de cette découverte. Aujourd'hui elle fait la une du Figaro à cause du geste spectaculaire consistant à planter un drapeau à 4 kilomètres de profondeur.
Cette découverte infléchit un peu le modèle quadripolaire proposé par mes collègues de l'ISD, (Institute for Systems and Development, en session comme tous les mois d'Août à Divonne.
Rappelons le modèle.
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Wednesday, 1 August 2007
Le dernier cercle
L''enfer où Dante Alighieri se plut à fourrer ses ennemis, était fortement hiérarchisé. Le septième cercle, le plus proche de Minos, le roi des enfers, rassemblait la quintessence du mal, le mal absolu, l'infinité d'ordre supérieur de la perversion.
A propos de L'empire du Mal, inspiré par Elisabeth Costello, eight lessons, contrairement à l'auteur imaginaire de Coetzee pour qui il existait le mal absolu, contaminant rien que par son évocation, j'ai soutenu qu'il y a des hiérarchies dans le mal même infini des degrés dans les infinis, ce qu'admettent les franges les plus poussées de la théorie des nombres. Je m'oppose ainsi à ceux qui pratiquent l'égalitarisme jusque dans le jugement sur le crime. Par exemple on a entendu tel gauchiste de salon affirmer qu'un seul enfant mort, incrimine autant un agresseur, qu'une multitude d'enfants massacrés. A ce qui prétendent le contraire, ils reprochent de tenir une comptabilité de l'horreur. Ces âmes charitables font allusion aux victimes palestiniennes de l'état-bourreau d'Israël. Mais si on suit leur raisonnement, quelle nation en guerre peut se targuer de n'avoir jamais fait de mort innocent dans les rangs de l'adversaire, voire des malchanceux qui se trouvaient au mauvais endroit et au mauvais moment?.
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Tuesday, 31 July 2007
Le chantre de la mort rattrapé par la Mort
Un échiquier. Le chevalier joue avec un prêtre au visage plein et blafard, cheveux dissimulés par une capuche, yeux noirs et vides d’expression, lèvres minces et ironiques. C’est la Mort, telle que Ingmar Bergman l’a dépeinte dans son chef d’œuvre absolu : Le Septième sceau. Fresque grandiose et monochrome, fusion entre la barbarie médiévale et celle de notre siècle, celui du communisme, du national socialisme et de l’islamisme. Eres de confusion, aussi vides que les yeux de la Mort.
Ingmar Bergman vient de s’éteindre à l’âge de 89 ans, doucement, veillé par une de ses filles, une mort comme on voudrait tous l’avoir, sans convulsion ni douleurs, ni cris ni chuchotements. Il est de ceux qui ont prouvé que le cinéma peut être un genre majeur, tant il a contrôlé chaque détail, préservé le plan d’ensemble des tentations du succès. Ses œuvres sans complaisance sont totalement exemptes de maniérisme en dépit de leur extrême originalité qui les rapproche de l’ésotérisme mais qui n’est que concentration de pensée.
Ingmar Bergman, plus encore que les autres génies du cinéma, est celui qui m’a le plus influencé. Depuis mon adolescence, marquée par la maladie et la peur, la révolte et la soumission, je ne pus me débarrasser de la terreur de la mort, conséquence de mon attachement viscéral à la vie. Tant de choses qui ne seront pas vécues, pensées, ressenties, exprimées et surtout créées. On joue avec la Mort, on ruse, et puis on renverse les pièces des échecs. Dans le Septième Sceau, antidote à la mort, l’amour de deux êtres sains et jeunes, pour qui le chevalier se sacrifie. Mais autre antidote mauvais : la torture, les persécutions, justifiées par les extrémismes de la populace hurlante, bavant sa haine. Nous vivons tout cela aujourd’hui.
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Friday, 20 July 2007
Chronique italienne N°22
Menaces sur l'Occident
NOTE : toutes les illustrations proviennent du Corriere della Sera
Hier, c'était Corriere della Sera qui menait les débats. La page la plus sensationnelle est consacrée à Poutine, présenté comme un danger pour l'occident, plus préoccupant que Ben Laden. D'après Richard Pipes, kremlinologue réputé, la Russie qui a plébiscité Poutine, voudrait reconquérir sa puissance d'antan face aux Etats Unis et mettre main basse sur l'Europe. Notamment son opposition au bouclier américain cache la volonté de s'annexer à nouveau l'Europe centrale.
Il est certain que les tensions entre Londres et Moscou, donnent de quoi réfléchir. Poutine a beau jeu de rétorquer à Londres, qu'il refuse de céder à son injonction et à consentir à l'extradition d'un criminel. Il est indéniable que Boris Berezovsky s'est approprié une fortune d'un milliard d'euros en profitant de la corruption scandaleuse qui régnait sous Eltsine. Mais ce n'est qu'un prétexte pour justifier sa volonté de se déparrasser d'un ennemi mortel. Les services secrets russes, héritiers du KGB de sinistre mémoire, s'ingénient à épouvanter l'opinion par le côté aussi théâtral qu'inefficace de leurs attentats. On croirait voir une réédition de Bons Baisers de Russie, un des premiers James Bond.
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Wednesday, 20 June 2007
Dissymétries
La dissymétrie est un des indicateurs les plus sûrs de la présence d'un noeud sémantique. Lorsqu'elle touche un parti politique, une classe sociologique, une entreprise, et qu'elle est relativement peu importante, le noeud a une faible prégnance. En revanche lorsqu'elle touche l'ensemble de la maquette médiatique "octopus" et un pays, voire un continent tout entier, on peut alors parler d'un noeud à forte intensité, voire d'un véritable "trou noir", où l'information incongruente (politiquement incorrecte) est happée par le vortex et devient inaccessible. Dans 1984 d'Orwell comme en Chine certains mots sont interdits. En supprimant le mot liberté, la chose devient impensable. En prohibant certaines statistiques révélatrices, ce qu'elles révèlent est occulté, il s'agit proprement d'escamotage d'informations.
Statistiques banales et dérangeantes
Mon fils vient de me transmettre une statistique que j'avais déjà lu dans le Figaro (du 19 juin 2007) et où il apparaît que 94% des musulmans et 75% des africains ou de personnes ayant un parent africain, votent Ségolène Royal et 80% des catholiques pratiquants votent Nicolas Sarkozy. Cela appelle un certain nombre de remarques .
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