Billets marqués comme Matrix
Tuesday, 21 August 2007
Cyclones
Apparemment les média éprouvent une certaine délectation à traiter de sujets sinistres, scabreux, en un mot apocalyptiques. Le cyclone qui dévaste la Martinique trouve son correspondant affaibli dans le mauvais temps qui sévit sur l’Europe de l’Ouest.
Le mot est lâché, donnant sens à mon billet sur la pédophilie. Nicolas Sarkozy en parlant de l’administration d’Enantone a dit que c’est bien d’une castration chimique qu’il s’agit et qu’il n’avait pas peur des mots, laissant entendre que d’autres pourraient s’en effrayer. Il faut reconnaître, qu’à ma connaissance nul opposant n’a osé pour l’instant soulever les arguments du Professeur Hilary Onianos.
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Monday, 20 August 2007
Lettres de l’Esprit aux quatre Eglises
Séquence huitième de l’Entretien
LETTRE À L'ÉGLISE D'ACIER
En acier vous êtes bâtis, prêtres, soldats et citadelles et comme l'acier, la brume vous rongera. Fiers de votre force, vous vous harnachez comme des templiers pour protéger votre faiblesse. Vos muscles bandés dissimulent votre débilité morale. Le courage de vos corps masque la terreur de vos âmes asservies à des maîtres lointains.
Vous vous croyez avisés et vous êtes inscrits dans l'enfer du Grand Livre. Vous vantez la supériorité de votre race, vous, la tourbe de l'humanité. Vous vous proclamez invincibles mais vos armes trahissent une peur insidieuse. Vous vous complaisez dans votre puissance, les serfs admirent votre force et votre beauté, mais dureté et splendeur sont filles de l'instant. Vous vous sentez libres mais n'êtes que pantins au fil de maîtres corrompus.
Viendra le temps où vous vous retrouverez seuls. En ce jour de colère votre image se brisera en mon miroir. Alors retentira éternellement votre cri de douleur.
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Thursday, 16 August 2007
Le nuage qui ne bougeait jamais...
. . . n'est plus.
Ce sont les deux derniers vers d'un hai-ku japonais qui illustre le danger de se reposer sur de fausses certitudes. Il est particulièrement approprié dans un monde de mutations rapides comme le notre, et le cauchemar que vivent les bourses à la suite de l'effondrement de l'immobilier américain, vient nous le rappeler. La première question qui se pose est la suivante : comment personne n'a-t-il vu rien approcher ? En effet le phénomène a saisi le monde financier par surprise, sans aucun signe avant-coureur autre que les mises en garde de gens politiquement et économiquement incorrects. On vivait sur un modèle concocté à MIT et à Harvard, transplanté à Wharton, et en vigueur depuis plusieurs années. Pis encore, il était cloné à des centaines d'exemplaires, et régnait sans conteste. Nul ne se serait avisé de faire remarquer qu'il était déconnexé du réel, et qu'il fabriquait del'hyper-réel. Nul encore n'aurait relevé qu'il est malsain d'accepter un système voyant le futur dans le rétroviseur, et protégé par les critiques et les contestations, par une sorte d'acceptation tacite, celle qui caractérise les trous noirs. Celui-ci en l'occurrence appartenait au noyau sémantique Matrix, dit aussi "esprit de Davos".
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Thursday, 2 August 2007
Ombres chinoises
La torpeur relative de l'été endort les craintes et avive les utopies. Lupasco nous enseigne que l'orsqu'une tendance croît dans notre univers mental conscient une autre, en sens inverse, croît correlativement.
Les succès de Nicolas Sarkozy, masquent des dangers potentiels, d'autant plus pervers et plus violents, que le couvercle s'est refermé sur les voies officielles de la contestation. Lorqu'on voit Kouchner défendre le rôle De Cécilia en évoquant, celui autrement plus inorthodoxe de Danielle Mitterrand, sans que nul n'ait trouvé à y redire, il rétablit les dissymétries du politiquement correct et radicalise la nouvelle génération de la gauche, menacée dans son identité. Pendant ce temps, d'une manière insidieuse, les contraintes rampent et étouffent la vie civile. Les employeurs suite à de nouvelles lois coercitives sont dissuadé d'embaucher et les propriétaires de louer. En voici un exemple.
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Friday, 20 July 2007
Globalisation et hypermoules. Tous des clones !
Pour Alexandre
Je connais au moins quatre Alexandre que, d'une manière ou une autre j'ai contribué à former ou avec qui j'ai échangé bien des réflexions propices. Mais pendant ces semaines passées à San Remo, j'ai rarement laissé passer un jour sans penser à la transmission de mon faible savoir à un de ceux-ci, le nouveau venu. J'ai tenu le pari de lui inculquer en ces quelques jours, et le plus souvent au téléphone, l'essentiel du contenu de Virus. C'est avant tout pour lui que je synthétise à l'extrême, dans cette chronique, ce qui me paraît essentiel dans l'apprentissage du métier de dirigeant. Le public pourra se reporter s'il le désire aux réflexions d'un vieux professeur.
Voici à mon sens les notions essentielles de cette théorie et leur regroupement en concepts.
Travail humain. Pour Marx, le travail est ce qui différencie l'homme de l'animal, une activité organisée, réfléchie, exigeant du temps et de l'énergie, et engageant tout l'être : esprit, coeur et corps. Les autres fonctions : aimer, copuler, manger, voyager, danser, se battre, faire la cour, donner généreusement, jalouser etc... se rencontrent aussi bien chez l'homme que chez les animaux.
Travail animal. Le cheval de labour, l'ouvrière oeuvrant à la fourmiliere, L'employé remplissant un formulaire de commande, ne travaillent pas, ils sont "travaillés" par leur maître, par l'instinct , par la Centrale d'Achats. Ce travail peut être effectué par des animaux : esclaves, robots, hommes robotisés. C'est le vieux rêve où l'homme pourrait être remplacé par la machine.
Spécialisation et centralisation. Le travail humain devrait être plus plus payé que le travail chinois. On a donc intérêt à centraliser les ressources rares et chères accomplies par les élites, C'est le concept de synergie. Moule et produit de série. Le moule est un prototype fabriqué par un homme indemne, en possession de toutes ses facultés créatrices. Le moulage permet de produire des colones, issus de la réplication de la forme originale. L'activité de "clonage" ne coûte pas cher par rapport à celle de création : activités sportives etc... Indice de valeur humaine ajoutée. (IVHA) C'est le quotient entre l'argent dépensé pour concevoir, monter et vendre, un produit qui va être répliqué en N exemplaires. Pour un moule donné, plus le tirage sera important, plus l'indice de valeur humaine ajoutée IVHA baissera, plus bas sera le prix de revient de l'objet ainsi manufacturé. L'accroissement de la rentabilité explique la vogue des fusions d'entreprise. Sous le nom de restructuration, se cache la lettre de licenciement. Ainsi lorsque Rhône Poulenc fusionna avec l'allemand Hoechst pour former Aventis, l'équipe de recherche française fut éliminée au profit de l'allemande. L'hypermoule et ses clones. J'ai désigné par hypermoule , une extension du sens du "moule". Le concept représente un large éventail de notions, tournant toutes autour du travail humain . Un exemple permettra de saisir la distinction. Le cas l'Oreal. A l'époque de François Dalle il y avait autant de slogans que de grands marchés culturels à atteindre. L'hypermoule comprend les concepteurs idéologiques, les dessinateurs, les projeteurs; les concepteurs de la bouteille, le directeur du MArketing de la région etc. Le clone est la bouteille issue de la chaîne de fabrication, ou encore l'affiche publicitaire, le clip télévisuel promotionnel. Déjà, avant Lindsay Owen Jones, la décision était prise de tout unifier : un seul sologan pour le monde entier : L'Oreal parce que je le vaux bien. Une seule équipe l'emporta, les autres hypermoules furent éliminés. Celle qui fut conservée avait des responsabilités accrues et des contrats plus avantageux, car la moindre erreur devient fatale par suite de la massification.
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Monday, 25 June 2007
Chroniques italiennes
Tous les ans, de fin juin à la mi-juillet, j’occupe la même chambre dans le même hôtel, un des derniers palaces authentiques de la péninsule. Le propriétaire l’onorevole commendatore Bertolini (ils sont tous honorables et commandeurs dans ce pays, même votre serviteur !) dirige l’hôtel depuis que je le connais, c'est-à-dire au lendemain de la guerre, où je résidais à Courmayeur au « Royal Hôtel Bertolini ». Il ne payait pas de mine, l’hôtel, mais le service était de tout premier ordre avec cette gentillesse qu’on ne trouve pas chez le personnel compassé des Cala di Volpe et autres lieux pour le people. Là où je me trouve, la cuisine, l’accueil et l’environnement sont exceptionnels. Ma chambre donne sur un parc tropical, loin de la ville et de la plage, et les prix sont tout à fait à la portée de la bourse d’un commissaire de police (un des amis que je me suis faits, hôte de l’établissement depuis des années) que – pour les chambres de luxe, au niveau des russes les plus fortunés et de l’aristocratie la plus huppée. Le soir on voit la haute silhouette du commendatore, hanter les lieux, relever tel ou tel détail, mettre lui-même la main à la pâte… Il me rappelle de ce point de vue Gerard Mulliez en train d’inspecter, même après sa retraite, ses hyper marchés. Mais à la différence de Mulliez, l’obsession du profit et de l’accroissement sans limites de son pouvoir avait laissé indifférent Bertolini, qui au lieu d’acquérir d’autres établissements, avait au contraire vendu l’hôtel de Courmayeur à un groupe multinational, pour mieux se consacrer à celui de San Remo, dont il fit un véritable joyau, survivance d’un passé oublié, où la fusion du luxe, du calme et de la volupté sont une réalité concrète.
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