Politiquement incorrect
Saturday, 23 June 2007
La parapsychologie est chose trop sérieuse pour être laissée aux parapsychologues
Le paradoxe de Dunne Quand l’impossible est exclu, l’improbable est vérité
Je crois bien que c’est d’Hercule Poirot que provient cette lumineuse constatation. Quoi qu’il en soit, je vais essayer de m’extraire du syndrome de Lady Macbeth qui empoisonne les parapsychologues. J’entends par là la recherche frénétique de preuves de l’existence des phénomènes psi. à l’intention de gens qui de toute évidence ne s’en satisferont jamais. Pendant qu’ils courent comme des écureuils dans une cage circulaire, ils négligent la recherche fondamentale, c'est-à-dire la production d’hypothèses de travail, rassemblées dans une synthèse qui fournissent un semblant d’explication. On se demande s’ils sont simplement fascinés par la recherche d’une légitimité sans cesse refusée par des chercheurs qui se gardent bien de refaire leurs expériences, ou, si tout simplement, ils ne possèdent pas les connaissances requises et les compétences nécessaires à la formalisation créatrice. Quoi qu’il en soit, je me propose dans ce journal de vous livrer quelques expériences de pensée et quelques sujets de réflexions qui intéresseront aussi le profane en la matière.
A propos de la recherche académique de validation par les moyens à la mode.
Je n’étais alors qu’un jeune chef de travaux en management, lorsque je fus un jour invité à l’Université de Berkeley par un de mes brillants étudiants, J.P. qui achevait son PhD en psychologie de l’information ou quelque chose s’approchant. Le but du travail – effectué dans un « workshop » (atelier) où les informaticiens dominaient, était de définir le caractère d’un étudiant d’après ses réactions face à un terminal. Afin d’affranchir le cobaye de toute interférence, on le plaçait dans une cabine enterrée deux étages sous le campus, seul devant un clavier écran. Les murs étaient peints en noir afin d’éliminer le facteur perturbant du décor.
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Tuesday, 19 June 2007
Le langage Médusa
Dans "virus, huit leçons sur la désinformation", Médusa représente la contre-culture, négatif parfait de "Force de la terre", aussi bien la version rétrécie, bourgeoise XIXe siècle que la culture humaniste héritée des Medicis. Les valeurs de raffinement, de politesse, de courtoisie, de logique, de réalisme et de culture d'élévation, sont prises à contre-pied et cèdent le pas aux bobos et gauchistes caviar, à la grossièreté, à la scatologie, à l'arrogance, à l'utopie et à la culture de divertissement.
Il n'y aurait aucun mal à cela, si ceux qui pratiquent le langage propre à ce noeud sémantique, ne prétendaient pas être cultivés, et pacifistes, ou tout au moins non violents. Les gens "bien elevés" étaient des hypocrites dissimulant des intentions agressives ou prédatrices sous des dehors policés. Il était facile d'en déduire, que les mal élevés, étaient des esprits généreux et tolérants, ennemis de la guerre et proclamant "mieux vaut rouges que morts".
Or, cela ne fonctionne pas comme cela. Il existe un effet de contamination entre les mots et les émotions, pour le meilleur comme pour le pire. Eco je crois, dans Apocaliptici e integrati, affirmait que por détruire une civilisation, il faut subvertir le langage. C'est ce que l'on constate dans le rapp, et dans bien des commentaires du Nouvel Obs. On pourrait même prétendre que les gros mots sont l'antichambre de la violence. Souvenons-nous du cas Zidane. Tout à commencé par la vulgarité insultante de Materazzi qui a déclenché la réaction compréhensible d'un homme dont la culture Yang, n'admet pas la lâcheté.
Décodage d'un commentaire
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Saturday, 16 June 2007
Theatrum Mentis
En fouillant dans mes manuscrits, j'ai trouvé le troisième livre initiatique de L'Entretien. Ce dernier repose en effet sur quatre piliers ou "books". Le premier, Le livre des Pieges, est une interprétation libre du Necronomicon, le grimoire réputé le plus effrayant et dont Lovecraft a nié l'existence, comme la dernière ruse du diable. Le second livre, est Le Tarot du Jugement qui explore l'espace des valeurs et pose la question du libre-arbitre. Le troisième est Theatrum Mentis qui tente de définir l'indéfini : ce théâtre mental qui ne cesse de se modifier dès qu'on s'avise de le connaïtre. On montre que la parapsychologie commence dès l'ouverture des portes de la conscience. Enfin le dernier livre, se nomme Le livre de cristal et il expose les grandes lois qui gouvenent les "veines de dragons" qui structurent les conduites des hommes.
Theatrum Mentis dont nous montrons la reliure artisanale débute par un prologue en italien dont voici une traduction libre.
Théâtre mental,
un essai allegorique
Lorsque j'ouvre les yeux, il me semble que je metrouve dans un théâtre surprenant. Je suis encerclé par une océan de formes, d'odeurs, de bruits; de vagues et quelquefois d'images bouleversantes, fantômes des illusions perdues, de la félicité fanée, de l'agonie indicible. Ces nuées de pensées, de sensations, de sentiments; d'emotions pressenties, toujours changeantes, sont rebelles à toute analyse, fondues en un magma informe. Dans l'épais bouillon plastique, floteent cristallines, les formes dite bonnes : simples ou familières, visages clairs ou sombres, chéris ou haïs. Objets, acteurs, praticables, vont, viennent, se cachent dans l'ombre ou se rapprochent, vont, viennent, jaillissent sur l'avant scène, sous la lumière ébouissante des projecteurs. Périodiquement ou par hasard; le théâtre se vide, la lueur s'évanouit. Dans l'obscurité tranquille, des visages, paysages phosphorescents surgissent, habitants des profondeurs océanes. Les bruits se sont affaiblis éloignés. Le bruit est à présent presque éternel. Seules des ombres inertes ondoient sur la scène. Le régisseur n'est plus au moment de la traite, parmi les acteurs; qui désarticulaires, se mêlent aux débris desarticulés des accessoires. Dans la salle obscure, il ne reste qu'un seul spectateur ! c'est le metteur en scène. chassé et affaibli. La nuit est à présent éternel. Le bruit a à présent gagné l'éternité. Le régisseur, c'est MOI.
Sunday, 10 June 2007
..... Salade russe
Cartographie sommaire de la Russie
En ce moment se présente l'opportunité de rencontrer d'importantes persoalités russes et d'entretenir avec elles des rapports privilégiés, surtout culturels.
J'ai demandé à chacun de mes interlocuteurs de me dresser une cartographie de la Russie d'aujourd'hui et je compte de transcrire pour mes internautes l'essentiel de ce que j'ai pu saisir d'explications très touffues et quelquefois contradictoires.
Mais auparavant il faut s'accoutumer à l'esprit et à la culture russes, en ce qu'ils ont à la fois de commun avec le fond européen mais aussi irréductible à nos traditions et notre sensibilité. On doit lire, bien entendu les grands écrivains, de Tostoï, à Zinoviev. Mais on ira peut être plus profond en connaissant les opéras, tant il est vrai que pour ceux qui se donnent la peine de l'écouter, la musique nous fait ressentir par procuration les sentiments des personnages, et les sentiments sont importants pour les Russes. Ce ne sont pas des polonais ! Je vous invite pour faire court, d'écouter deux ou trois fois au moins les deux DVD qui me semblent devoir figurer dans toute discothèque. Il s'agit de deux opéras composés sur des scénarios d'après Pouchkine et dont la mise en scène met bien en relief deux faces contrastées de la fameuse âme russe.
Boris Godounov de Mussorgsky décrit l'univers impitoyable des luttes pour le pouvoir. Le destin karmique d'un peuple passif soumis à l'autorité d'un potentat tout puissant entouré de boyards hypocrites . Il met en relief le nationalisme russe, sa résistance aux manoeuvres de la Pologne, avant-poste de l'Occident et manipulée par le Vatican. On comprend mieux l'univers étouffant qui regne aux alentours de Poutine et l'exil qui attend les contestataires. L'obsession de Poutine, comme celle de Boris, est de contrôler les intrigues de ceux qui les entourent, et d'apporter à leur pays, prospérité et grandeur.
Eugène Oneguine, est tout le contraire. Cette oeuvre remaquablement filmée en Play-back montre la sensibilité exquise, la courtoisie et le raffinement tout occidentaux, qui sont l'apanage de l'élite. Mais ce qui frappe est le mélange de pudeur, d'abnégation, d'amour total et de fierté de certaines femmes russes, dont Tatiana est le prototype. On ne saurait en dire autant des hommes, souvent dévorés par l'ambition.
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Thursday, 7 June 2007
..... *** Et si on défendait Poutine ?
Je pense que par les temps qui courent, plus politiquement incorrect que ça tu meurs! C'est pourquoi j'ai fait précéder cet article de deux carrés rouges. La culpabilité de Poutine est aveuglante. Ne nous aveuglerait-t-elle pas? Les Etats-Unis qui veulent nous persuader que la Turquie pacifique et laïque se trouve en Europe et que la Russie belliqueuse et orthodoxe, appartient à l'Asie, trouvent certainement dans la psture de l'ancien chef du KGB leur meilleur soutien.
Tout d'abord, la Russie se contrefiche de l'Europe. Elle est ultra-nationaliste et rêve de conquérir la grandeur passée. C'est une des raisons de l'immense popularité de Poutine dans son pays. Mais c'est aussi un grand pays blessé, très sourcilleux en ce qui concerne son honneur et en manque de reconnaissance. Comme l'Allemagne, il traîne un passé sulfureux.
Puis, cet pays est dominé par un groupe soudé et puissant dont Poutine n'est que le porte-parole sans réel pouvoir, contrairement à l'image qu'on en fait auprès de l'opinion publique. Ce groupe fait la loi. Une dizaine d'hommes décide de ce que les oligarques ont ou n'ont pas le droit de faire. L'un d'eux est cantonné à l'aluminium, l'autre au charbon. Mais on ne les laisse s'enrichir en paix qu'à une condition : qu'ils ne se mêlent pas de politique, qu'ils se gardent de critiquer le pouvoir en place, qu'ils ne touchent pas aux médias, qu'ils ne lorgnent pas vers le contrôle du gaz, etc... etc... RIches et tolérés à condition de se plier aux maîtres véritables.
Poutine a bon dos. On oublie qu'il a hérité de la plupart des plaies d'un libéralisme spoliateur pour le pays, et dont le populaire Eltsine a été le complice, chaos et faillite à l'horizon. La guerre de Tchéchénie a été amorcée avant que Poutine ne vienne au pouvoir et quant aux crimes politiques et autres horreurs, d'après des connaisseurs bien informés, la majeure partie en a échappé, au contrôle d'une homme que rien ne préparait à exercer les fonctions de président.
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..... Management revisited
Je reviens sur ce qui mériterait qu'on y consacre une masterclass: les fondrières du management. Parmi les cours à la fois les plus les plus désinformés et les plus désinformateurs qui soient, je rangerais ce que l'on affuble du nom de management, ou encore des sciences du management. C'est pourquoi c'est avec bonheur que je quittai ma chaire au CNAM, laissant à mes successeurs le soin de propager les contes de fées. Non qu'il n'y ait un fond de vérité dans les théories de management, bien au contraire, elles permettent de clarifier le fonctionnement d'une entreprise saine, idéale et cela peut servir de repoussoir et d'horizon à des organisations mal fichues. Mais trois facteurs concourent à la désuétude des enseignements en matière d'entreprise.
Mais tout d'abord, une remarque digne de Lapalisse. Ou l'entreprise est petite, ou elle est grande. Dans le premier cas, sa gestion ressemble à une promenade en canoe dans un torrent. A chaque fois on est submergés par les vagues des aléas qui vous prennent en plein fouet. On passe ou ça casse. Ou l'entreprise est de type Matrix : organisation transnationale tentaculaire, et elle secrète en effet ses propres règles qu'on se garde bien de dévoiler. Dans tous les cas on ment aux fabricants d'études de cas. Pour qui connait le culte du secret des grandes multinationales, il est absurde de croire que des interviewes avec des patrons décoratifs, aient une signification quelconque.
1. On peut affirmer que même les dirigeants et les hauts cadres d'une grande entreprise, finissent par ne plus connaître leur métier, et pis encore, les hommes qui l'exercent;
2. Les étudiants qui entrent dans une entreprise Matrix, sont loin d'imaginer ce qui les attend et à quel point la réalité est excessivement incorrecte à l'égard de la langue de bois universitaire. et écart entre réalité et discours est particulièrement aigu dans une France partagée entre la tention utopique de médusa, et la tentation bureaucratique venant de Colbert et culminant à Bercy. Citons quelques trous noirs qui happent toute information :
a) Ces derniers temps je vois des héritiers s'entre-déchirer au grand dam de l'intérêt général. Il en résulte des factions, des chapelles, des clans. Leur étude ne peut être que ponctuelle.
b) Les syndicats sont à la fois faibles et agressifs, vérolés par l'idéologie (deinez laquelle). Leur représentants sont des ennemis rémunérés qu'il faut ménager pour leur force de nuisance.
c) Les relations entre les hauts dirigeants sont du type politique et non managérial.
d) La politique ne fait pas partie des préoccupations des 'patrons, et elle se venge en s'en préoccupant. Par ailleurs l'entreprise est un microcosme de la planète terre. Les relations entre Chirac et Sarkozy ont été houleuses; l'inertie de celui-là
rendant enragé celui-ci.
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