Décodage des médias
Wednesday, 27 June 2007
Chroniques d'Italie N°4
Mon plaisir préféré est d'écouter des chansons d'autrefois, de Guantanamera à Volare nel cielo tutto dipinto di blù ! J'admets que cela ne vole pas bien haut, contrairement à ce que prétend la chanson de Modugno, mais il y pire. Et puis, Monica et Nello qui vous sourient ci-contre n'ont pas leur pareil pour vous plonger dans ce monde d'autrefois, ou tout était en effet dépeint en bleu espérance. Je me trouve avec mon mentor, fin connaisseur de la vie politique italienne qui m'explique en gros traits - ce sont les meilleurs, - les données du jeu à l'italienne. Ce n'est pas triste.
Les protagonistes du guignol sont pittoresques : à l'extrême droite, voici Bossi (à ne pas confondre avec Hugo Boss, plus connu internationalement) qui est plébiscité par les partisans de la lega, l'Italie du Nord, les familles industrieuses qui ont travaillé dur et ne veulent pas voir dilapider leur patrimoine par les paresseux du sud. A droite Fini fin politicien et l'incontournable Berlusconi, avec Forza Italia, un mélange de Force de la terre et de Matrix. On lui reproche d'avoir confondu ses finances avec celles de l'Italie, mais ses détracteurs - et la population - oublient que celle confusion n'est pas à sens unique. En effet pendant qu'il était au pouvoir, les déplacements en avion privé, toutes les restaurations des bâtiments publics et le train de vie qui n'était pas moins factueux que celui de Prodi, étaient pris à sa charge, sans qu'il n'en ait aucune obligation. Il faut avouer que pour l'homme le plus riche d'Italie, l'argent ne compte plus, c'est le pouvoir qui l'interesse. Quant à la gestion, elle n'était pas pire qu'une autre, et certainement supérieure à celle, catastrophique, de Prodi. On lui a reproché aussi de militer pour l'entrée de la Turquie en Europe, en signe d'obédience devant les Etats-Unis. En fait tous sont contre, y compris Prodi, qui tout haut s'aligne sur la politique européenne mais tout bas compte sur Sarkozy pour assumer le rôle de l'empêcheur de tourner en rond.
Prodi, est un politicien-né. Il ne connaît même que cela et en use avec les qualités requises : l'hypocrisie et la mauvaise fois les plus éhontées. Il est totalement l'otage de la gauche, de Veltrone, qui espère devenir le chef du parti de gauche dit démocratique et d'Alema le communiste, lui même instrumentalisé par une myriades de groupuscules d'extrême gauche.
Le résultat, on l'a vu, est loin d'être reluisant. On en vient en Italie à prendre comme exemple Sarkozy, en oubliant que lui aussi a fort à faire, et serait-il un homme de fer, comme l'a dépeint un livre écrit par un italien, Nava, il n'est pas sûr qu'il pourrait l'emporter sur le fanatisme idéologique qui s'est emparé d'une fraction de l'électorat français et qui est prêt à descendre dans la rue.
La glorification du contenant
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Chroniques italiennes N°3
En parcourant les journaux en diagonale, un certain nombre de préoccupations spécifiques à la péninsule se font jour.
La chaleur africaine : 47 degrés en Sicile, où l’usine Fiat a fermé ses portes, 37° à Rome. On ne parle guère de réchauffement climatique, mais on insiste sur les modifications catastrophiques de notre planète, à vrai dire prévues de longue date : sécheresse, inondations, pollution de l’air…
La situation est aggravée par la révolte des infirmières : les hôpitaux ne peuvent plus se charger des malades.
Comme si cela ne suffisait pas, des hommes en colère ont bloqué 157 trains à Rome, les autobus surchargés n’avaient pas de climatisation, les travailleurs étaient dans l’incapacité de se rendre à l’usine ou au bureau, une gabegie impensable. Le but de colère de ces hommes, pour la plupart des immigrés : on voulait leur faire payer leur place. Comme ils refusaient, les forces de l’ordre les ont expulsés du train. Pour se venger, ils ont campé sur les voies ferroviaires, paralysant tout le flux humain en Italie.
Au cas où cette situation vous surprendrait, vous devez savoir que dans Milan comme dans Rome, 50% des passagers ne payent pas leur place. Pourquoi ? Parce qu’ils estiment qu’elles doivent être gratuites. Or il est impossible de les verbaliser, car ils vienne pour la plupart d’Afrique et donnent des noms et des adresses fantaisistes. Si le malheureux agent a recours à la force, il est perdant car ces "passagers" et en particulier les maliens, sont particulièrement craints et violents ; Là encore, nous connaissons la très forte proportion d’immigrés impliqués dans ces incidents, car contrairement en France, on ose les comptabiliser.
La notion d’ordre devient une obsession pour beaucoup d’italiens qui nous envient Sarkozy. De même ils déplorent la disparition de la notion de nation, et admirent le cas que nous faisons lors des cérémonies, et des actes officiels de notre drapeau bleu blanc rouge.
Le testament biologique, permet à un homme en bonne santé, de prévoir par testament le débranchement les outils de l’acharnement thérapeutique en cas de souffrance insupportable et sans espoir. Mais en Italie, nul ne peut autoriser autrui à programmer à toucher à une vie humaine.
La langue. Un article très intéressant est paru au sujet de l’évolution de la compétence linguistique dans la haute littérature. Voici encore un demi-siècle, une frontière linguistique étanche séparait les ouvrages à prétention littéraire et ceux de kiosque de gare, et bien entendu de la langue bois du jargon technique et des discours officiels.
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Tuesday, 26 June 2007
Chronique italienne N°2
Il serait trop fastidieux de dépouiller et d’analyser les différentes rubriques, depuis les événements internationaux jusqu'aux disputes entre adolescents et forces de l’ordre. Je me bornerai ici à jeter quelques observations prises au hasard et tout à fait subjectives.
1. 60% des italiens sont contre Prodi. Motif : il n’a tenu que les promesses négatives : accroissement des charges et des impôts, poids accru d’une bureaucratie tatillonne, corruption, et incapacité totale à gérer les affaires du pays, comme autrefois des tâches qu’on lui a confiées. On déteste Berlusconi qui avait tendance à confondre ses affaires personnelles avec celles du pays, mais on trouve à présent que les choses sont bien pires avec Prodi. On regrette de l’avoir élu par réaction contre Berlusconi, mais c’est trop tard pour le plaindre, il y est, il s’accrochera, et on en a pour cinq ans.
2. D’une manière générale les italiens pensent que leurs dirigeants sont pires que les nôtres et que l’Italie souffre d’un morcellement de petits partis dont des factions révolutionnaires dont l’influence sur Prodi est considérable et occulte. On pense que la bipolarisation de la France est une chance pour le pays, surtout si la gauche abandonne des positions idéologiques d’un autre temps en semant la discorde et la haine. On préfère la position pragmatique de Ségolène Royal tout en s’étonnant qu’elle ait sciemment trompé ses électeurs sur les 35 heures et le Smig à 1500 euros, pour des raisons d’obédience idéologique.
3. Nicolas Sarkozy bénéficie d’une sympathie générale aussi bien à gauche qu’à droite. On pense que son pari est presque impossible à tenir et on espère pour lui qu’il aura le courage de tenir ses positions sans se laisser infléchir ni intimider, auquel cas, ses discours ne seront que… des discours, des gesticulations,. On aura alors perdu en France une grande opportunité qui ne se représentera pas de sitôt.
4. Les journaux accordent une importance croissante aux arts plastiques.
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Thursday, 17 May 2007
Intoxication et désinformation
M-R.FR Le site Karsenty
J'ai reçu ce soir la visite de Philippe Karsenty.
Ce spécialiste de la désinformation tient un site : Media Ratings dont voici le lien :
www M-R.fr
Cet homme passionné affirme chercher la vérité, rien que la vérité, toute la vérité, mais, comme nous tous, il est influencé par ses polarités idéologiques. Néanmoins les exemples qu'il donne sur son site sont passionnants pour le sémanticien et pour le spécialiste de la désinformation.
Deux cas sont particulièrement importants et je m'en vais les soumettre au test de l'hypothèse nulle.
Une élection qui ne tient qu'à un fil
1°) Le cas de l'oreillette. Il s'agit du fil que l'on a cru déceler , enfoui dans les cheveux noirs de la candidate à la présidence de la république. Branchez-vous sur le site, visionnez les deux images agrandies et lisez aussi les commentaires.
Le test de l'hypothèe nulle répond à l'assertion : quand l'impossible est exclu, l'improbable devient vérité.
Que voit-on au juste : un fil lumineux blanc et rectiligne, assez épais qui tombe au dessous de l'oreille droite (gauche pour nous). Il semble exclu qu'il s'agisse du fond clair de la salle apparaissant entre deux mèches. Par ailleurs on ne voit pas d'oreillette. Tout le reste n'est qu'inférences, comme par exemple la possibilité que ce fil ait été noir ou transparent et éclairé par des projecteurs plus puissants.
On se pose la question : pourquoi avoir laissé tomber un fil droit derrière les mèches de cheveux sombres? Quel peut être son rôle. J'admets qu'il n'y avait pas d'oreillette, que Ségolène Royal ait changé de coiffure de telle sorte qu'elle ait pu dissimuler un fil. Alors, pourquoi mettre un fil, à moins d'être déséquilibré.
On a invoqué le cas d'oreillettes intra-auriculeires invisibles. C'est oublier que ces prothèses manquent de fiabilité et que leur restitution est mauvaise. La connection sur fil, est la seule qui permette une audition claire. L'argument ne tient pas.
Il faut donc supposer que la candidate, mue par l'angoisse ait décidé de se faire "aider" surtout sur le plan des chiffres. L'autre possibilité est au contraire que devenue folle, elle se met un fil derrière son oreille, sans aucune raison, comme par superstition. Je demande aux internautes qui me lisent, de se réveiller et de se brancher sur le site indiqué puis de me donner leur interprétation du véritable fil. . Si réellement Ségolène avait accompli cette véritable manipulation electro-acoustique, c'est d'intoxication qu'on peut parler. La désinformation joue d'une façon passive, en étouffant la question.
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Simplement trois images relevées ces derniers jours dans les médias par Kevin B. Bronstein, qui illustrent Virus.
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Saturday, 12 May 2007
Dissonances
La grande banque d'affaires Strumpff-Morgenstern est la plus réputée des cinq plus grandes de la planète. En faire partie est le meilleur passeport pour la réussite planétaire, comme être dans la botte de l'X ou major de l'ENA conduit aux parachutes les plus dorés dans le pays des privilèges. Avec une différence. Arriver à tenir chez SM tient du masochisme. Les ambitieux qui entrent dans cette machine à faire du fric sont irrémédiablement happés par la galaxie Matrix. Toute minute doit être rentabilisée, tout neurone est à la disposition totale du système, et il ne reste plus de place pour l'amour, la poésie, les loisirs, la culture, le sport, le couple et les enfants, bref, pour l'humain. Ils ont renoncé à la vie, pour l'argent spéculatif, comme Alberich a maudit l'amour pour acquérir la richesse illimitée. On s'engage dans le monde impitoyable de Matrix, dans la jungle ou domine le plus roué, le plus audacieux, le plus dépourvu de scrupules. Lasciate ogni umanità, voi che entrate.
La branche londonienne est la plus importante, pour la simple raison que Londres dépasse New York en opulence, attirant tous les capitaux arabes ou plus ou moins mafieux. Je viens d'apprendre que les talentueux jeunes français, sont parmi les plus brillants vautours de la grande firme, les plus fervents servants du veau d'or, les plus impitoyables ennemis des exclus et des faibles... Et ces jeunes rapaces on voté Français Bayrou, puis Ségolène Royal et s'apprêtent à mettre en minorité Sarkozy aux legislatives. Sans commentaires.
Des amis m'ont reproché d'avoir dit du mal de Cécilia dans un journal récent. "Il ne faut pas attaquer l'objet de l'amour de Nicolas. Soyez prudent. Nul n'a osé attaquer la muse d'un puissant sans en subir de cuisantes represailles. Et d'ailleurs qui s'aviserait de se gausser du faux couple Royal-Hollande ? "
Je fais remarquer que cette irrévérencieuse attaque ne venait pas de moi mais d'un internaute, le Dr. Prakash LAhi-Noir qui se cache sous le patronyme Bronstein. Mais rien n'y fait. On continue à m'attribuer ces propos malséants. Aussi me permets-je un avertissement :
je ne suis pas responsable des commentaires de ce blog ! . Le risque n'est pas énorme lorsqu'on attaque la pornographie, la violence , la diffamation et le racisme. Personne ne s'est hasardé d'y faire une simple incursion sur ces thèmes. En revanche les attaques contre le politiquement correct peuvent m'attirer des ennuis. Comme je ne veux pas censurer ce blog, et laisser ouvert un espace de dialogue, je me bornerai à mes amis internautes, de leur demander de s'autocensurer. Nicolas Sarkozy n'est pas le pire des dictateurs, il peut apporter du calme dans le pays, voire même le rendre contrôlable et prospère. Il n'importe. Si vous tenez à votre plume et à ne point être plumé, évitez toute attaque contre les Lang, les Mitterrand, les Dumas, les trésoriers occultes, les propagandistes officiels de la gauche caviar. Vous pouvez en revanche semer dans le terrain fertile de l'establishment, des mots qui vont germer et porter des jruits magnifiques et juteux. Leur liste d'accroît de mois en mois : kärcher, racaille, gènes, yacht, dictature, colère (malsaine), instrumentalisation de la peur, concentration des pouvoirs, etc.
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