Billets par Bruno LussatoMonday, 3 August 2009Le journal du 4 août 2009CHRONIQUE REFLUX
Après le flux, le reflux. Mes idées péremptoires prennent de l'eau de toutes parts et je me prends à douter de ce que je pensais être des évidences.
LA CRISE J'avais, vous vous souvenez, opté pour un scénario pessimiste en deux temps : 1. un désastre financier, avec des courants contraires : inflation à la base, déflation au sommet ; 2. une catastrophe au sens de René Thom, c'est à dire la rupture du cycle monétaire et la réapparition du troc comme système alternatif en attendant que des bassins monétaires ne s'édifient sur l'or. Or, Obama déclare que c'est la fin de la récéssion. Tant mieux, mais j'aurai aiguillé mes lecteurs sur une fausse route.
LE MINGEI 2. Non sans outrecuidance j'ai intitulé notre collection Mingei : Western Mingei Kan. Philippe Boudin, profitant de mon enthousiasme et de mon expérience, m'a désinformé. C'est ainsi qu'il me vendit une grand crochet de bouilloire de 47 cm Daikoku, me vantant son exceptionnelle quailté et son exceptionnelle dimension. Mais je viens de découvrir un véritable chef d'oeuvre chez Montgomery d'une taille de plus de 70 cm et d'un bois superbement veiné. Boudin a également limité les points forts de Montgomery aux collections de 23 assiettes, en oubliant les trésors des pièces modernes.
Dès le début, Marina l'a mis en garde contre l'envahissement de petites pièces mineures. Elle a milité pour de grandes pièces et des oeuvres modernes et originales. En pure perte. Il est temps à présent que cela change et que M.Boudin profite de sa présence au Japon pour équilibrer notre collection.Il est également indispensable qu'il trouve le temps de documenter les premières pièces que nous avons acheté, ce que font tous les antiquaires et tous les grands marchands.
J'ai ma part de responsabilité, car j'ai regardé d'une manière impartiale et superficielle le livre "Beauté Eternelle" et j'ai une responsabilité auprès de Oleg Deripasca, mon commanditaire. J'aurais découvert ainsi les lacunes dont nous souffrons et qu e Marina avait signalé à M.Boudin, en pure perte. Il nous manque de grandes pièces esthétiques originales et modernes : plats et jarres. Nous sommes également très faibles en ce qui concerne les sculptures et les pièces votives, les enseignes et les sculptures d'animaux.
L'ILLUSION POLIAKOFF Mais il est évident que ma plus grande désillusion, celle qui affecta ma santé et perturba mon équilibre, est le fruit de mon "wishful thinking" qui me conduisit à prendre mon désir pour une réalité. Désir de me sentir proche d'un jeune homme que j'admirais et pour qui j'éprouvais une affection presque dans limites, doublée d'une fascination mortifère, réalité du peu que je représentais pour lui.
DU BLOG-NOTES LA JUNGLE
J'avais toujours affirmé que les banques n'apportent aucune richesse, elles permettent de la gérer sans apporter de réelle valeur ajoutée. Ce sont les industries, pour les produits de masse, les artisans et PME pour les produits de qualité, qui font la richesse réelle d'une nation, et elles sont rançonnées par les banques comme autrefois les paysans par les fermiers généraux. Et de fait ce sont les banques qui récoltent et gardent pour le confort de leurs dirigeants, l'essentiel de la richesse scripturale. Les excellents résultats de nos banques le confirment. Lorsque l'une est sacrifiée à des vindictes personnelles comme Lehman Brothers, nombreux sont qui , comme la Barclay's se partagent leurs dépouilles.
Le journal du 3 août 2009, suite.CHRONIQUE RÉPONSE A DES COMMENTAIRES
Les dits commentaires portent la mention : ne pas répondre à ce commentaire. C'est pourquoi je vais mettre au point certains propos qui me sembrent excessifs.
POIL À GRATTER Q. Merci à qui ? R.Merci à vous !
FERRAND Le mot "fourvoyé" vient souvent dans les popos du commentateur. D'après lui j'aurais mieux fait de fréquenter de hauts personnages comme le ministre de l'éducation et de la recherche scientifique qui a le mérite de prendre le car comme les autres quidams, et qu'il s'offre aimablement de me présenter , plutôt que ces oligarques flamboyants sortis de rien, mal élevés, nouveaux riches, qui risquent de retomber dans le néant d'où ils sont sortis. L'un d'eux vient de sacrifier trois de ses yatchs sur quatre. Ces gens-là ne présentent aucun intérêt et fleurent bon le "mougik' en dépit des litres de Chanel dont ils s'aspergent copieusement.
Dans l'ensemble Ferrand a tout à fait raison, mais c'est encore plus juste pour la classe moyenne qui infeste les tours et fait montre d'encore plus d'arrogance. On les a vus, ce petits Russes, à l'oeuvre au Royal de San Remo, où leur marmaille se répandait dans la piscine et le hall, en hurlant , semant le desordre sous le regard complaisnts de leurs parents. On les appelait " I barbari " ,les barbares. Et encore, San Remo était trop familial pour attirer les émirs arabes qui sévissent au Carlton ou au Martinez et dont on tait l'attitude conquérante et méprisante.
Mais Ferrand pratique l'amalgame. Les oligarques que je connais, il est vrai sont issus de milieux pauvres, qu'il nomme d'une manière méprisante "sortis de rien". Il leur a fallu un courage insensé, une volonté admirable, un travail acharné, pour parvenir au sommet. Un certain nombre d'entre eux, comme D*** ont été de grands physiciens nucléaires ou d'insignes électroniciens avant de se lancer dans l'aventure par soif d'action. D'autres sont des entrepreneurs-nés et ont appris sur le tas. Tous sont des hommes très intelligents, comprenant à mi-mot le monde, et aussi racés que les Poliakoff, dont j'ai conté la trahison, qui sont très religieux et bien nés, leur dynastie ayant joué un rôle considérable dans l'histoire de Russie.
Ma formation d'ingénieur et de professeur au Conservatoire des Arts et Métiers, m'a appris à honorer et respecter ceux qui au pix du sacrifice de leurs loisir et d'une vie familiale épanouie ont voulu accéder à des hautes sphères. Peu y sont arrivés, car nous sommes en France, pays des castes. Je ne vais donc pas me renier parce que mes plus chers amis sont russes. S'il vous fallait un autre exemple, vous savez que j'ai aidé un nombre considérable de Français, d'Allemands, de Polonais, et même un Turc. Je les ai éduqués, introduits dans des milieux propices à leur carrière et leur développement culturel. Toujours j'ai été payé par l'ingratitude.
Continuer à lire "Le journal du 3 août 2009, suite." Sunday, 2 August 2009Le journal du 3 août 2009CHRONIQUE CASTES
Hier soir me téléphone un charmant arriviste prefessionnel: Boris Borodine, BB pour les amis. Doté pour tout bagage d'un charme caché, d'une belle voix et d'un gentil gratter de guitarre, il attire les plus belles femmes, les plus riches, les plus intelligentes, sans avoir pour autant un physique de don Juan. Quel est son secret?
Manifestant la plus sincère admiration, la plus féconde solidarité, pratiquant le name dropping sans citer de noms, BB était très convainquant je l'avoue. Je le chargeai d'une mission qu'il se faisait fort de mener à bien. C'était voici quelques mois ! Depuis, silence radio. Il s'est excusé hier de son silence prolongé, sans donner la moindre raison mais réitérant ses sentiments profonds d'amitié, assortis d'un "aidez-moi !, moi je vous aide". Et je dois reconnaître que dansle passé, il est venu en aide à un de mes meilleurs amis, ce qui est beaucoup et qu'il m'a présenté une relation intéressante mais qui n'a pas eu de suite. Qu'importe? L'intention compte.
Qu'est-ce qui a valu ce soudain réveil de sollicitude? - C'est qu'il se trouvait dans un somptueux yatch de 75 mètres, appartenant à un riche Russe, à bord avec le meilleur ami de mon fils Roderigo, marchese de Montegambero. La mer était radieuse et on apparaillait vers Capri !
Mon fils, de son côté, passait des week ends agréables après avoir été premier témoin du Mariage du Marquis de Montegambero avec Patricia Hutton : sky nautique et divertissements entre jeunes chez Igor junior, le frère d'Axel Poliakoff invité habituel de la maison où j'ai été si mal accueilli par Igor sénior.
Je n'envie pas cette joyeuse et insouciance jeunesse car mon tempérament me pousse à la construction de mon esprit par la fréquentation des grands artistes et des génies qui honorent l'humanité. Je suis la vivante antithèse de ce monde factice de courtisans et de courtisés, de cette connivence dans l'adoration de l'éphémère.
Marina s'étonnait du fait que certains de mes amis les plus puissants et les plus affectionnés, n'aient jamais pensé à m'inviter sur leur yatch même pendant leur absence, alors que j'en aurais eu bien besoin pour me retaper,, et qu'ils le mettaient à disposition de relations beaucoup moins proches que moi, s'il faut les en croire.
Je crois que j'ai eu hier la confirmation de ce que je pressentais.
Nous sommes à l'époque ou la table des seigneurs (hommes d'état, magnats hyperfortunés, vedettes de la télévision, du ciéma, du show biz) admet les parasites les plus éhontés, les courtisans qui les amusent, mais jamais des savants, des artistes sérieux, ou tout simplement des hommes sages.
Comme me le disait le grand poète Yves Bonnefoy au cours d'une visite qu'il me fit l'honneur de me rendre, il est des temps où les riches et les puissants acceptaient à leur table des artistes et des hommes de science. Ainsi cette semaine vous trouverez dans Le Figaro Magazine, un article sur François Premier. Il était de ce temps et avait contribué à le modeler. C'était alors, pour employer les termes de Bonnefoy, les hautes eaux. Mais aujourd'hui, les puissants et les riches font table à part, reléguant les hommes d'esprit à la table des mendiants. Ce sont les basses eaux, et nous sommes dans une période de basses eaux.
En d'autres termes il existe deux castes étanches.. Celle qui habite les somptueux bateaux, qui circule en jets et conduit des lamborghini, est en complète incongruité d'avec les professeurs et chercheurs. C'est pourquoi mes amis Socrate et Olaf, ne m'ont jamais invité sur leurs bateaux pour une croisière de rève. Tout simplement cela ne leur venait pas à l'esprit. Ils n'arrivaient pas à visualiser "Le Professeur", en un lieu ou plane le souvenir des courtisanes. Car l'acajou bien astiqué des cabines d'un yacht dégage des ondes, comme les vieilles pierres d'une fermette. On ne "voit " pas Edgar Morin, ni Pierre Boulez, en train de paresser sur le Phocea ! Ce n'est pas qu'on ne veuille pas les recevoir, mais on n'imagine pas un tel accouplement entre sérieux et la légèreté vide. Il ne restait à Edgar Morin qu'à accepter pendant un mois mon hospitalité du Centre Culturel des Capucins, zone franche.
Je me trouve, vous le savez, à Divonne. Le temps est nuageux, l'eau de la piscine est froide, on doit subir comme à San Remo la promiscuité d'émirs mal élevés, d'enfants brailleurs... Enfin, ce n'est pas un camping, mais un château reconverti qui a bien du mal à joindre les deux bouts. Le climat est excellent pour la santé mais le plaisir est, pour moi, pur méridional, la Méditerannée, et, ne fut-ce qu'une semaine, paresser sur un yacht de rève, serait un moment de bonheur que j'emporterais avec moi.
On pourrait penser que le terme "caste" emprunté à la civilisation hindoue est une métaphore. Mais ce n'est pas du tout mon intention., je prends tout cela à la lettre. Les deux castes dont j'ai parlé sont aussi étanches, aussi radicales qu'en Inde, mais d'une manière bien plus sournoise, plus subtile, non énoncée, inconnue du public dont la gauche-caviar attise la jalousie. Mais il ne s'agit pas d'une sépartion entre les riches et les pauvres. Je ne vois pas Gérard Mulliez tout fortuné qu'il le soit, sur le pont d'un magnat de la finance. Et bien des sans-le-sou comme Boris Borodine, sont admis dans le yacht qui est en train d'appareiller pour Capri. Non c'est une affaire de caste, c'est tout.
A quelle caste appartiens-je? La question vaut d'être posée car les deux castes : celle de la jet society, celle du milieu académique, me rejettent également. En dépit de mes titres et de mon statut d'ex-professeur à la Wharton School, je ne fus jamais reconnu par mes pairs. C'est que je dédaignais leurs séminaires, produisaise des livres plutôt que des "papiers" dans les revues qu'il faut, et que je menais une vie plus que confortable, me subventionnant moi-même. Cela est inconvenant selon leurs standards. Mon statut réel dans la caste des intellectuels était inférieur à celui d'un chercheur de l'université de Trifouillis-les-Oies. Depuis, je fais partie des sans-castes, des déracinés; des painted birds, des errants. Autrement dit à la caste la plus basse de l'Inde : les intouchables. Et cela se sait, cela se sent, et entache gravement ma réputation. C'est peut-être une clé de la désaffection et du mépris que témoignait cet été Axel Poliakoff à mon égard.
Comme on revit dans ses enfants; au moins théoriquement et biologiquement, je suis heureux qu'au contraire de son père, Pierre Lussato-Johäntgen participe de la caste d'en haut en tant que co-propriétaire d'un fond d'investissements prometteur, sans jamais toutefois renoncer à la culture où il suit mes conseils attentivement. Il fit un détour appréciable, seul de son groupe, par Taipeh, ex. Formose pour un pélerinage au Musée du Palais dépositaire presque unique des chefs d'oeuvres de la Chine, arrachés au régime maoiste. Quelle fierté de penser qu'en accord avec son épouse qui partage l'amour des polonaises pour la musique classique, il élèvera ses enfants dans le respect des grands musiciens et de cet humanisme qu'il peut revendiquer en tant que sémi-italien de culture française.
DU BLOG NOTES VISSICITUDES DU BLOG
Vous vous trouvez dans une ville étrangère et un malaise vous terrasse. Si nous sommes en France, les passants feront charitablement in détour pour ne pas vous piétiner et vaqueront à leurs affaires sans vous avoir fourni la moindre aide à moins qu’une personne âgée ne passe par là. Mais rassurez vous, IBM est là qui veille ! Automatiquement dès que vous avez pressé sur le bouton rouge, on vous énoncera un formulaire décrivant vos symptômes. D’après vos réponses, le logiciel établira un diagnostic et l’adressera aux spécialistes les plus renommés de la région. Seront choisis ceux dont le site sera le plus proche de l’endroit où notre homme est tombé. Salzmann, sous François Mitterrand a été encore plus loin puisque le Président J.L. Servan-Schreiber, a fixé comme but à l’institut mondial de l’informatique, la diffusion dans les pays du tiers monde d’un bidule de 500g remplaçant le médecin traditionnel. Friday, 31 July 2009Le journal du premier Août 2009CHRONIQUE BIODÉSINFORMATION
On le sait, le bio fait fureur, gênant les grands groupes de l'agroalimentaires. Les gens sont prêts à débourser 25% de plus pour avoir du bio.
Or, à peu près en même temps, des études menées sur les vertus du bio vs le non bio, en Angleterre, aux Etats Unis ou en France, montrent qu'il n'y a aucune différence entre les deux formes de culture : artisanale, industrielle.
Nous allons essayer d'y voir plus clair.
Les études sont présentées avec force statistiques impressionnantes et fort coûteuses. Elle démontrent de manière scientifique, rationnelle, faisant appel aux instruments de mesure les plus fiables, les plus techno. que les teneurs en principes nutritifs des deux types bios et non-bio sont identiques. La teneur en vitamine C, les protéines, les glutamates de barbaryum, le glucose et le lévulose, les vitamines A,B,R;U; N et O présentes dans les mêmes proportions...so what?``
On a ainsi, à grands frais, ouvert des portes ouvertes, car la compostion chimique des aliments bio n'a jamais été revendiquée comme un élément différentiel La seule chose dont il s'agit et que connaît le moindre utilisateur, est le taux de pesticides. Les aliments bio coûtent plus cher car ils contiennent le minimum de pesticides, non pas d'après des normes bureacratiques, mais en se basant sur le bon sens de l'utilisateur, sans compter le goût et la durée de conservation. Or paucune analyse n'a été effectuée selon ce critère, le seul significatif.
De deux choses l'une: ou les technocrates occidentaux sont totalement abrutis (ce qui n'est pas à exclure, ) ou ils obéissent au réflexe de démolir le bio, facteur d'inégalité (tous ne peuvent manger bio) au profit de méthodes industrielles confortant les grands groupes agro-alimentaires qui peuvent se permettre des actions efficaces de lobbying, qui revendiquent un égalitarisme vertueux. (Il est indécent de promouvoir une qualité dont les peuples du tiers monde ne profiteront pas). Le reste est littérature.
Un des internautes dans son commentaire (Poil à gratter) a fort bien exposé ce que je viens de dire, avant moi et mieux que moi.Mais Ferrand lui a répondu et vient conforter l'argument socio-égalitaire. La réalité se trouve dans ces antagonismes.
Note : voir dans le corps du billet la suite du 28 juillet sur les lectures du Mingei. On y traite des taxonomies (classement en catégories des objets). Continuer à lire "Le journal du premier Août 2009" Le journal du 31 juillet 2009CHRONIQUE COUPS DE THEÂTRE
DU BLOG-NOTES Au terme d'un voyage mouvementé, je me trouve depuis hier à Divonne. Le temps est superbe et on déguste l'air, comme on goûte une eau minérale. J'ai en un mois respiré quatre sortes d'air : A San Remo, une touffeur à peu près constante, à michemin entre la brouillasse de Monaco et le climat idéal de Cannes. Cet air pesant est compensé par les délice d'une piscine d'eau salée. Puis nous avons l'air de Deauville, le pays où il ne fait jamais chaud. Il est stimulant, vivifiant, pour peu qu'un vent venant du Havre, n'empuante pas l'atmosphère. L'air de Paris est irrespirable : un concentré de la pollution du bassin parisien. Même lorsqu'on se trouve à Versailles et à St.Germain en Laye, en plein bois, on a l'illusion de l'air de la campagne, mais la pollution est là, plus sournoise de n'avoir pas d'odeur. Faire du jogging et respirer à pleins poumons donne l'impression fallacieuse de s'aérer, mais voyez ce qui est arrivé à notre Président ! Enfin l'air de Divonne est à mon sens le meilleur, celui de la mi-montagne, loin de toute agglomération et saturé de l'oxygène provenant des innombrables sources dont bénéficie cette station. (Divonne-les-Bains). Dans l'établissement thermal on y soigne les maladies des nerfs. L'air de Divonne est très sédatif et peu propice aux actions fulgurantes, ni au travail intense. On se sent abrutis, nonchalants, les nerfs détendus, comme légèrement anesthésiés. On appelle cette caractéristique de la station : la molle. Cela veut tout dire : on se sent mous.
Je fais néanmoins des efforts pour terminer mes précédents billets, notamment deux fiches de lectures sur le mingei.
LA CHRONIQUE : L'IMPOSSIBLE EST POSSIBLE. Je me suis trouvé hier devant la solution d'une énigme : pourquoi une haine d'un "petit juge d'instruction" envers un de mes amis grecs? Nul en France, pas même l'Elysée, n'a pu le ramener à la raison, car, outre le fait que mon ami ait été reconnu comme innocent par le procureur de la République et la police, mon ami pouvait être d'un appui considérable pour nos pays, en développant de l'emploi et en aidant les hôpitaux qui en ont bien besoin. Il était évident que la haine du "petit juge" était une sorte de revanche envers un multimilliardaire puissant et le sentiment de le tenir sous sa coupe devait être exaltant pour son ego. Et nul ne pouvait rien faire car un juge peut prendre les mesures les plus dommageables pour l'éthique et pour le bien public, il ne sera jamais sanctionné. Le procès infâme d'Outreau nous en donne la preuve.
On dit que la vérité est fille du temps et qu'elle finit toujours par transparaître, mais c'est inexact à l'échelle d'un siècle comme je l'ai montré dans le billet : jour sanglant. Bien au contraire un mensonge mille fois répété devient vérité. Il s'enracine dans les esprits et fait son chemin. En ce qui concerne notre armateur grec, plus le temps passait, plus le procureur, les policiers, étaient gagnés par le point de vue du juge, leur avis devenait flou, par une solidarité malsaine à laquelle les journalistes firent écho, ils firent corps et empirèrent le statut de l'accusé. C'est ce phénomène de chasse à l'homme qui m'intéressa, six mois avant de faire la connaissance de notre accusé. Je m'intéressai aussi au sort d'un homme qu'on avait embastillé au mépris de tout honneur. Il n'avait pas les moyens financiersd'assurer sa défense et le jugement fut une farce. L'enjeu était pour moi aussi important que les bienfaits potentiels du magnat : la santé et l'équilibre de son fils, qui porte le même prénom que moi. A cette époque c'était un courageux petit homme de cinq ans, adorant ses camarades de classe et heureux de vivre. Le voici tout à coup privé pendant plus d'un an de son père emprisonné avec une mère affolée, sans moyens de subsister, et contraint de regagner le patelin de grèce où il aurait sombré dans la misère. Je me battis sans que mes amis d'en haut puissent faire quoi que ce soit : la justice est sacrée.
Le dernier cas fut résolu par Sacha que vous connaissais bien, qui se révéla outre un grand avocat, un homme au coeur généreux. Il assura une défense brillante à notre homme et eut gain de cause. Il sauva ainsi le petit Bruno.
Mais il restait à résoudre le premier cas : faire rendre raison au petit juge, et arrêter les persécutions auquelles se livrèrent certains policiers auprès de connaissance du grec pour obtenir de faux témoignages. N'étant pas Obama qui dut se récuser pour avoir osé dire ce que tout le monde pensait : que le policier qui arrêta un grand professeur noir parce qu'il essyait de focer la serrure de son propre domicile, était stupide, j'ose dire dans ce blog que les agissements de certains policiers qui méritent d'être durement sanctionnés, est deshonorant pour la police et pour la France. L'ensemble de l'affaire était nauséabond et mon ami grec subit avec la plus grande sérénité la pire des inquisitions.
Puis, un jour, mon grec (Socrate Papadopoulos, vous l'avez deviné), me dit : "j'en ai assez. Puisque mon avocat ou votre gouvernement ne peuvent résoudre mon problème judiciaire, je vais m'en occuper moi-même. " Je crus à des rodomontades un tel propos, mais quelques jours après j'eus la surprise de voi l'ordonnance de non-lieu délivrée par le juge. Il avait perdu la partie. Jen n'osai interroger Socrate qui était évasif, mais ce fut son collègue le modeste Aristote Mendepoulos qui me donna le mot de l'énigme. C'était digne du meilleur Agatha Christie, dans le style de Témoin à charge. Une fin ahurissante, un coup de théâtre logique mais auquel personne - sauf Socrate - ne pouvait envisager car trop simple. Je ne puis vous livrer les clés du suspense qu'on pourrait illustrer par l'aphorisme " Quand l'impossible est exclu, l'invraisemblable devient vérité ".
Vous pouvez accéder à la suite de la grande chronique dans le corps du blog.
Continuer à lire "Le journal du 31 juillet 2009"
Posté par Bruno Lussato
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Thursday, 30 July 2009Le journal du 30 juillet 2009CHRONIQUE APOCALYPSIS CUM FIGURIS
La chronique de fond fait allusion à un spécialiste très apprécié - et non aligné - de géopolitique : Marc Halevy.Voici la lettre qu'il a écrit à Marina, qui essaye de l'avoir comme conférencier pour ses séminaires.
Comme promis voici l'article (en fait la concaténation de plusieurs articles) sur le thème de la crise. Merci de m'en accuser bonne réception. Ce que j'en ai retenu, ce sont les points suivants : 1. Il ne s'agit pas d'une crise mais d'un changement de paradigme
2. C'est la fin du modèle américain source de tous nos maux
3. Il faut en revenir à l'économie réelle : par exemple ne pas dépenser l'argent qu'on n'a pas.
4.Privilégier la qualité plutôt que la qualité. Faire le chasse à ceux qui vous proposent des prix bas et rechercher ceux qui offrent la qualité la plus haute
5. Plutôt que d'aider des multinationales anoymes et prédatrices, favoriser les structures conviviales à tailles humaines. La main et la pensée de l'homme doit toujours être présente dans ses produits. En cela on retrouve l'esprit Mingei.
6. De ce fait se battre pour des organisations et des institutions à taille humaine.
7. Ce n'est pas la voie imposée par les gens de pouvoir aujourd'hui, qui n'ont pas conscience de leur stupidité. Il faudra se battre très durement pour faire accoucher le nouveau paradigme.Babylone. Mais comme dans l'Apocalypse, cela débouche sur un nouveau paradigme et la fin est heureuse.
C'est la raison pour laquelle l'Entretien se nomme Apocalypsis cum Figuris. C'est un déchiffrage d'une époque révolue, où l'on fait oeuvre de cabaliste, comme mon illustre ancêtre Moshe Haim Luzzatto.
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