Friday, 31 July 2009
CHRONIQUE
BIODÉSINFORMATION
On le sait, le bio fait fureur, gênant les grands groupes de l'agroalimentaires. Les gens sont prêts à débourser 25% de plus pour avoir du bio.
Or, à peu près en même temps, des études menées sur les vertus du bio vs le non bio, en Angleterre, aux Etats Unis ou en France, montrent qu'il n'y a aucune différence entre les deux formes de culture : artisanale, industrielle.
Nous allons essayer d'y voir plus clair.
Les études sont présentées avec force statistiques impressionnantes et fort coûteuses. Elle démontrent de manière scientifique, rationnelle, faisant appel aux instruments de mesure les plus fiables, les plus techno. que les teneurs en principes nutritifs des deux types bios et non-bio sont identiques. La teneur en vitamine C, les protéines, les glutamates de barbaryum, le glucose et le lévulose, les vitamines A,B,R;U; N et O présentes dans les mêmes proportions...so what?``
On a ainsi, à grands frais, ouvert des portes ouvertes, car la compostion chimique des aliments bio n'a jamais été revendiquée comme un élément différentiel La seule chose dont il s'agit et que connaît le moindre utilisateur, est le taux de pesticides. Les aliments bio coûtent plus cher car ils contiennent le minimum de pesticides, non pas d'après des normes bureacratiques, mais en se basant sur le bon sens de l'utilisateur, sans compter le goût et la durée de conservation. Or paucune analyse n'a été effectuée selon ce critère, le seul significatif.
De deux choses l'une: ou les technocrates occidentaux sont totalement abrutis (ce qui n'est pas à exclure, ) ou ils obéissent au réflexe de démolir le bio, facteur d'inégalité (tous ne peuvent manger bio) au profit de méthodes industrielles confortant les grands groupes agro-alimentaires qui peuvent se permettre des actions efficaces de lobbying, qui revendiquent un égalitarisme vertueux. (Il est indécent de promouvoir une qualité dont les peuples du tiers monde ne profiteront pas). Le reste est littérature.
Un des internautes dans son commentaire (Poil à gratter) a fort bien exposé ce que je viens de dire, avant moi et mieux que moi.Mais Ferrand lui a répondu et vient conforter l'argument socio-égalitaire. La réalité se trouve dans ces antagonismes.
Note : voir dans le corps du billet la suite du 28 juillet sur les lectures du Mingei. On y traite des taxonomies (classement en catégories des objets).
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CHRONIQUE
COUPS DE THEÂTRE
DU BLOG-NOTES
Au terme d'un voyage mouvementé, je me trouve depuis hier à Divonne. Le temps est superbe et on déguste l'air, comme on goûte une eau minérale. J'ai en un mois respiré quatre sortes d'air : A San Remo, une touffeur à peu près constante, à michemin entre la brouillasse de Monaco et le climat idéal de Cannes. Cet air pesant est compensé par les délice d'une piscine d'eau salée. Puis nous avons l'air de Deauville, le pays où il ne fait jamais chaud. Il est stimulant, vivifiant, pour peu qu'un vent venant du Havre, n'empuante pas l'atmosphère. L'air de Paris est irrespirable : un concentré de la pollution du bassin parisien. Même lorsqu'on se trouve à Versailles et à St.Germain en Laye, en plein bois, on a l'illusion de l'air de la campagne, mais la pollution est là, plus sournoise de n'avoir pas d'odeur. Faire du jogging et respirer à pleins poumons donne l'impression fallacieuse de s'aérer, mais voyez ce qui est arrivé à notre Président ! Enfin l'air de Divonne est à mon sens le meilleur, celui de la mi-montagne, loin de toute agglomération et saturé de l'oxygène provenant des innombrables sources dont bénéficie cette station. (Divonne-les-Bains). Dans l'établissement thermal on y soigne les maladies des nerfs. L'air de Divonne est très sédatif et peu propice aux actions fulgurantes, ni au travail intense. On se sent abrutis, nonchalants, les nerfs détendus, comme légèrement anesthésiés. On appelle cette caractéristique de la station : la molle. Cela veut tout dire : on se sent mous.
Je fais néanmoins des efforts pour terminer mes précédents billets, notamment deux fiches de lectures sur le mingei.
LA CHRONIQUE : L'IMPOSSIBLE EST POSSIBLE.
Je me suis trouvé hier devant la solution d'une énigme : pourquoi une haine d'un "petit juge d'instruction" envers un de mes amis grecs? Nul en France, pas même l'Elysée, n'a pu le ramener à la raison, car, outre le fait que mon ami ait été reconnu comme innocent par le procureur de la République et la police, mon ami pouvait être d'un appui considérable pour nos pays, en développant de l'emploi et en aidant les hôpitaux qui en ont bien besoin. Il était évident que la haine du "petit juge" était une sorte de revanche envers un multimilliardaire puissant et le sentiment de le tenir sous sa coupe devait être exaltant pour son ego. Et nul ne pouvait rien faire car un juge peut prendre les mesures les plus dommageables pour l'éthique et pour le bien public, il ne sera jamais sanctionné. Le procès infâme d'Outreau nous en donne la preuve.
On dit que la vérité est fille du temps et qu'elle finit toujours par transparaître, mais c'est inexact à l'échelle d'un siècle comme je l'ai montré dans le billet : jour sanglant. Bien au contraire un mensonge mille fois répété devient vérité. Il s'enracine dans les esprits et fait son chemin. En ce qui concerne notre armateur grec, plus le temps passait, plus le procureur, les policiers, étaient gagnés par le point de vue du juge, leur avis devenait flou, par une solidarité malsaine à laquelle les journalistes firent écho, ils firent corps et empirèrent le statut de l'accusé. C'est ce phénomène de chasse à l'homme qui m'intéressa, six mois avant de faire la connaissance de notre accusé. Je m'intéressai aussi au sort d'un homme qu'on avait embastillé au mépris de tout honneur. Il n'avait pas les moyens financiersd'assurer sa défense et le jugement fut une farce. L'enjeu était pour moi aussi important que les bienfaits potentiels du magnat : la santé et l'équilibre de son fils, qui porte le même prénom que moi. A cette époque c'était un courageux petit homme de cinq ans, adorant ses camarades de classe et heureux de vivre. Le voici tout à coup privé pendant plus d'un an de son père emprisonné avec une mère affolée, sans moyens de subsister, et contraint de regagner le patelin de grèce où il aurait sombré dans la misère. Je me battis sans que mes amis d'en haut puissent faire quoi que ce soit : la justice est sacrée.
Le dernier cas fut résolu par Sacha que vous connaissais bien, qui se révéla outre un grand avocat, un homme au coeur généreux. Il assura une défense brillante à notre homme et eut gain de cause. Il sauva ainsi le petit Bruno.
Mais il restait à résoudre le premier cas : faire rendre raison au petit juge, et arrêter les persécutions auquelles se livrèrent certains policiers auprès de connaissance du grec pour obtenir de faux témoignages. N'étant pas Obama qui dut se récuser pour avoir osé dire ce que tout le monde pensait : que le policier qui arrêta un grand professeur noir parce qu'il essyait de focer la serrure de son propre domicile, était stupide, j'ose dire dans ce blog que les agissements de certains policiers qui méritent d'être durement sanctionnés, est deshonorant pour la police et pour la France. L'ensemble de l'affaire était nauséabond et mon ami grec subit avec la plus grande sérénité la pire des inquisitions.
Puis, un jour, mon grec (Socrate Papadopoulos, vous l'avez deviné), me dit : "j'en ai assez. Puisque mon avocat ou votre gouvernement ne peuvent résoudre mon problème judiciaire, je vais m'en occuper moi-même. " Je crus à des rodomontades un tel propos, mais quelques jours après j'eus la surprise de voi l'ordonnance de non-lieu délivrée par le juge. Il avait perdu la partie. Jen n'osai interroger Socrate qui était évasif, mais ce fut son collègue le modeste Aristote Mendepoulos qui me donna le mot de l'énigme. C'était digne du meilleur Agatha Christie, dans le style de Témoin à charge. Une fin ahurissante, un coup de théâtre logique mais auquel personne - sauf Socrate - ne pouvait envisager car trop simple. Je ne puis vous livrer les clés du suspense qu'on pourrait illustrer par l'aphorisme " Quand l'impossible est exclu, l'invraisemblable devient vérité ".
Vous pouvez accéder à la suite de la grande chronique dans le corps du blog.
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Thursday, 30 July 2009
CHRONIQUE
APOCALYPSIS CUM FIGURIS
La chronique de fond fait allusion à un spécialiste très apprécié - et non aligné - de géopolitique : Marc Halevy.Voici la lettre qu'il a écrit à Marina, qui essaye de l'avoir comme conférencier pour ses séminaires.
Comme promis voici l'article (en fait la concaténation de plusieurs articles) sur le thème de la crise. Merci de m'en accuser bonne réception.
Comme demandé, je fais aussi passer ce message par la boite courrielle de votre frère et j'en profite pour le saluer et pour lui témoigner mon respect et mon admiration (la lecture de son "Les structures de l'entreprise" et de son "Le défi informatique" - en 1981, je crois - a été une révélation qui, depuis, m'a conduit à lire presque tout ce qu'il a écrit).
Ce que j'en ai retenu, ce sont les points suivants :
1. Il ne s'agit pas d'une crise mais d'un changement de paradigme
2. C'est la fin du modèle américain source de tous nos maux
3. Il faut en revenir à l'économie réelle : par exemple ne pas dépenser l'argent qu'on n'a pas.
4.Privilégier la qualité plutôt que la qualité. Faire le chasse à ceux qui vous proposent des prix bas et rechercher ceux qui offrent la qualité la plus haute
5. Plutôt que d'aider des multinationales anoymes et prédatrices, favoriser les structures conviviales à tailles humaines. La main et la pensée de l'homme doit toujours être présente dans ses produits. En cela on retrouve l'esprit Mingei.
6. De ce fait se battre pour des organisations et des institutions à taille humaine.
7. Ce n'est pas la voie imposée par les gens de pouvoir aujourd'hui, qui n'ont pas conscience de leur stupidité. Il faudra se battre très durement pour faire accoucher le nouveau paradigme.Babylone. Mais comme dans l'Apocalypse, cela débouche sur un nouveau paradigme et la fin est heureuse.
C'est la raison pour laquelle l'Entretien se nomme Apocalypsis cum Figuris. C'est un déchiffrage d'une époque révolue, où l'on fait oeuvre de cabaliste, comme mon illustre ancêtre Moshe Haim Luzzatto.
Wednesday, 29 July 2009
CHRONIQUE
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Tuesday, 28 July 2009
CHRONIQUE
LECTURES MINGEI
J'ai commencé l'étude sérieuse de certains ouvrages et catalogues destinés à la notion de goût dans les arts et du rôle du beau en Asie. Certes Philippe Boudin a toute ma confiance, mais je ne puis acheter pour le compte du centre d'UCCLE et la responsabilité que m'octroie Oleg, sans moi-même accroître dans la mesure du possible ma compétence.
Les livres consultés sont :
Les Arts de l'Asie orientale Editions Place des Victoires. Traduit de l'allemand, Tandem Verlag 2006.
Un énorme livre de près de 800 pages in-4°. En vente à un prix très raisonnable au musée Guimet, il a la particularité de reproduire p.596 un vase à fleurs karatachi de l'époque Momoyama, en céramique d'Iga. Ce vase est célèbre - il est classé comme "bien culturel important" - est modelé à main levée. C'est humides et agrémentés d'une ou de deux fleurs que les vases d'Iga révèlent toute leur beauté. Les dépots de particules provenant d'autres pièces confèrent à la surface une texture intéressante. Provenance; coll.Hatakeyama, Japon.
Cette description et la reproduction donnent raison à P.Boudin qui a tendance à nous présenter come sublimes, les poteries très craquelées.
MICHAEL DUNN, Formes et matières, les arts traditionnels du Japon.
Cinq continents éditions, Milan, 2005.
Le Japon a vécu avec les destructions massives de la Seconde Guerre mondiale tellement traumatisé qu’il rejeta tout ce qui pouvait rappeler le passé. Seul le futur compte et le mot nouveau : NYUU est devenu symbole de distinction, de progrès et de modernité. Les artisanats traditionnels sont considérés sous l’angle ethnologique : exécutés par quelque tribu arriérée.
L’ultime explication : la laideur envahissante n’est pas perçue comme telle par la majorité des Japonais. Les Japonais ont un sens aigu de la beauté, maos ils ignorer l’idéee même de laideur. Il y a bien « minikui » mais cela n’implique aucune considération esthétique. La beauté naturelle d’un site est appréciée par les Japonais, mais les fils électriques, les réclames criantes qui pour nous le dénaturent, passent inaperçues.
Néanmoins, bien que les œuvres des artisans soient le double des articles industriels, elles se vendent très bien à une classe moyenne raffinée qui a gagné de l’argent avec de la production de masse hideuse. Certains des artisans se sont tournés vers l’art en produisant des pièces sculpturales purement Le Japon est la Mecque des métiers d’art et esthétiques. Une spécialisation a lieu : Tokyo les soiries, Beppu, les produits en bambou, Seto en poteries qui vit de sa production locale. L’apprentissage se fait auprès d’un maître.
Sôetsu Yanagi énonce les principes : 1. Honnêteté, forme et sentiments en plein accord avec l’usage. 2. Beauté saine. Absence d’effort, d’artifice, d’individualisme, souci de l’utilisateur.
Avant, aucun article n’était parfaitement identique à un autre, et les subtiles variations montrent la personnalité des artistes. Il suscite une émotion ignorée pour un téléviseur ou un ordinateur.
INSPIRATION.
1.La nature. 2.Le Zen, 3. L’esthétique du thé,
Le rituel du thé recherche comme valeur ultime la beauté. Le plus grand maître fut Sen no Rikyû (1522-1591). Il prôna la simplicité, l’humilité , la pauvreté qui est la capacité de se contenter de ce qu’on a. Shigaraki et Bizen, furent des foyers importants où une excellente formation permit l’éclosion de chefs d’œuvre. Voici les qualités recherchées :
1.L’asymétrie. 2. La simplicité. 3. L’austérité ou l’aridité. 4. Le naturel. 5. La profondeur ou la réserve. C’est à dire un dialogue supérieur. A chaque nouvelle visite, comme récompense, le visiteur accède à un niveau de lecture supplémentaire. 6. Non attachement. L’artiste es libre de suivre ses propres règles à condition qu’elles conduisent à des résultats supérieurs.7.Tranquillité. Comme un grand pianiste avantle concert, l’artisan doit être serein et éviter les angoisses qui transparaîtront. 8. Inspiration de l’extérieur et de l’intérieur. Selon que l’artisan est où non influencé par des critiques ou des maître d’un haut niveau culturel.
Amateur/connaisseur
Outre la perception par tous les sens d’une œuvre, le connaisseur doit respecter une considération esthétique universelle.
La beauté.
Elle exclut le réalisme, et parle aux sentiments et non à l’analyse. La netteté et la propreté équivaut à se débarrasser du superflu. Le but n'est pas le minimalisme, mais de rehausser ce qui reste, la beauté, une seule fleur.
MINGEI de la collection Montgomery. Musée des Arts asiatiques. Avril 2000 tiré à 1500 exemplaires.
Dominique Buisson L'artisanat japonais.
LE STATUT DE L'ARTISAN
Certains artisans, començant leur ascension sociale, savent de rendre nécessaires par l'exceptionnelle qualité de leus créations.
LEGERETÉ ET COMPACITÉ
Les curieux, les poètes et les artistes, voyagent beaucoup et ont besoin d'utensiles compacts. Ils ont un esprit "camping".
LE CULTE DE LA QUALITÉ
Il s'établit une relation d'échange entre l'artisan et son acheteur. Une connivence. La qualité de l'objet ne doit pas se borner à être parafitement exécuté, il doit en émaner une aura affective, et une manifestation de solidarité culturelle. Comme le lecteur bibliophile qui apprécie le livre par sa reliure, la qualité du papier, de l'impression, l'odeur de l'encre, l'ouvrage de l'artisan se "lit" et possède cette humanité du fait main face à la production industrielle. L'artisan n'est que la partie éxecutante du désir de l'utilisateur, à son tour intimement lié au savoir-faire de l'artisan.
LE MOUVEMENT MINGEI
Cette volonté de regarder l'objet de l'artisan comme une peuvre d'art donne naissance en 1925 à un mouvement fondé par trois potiers célèbres dont Yanagi Sôetsu, qui invente le mot MINGEI par opposition à KÔGEI l'objet aristocratique. Le mingei bien qu'issu de potiers se véveloppe dans toutes les directions des métiers d'art. Cette sensibilité à l'âme collective et à un savoir commun est honorée du titre de "trésor national vivant" beaucoup plus enviable que celui d'artiste. Ces artisans au sommet de leur art, ont pour tâch de transmettre leur art et leur savoir-faire mais aussi leur capacité d'innovation
VOLER LE SAVOIR DU MAÎTRE
La transmission du savoir est pratique et non théorique. L'artisan novice entre dans l'atelier de son maître comme on entre en religion. Pendant 5 ans il fera le ménage et assumera les tâches les plus ingrates et répétitives. Les 5 années qui suivent il va se familiariser avec le travail de la matière. Le maître ne donne jamais de leçons, il se contente de pratiquer son art. L'apprenti essaye de l'imiter et de lui voler son savoir, lorsqu'il est aussi sûr que son maître, il s'établit à son compte.
DES OBJETS DE CEREMONIE
L'objet est toujours le maître d'une cérémonie. Le matériau reste le seul à déterminer une forme mais l'ensemble utilisant les matières les pus périssable (chanvre, paille...) est indépendant des modes car inscrit dans lla tradition.
DIALOGUE AVEC LA NATURE
Il serait de bon ton de choisir en été un récipient de verre bleuté pour contenir des nouilles glacées, afin d'évoques une cascade ombragée pendant que tinte la clochette aigrelette. La nature est violente, prompte à des débordement, il faut que cette violence exprimée par exemple dans les grés de Bizen soit compensée par le plus grand des raffinements. Plus l'artisan tend vers la perfection, plus il introduit l'imperfection dans son travail pour que cette perfection devienne imaginable;
DE L'OBJET AU SYMBOLE
Alors que l'art aristocratique essaye de dissimuler les imperfections alors que le Mingei les souligne d'or, pour magnifier le vécu de l'objet.
Un des meilleurs livres sur la poterie japonaise.
Catalogue de l'exposition Mingei au Quai Branly. Une demi-déception. Beaucoup d'oeuvres de design produites industriellement, ce qui est contraire à l'esprit Mingei, beaucoup de pièces contemporaines, certaines très belles, mais pas de masques, pas de pièces anciennes. Ce qui est privilégié c'est le spectaculaire.
Catalogue d'une collection des vêtements de pompiers, en tissu teint sur réserves, une spécialité de Montgomery, mais un peu criards. On en prend une indigestion.
Ci-dessus un livre entièrement rédigé en japonais mais qui montre un grand nombre d'images relatives aux objets mingei les plus méprisés des occidentaux.
Ci- desssus un exemple de productions faussement mingei, mais aux lignes lisses et pures.
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Monday, 27 July 2009
CHRONIQUE
DÉPARTS
On dit que tout a une fin, les bonnes comme les mauvaises choses. Sans compter la fin de la fin, à laquelle je me refuse à penser en termes concrets pour ne pas me gâcher le temps qui me reste à jouir de cette chose merveilleuse qu'est la vie sans souffrances. Les jeunes qui s'ennuient, ne savent pas le trésors qu'il s dilapident. Comment peut-on s'ennuyer?
Oui, on le sait bien, la vie est une suite de départs, de fuites, d'abandons, de ruptures, de séparations. Mais cela n'a a jamais été aussi évident qu'à présent. La révolution catastrophique qui nous frappe et inéluctable car avant de chercher les parades il faut en analyser les causes systémiques, est une suite de départs forcés et rapides. Des chômeurs doivent se transplanter, des dirigeants changent d'affectation, d'autres sont muté dans des contrées étrangères. Le temps qu'ils s'y habituent, on les expédie à l'autre bout du globe. Et lorsque la femme travaille aussi? Séparation, vie de couple tributaire d'un train, d'un avion, de la fidélité d'un conjoint soumis à mille tentations...
Le plus radical des départs, est peut-être celui qui vous oblige à quitter votre personnalité. La personne est comme une carte topologique complexe, avec ses croyances, ses catégories, ses amitiés, ses souvenirs, classés d'une manière stabilisée. En changer, et changer de carte, donc de territoire est un départ d'un être connu et familier à un autre être que l'on découvre au fur et à mesure, qui réagira différemment, selon qu'il part au Canada ou en Tchétchénie. On ne sait jamais, au contact de nouvelles expériences comment on réagira. Dans certaines circonstances on pourrait même tuer de sang froid sans le moindre remords. Dans d'autres on tournera de l'oeil à la vue d'un cadavre.
DU BLOG-NOTES
Je pars ce lundi pour Paris. La fréquentation n'a jamais été aussi basse sur ce blog, la journée du 20 enregistrant exceptionnellement plus de 1700 visites. Je quitte le lieu de mes vraies vacances, un hôtel des meilleurs d'Italie mais ayant conservé un côté familial et chaleureux avec un personnel souvent là depuis plus de vingt ans et connaîssant tous les hôtes. Ma chambre est la plus modeste,la seule à un lit et au premier étage. Mais lorsque j'ouvre la fenêtre, j'ai l'impression de me trouver sous les tropiques. Elle donne sur le jardin exotique du parc. La méditérannée pour un méridional comme moi est une source de joie constante, le soleil chante comme il ne chante pas à Biarritz ni à Travemünde. Il est l'aube et temps de prendre congé. Quitter le blog, un autre départ.
Bruno Lussato.
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