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Saturday, 7 July 2007
Chroniques italiennes N°12
JOKE
Un médecin reçoit un ami en consultation. "J'ai une mauvaise et une bonne nouvelle à t'annoncer. La mauvaise : tu n'en as que pour trois mois à vivre. La bonne : je viens de coucher avec ma secrétaire".
Ce n'est ni très original, ni de très bon goût, vous direz-vous. C'est pourquoi un des artistes les plus célèbres de notre temps, Richard Prince, a transcrit cette plaisanterie (joke) sur une toile et l'a vendue à prix d'or, comme toutes celles de la série des "jokes". En voici une autre, un peu plus longue.
Après avoir participé à une rixe dans un bar, un ivrogne prend sa voiture, parcourt le trottoir à contre-courant et tu quatre jeunes gens de vingt ans. Légèrement blessé il est soigné à l'Hôpital. Après quelques jours, étant guéri, il s'ôte le pyjama, salue les infirmières et s'en va.
Certes, on aurait pu profiter de son immobilité forcée de quelques jours pour lui adresser un mandat d'arrêt, mais la loi stipule qu'il est inutile d'arrêter un imputé en pyjama, le risque de fugue n'existant pas. Et en effet, le prévenu ne s'est pas sauvé, on lui a appelé un taxi et il est sorti par la porte principale.
L'homme est un immigré albanais nommé Ashim Tola et l'histoire est relatée en première page de La Stampa.
Friday, 6 July 2007
Chroniques italiennes N°11
Les quatre cavaliers de l'Apocalypse
Ci dessous la page de garde d'un des volumes du manuscrit "éléphant," ( L'Entretien)
Le premier, monté sur un cheval blanc, promettait la victoire. Il partit sous les acclamations de la multitude. Il annonçait un monde meilleur, où la globalisation, le libre-échange, la technologie informatique, la découverte de nouvelles ressources, suspendraient le cours de l'histoire. Il partit pour combattre l'obscurantisme, et ne revint jamais.
Le second, monté sur un cheval rouge, sûr de sa force et de sa virilité, combattit les mécréants, les esclaves et les corrompus. Il les domina, massacra hommes femmes et vieillards, et les survivants, il les réduisit en esclavage.
Le troisième, monté sur un cheval noir, expliqua qu'il fallait économiser les ressources, que la planète n'était pas un pourvoyeur éternel ni sans fin. On mesura ainsi l'énergie, l'eau, le pain et l'huile, et le temps. Il fut secondé par une armée de bureaucrates zélés qui, comme des sauterelles, firent main basse sur toutes les denrées épargnées par le second.
Le quatrième, monté sur un cheval jaune, assécha les océans, noya les terres fertiles, et fit de la planète verte, une terre jaune où des ossements pourrissaient.
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Théorie de l'Information psychologique (TIP)
Axiomes de départ et premières définitions
Spécificité du conscient. Le dilemme psychophysiologique (suite)
Si nous prolongeons le raisonnement de Niels Bohr relatif à l’inexistence de la notion de présent dans les théories scientifiques, la sensation de présent étant secrétée par notre conscient, nous aboutissons à une vision choquante pour certains et improbable pour d’autres.. Mais la rejeter nous forcerait à admettre l’impossible. (cf. Quand on l’écarte l’impossible, l’improbable devient vérité).
Il nous suffit, en l’état actuel de nos connaissances, d’admettre que notre champ de représentation R, est en quelque sorte plat (c’est-à-dire à trois dimensions au lieu de quatre) dans l’hyperespace à quatre dimensions : longueur, largeur, hauteur, ligne d’univers. Il n’a aucune épaisseur temporelle, au contraire du monde matériel dans lequel il baigne, et en particulier du cerveau.
Ce dernier est déployé en acte dans les quatre dimensions et ne « sait pas » plus que les autres objets inanimés ce qu’est le présent. R est donc partie d’un « hyperplan » commun sans doute avec l’espèce humaine, et peut être avec le monde vivant tel que nous le percevons, hyperplan à trois dimensions et parcourant la ligne d’univers selon une translation pratiquement irréversible. (cf. l’image de la saucisse relativiste et du train de la vie). Tout au long de cette traversée, la trace des événements s’accumule aussi bien dans notre cortex (mémoire biologique) que dans l’univers tout entier (comme les couches concentriques que l’on admire dans la section des arbres millénaires).
Ce que nous nommons le passé, n’est autre que la réception d’états actuels (au croisement entre l’hyperplan et l’hypervolume du cortex) et n’a rien à voir avec une réelle incursion dans un passé qui nous échappe. Les systémistes nous apprennent que le temps est une succession d’états, et qu’on ne peut avoir accès à l’histoire du système que par le recours à l’état le plus récent .
L'épaisseur temporelle du présent
Cependant, ce que nous appelons le présent n’est curieusement pas dépourvu d’une épaisseur temporelle u. Paul Fraisse dans « psychologie du temps » affirmait déjà que l’instant (situation de R où aucun élément ne bouge) dure d’un trente sixième de seconde (états hypnagogiques) à 16 secondes (méditation yoga, où le temps semble suspendu). C’est le passage d’un état au suivant qui donne l’impression de mouvement, comme un film composé d’images fixes qu’on fait défiler à grande vitesse. Les images sont ici, les champs de représentation R, successifs dont le défilement est à sens unique : translation le long de la ligne d’univers, du passé au futur.
Les réductionnistes assimilent l’esprit au cerveau, son siège est dans le cortex et il n’est qu’un épiphénomène à vrai dire encombrant, du mécanisme hormonal qui régit d’après eux notre pensée. Je pense donc je suis, pourrait se traduire par : mon cerveau émet des hormones, donc je suis. D’une manière plus raffinée on pourrait prétendre que l’esprit est une carte dont le substrat neurologique est le territoire. Au mieux il y a pour eux, isomorphisme entre esprit et cortex, au pire, identité.
Malheureusement ce point de vue des béhavioristes et de ceux qui ne conçoivent l’homme que neuronal, est contredit par l’approche en première personne, et par la comparaison entre les processus corticaux et les états de conscience. Nous allons nous en expliquer.
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Thursday, 5 July 2007
Grand bleu
Le temps est revenu au bleu et le paysage a des airs de Bill Viola, avec le dialogue harmonieux entre la nature et la civilisation. En haut une petite barque minuscule, tout en bas un parasol rouge et le drapeau italien. Au milieu, sous le récif, un être humain cherche l'équilibre sur un frêle esquif. On se croirait dans une plage d'Atoll, refuge de toutes les espérances perdues. Hélas, la revue que je vous propose, risque d'être moins poétique.
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Je suis, donc je suis
Les axiomes de base de la Théorie de l'Information Psychologique (TIP).
NOTE : Le texte original de la TIP (Théorie de l'Information Psychologique) par la suite intitulé : éléments pour une Théorie... est retranscrit en noir. En revanche les commentaires et les modifications effectuées après 1970 sont transcrits en brun.
Le terme d'Information psychologique, laisse entendre que l'on différencie une information physique, biologique etc... de l'information mentale. Ceci est conforme à la théorie des trois mondes de Poppert, l'élément commun qui les relient étant l'information.
L'AXIOME DE DÉPART : L'existence des phénomènes de conscience.
Je suis conscient (aware) d'objets qui m'entourent et qui sont présent dans ce que je puis nommer conscient, ou état de conscience. Ce peut être une douleur, une vision, un son, une vague sensation cénésthésique. Même pendant le sommeil des images, des conversations, des idées peuvent être présentes, encore que je ne le connaisse qu'au petit matin, au réveil, et que je les situe au moment où j'était endormi. Ce qui entraine une caractéristique du conscient : il se trouve dans l'ici et maintenant, car je n'ai aucune garantie que ce dont je crois me souvenir, se soit réellement produit, où à ce moment là, tout ce que je puis affirmer, c'est que dans mon conscient coexistent un objet (image, idée, vision, audition, paroles prononcées) et une adresse qui leur affecte une place dans une hiérarchie temporelle que j'ai établie plus ou moins artificiellement et qui me permet de classer les objets conscients.
Définitions
Je me trouve bien embarrassé pour désigner ces objets présents dans mon conscient : idées, images, sensations, bruits et paroles, sentiments et émotions... Je les appelerai représentations notées r1, r2, r n.
Ces représentations n'ont pas de composition ni de contour bien défini. Elles présentent cependant une certaine cohérence qui provient de ce qu'elles comprennent des éléments constituants ou psychèmes qui sont en quelque sorte agglutinés, ou agrégés par une sorte de tendance centripète pour former la représentation. Par exemple si j'imagine une chaise, les pieds et le dossier sont rassemblés. S'ils viennent à manquer la représentation se désagrège.
Par ailleurs l'instabilité règne dans l'amas que forment les représentations. Non seulement il est en perpetuelle mutation, mais il suffit que je l'observe pour qu'il se modifie.
Je nommerai Champ de représentation R, l'ensemble des représentations et des psychèmes qui le composent à un instant t. Je nomme instant un état donné du champ de représentation R. S'il subit une modification même minime, c'est qu'un nouveau R va lui succéder, qui sera associé à un instant t+1. La succession des instants, donne une impression de mouvement, comme celle qui apparaît lorsqu'on fait défiler à 32 images seconde, des vues dans la projection d'un film.
DISCUSSION. On pourrait prendre cet axiome pour un postulat, car je l'ai formulé comme une évidence non analysée. Or un grand nombre de scientifiques de l'époque béhavioriste et les suiveurs de Pavlov, affirmaient l'axiome contraire : le conscient n'existe pas, ce n'est que ... une émanation de nos processus hormonaux (Changeux) ou neurologiques (Pavlov, Nogroponte), ou enfin, une entité non scientifiquement recevable puisque non reproductible, non mesurable, non objectivable (béhavioristes). L'introspection, ou approche en première personne n'est pas admissible car elle est essentiellement subjective et ne peut être fixée en laboratoire. Ajoutons que les réflexologues soviétiques avaient postulé que la conscience est le produit du capitalisme bourgeois.
Or, tous ces points de vue se brisent à une contradiction interne insoluble, détectée par Pauli et par Niels Bohr.
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Wednesday, 4 July 2007
Chroniques italiennes N°9
Jour de grand vent
Aujourd'hui le mistral a soufflé... une modeste queue de mistral initiée dans le Var. Le gouvernement Prodi fait de l'eau de toutes parts, à l'extérieur comme à l'intérieur et certains se demandent s'il va pouvoir tenir jusqu'au bout. Mais le bonhomme est coriace et toute une vie consacrée à la politique l'on rendu encore plus roué. Il y a les impôts de plus en plus lourds, les pressions des syndicats pour abaisser l'âge de la retraite au dessous de 57 ans alors que l'espérance de vie laisse présager un vide de vingt ans. On a oublié de relire Marx pour qui suel le travail est humain et source d'épanouissement. On sait combien de gens actifs et entreprenants, passionnés par leur travail meurent dans les deux ans après la retraite, cette annonciatrice de déclin, petite mort. Certes ceci ne touche aucunement les technocrates, les bureaucrates, les paresseux, les blasés et les fatigués qui, s'ils le pouvaient, prendraient leur retraite tout de suite après être entrés dans l'entreprise, à condition que ce soit à salaire égal.
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