Chroniques italiennes N°9
Jour de grand vent
Aujourd'hui le mistral a soufflé... une modeste queue de mistral initiée dans le Var. Le gouvernement Prodi fait de l'eau de toutes parts, à l'extérieur comme à l'intérieur et certains se demandent s'il va pouvoir tenir jusqu'au bout. Mais le bonhomme est coriace et toute une vie consacrée à la politique l'on rendu encore plus roué. Il y a les impôts de plus en plus lourds, les pressions des syndicats pour abaisser l'âge de la retraite au dessous de 57 ans alors que l'espérance de vie laisse présager un vide de vingt ans. On a oublié de relire Marx pour qui suel le travail est humain et source d'épanouissement. On sait combien de gens actifs et entreprenants, passionnés par leur travail meurent dans les deux ans après la retraite, cette annonciatrice de déclin, petite mort. Certes ceci ne touche aucunement les technocrates, les bureaucrates, les paresseux, les blasés et les fatigués qui, s'ils le pouvaient, prendraient leur retraite tout de suite après être entrés dans l'entreprise, à condition que ce soit à salaire égal.
Autre sujet qui a fait les choux gras de la presse, le cas déjà cité du lutteur bourré probablement aux stéroïdes et dont le crâne avait du subir quelques contusions, et qui après maintes disputes avec sa femme, également lutteuse, a fini par la tuer, ainsi que son fils pour ensuite de pendre. Ceci créa un grand émoi médiatique, le grand homme étant l'idole de deux millions de jeunes, rien qu'en Italie. Résultat absurde : interdiction de montrer des combats de lutte.
Il faut savoir qu'il y a des pays à lutte (l'Europe de l'Est, la Russie, l'Amérique) et des pays à judo (La France, l'Italie, la Grande Bretagne) . La lutte est avec la course et la natation, le seul sport naturel que l'on trouve aussi bien chez les enfants que chez les animaux. On ne connaît pas de contre indication à cette activité qui avant de devenir un sport, est un jeu spontané écrits dans les gènes de l'espèce.
L'interdiction va encore dissuader les jeunes de se livrer à cet excellent sport, parce qu'un imbécile a abusé des stéroïdes.
Le prix de la vie
"Accepteriez-vous de perdre deux ans de votre vie, en échange d'une médaille aux Jeux Olympiques?". Cete question posée à des sportifs américains de haut niveau, prenant des risques insensés pour gagner une compétition. La réponse a été invariablement positive. Les raisons en sont nombreuses et entremëlées. Pour des gens jeunes, costauds et qui n'ont jamais été malades, la vie et la santé vont de soi. Et puis, leur "span de contrôle" de leur existence est réduit au minimum. Il réflechissent comme les enfants, à deux ou trois ans. Enfin, les rémunérations bien que parmi les plus faibles dans l'éventail des compétitions, sont importantes pour des jeunes qui veulent ganer vide et beaucoup. On trouve aussi la volonté de se trouver à la une des médias.
Le prix de l'infirmité
Pis encore, on trouve, surtout à Rome, quantité de mendiants venu des pays de l'Est et notamment des roumains, qui se servent de leurs infirmité pour récolter un peu d'argent (jusqu'à 400 euros par jour, pour les mutilations les plus horribles). En général nul ne se soucie d'eux et on les laisse ramper dans les rues de Rome, sans secours. Ils ne veulent d'ailleurs pas guérir, ni même soulager leur infermité : ils perdraient leur fonds de commerce. Le maire de Rome, Veltroni a pris la décision de mettre fin à cet "auto-racket-" et de donner les moyens à ces malheureux retrouver dans leur pays une vie décente;
La messe en latin et Christ crucifié une deuxième fois
On sait que Vatican II avait interdit la messe en latin et l'excommunication saugrenue de Mr Lefebvre, met l'accent sur le dogmatisme stupide du Saint Siège. En effet prenant le contre-pied des traditions, sans réflexion approfondie, mais désireux de retrouver une nouvelle audience médiatique auprès de jeunes qui désertent l'eglise, on a imaginé qu'en traduisant Kyrie Eleison, Christe Eleison par "ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous Christ" on pourrait ainsi passionner pour le rituels les fidèles qui ne connaissent plus le latin, langue totalement exclue de l'enseignement.
Or une connaissance même élémentaire de la sémantique (cf. Hayakawa) nous apprend qu'on peut se servir de quatre types de langage : vernaculaire (familier, celui de l'enfance, imité par les speakers des publicités télévisées), véhiculaire (juste ce qu'il faut pour s'exprimer avec précision, par exemple un mode d'emploi), référendaire (émaillé de références, de statistiques, de renvoi à des auteurs célèbres)? et mythique (riche en images frappantes, destinées à susciter des attitudes de respect devant les symboles religieux.).
On ne peut impunément dans l'acte solennel : religieux ou politique, s'affranchir du langage mythique. Vouloir adopter un langage vernaculaire, celui de la pub, des modes d'emploi, ou des annonces télé, c'est toucher au fondements même de la religion.
Et puis, ... ne plaisantons pas! Je n'ai jamais appris le latin,mais je suis capable de comprendre l'essentiel des textes de la messe dits en latin. A force d'assister aux services on a tôt fait de les apprendre. Et indépendamment de leur impact dû à leur débanalisation, on trouve aussi le mot juste. Par exemple le "qui tollis peccata mundi" est traduit par "qui enlèves tous les péchés du monde", qui escamote l'idée de Rédemption.
Enfin nombreux sont ceux qui comme de nombreux intellectuels, regrettent le texte en latin pour des raisons ésthétiques. Imagine-t-on le Requiem de Mozart chanté en français? Et pourquoi les croyants ne seraient-ils pas capables de vibrer à un texte en latin, come n'importe quel mélomane qui frémirait d'horreur à l'idée d'entendre la messe en si de Bach,chanté en Italien, en chinois ou en arabe. Lorsque Strawinsky a composé Oedipus Rex, Cocteau, l'auteur du texte, l'a fait traduire en latin par le R.P.Daniélou afin de donner à l'oratorio une dignité, une gravité et une transcendance qui auraient manqué à une langue dont on se se sert pour aller au marché acheter de petits pois.
De nombreux fidèles ont ressenti pour cette raison la nécessité de dire les hymnes principaux de la messe, dans le latin, langue sacrée. Un avantage serait que quel que soit l'endroit où l'on se trouve, on sera toujours prêt à comprendre et à communiquer, que ce soit avec un australien ou avec un malien. Sagement le Pape a pris en considération leur légitime désir et en a fait une obligation pour les serviteurs, laissant la langue vernaculaire, là où le besoin ne s'est pas fait servir.
L'opposition à l'utilisation d'une langue sacrée pour un texte sacré est logique pour Medusa, mais démagogique venant du Vatican. On a ainsi laissé en Italie, laissé se développer un sentiment de haine irrationnelle envers la religion chretienne. On ne compte plus les crucifix arrachés à des malades par des musulmans et jetés par la fenêtre, généralement suivis de sévices. Mais une nouvelle étape a été franchie, avec l'acte de vandalisme blasphématoire de trois jeunes gens qui ont, devant une salle hurlant de joie, brisé les membres d'un christ et filmé le crucifix démoli pour Youtube.
La noix d'honneur de la désinformation
Elle est amplement méritée par la Chine, qui comprend sept sur les huit villes les plus polluées du monde et qui a interdit que l'on diffuse les statistiques correspondantes.