Bouillon de culture
Thursday, 31 May 2007
Une communication à mes amis,
en ce dernier jour de mai.
L'irrationalité internet
Nombreux sont ceux qui m'ont téléphoné pour protester. Ce matin, il n'ont pas reçu leur journal! Je m'en excuse auprès d''eux. La raison était qu'hier nuit je suis devenu stérile. La faute en est à cette maudite informatique, ou plus exactement au serveur de Dailymotion qui a refusé opinâtrement d'encoder le deuxième mouvement de la sonate de Mozart en la mineur. Après avoir usé deux informaticiens, qui tout l'après-midi et le débur de la soirée ont inlassablement repris une à une les quelques 75 étapes qui vont de l'enregistrement à la délivrance sur le blog, l'obsession m'a gagné. Rationnellement il est impossible qu'un mouvement de dix minutes ne puisse passer alors que d'autres, plus longs ont été enregistrés sans encombre. Mais - avis aux zététiciens qui reprochent à la parapsychologie son manque de rigueur - les diableries aléatoires de l'internet ne sont pas moins intrigantes. J'ai songé un instant de m'inscrire à youtube mais le même phénomène risque de se reproduire.Il reste que je me suis battu stupidement contre l'irrationnel electronique, comme ces poules décérébrées qui tournent inlassablement en rond. J'ai abandonné la partie, moulu, vidé, vers cinq heures du matin. Ainsi que vous le constatez avec un hochement de tête de commisération, j'étais devenu débile. Et c'est vrai. Ce matin j'ai demandé à des professionnels du blog ce qu'ils en pensaient. Ils m'ont répondu : il n'y a rien à faire. Cela nous arrive constamment, et nous avons toujours un type qui est là pour ça. Il fait la poule décervelée jusqu'à ce que ça marche. - Mais comment prévenir une telle défaillance, quelle est la règle? - La règle? C'est que l'informatique, à ce degré de compexité (la video sur le net), c'est comme le piston : quand ça marche, ça marche, et quand ça ne marche pas, ça ne marche pas !.
Assez glosé sur ce sujet. J'ai découvert avec plaisir que bien des internautes se branchent sur le blog avant d'aller au travail, le matin. Les statistiques, très favorables, donnent la progression suivante du 3 février à ce soir du 31 mai :
1712 , 4915, 7239, 11528 visites pour un total de 25402 visites, avec un pic avant-hier de 730 visites. Ces chiffres sont à prendre avec précaution. Ils sont un bon exemple du pouvoir de désinformation des statistiques avec leur fausse précision illusoire. Un chiffre comme 11 160 peut aussi bien représenter une réalité de 300, 500 ou 1000 visiteurs réels? On a certes retranché les moteurs de recherche comme sphere, qui captent tous les nouveaux billets, mais un même visiteur peut se brancher plusieurs fois dans la journée. J'apprends aussi que si vous vous connectez au blog de x minutes en x minutes, cela ne compte que pour une seule visite. Quelle est la valeur de x? Il faut faire des tests pour le savoir, et ces tests sont aléatoires comme tout ce qui est parapsychologique et informatique! C'est ce qui fait la beauté de la chose. Vite, vite, que je mé réfugie dans une partition de Mozart ! Au moins dans une sonate, pourtant d'une bien plus grande complexité, plus vous creusez, plus la clarté et l'ordre apparaissent. Tout est rationnel et explicable... et pourtant quel mystère sous-jacent en dépit de la précision de l'architecture musicale. Dans un logiciel au contraire, tout est irrationnel dès que l'on creuse, mais aucun mystère ne se tapit derrière le chaos. De la contingence pure.
En ce dernier jour de mai
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Wednesday, 30 May 2007
Mes favoris
Un exercice prisé aussi bien par les auteurs que par les lecteurs, est le test de l'île déserte, vous savez : quels seraient les livres que vous emporteriez avec v ous ? Umberto Eco, mon illustre contemporain, a répondu, si je me rappelle bien, que cela dépendait de la durée du séjour. Et ça allait du Nouvel Obs, à l'annuaire de téléphone. (Dois-je préciser qu'il était interviewé par ... le Nouvel Obs?)
Je ne suis pas Umberto Eco, hélas, mais mes élèves et mes visiteurs n'arrêtent pas de me demander des conseils sur ce qu'ils devraient lire (ou écouter) pour ne pas mourir idiots. C'est que ce qui compte Comment dessaler l'immense déferlement d'eau sale qui vient de la télé, des maisons de la presse, de l'Internet, afin d'en tirer un peu de source potable.
Bien entendu, il y a les grands classiques, et parmi mes préférés, ceux auxquels je me réfère constamment, je citerai La divine comédie de Dante Alighieri, tout l'oeuvre de Shakespeare (en bilingue), de Joyce (Ulysse), de Molière, et de Goethe. J'ajouterai La confusion des sentiments de Stefan Zweig et Le docteur Faustus de Thomas Mann.En musique, de J.S.Bach, le clavier bien tempéré par le grand Richter, les Goldberg par Georges Malcolm au clavecin ou par Arrau au piano, l'Art de la fugue par Scherchen. De Mozart, la Flûte Enchantée par Levine, le Requiem par Krips, et le concerto pour Flûte et harpe par Zabaleta et Böhm. De Beethoven, la IX symphonie et la Messe solennelle par Toscanini, les sonates par Kempff ou Backhaus, et les derniers quatuors par qui vous voudrez. Cela résiste à tout ! Schumann par Richter, pour les oeuvres de piano, les scenes de Faust par Benjamin Britten, Chopin : la Sonate funèbre par Backhaus, la troisième sonate par Dinu Lipatti, les études, les préludes par Alfred Cortot. Je n'hésite pas pour Le Chant de la Terre de Mahler, la version la plus récente de Klemperer (avec Christa Ludwig) s'impose. J'aime particulièrement les Gurrelieder de Schönberg par René Leibowitz, de Richard Strauss, Ariane à Naxos à Dresde, en DVD, Pelleas de Debussy, par Desormière et Irène Joachim, Tristan et Isolde, dans la version de Furtwaengler avec Kirsten Flagstad, Le Ring en DVD par Boulez, et en CD par Clemens Krauss, Parsifal à Bayreuth avec Knappertsbuch, Mödl et Windgassen, Boris Godounov en DVD par Gergiev, Eugène Oneguine par Solti en playback DVD, Rigoletto avec Pavarotti dans la mise en scène de Ponnelle et pour mon plaisir Le Boeuf sur le toit de Darius Milhaud, dirigé par le compositeur... Je suis conscient que cette liste est tout à fait fantaisiste, j'ai jeté sur le blog, tout ce qui me passait par la tête, et c'est sans doute ce qui est le plus important. Pendant mes quarante ans d'enseignement à HEC, puis au CNAM et à Wharton, je n'ai jamais consulté une feuille de notes. Ce que l'on ne connait pas par coeur, n'est pas assimilé, ni prioritaire.
Mes usuels
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Monday, 28 May 2007
..... L'Entretien
La séquence 150
Vente aux enchères au
Campanelli's Resort
« Codex éléphant » vol. XII, p.1161
PERSONNAGES
Alonzo Vacca della Strambugia
Critique d'art, ex-conservateur de la collection Reubenstein.
Mrs Reubenstein
Mécène abusive
Mrs Fitzgibbons
Mécène, rivale de Mrs Reubenstein
Mrs Zoubov
Epouse de Zoubov.
Mrs Hartzman
Ex call-girl. Mariée en secondes noces à Hartzman
Lars Hall-Bentzinger
Homme d'affaires
Vladimir Zoubov
Ecrivain russe. Ex Dissident soviétique.
Hartzman
Homme d'affaires argentin. A fondé sa fortune sur de l'argent nazi.
Vera Hall-Bentzinger-Harzman
Epouse de Lars Hall-Bentzinger et mère d'un petit garçon : Karl Hall
Lahy-Noir
Délégué international de Spectre.
Fuchs
Critique d'Art plutôt rétro.
ALONZO VACCA DELLA STRAMBUGIA
Mesdames et Messieurs, la direction du très exclusif Campanelli’s Resort, m'a fait le très grand honneur de me demander, en tant que conseiller artistique de la Fondation Fitzgibbons, de commenter quelques immenses chefs-d'oeuvre de l'Art Universel, dignes du Musée Getty et qui seront offerts à la vente ce soir au profit des victimes des échecs transgéniques. L'Art au service de la Science, du Bien et de l'Utile, quoi de plus naturel et de plus admirable?
La vente débutera par La grappe de raisin de William Adolphe Bouguereau datée de 1860 et évaluée de 800.000 à 1.200.000 dollars. Jadis éclipsé par la mode des impressionnistes, ce vrai artiste reprend sa place, la première par la beauté de ses sujets et le fini de la facture. Sa technique était si parfaite, qu'on ne peut imaginer que ces visions de pure splendeur, aient été réalisées avec de la peinture à l'huile sur une toile grossière. Le peintre dans sa modestie, s'est attaché à supprimer toute trace de travail artisanal, à l'instar de Kosuth, pour se concentrer sur une histoire qu'il ne raconte pas mais qu’il suggère. Ainsi que vous le constatez, il a dépassé les maîtres de la Renaissance Italienne par la beauté ravissante de ses enfants, et le rendu de leur chair rose et potelée. Tôt ou tard, le talent et le métier seront reconnus comme valeur souveraine et la côte de ce chef d'oeuvre de l'Art universel s'envolera bien au delà des dix millions de dollars.
HARTZMAN
Cet enfant est Karl tout craché, Lasse! Même sourire, même teint clair. Nous pouvons acheter le tableau à deux.
LARS HALL
C'est vrai. Il tient de Vera la grâce et l'élégance. Mais je lorgne autre chose et puis, un million de dollars plus les frais pour une simple ressemblance, c'est cher payé!
HARTZMAN (pincé)
Hé bien, je l'achèterai seul pour l'offrir à Vera! Ça l’aidera à se remettre de sa dépression.
LARS HALL
Je n’en doute pas.
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Wednesday, 23 May 2007
Repères
"Tout ce qui est politique est culturel, tout ce qui est culturel est politique", me répétait souvent Alain Gourdon, ancien administrateur de la Bibliothèque Nationale, parodiant Jack Lang. Mais en dépit de la banalité de la formule, je ne suis pas loin de la trouver exacte. A condition, bien entendu de ne pas borner la culture à celles des pommes de terre ou de l'internet, auquel cas elle deviendrait tautologique.
J'ai déjà consacré deux livres (Bouillon de Culture, Le défi Culturel) au rapport entre la haute culture (celle des chefs-d'oeuvre qui honorent l'humanité) et la basse culture, qui au mieux vise le divertissement et l'émotion immédiate, et au pire satisfait à nos instincts les plus primaires pour en tirer le maximum de profit. Cette distinction toute socratique, est tout naturellement suivie par l'ensemble des grands artistes et je m'en suis expliqué dans ce blog. Malheureusement l'influence de Medusa, qui refuse toute hiérarchie et pratique l'égalitarisme forcené, a diabolisé cette distinction, en dépit - ou à cause - de sa valeur d'évidence pour la totalité des artistes et des écrivains de tous les temps et de toutes les nations - sauf, bien entendu l'ère de la contreculture qui a sévi à partir de Lénine.
Matrix, la société de divertissement de masse (les armes de distraction massive forgées par l'Amérique) rejoint pour des raisons opposées Medusa. Matrix combat la haute culture parce qu'elle ne rapporte pas d'argent, du moins pas à partir du public banalisé mondial qu'exploitent les grandes firmes planétaires. Boulez ou Mahler, rapportent moins d'argent que Madonna ou Céline Dion. Le grand Public, serait bien en peine de nommer cinq grands artistes de notre temps, toutes spécialités confondues, alors qu'il connaît sur le bout de doigts le nom des chanteurs rapp, du show biz ou du cinéma de divertissement. De ce point de vue, Nicolas Sarkozy, en honorant publiquement Johnny Halliday, Mireille Mathieu et Doc Gynéco, était à l'unisson du peuple, ce qui est sa stratégie.
Mais devenu Président, Sarkozy a compris que de même qu'il représente tous les Français, il doit honorer aussi bien les stars populaires, que les grands hommes qui ignorés du peuple, ne sont connus et accessibles que par une élite. Or devenir une grande cantatrice ou un pianiste virtuose, delande infiniment plus de travail à l'artiste comme au public, mais ce labeur non productif dans l'immédiat, se révèle comme un des fondements de toute civilisation qui se respecte. L'exemple vient d'en haut, mais comment le haut pourrait-il le donner s'il n'était pas guidé?
C'est dans les arts plastiques, que les repères sont le plus brouillés. L'homme politique est soumis à d'innombrables influences incessantes. La pire est le clientélisme : on saupoudre les fonds à un grand nombre d'artistes médiocres et affamés au lieu de les concentrer sur les plus "performants", les têtes de file. Mais losqu'on tient compte de la notoriété, on tombe entre les griffes des galeries qui fourguent aux institutions d'Etat, leurs poulains, tantôt novateurs géniaux, tantôt médiocres épigones, les premiers servant d'alibi aux seconds. Ainsi, même François Pinault est tombé dans le piège,victime de conseiller plus ou moins sectaires, interessés, ou ... les deux. La mode, la spéculation, la promotion par de grandes galeries, les parti-pris de l'intelligentsia sont déterminants. Par exemple Georges Mathieu, Hans Hartung, Leon Poliakoff, qui ont créé d'inestimables chefs d'oeuvre, sont tombés dans l'oubli, supplantés dans leur pays, la France par des nouveaux réalistes, même vulgaires ou médiovres.
Le projet New Wave sélectionne les 25 plus grands artistes du XXIeme siècle. (Soulages, Rauschenberg, Stella et autres classiques, sont hors-concours). Frédéric Bonnet qui est notre animateur et notre professeur, m'a adressé une liste que j'ai commenté à l'intention du pouvoir. Je serais heureux que ces immenses talents mondiaux soient accueillis et honorés par nos officiels -puisque l'exemple vient d'en haut) et que leur oeuvre soit exposée en permanence dans nos musées. Tous peuvent voir les nymphéas ou la Joconde à volonté. Il n'en est pas de même pour un magnifique Jeff Walls ou pour telle video de Bill Viola. C'est à quelques amis qui sont suffisamment proche du pouvoir pour inspirer le Président, que je dédie cette liste. Puissent-ils se convaincre et convaincre autour d'eux les décideurs institutionnels, de la nécessité de se doter d'un réseau de relations dense et du plus haut niveau. Jack Lang ne s'en privait pas, et il a laissé le souvenir d'un homme sectaire, mais cultivé.
La culture ne doit plus résider à gauche, elle appartient à tous les Français, et c'est le président qui les représentent. Je n'en dirai pas plus aujourdhui.
Tuesday, 22 May 2007
La liste commentée des artistes de référence
En rouge les cinq plus importants
En bleu, les artistes Français
En vert les commentaires de Bruno Lussato
John Baldessari (1931)
Artiste californien qui après avoir œuvré dans le champ de la performance, fondateur de l’art californien de la seconde moitié du XXe siècle, s’est distingué par son travail sur le langage et sur la porosité des limites entre peinture et photographie. Son œuvre se caractérise par de complexes assemblages d’image sur le mur.
Baldessari a également produit des oeuvres conceptuelles marrantes : par exemple l'artiste apprend à lire l'alphabet à une plante en pot. Dans ce régistre, il passe pour un des artistes les plus importants de sa génération. Ses grandes photogaphies retouchées montrent un sens dramatique de la composition. Voici un DVD sur l'oeuvre conceptuel de l'artiste.
Dans le premier de ces films conceptuels, on voit simultanément le sable d'un sablier d'écouler vers le bas, pendant que le mercure d'un thermomètre s'élève. Le film s'arrête lorsque les deux colonnes atteignent simultanément le nadir et le zenith.
Matthew Barney (1967)
Issu d’une plus jeune génération, il s’est distingué par une œuvre globale et lyrique, le Cremaster, qui aborde la condition de l’homme et de l’artiste dans une veine onirique. Cette suite de cinq films, réalisés pour certains avec les moyens du cinéma, a donné naissance à de complexes installations sculpturales.
Je suis tombé par hasard sur la gigantesque installation Cremaster, parce qu'elle était exposée au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris qui était à deux pas de chez moi. Je n'avais jamais entendu parler de cet artiste, et les salles étaient désertes... les premiers jours. J'enrage de ne pas avoir essayé de connaître l'artiste, un des plus grands de sa génération. Le Cremaster décrit le combat de l'informe qui essaye de s'organiser, mais aussi le magma indifférencié, asexué, riche de toutes les potentialités. Tout l'espace du Musée avait été convoqué pour abriter des photos, des objets, des films en couleur, une musique un peu funèbre, des mannequins en costume, des bibliothèques, des objets, et même un bar, en vaseline réfrigérée. Un univers obsessionnel et indéchiffrable, d'une complexité et d'une beauté confondantes.
On peut se consoler en achetant le DVD ci-cintre qui n'est qu'un intermède presque chorégraphique. L'artiste qui est un ancien gymnaste, adepte des situations extrêmes, y défend symboliquement l'idée, que toute création importante provient d'une résistance à des forces adverses. On trouve dans cet oeuvre, comme acteur le célèbre sculpteur Richard Serra, dans un rôle initiatique, rappelant les compagnons du Moyen Age.
Daniel Buren (1938)
Artiste français emblématique de la mouvance conceptuelle et post-conceptuelle, interrogeant la possibilité de la peinture après sa remise en cause par l’art conceptuel. Il a fait de l’espace public le terreau de ses nombreuses interventions, qui au-delà du pictural on notamment montré comment cet espace pouvait « absorber » et redéfinir le champ pictural.
Buren, vous connaissez, c'est l'auteur des célèbres et controversées colonnes du Palais Royal. Certaines réalisations font penser à des stores du BHV, pour la bonne raison que ... ce sont des stores du BHV. Ceux qui se gaussent pourront voir à Beaubourg dans l'exposition Air de Paris, un espace remarquable, qui dénote un réel talent. *
Maurizio Cattelan (1960) Artiste italien, volontiers provocateur et facétieux, considéré comme faisant partie des plus importants de sa génération. Son œuvre se distingue par un goût de la provocation assumée, qui en fait une sorte de « bouffon » de l’art contemporain qui touche souvent juste en pointant avec justesse les dérives de la société contemporaines.
Deux installations sont justement célèbres. Dans l'une on voit, dans une immense salle au tapis rouge, le pape Jean Paul II terrassé par une météorite tombé du ciel, après avoir brisé la verrière. Dans un autre, qui fait partie de la collection Pinault, et qui a fait sensation à Venise, on voit un garçonnet prier à genou dans une grande salle, peut-être une église. En s'approchant, on découvre que l'innocent enfant n'est autre que Hitler. Ref. Catalogue de l'Exposition François Pinault au Palazzo Gritti à Venise. Where Are We Going?
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Robert Gober. Work 1976-2007
Schaulager, Bâle, jusqu’au 14 octobre
www.schaulager.org
La rétrospective consacrée à Robert Gober (né en 1954 à Wallingford, Connecticut, vit à New York) par le Schaulager, à Bâle, est un événement à plus d’un titre, et s’annonce comme un des temps forts, si ce n’est immanquable, des pérégrinations estivales des aficionados de l’art contemporain.
Surtout, cette exposition révèle la magistrale complexité et l’absolue cohérence d’une œuvre entamée il y a trente ans, que l’on peut embrasser dans ses divers aspects pour la première fois.
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