Billets marqués comme moi existentiel
Sunday, 2 September 2007
SERENDIPITY
Un hasard étonnant a voulu que j'assiste en direct, avec Marina Fédier, à la manifestation exceptionnelle qui s'est tenue à Loreto. Le Pape a écouté les jeunes et leur a répondu. Son message vient compléter et confirmer le billet par lequelle Marina Fédier a raconté son aventure exaltante et décevante, des Grands-mères adoptives.
Au retour de promenade, vers six heures, j’essaie en vain d’obtenir une chaîne française. L’ordinateur ne veut pas obéir. Après des essais infructueux me voici sur la RAI italienne et une vision grandiose me frappe : le Pape parle aux jeunes. On se trouve à Loreto (lieu d’une apparition de la Sainte Vierge) et une foule innombrable assiste à la cérémonie. Ainsi que ce la se passe généralement, des représentants de jeunes en détresse prennent la parole et interrogent le Pape sur le malheur du monde. Ceux qui ont été sélectionnés sont d’une extraordinaire beauté. La voix vibrante d’émotion, les yeux emplis de compassion et de lumière, ils s’expriment dans un italien d’une pureté irréprochable. Les jeunes filles en particulier, semblent sortir des tableaux de Botticcelli. Le charme, la distinction, la douceur, l’intelligence, et la splendeur des traits, chevelure d’or, yeux clairs, verts ou pairs, elle surpassent en beauté toutes les stars que je connais. A la régularité parfaite des traits, elles ajoutent la beauté de l’âme, la noblesse du propos. Si c’est cela la jeunesse, me dis-je avec Marina Fédier qui vient de me rejoindre, on peut espérer de la nouvelle génération.
Marina triomphe. Elle a toujours soutenu que nous entrons dans l’ère du verseau, et qu’une nouvelle renaissance s’annonce, portée par l’idéalisme des jeunes qui récusent les monstruosités du millénaire passé.
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Friday, 31 August 2007
Éducation
C'est Benjamin Franklin, je crois, qui a affirmé à propos de l'éducation de l'enfant :
Exigence sans amour détruit
Amour sans exigence ne construit pas
Exigence et amour sont nécessaires
Le but de l'éducation est de structurer l'enfant en lui donnant un "moi existentiel" fort, capable de s'adapter à la société, et de faire la part des choses entre ses instincts, et les désirs qui proviennent de son être authentique.
Il nous faut pour cela être à l'écoute pour faire émerger cet être authentique, source d'eau vive, qui représente sa véritable personnalité, son unicité parmi tous les autres enfants.
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Tuesday, 28 August 2007
En attendant de rencontrer Bill Viola
Tristan, Bill Viola et la physique quantique
Bill Viola est certainement un des artistes majeurs de notre siècle, au délà même de la spécialité où il est considéré le plus grand (avec peut-être Bruce Neumann). Marina Fédier et moi, nous devons dîner le 5 Septembre 2007 avec lui et Valery Gergiev, à Rotterdam, et peut-être un de mes amis, principal sponsor de New Wave et un des dirigeants les plus occupés de la planète, se joindra-t-il à nous. Le but est notamment de lui presenter le Siegfried Project(cliquez ici ►♦♦)
Etant plus attiré par les arts plastiques que par la musique qu'il apprécie par ailleurs, ayant déjà acquis une installation tirée du Tristan project, il ne connaît cependant pas assez Tristan et Isolde pour pouvoir apprécier pleinement le travail de Viola. C'est d'ailleurs le cas de la plupart des amateurs d'opéra qui ont vu le spectacle à Paris sans y avoir compris grand chose, je le crains. Et même si, à l'instar des wagnériens fanatiques, mon ami, avait vu plusieurs fois le plus célèbre drame musical du XIXe siècle, cela ne lui aurait pas davantage ouvert un accès à la vision d'un extrême raffinement de l'artiste.
Ce billet reflète un dialogue entre moi-même et Marina Fédier qui me semble particulièrement fécond car il a pu ajouter aux multitudes d'interprétations qui encombrent les monographies sur Tristan , une version synthétique pertinente et, ce me semble, conforme à la vision de Bill Viola. Je vais donc raconter d'une manière très concise à l'intention de notre sponsor, et de tous les curieux, la trame du scénario, éclairé par l'éclairage nouveau projeté par deux billets de Marina : l'être essentiel, l'âme soeur. (Cliquez sur ►♦♦ ). C'est le résultat de notre première collaboration et j'espère que vous la trouverez fructueuse.
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Monday, 27 August 2007
Réponse à Matthieu
Le moi existentiel et l'être essentiel
Est-ce que vous ne pouvez pas développer ces sujets et nous donner un bref résumé de ce que vous-même vous en avez retiré de votre point de vue? Vous ne parlez pas non plus des disciplines initiatiques qui pourtant peuvent nous éclairer sur le sens de notre vie. Par exemple le I Ching, l'astrologie chinoise, le yoga et la méditation, qu'en pensez-vous? Matthieu.
Pour retrouver le billet auquel se réfère Matthieu, cliquer sur ►♦♦
J'ai parlé à plusieurs reprises de l'antagonisme entre le moi existentiel et l'être essentiel. Celui-là est forme, il s'incarne dans la vie concrète, celui-ci est fond, authentique, moyeu profond riche des potentialités de l'âme, point de départ et catalyseur de développement. C'est l'aspiration à l'être essentiel qui nous pousse à devenir ce que nous sommes, car ce que nous sommes authentiquement est enfoui et il faut un long chemin initiatique pour atteindre ce que nous pressentons confusément, et dont nous sentons le manque. (Note : Le Soi (self) jungien est une totalité qui comprend toutes les composantes de la personnalités, dont l'être essentiel. Cette notion est empruntée à Dürkheim).
Certes, un équilibre doit être recherché entre les deux manifestations de la personnalité et il passe par une prise de distance par rapport au Moi existentiel. C'est elle qui permet l'émergence de notre authenticité. Pour y parvenir la méditation est particulièrement précieuse, faire le vide avec ce moi existentiel, lourd de tous les conditionnements sédimentés, cristallisés, qui nous impregnent depuis notre venue au monde. Ainsi, petit à petit, allégés nous pourrons renouer avec notre désir profond, authentique, seul susceptible de nous épanouir dans arrière pensée.
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Saturday, 4 August 2007
À la rencontre de l’âme sœur
Notre psychisme est marqué par le moi existentiel, conditionné par le milieu social, la famille, la culture, la carrière, les succès, les échecs, la sédimentation des expériences, le statut et la position socioprofessionnelle, les repères qui nous situent dans le monde. Mais à côté, ou plutôt en dessous de ce moi existentiel, chacun de nous possède un être authentique, être par rapport au paraître, que Karfried Graf Durkheim (Le Centre de l’Être, Albin Michel, 1992) nomme le Moi essentiel, et que Carl Gustav Jung appelle le Soi. Cet être authentique loin d’être le fruit de nos conditionnements, est une source jaillissante de tous nos désirs, de notre génie propre, que Joseph Campbell identifie comme un bliss, le destin intérieur, cette vocation irrésistible, cette expression de notre génie propre. Nietzsche l’a fixé dans sa célèbre injonction : deviens ce que tu es.
L’être essentiel est au-delà de toutes les conventions, c’est ce noyau vital, ce moyeu, que représente la façon dont l’être universel se manifeste de façon spécifique, personnelle dans l’existence. Il se trouve en opposition avec le moi existentiel, façonné par la société, par nos préjugés, par les influences que nous absorbons comme des drogues. C’est dans la tension entre les deux pôles : essentiel/existentiel que pour Durkheim réside le problème central de l’homme.
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