Billets marqués comme Poutine
Monday, 10 December 2007
Chronique
Nous vous avisons que le journal du 7 décembre 2007 Poutine et Sarkozy, en voie d'achèvement vient d'être terminé ce 11 décembre 2007 à 00.59.
Tuesday, 4 December 2007
Une communication à mes amis
Trop, c'est trop !
L'effet de médications très lourdes, votre gentillesse à tous et votre sollicitude, le respect et la confiance que mon entourage ont porté à "Monsieur le Professeur", m'ont détourné de l'esprit et du but de ce blog dont la devise "L'information derrière l'information" et le titre : décodage", ne m'autorise guère à faire part de problèmes personnels ni de ce qui bouleverse les tréfonds de mon être.
Il est temps de reprendre le harnais, et d'évacuer ce qu'il y avait de trop personnel, d'exagérément émotionnel dans les billets passés. Néanmoins, tout n'a pas été également inutile dans cette "perte de contrôle affectif", avec ce qu'il suppose d'auto-apitoyement, alors que tant de misère, tant de malheurs nous entourent. Croyez-vous que je ne ressens pas le mal à vivre, les humiliations et les incompréhensions, la solitude, qui vous accompagné dans votre parcours? J'ai connu cela, et au delà, et je vous dis, ne vous laissez pas aller, luttez, ne craignez pas de vous engager dans des sentiers arides et risqués. Les choses changent, mais pas seulement dans la mauvaise direction.
La neige est douce, la neige est chaude
A ce propos, parmi les DVD incontournables, achetez "Rêves de Kurosawa", le plus beau film que j'aie jamais vu, et qui a eu si peu d'audience. Une des séquences du film : tempête de neige, montre une cordée prise dans le brouillard, les vent hurlants, la neige meuble comme des sables mouvants. La nuit tombe et le bivouac, on n'en retrouve plus la route. Et soudain comme par magie (car c'est de la magie) les vents tombent, la neige scintille de cristaux, le ciel est d'un tendre bleu de paradis. Apparaît alors la fée des neiges; souriante, apaisante. Elle dit " La neige est douce, la neige est chaude" elle caresse délicatement les soldats qui s'abandonnent au sommeil. Mais le chef, le héros hargeux et pugnace, les secoue, les incite à ne pas se laisser aller, de ne pas s'abandonner à ce sommeil qui ressemble fort à un coma. Furieuse, la fée de transforme en un démon furieux et s'envole dans les airs. On est sortis de l'oeil du cyclone, et la sorcière a déclenché les vents hurlants. Mais infatigable, le chef oblige les sémicomateux à mettre un pas devant l'autre, à résister au mortel engourdissement, à s'arracher de l'emprise de la neige collante. Et voici. Soudain, les nuages disparaissent, le ciel s'éclarcit, le soleil du couchant illumine le camp. Car il était là le camp ! A quelques pas, et on allait se laisser mourir aussi près de la salvation ! Exultation des hommes sur fond de musique militaire claironnante et joyeuse. Quelle leçon, pour vous peut être, pour moi sûrement.
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Tuesday, 27 November 2007
Du lointain
Vint me voir en cette fin de soirée le père Oleg Borodine. Il m'était recommandé par le père Slotine, patriarche de l'Isola Quadrata; associée au couvent des arméniens de San Lazzaro, au large de Venise. Cet homme ascétique arborait une barbe très noire et des yeux passionnés qui regardaient en dedans, comme les prophètes. Il m'expliqua sa vision eschatologique du monde et nous fumes tous deux surpris par l'identité de nos conclusions. Mon langage m'étant plus familier, je l'adopterai pour synthétiser notre conversation en fond de constat.
A la fin du siècle ignoble dont parle Conquest, enfanté par la Révolution Française, le monde perdit définitivement le sens de ses valeurs. Le livre du bien et du mal s'enroula dans le ciel et disparut. Il resta le néant axiologique dont se flattent les élites.
Quatre continents sémantiques se partagèrent l'esprit et la terre.
Les deux premiers, OUEST et EST se livrent aujourd'hui un combat à mort pour la domination matérielle du monde. Le leader : l'Amérique, le challenger, l'Asie, divisée entre elle, unie contre l'occident. La conquête de la technologie est un atout encore favorable à OUEST, mais la lèpre économique ronge tout, sape les fondations et détruit les emplois. Elle est mise en oeuvre par EST avec ses millions de zombies nourris au riz et fanatisés contre les barbares occidentaux, qu'on attire par des sourires et l'appat du gain. Car GREED est le mot d'ordre universel, le moteur qui anime les riches financiers de l'OUEST. Le reste n'est qu'hypocrisie.
EST et OUEST ont appris que le développement technologique, seul à assurer l'emploi de l'OUEST, et le développement industriel, nécessaire à la survie des zombies nourris au blé, sont tributaires de l'Energie et de l'Eau. L'Amérique a compris cela depuis le début et fonde sa stratégie immuable sur les postulats suivants :
1. Moins il y a de convives autour d'une table, plus il y a à manger.
Si l'on élimine l'Europe, et qu'on la coupe de ses ressources énergétiques, c'est autant de gagné. Un développement concurrenciel en moins. 2. Les européens, ont les aime... Mais comme ancêtres, pas comme concurrents. 3. De toute façon on ne doit rien à ces salauds qui manipulés par les communistes; nous crachaient à la face : US Go Home! Ils ont passé par profits et pertes les gars qui sont venus de notre pays pour se faire massacrer pour eux. 4. Lorsque l'Europe va mal les Etats-Unis vont bien. Il se produit un afflux de cerveaux et de riches, qui viennent féconder les élites de notre pays. Pendant ce temps, ils importent des congolais et des tchadiens ! La politique Européenne est du pain béni pour nous. Et c'est la France qui prend la tête du mouvement panurgique. Il n'y a que des énarques et des arrogants pour suicider leurs compatriotes en toute légitimité. 5. Mais voilà, il ya le pétrole irakien et le gaz russe. Jadis la France avait de bonnes relations avec Saddam Hussein et Bouyges en profitait. Cela aurait débouché sur des approvisionnements dangereux pour nous. Grâce à Bush l'Irak est devenu un mess. On nous accuse, alors qu'on s'en fout. En attendant bas les pattes pour les européens sur le pétrole et les investissements en Irak. 6. Et l'energie russe? Pour couper des russes les européens trois moyens : a- Le canal Nord : se servir du cheval de Troie polonais dont les flancs antirusses, sont aux ordres de l'Amérique. b - Le Caanal SUD : Mettre la pagaille en Bosnie et en Croatie et démoniser les Serbes alliés des chrétiens orthodoxes russes. c - Le coup de grâce. D'ici une décennie, la Russie deviendra l'acteur incontournable de développement pour les européens. Un courant suicidaire, idéologique et moralisateur, s'ingénie à nous monter contre Poutine et la Russie. Y participent les bureaucrates et les élites politiques de l'UE. Mais c'est la France qui est en tête et entraîne les autres. (Alors que les Allemands, les Italiens, les Espagnols, les Autrichiens, ont malheureusement compris ce qu'un enfant de quinze ans découvrirait tout seul.) Heureusement la France fait un excellent travail et on l'aide comme on peut. C'est si facile !
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Sunday, 11 November 2007
Politiquement correct à force d'être politiquement incorrect
Une conversation téléphonique avec Sir Kevin Bronstein
Billet revu , augmenté et corrigé, ce dimanche 11 novembre 2007
Je viens d'apprendre que Kevin Bronstein a été ennobli par la Reine, ce qui est un honneur pour tous les membres de l'ISD. Sa femme devient donc "dame Hilda Bronstein".
Bronstein avait surtout envie de parler de Bush, Nicolas Sarkozy et des autres,
-... Ah oui, la France, les grenouilles et les villas à Saint Tropez. J'y ai été invité un jour avec Hilda chez le célebre oligarque Derrick Pasqua. Quelle merveille que sa villa, la plus somptueuse de Saint Tropez ! Ah la France, quel beau pays... Pour qui n'y réside pas bien entendu; car les autochtones, les indigènes plus ou moins ... enfin, je m'entends..., ils vont eux dans les hypermarchés, les riches étrangers, rue St. Honoré.
Bush et Sarkozy, deux erreurs de casting. Georges Junior est un abruti alcoolique, coureur de jupons reconverti, et qui prouve à quel point l'Amérique est une vraie démocratie. Tous y ont leur chance. Si un imbécile peut devenir président, pourquoi pas vous? Il est vrai que vous n'avez peut-être pas un père comme le vieux Georges pour vous guider? Car derrière le junior, se cache immanent, le sénior... Il est partout, le fils, c'est un figurant stupide.
- Pour Nicolas Sarkozy, vous ne croyez pas que vous avez été un peu dur?
Continuer à lire "La réponse de Bruno Lussato à Kevin Bronstein"
Monday, 22 October 2007
La dérive des continents
Ce dont on parle ici, c'est des quatre aires de développement dans le monde, appelées par métaphore "continents sémantiques" et correspondant vaguement aux blogs civilisationnels de Huntington et telles qu'elles avaient été décrites par le rapport ISD de l'année dernière. Cette semaine des évaluations me sont venues des Etats-Unis et du Canada, qui viennent confirmer l'émergence d'une cinquième entité comme actant international : la Russie, jursqu'ici cantonnée au rôle de tissu intersticiel, comme l'UK. Les principaux constats mis en évidence sont les suivants :
1. L'Europe est le seul continent sémantique à être affecté par Médusa, à la fois au niveau de ses élites intellectuelles, dela presse et des officiels. Les Etats-Unis, par le biais des universités, sont touchées de plus en plus par Médusa, mais l'effet de ce noeud sémantique est affecté par les facteurs suivants : a) il y a une forte tradition entrepreneuriale et pionnière force de la terre, dans l'amérique profonde. b) Les milieux d'affaires sont infestés par Matrix qui rejette l'influence des "geeks" si ce n'est dans les soirées mondaines. c) La dimension du continent favorise une brutalité dans les relations de force, qui sont réelles. Bien que le pouvoir du Président soit plus limité qu'en Europe, il pèse très lourd dans la vie réelle du pays. d) La faiblesse relative de Médusa, limite son action au domaine des médias et des discours. Cependant Octopus, le noeud sémantique médiatique a contribué à infléchir le sort de la guerre du Vietnam, que les Américains étaient sur le point de gagner, selon le même processus de sape et de démoralisation qu'on connus les Français alors que le FLN était en perte de vitesse par rapport aux musulmans pro-français. Le Général de Gaulle, a remis en selle le FLN, le parti le pus radical, le plus violent et le plus adversaire à la France. Il s'agit d'une constante de la posture française. Encore aujourd'hui, le gouvernement accorde ses préférences aux mouvements affiliés aux frères musulmans, en négligeant les islamistes réformistes et modérés.
e) En faisant la synthèse de ces champs de formes sémantiques, et en dépit d'une progression de Médusa, une doctrine unique domine la politique américaine : aidons nos alliés, combattons nos adversaires, faisons nos intérêts, jouons à très court terme.
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Wednesday, 17 October 2007
Chronique
Le petit noyau de commentaires commis par les trublions de service : Vincent, Poil à Gratter, Alexandre de Lisle, et bien d'autres, me réjouit au plus au point. En dépit des fautes de français (voir mes remarques su l'influence destructurante de l'écriture sur ordinateur), les questions soulevées sont intelligentes, et bien souvent embarrassantes, toujours perturbantes. Elles décapent les idées les plus solidement reçues. Je me permets de vous conseiller de lire cet échange, mes commentaires sont partie du blog à égalité avec des billets plus ambitieux. Remercions ceux qui osent ou prennent la peine de répondre, ils disent tout haut ce que d'autres pensent plus bas.
Si Poutine n'existait pas, il faudrait l'inventer !
Il est raide, macho, dictatorial, retors, de mauvaise foi, grossier, brutal, mégalomane, et pourtant je ne le trouve pas antipathique. La raison, je ne la connais pas, c'est purement instinctif. C'est un personnage qui s'est trouvé là par hasard et qui a occupé une chaise vide, d'où il est difficile de le déboulonner.
J'ai des amis russes, qui l'ont bien connu du temps de Eltsine. C'était un homme tout à fait falot, un homme d'administration, sans vision ni réelle vision. Nul n'aurait pu imaginer une telle ascension. Aujourd'hui, certains, sans plaisanter, affirment qu'il est l'homme le plus puissant du monde à cause des énormes réserves énergétiques de la Russie, et de sa prise en main durable sur le système. Il n'est redevable qu'à lui-même de ses décisions, même si elles sont inspirées par les circonstances.
Poutine, faut-il le répéter, n'a pas de stratégie, pas de vision long terme. Ce n'est pa là un défaut par les temps qui courent, bien au contraire. Il sème désordre, provocations et contradictions pour sonder l'Occident et laisse toutes le options ouvertes sans jamais s'engager vraiment pour aucune. Notamment à propos de l'Iran, nulle conviction derrière ses proclamations. Mais il y a 25 millions de musulmans en Russie, et l'Iran est proche. Et puis, n'oublions pas que Poutine est avant tout un homme d'affaires mesurant l'intérêt de ses alliances, à l'aune de l'intérêt économique court terme. Il lance une bombette sémantique et attend les commentaires et les retombées (nécessairement verbales)..
Paradoxe : Pour faire court et provocateur, les Russes adorent les Allemands et détestent les Français. Poutine adore Sarkozy et ne peut pas blairer Merckel. .Il y a un peu de vrai dans cette boutade. Il est vrai que Nicolas Sarkozy a bien des points communs avec son homologue russe, et n'aime guère le pharisaïsme. Quant à l'Iran... bah. attendons de voir les retombées de toute cette gesticulation. Les médias sont contents, et les gens bien informés,de la concierge au soviétologue, se donnent des airs d'importance en prédisant l'avenir dans le rétroviseur.
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