Le billet de Marina Fédier
Thursday, 23 August 2007
Les séminaires interculturels
Je réponds ici à des internautes qui ont exprimé le désir de connaître le programme des séminaires interculturel destinés à « activer les neurones » des cadres dirigeants et employés de grandes entreprises, souvent englués dans la routine et l’urgent, et quiont besoin de restaurer leur réserve d’eau vive.
LES SUJETS CLASSIQUES
La géopolitique. Des experts confirmés et parcourant le monde à la recherche d’informations de première main, disent aux participants ce que les journaux et la télévision taisent ou déforment.
L’Islam et les religions.
On explique les différences entre les religions monothéistes issues de la Bible et les autres systèmes de croyance. Dans les premières, Dieu a créé le monde, puis le sixième jour, il a donné le pouvoir à l’homme sur les animaux et tout ce qui vit sur terre. En conséquence l’homme a voulu dominer la nature, s’en rendre maître, devant se battre contre les éléments et les contrôler. (YANG). Cette tournure d’esprit a conduit à de grandes choses : développement des sciences exactes ; progrès de la médecine, médicaments, qui, comme les antibiotiques, détruisent l’ennemi.
Les civilisations orientales considèrent au contraire que l’homme fait partie de la nature et que la Voie passe par un équilibre avec la nature. Cette vision extrême orientale est typiquement YIN et passe par la prévention plutôt que par la répression. On le remarque par des médecines comme l’acupuncture, fondées sur la recherche de l’harmonie.
Ces deux visions complémentaires sont toutes deux indispensables, comme le YIN est indispensable au YANG.
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Tuesday, 21 August 2007
Le citoyen entreprenant
Dans un de mes précédents billets j'avais parlé de l'Entreprise Citoyenne, concept proche de la "gouvernance", terme à la mode, mais qui exprime la nécessité pour toute entreprise ou organisation (y compris les administrations étatiques) de tenir compte des parties prenantes et non seulement des élites qui les gouvernent, et des actionnaires qui attendent une rémunération du capital investi.
L'Etat se glorifie d'avoir pompé aux citoyens et aux entreprises, un magot record au titre de l'impôt sur la fortune. Mais qui a pensé que de prélèvement excessif, en spoliation douce, ce ne sont pas seulement les riches qui souffrent (ils peuvent voter avec leurs pieds) mais surtout les classes moyennes et les petits entrepreneurs, écrasés sous les charges, dégoûtés d'en faire plus. Ceux qui ont un petit capital, partent, comme les jeunes ambitieux et entreprenants.
Les entreprises multinationales se laissent de plus en plus tenter par une centralisation absurde qui prive de toute initiative les collaborateurs, en les transformant en zombies. Ces derniers finissent par s'habituer à leur condition de relais apathiques d'un but qui les dépassent, et cette apathie contagieuse est favorisée par la vulgate gauchiste qui ne parle que d'avantages acquis et accorde une prime à la paresse, comme si dans un monde en mouvement, le mot acquis avait une valeur sacrée et que la concurrence n'existait pas.
Je donnerai deux exemples concrets que je vis en ce moment et qui illustre les carences des entreprises de petite taille comme celles des monstrueuses multinationales.
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Friday, 17 August 2007
Comment devenir ce qu'on est?
À la recherche du Maître
Cela suppose d'arriver à écarter les scories des apparences et des contingences, se dépoullier de la carapace des stéréotypes, pour atteindre son moi essentiel. Une telle transformation ne peut se faire sans le secours d'un maître qui nous fasse prendre conscience de ce qu'il peut y avoir de conventionnel, de mimétique dans nos comportements et qui nous aide à évoluer pour dépasser ce qui fait de nous un "specimen".
Mais cela va plus loin qu'une simple purification, il faut encore parvenir à la nécessaire intégration des contraires. Nous sommes tout tiraillés entre des aspects contradictoires de notre personnalité : féminin et masculin, instinctuel et intellectuel, altruiste et égoïste, Yin et Yang, sans conter la part d'ombre qui s'attache à toutes nos réflexions. Nous charrions tous les interdits qui nous hantent et nous avons du mal à les accepter. Il arrive par exemple que nous souhaitions la mort d'un parent, que nous aspirions à satisfaire des actes illicites, et bien d'autres désirs, dont on nous a appris dans notre enfance qu'ils étaient répréhensibles et inconvenants, même par le seul fait d'y penser.
Les psychanalystes on répertorié ces bas-fonds de notre psyche et les ont iterprétés selon leur doctrine. Mais c'est Carl Gustav Jung, notamment dans L'homme à la découverte de son âme, qui nous a appris que non seulement nous ne devons pas avoir honte de ce "fumier" de l'être, mais qu'en dépit de son apparence immorale ou asociale, il peut être - à condition de pouvoir en contrôler les manifestations, en empêchant par exemple le passage à l'acte, un puissant moteur pour l'action et le développement. Fumier, soit, mais c'est sur le fumier que pousse le lotus.
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Wednesday, 15 August 2007
Réponse à Arnaud
A propos de l'apport de la physique quantique à notre appréhension du réel.
Parmi les commentaires reçus au sujet de mon dernier billet, le dernier propose une réflexion en guise de conclusion au débat sur le réel.
Nous sommes enfermés dans la prison de nos cinq sens qui nous impose une vision très restrictive du monde qui nous entoure. Nous prétendons qu’elle colle à la réalité, alors que nous savons qu’elle passe par le filtre du cerveau qui ajoute une nouvelle distorsion. L’immense apport du débat suscité par la physique quantique réside dans la remise totale en question de la nature de la réalité.
Dans la dédicace de Faust, Goethe disait qu’au moment d’aborder la deuxième partie de son chef d'oeuvre (il était alors agé de soixante quinze ans) , tout ce qui lui paraissait proche s’éloignait, et que le lointain devenait réel. David Bohm, si son intuition est juste, attribue au lointain une réalité voilée, inaccessible sinon par le raisonnement, et qu’il nomme l’ordre impliqué (ou le potentiel quantique). Cet univers où disparaissent les notions familières à la physique classique d’espace de temps, de masse, d’énergie, n’est littéralement pas « de ce monde». Il est ailleurs, et pourtant en « se déployant » il donne naissance aux manifestations concrètes que nous percevons par nos instruments de mesures, elles mêmes, uniquement accessibles par la fenêtre de notre introspection.
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Friday, 10 August 2007
Aliénation quantique, deuxième partie
Le but de ce blog est de lutter contre la désinformation, et de découvrir l’information qui se cache derrière l’information, celle de surface, que l’on trouve dans les publications officielles. La désinformation commence lorsqu’on cesse de séparer les faits des constructions auxquelles ils donnent lieu, et des interprétations plus ou moins influencées par nos croyances.
En ce qui concerne les faits relatifs à la mécanique quantique, ils sont les suivants :
1. Il n’existe pas d’observation neutre. Le fait d’observer un phénomène le modifie.
2. On ne peut rien affirmer de sûr à propos d’une particule élémentaire car l’incertitude contamine toute information à son sujet.
3. Si l’on appelle un objet, un corps matériel, identifiable, animé ou pas, doté de propriétés « normales » qui en fonde le caractère solide et concret, les constituants fondamentaux d’un tel objet ne se comportent pas comme des objets de plus petite taille, on ne peut pas les considérer comme des objets.
4. Soit entre deux entités situées dans des régions distantes de l’univers, communiquent et interagissent entre elles sans énergie, donc sans matière, soit la réalité ultime (au niveau du constituant le plus élémentaire) se situe ailleurs que dans l’espace-temps.
Comment essayer d’interpréter des faits aussi incompréhensibles ? C'est-à-dire quelle idée se faire du réel lorsque l’abstraction et la contradiction troublent notre bon sens ?
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Thursday, 9 August 2007
Aliénation quantique. Première partie
On s'est dèjà penché plusieurs fois dans ce blog sur les paradoxes entraînés par la physique quantique, notamment à propos du poisson soluble, du chat de Schrödinger et de la non-séparabilité. Je désire revenir sur ces notions en les revisitant dans l’optique des changements de paradigmes propres au XXIe siècle et de leur signification (s’il elle existe) qu’elle revêt pour notre compréhension du monde .
Un changement de paradigme non assimilé.Une première remarque est que plus d’un siècle après, le changement de paradigme induit par la révolution quantique n’a toujours pas été digéré. On continue de faire, de vivre, de penser, comme s’il appartenait à un monde à part, disjoint du réel, en quelque sorte, aliéné. Cela nous rassure, car si ce n’est pas le théoricien quantique qui est aliéné, et que ses concepts traduisent bien le réel, c’est que c’est nous qui le sommes ! Quelle que soit la manière dont en l’envisage, on retombe toujours sur une aliénation quantique. D’ailleurs Niels Bohr exprimait bien ce sentiment quand il déclarait :
Quiconque n’est pas choqué par la mécanique quantique quand il la découvre, ne l’a certainement pas comprise.
En ce qui me concerne la réciproque n’est malheureusement pas vraie, puisque je suis choquée par les implications de la révolution quantique, sans pour autant comprendre la théorie qui la sous-tend. C’est pourquoi je vais m’efforcer d’un peu mieux saisir à quoi pourraient correspondre les concepts quantiques dans mon propos essentiellement tourné vers le sens de notre existence et la quête d’une spiritualité en accord avec le siècle qui commence.
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