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Monday, 29 October 2007
Interdit au grand public
Des esprits malintentionnés ont cru comprendre que le cadeau de l'Elysée à un Proutine auquel tous font la cour, consistait purement et simplement en deux bouteilles de vin. Que lorsque le Président Français inquiet s'est enquis du sort résevé à ce cadeaux très chers (les meilleures bouteilles provenant de la cave de l'Elysée), le Russe aurait répondu en riant que Geergiev ne lui aurait rien remis, et qu'il avait du les boire ! Branle-bas de combat, les bouteilles restent introuvables. De bons esprits m'ont critiqué pour avoir proposé Geergiev, un loufoque comme tous les artistes, pour apporter le somptueux cadeau de la France à celui qui s'affirme come le maître du monde. Il eût pour un tel don, été plus prudent de passer par la valise diplomatique. A chacun son métier et les vaches seront gardées. Tout simplement Proutine ne se trouvait pas à sa fête d'anniversaire, mais au lit avec une aspirine et un grog. Ne sachant à qui remettre le précieux et encombrant cadeau que le pauvre Geergiev trimballait depuis Venise, il le remit au chef de l'administration du Kremlin, Kojin, un proche de Proutine. Ce dernier, considérant peut-être le don pour négligeable, l'avait laisser traîner quelque part, et Proutine ne le reçut que trois jours après le départ de Nicolaeus Narkozy. Au demeurant les deux hommes se sont fort bien entendus sauf sur un point : l'Iran. L'Iran, ça rapporte plus que l'Europe, alors donnez-moi dix milliards d'euros, et on discutera, maquignonne le Président Russe. L'écologie, le sort de l'Europe, les bons sentiments et les grandes perspectives, ça ne se mange pas en salade ! Décidément ces Russes sont intenables, ils agissent comme des hommes d'affaires américains et non comme des généreux écolos soucieux de l'avenir de Gaïa.
Opportunités culturelles
Le but du concert de Versailles était double : honorer le plus grand compositeur français, et montrer ainsi que le président souhaite en tant que chef d'un grand pays civilisé, au passé culturel glorieux, recevoir avec les honneurs un génie de la musique, un homme de 92 ans, à la passion indomptable , réclamé dans tous les pays, du Japon à l'Amérique. et qui s'est dérangé exprès à Versailles pour le rencontrer. C'est pour d'ailleurs pour honorer la France que Valery Gergiev avait mis au programme du Dutilleux.
Le but auxiliaire était de manifester un intérêt pour les relations entre industriels français et des Russes, qui comme O.D. me l'avait affirmé avec force, sont les seuls partenaires rejetés par son pays.
Certains partirent dès qu'ils sûrent que le président ne viendrait pas. L'organisatrice de la soirée fut mortifiée, Dutilleux au contraire se sentit flatté que le Président absorbé par la situation, lui ait adressé un message personnel. Mais Dutilleux est un grand homme.
Et que vient faire la musique dans tout cela? Pas grand chose, bien des assistants s'en souciant comme d'une guigne. Heureusement il y eut bien des invités pleinement heureux : Henri Dutilleux lui-même pour commencer. La splendeur de la musique, la sublime et trop courte intervention de Lopatkina, la visite de la Galerie des Glaces et des appartements, rénovés, nous ont procuré des émotions fortes que nous n'oublierons pas de sitôt. Et puis, Claude Guéant et son épouse, étaient présents de début à la fin de la manifestation. Leur exquise gentillesse, l'intelligence, la qualité d'écoute, n'ont d'égales que celles de Henri Dutilleux. Ils ont manifestement apprécié la soirée et ont apporté leur prestige propre qui est celui de la noblesse de coeur et d'esprit à cette soirée... J'avoue qu'à l'écoute de Mystère de l'Instant et des Tableaux d'une Exposition, les déceptions des dames aux robes longues aussi noires que somptueuses, nous semblaient appartenir à tout un monde lointain, pour paraphraser un titre de Dutilleux.
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Tuesday, 23 October 2007
Le magnat et le mendiant
Une rencontre avec Oil-egg Derryck Pacha
Mon éditeur le comte Stanislas de Kuglov me téléphone ce matin. " Le Pacha a entendu dire beaucoup de bien de vous, et il est impatient de faire votre connaissance, ce qui peut déboucher sur une collaboration profitable pour tous les deux. "
Je suis stupéfait et un peu sceptique. Abasourdi parce que le Pacha est l'homme le plus riche et le plus connu de Russie. Ce n'est un secret pour personne car il a affiché avec orgueil sur l'Internet, ses trois avions privés, des Airbus, je crois, et ses trois navires privés qui lui tiennent lieu de Yacht. Dans le Point on pouvait admirer (?) sa villa, la plus grande, la plus somptueuse, la plus chère de Saint Tropez. On l'a deviné, ce n'est pas exactement le genre de mes clients habituels, très discrets et ligne basse. Mais tout le monde sollicite en vain le grand homme, et le voici en chair et en os dans mon modeste appartement! Oui. Il est là, élégant, très discret dans son costume bleu-noir et sa cravate bleu nuit (l'uniforme de tous mes clients) avec je ne sais quoi de Poutine, yeux bleu acier, corps mince et bien charpenté, de taille moyenne, d'une grande courtoisie légèrement empreinte de méfiance.
Je l'interroge sur les relations Franco-Russes. Elles sont exécrables, dit-il. On s'entend bien avec les allemands, les autrichiens, les canadiens, les italiens, les espagnols... mais les français! Le courant ne passe pas, ils sont arrogants, agressifs, et puis, c'est un pays à faible potentiel, hostile à ce que nous sommes à ce qu nous représentons..
- Mais avez vous l'intention de développer des affaires ou des liens avec notre pays?
- Avec la Colombie, le Mexique, l'Australie, Monaco,... et tous les autres pays civilisés, oui... sauf la France. Je n'ai rien à faire avec la France.
- Mais vous y êtes souvent?
- Oui, j'aime la France.
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Monday, 22 October 2007
La dérive des continents
Ce dont on parle ici, c'est des quatre aires de développement dans le monde, appelées par métaphore "continents sémantiques" et correspondant vaguement aux blogs civilisationnels de Huntington et telles qu'elles avaient été décrites par le rapport ISD de l'année dernière. Cette semaine des évaluations me sont venues des Etats-Unis et du Canada, qui viennent confirmer l'émergence d'une cinquième entité comme actant international : la Russie, jursqu'ici cantonnée au rôle de tissu intersticiel, comme l'UK. Les principaux constats mis en évidence sont les suivants :
1. L'Europe est le seul continent sémantique à être affecté par Médusa, à la fois au niveau de ses élites intellectuelles, dela presse et des officiels. Les Etats-Unis, par le biais des universités, sont touchées de plus en plus par Médusa, mais l'effet de ce noeud sémantique est affecté par les facteurs suivants : a) il y a une forte tradition entrepreneuriale et pionnière force de la terre, dans l'amérique profonde. b) Les milieux d'affaires sont infestés par Matrix qui rejette l'influence des "geeks" si ce n'est dans les soirées mondaines. c) La dimension du continent favorise une brutalité dans les relations de force, qui sont réelles. Bien que le pouvoir du Président soit plus limité qu'en Europe, il pèse très lourd dans la vie réelle du pays. d) La faiblesse relative de Médusa, limite son action au domaine des médias et des discours. Cependant Octopus, le noeud sémantique médiatique a contribué à infléchir le sort de la guerre du Vietnam, que les Américains étaient sur le point de gagner, selon le même processus de sape et de démoralisation qu'on connus les Français alors que le FLN était en perte de vitesse par rapport aux musulmans pro-français. Le Général de Gaulle, a remis en selle le FLN, le parti le pus radical, le plus violent et le plus adversaire à la France. Il s'agit d'une constante de la posture française. Encore aujourd'hui, le gouvernement accorde ses préférences aux mouvements affiliés aux frères musulmans, en négligeant les islamistes réformistes et modérés.
e) En faisant la synthèse de ces champs de formes sémantiques, et en dépit d'une progression de Médusa, une doctrine unique domine la politique américaine : aidons nos alliés, combattons nos adversaires, faisons nos intérêts, jouons à très court terme.
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Sunday, 21 October 2007
La dictature au pouvoir
Le coup d'état fantasmatique
La vérité est majoritaire disait François Mitterrand quand cela lui convenait. Si Nicolas Sarkozy adhérait aux pratiques de son lointain prédécesseur, il devrait déclaré illégales, des organisations qui, fortes de la capacité de nuisance exorbitantes nommées "droits acquis", prennent la majorité des Français en otage, leur pourrissant la vie, les privant des moyens de travailler, ruinant les PME, aggravant la situation économique de la France pour ensuite rejeter les conséquences de leurs manoeuvres sur le Président de la République. La gauche emboîte le pas, réalisant une "fullfilling prophecy".
Ceci est d'autant plus choquant que comme tous le savent, ces malfaiteurs sont parmi les mieux lotis et se battent pour des rentes de situation. François de Closet a expliqué tout ceci mieux que quiconque. Auprès des hémorragies graves entraînées par ces syndicats-voyous, les agissements des grands patrons et le montant de leurs parachutes dorés, font effet de saignement de nez. Ces genslà ne se cachent pas : le sort des autres les indiffèrent, le sort de la France,ils n'en ont que faire, et il marmonnent des paroles creuses comme des slogans staliniens mais qui s'imposent dans les médias et convainquent les esprits faibles. Faut-il rappeler que dans une fausse démocratie comme la France, une minorité de 10% est en mesure de paralyser une économie? Que dire alors du tiers qui vote à gauche?
La situation est inextricable et on n'a le choix que de mourir bouillis ou mourir boullis, comme la grenouille qui s'adapte et meurt. C'est toujours mieux que de mourir grillés, ce qui n'aurait pas manqué de se produire en cas de victoire de Segolène Royal. Je plains le Président. Que feriez vous-à sa place?
Les syndicats ont fait joué des relations de force, en dépit de toute raison, de toute décence. Cela a un nom : cela s'appelle du racket. Il est temps de réformer cette inégalité criante et d'empêcher ces mainmises violentes abusives et impunies. Il est impératif que la gauche se désolidarise de ce mauvais coup, si elle veut apparaître comme une force constructive. Mais comment débloquer la situation avec une idéologie à gauche, la peur à droite?
Friday, 19 October 2007
Sarkozy, l'anti-Machiavel.
Ou tel est pris qui croyait prendre.
On connait la stratégie développée par Niccolò Machiavel dans Le Prince, alias Cesare Borgia. Pendant les premiers jours de la conquête, l'adversaire est apeuré, en attente du châtiment, privé de ses moyens. Le condottiere doit en profiter pour faire tabula rasa, nettoyage par le vide, application radicale des principes qui ont assuré la victoire. On jette l'ennemi dans le cachot obscur, sa famille, ses soutiens, les supposés sympathisants, sont dispersés en exil et ruinés, hors d'état de nuire. On hurlera au début au despote, au tyran sanguinaire, mais les cris deviennent murmures quand on s'aperçoit qu'ils attirent sur les importuns toutes sortes d'infortunes. En un second temps, la nature ayant horreur du vide, et les ministères encore plus, de nouveaux parasites gagnent la cause du Prince, dont ils deviennent les plus féroces supporters, tant ils ont peur de devoir restituer la place des bannis. En un troisième temps, le Prince distribuera ça et là des largesses, ou plutôt des aumones, réparties frequemment et au détail. A chaque fois des voix reconnaissantes s'élèveront " au fond il n'est pas si méchant que ça ! Sous des dehors un peu bourrus, il est humain, généreux et compatissant. C'est un bon prince.
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