Théorie de la desinformation
Friday, 31 July 2009
CHRONIQUE
COUPS DE THEÂTRE
DU BLOG-NOTES
Au terme d'un voyage mouvementé, je me trouve depuis hier à Divonne. Le temps est superbe et on déguste l'air, comme on goûte une eau minérale. J'ai en un mois respiré quatre sortes d'air : A San Remo, une touffeur à peu près constante, à michemin entre la brouillasse de Monaco et le climat idéal de Cannes. Cet air pesant est compensé par les délice d'une piscine d'eau salée. Puis nous avons l'air de Deauville, le pays où il ne fait jamais chaud. Il est stimulant, vivifiant, pour peu qu'un vent venant du Havre, n'empuante pas l'atmosphère. L'air de Paris est irrespirable : un concentré de la pollution du bassin parisien. Même lorsqu'on se trouve à Versailles et à St.Germain en Laye, en plein bois, on a l'illusion de l'air de la campagne, mais la pollution est là, plus sournoise de n'avoir pas d'odeur. Faire du jogging et respirer à pleins poumons donne l'impression fallacieuse de s'aérer, mais voyez ce qui est arrivé à notre Président ! Enfin l'air de Divonne est à mon sens le meilleur, celui de la mi-montagne, loin de toute agglomération et saturé de l'oxygène provenant des innombrables sources dont bénéficie cette station. (Divonne-les-Bains). Dans l'établissement thermal on y soigne les maladies des nerfs. L'air de Divonne est très sédatif et peu propice aux actions fulgurantes, ni au travail intense. On se sent abrutis, nonchalants, les nerfs détendus, comme légèrement anesthésiés. On appelle cette caractéristique de la station : la molle. Cela veut tout dire : on se sent mous.
Je fais néanmoins des efforts pour terminer mes précédents billets, notamment deux fiches de lectures sur le mingei.
LA CHRONIQUE : L'IMPOSSIBLE EST POSSIBLE.
Je me suis trouvé hier devant la solution d'une énigme : pourquoi une haine d'un "petit juge d'instruction" envers un de mes amis grecs? Nul en France, pas même l'Elysée, n'a pu le ramener à la raison, car, outre le fait que mon ami ait été reconnu comme innocent par le procureur de la République et la police, mon ami pouvait être d'un appui considérable pour nos pays, en développant de l'emploi et en aidant les hôpitaux qui en ont bien besoin. Il était évident que la haine du "petit juge" était une sorte de revanche envers un multimilliardaire puissant et le sentiment de le tenir sous sa coupe devait être exaltant pour son ego. Et nul ne pouvait rien faire car un juge peut prendre les mesures les plus dommageables pour l'éthique et pour le bien public, il ne sera jamais sanctionné. Le procès infâme d'Outreau nous en donne la preuve.
On dit que la vérité est fille du temps et qu'elle finit toujours par transparaître, mais c'est inexact à l'échelle d'un siècle comme je l'ai montré dans le billet : jour sanglant. Bien au contraire un mensonge mille fois répété devient vérité. Il s'enracine dans les esprits et fait son chemin. En ce qui concerne notre armateur grec, plus le temps passait, plus le procureur, les policiers, étaient gagnés par le point de vue du juge, leur avis devenait flou, par une solidarité malsaine à laquelle les journalistes firent écho, ils firent corps et empirèrent le statut de l'accusé. C'est ce phénomène de chasse à l'homme qui m'intéressa, six mois avant de faire la connaissance de notre accusé. Je m'intéressai aussi au sort d'un homme qu'on avait embastillé au mépris de tout honneur. Il n'avait pas les moyens financiersd'assurer sa défense et le jugement fut une farce. L'enjeu était pour moi aussi important que les bienfaits potentiels du magnat : la santé et l'équilibre de son fils, qui porte le même prénom que moi. A cette époque c'était un courageux petit homme de cinq ans, adorant ses camarades de classe et heureux de vivre. Le voici tout à coup privé pendant plus d'un an de son père emprisonné avec une mère affolée, sans moyens de subsister, et contraint de regagner le patelin de grèce où il aurait sombré dans la misère. Je me battis sans que mes amis d'en haut puissent faire quoi que ce soit : la justice est sacrée.
Le dernier cas fut résolu par Sacha que vous connaissais bien, qui se révéla outre un grand avocat, un homme au coeur généreux. Il assura une défense brillante à notre homme et eut gain de cause. Il sauva ainsi le petit Bruno.
Mais il restait à résoudre le premier cas : faire rendre raison au petit juge, et arrêter les persécutions auquelles se livrèrent certains policiers auprès de connaissance du grec pour obtenir de faux témoignages. N'étant pas Obama qui dut se récuser pour avoir osé dire ce que tout le monde pensait : que le policier qui arrêta un grand professeur noir parce qu'il essyait de focer la serrure de son propre domicile, était stupide, j'ose dire dans ce blog que les agissements de certains policiers qui méritent d'être durement sanctionnés, est deshonorant pour la police et pour la France. L'ensemble de l'affaire était nauséabond et mon ami grec subit avec la plus grande sérénité la pire des inquisitions.
Puis, un jour, mon grec (Socrate Papadopoulos, vous l'avez deviné), me dit : "j'en ai assez. Puisque mon avocat ou votre gouvernement ne peuvent résoudre mon problème judiciaire, je vais m'en occuper moi-même. " Je crus à des rodomontades un tel propos, mais quelques jours après j'eus la surprise de voi l'ordonnance de non-lieu délivrée par le juge. Il avait perdu la partie. Jen n'osai interroger Socrate qui était évasif, mais ce fut son collègue le modeste Aristote Mendepoulos qui me donna le mot de l'énigme. C'était digne du meilleur Agatha Christie, dans le style de Témoin à charge. Une fin ahurissante, un coup de théâtre logique mais auquel personne - sauf Socrate - ne pouvait envisager car trop simple. Je ne puis vous livrer les clés du suspense qu'on pourrait illustrer par l'aphorisme " Quand l'impossible est exclu, l'invraisemblable devient vérité ".
Vous pouvez accéder à la suite de la grande chronique dans le corps du blog.
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Sunday, 26 July 2009
CHRONIQUE
ZEN?
Cest une question de digestion. Il faut apprendre à évacuer les pensées négatives, pardonner aux affronts d'êtres chers et qui vous accablent de leur indifférence, pire de leur mépris, et qui persistent dans ce comportement en l'aggravant quand vous essayez de les fléchir, se garder de tout sentiment de rancune, de vengeance, de frustration, comprendre et aimer un adversaire digne de ce nom, se moquer des snobs, des baoutcha , en dialecte milanais ces outres creuses, faire le deuil de ses illusions en riant, plus difficile encore, se pardonner pour toutes les fautes passées afin de mieux réparer dans l'avenir, se réfugier dans une sphère lointaine d'où le bruit du monde parvienne assourdi, planer dans un niveau spirituel intemporel, sans lieu ni consistance charnelle, voici à mon sens ce qui s'approche de ce que les adeptes nomment le Zen.
DU BLOG-NOTES
MESSAGE PERSONNEL A BEN
Mon cher Ben, j'avoue de rien comprendre du tout à cet échange de messages et je ne me souviens même pas d'avoir répondu à votre exigence tout à fait légitime. Mais il faut que vous sachiez que je n'ai aucune possibilité d'envoyer des mails, je ne comprends pas pourquoi, et ceux qui m'assistent en informatique non plus, cela me met dans une pénible position. C'est pourquoi ce blog qui est lu par tous mes amis, est bien utile. En tout cas dès que je serai à Paris, j'essayerai de prendre ce problème à bras-le-corps. Par ailleurs le 28 je connaîtrai les résultats de ma chimio passée et j'espère ne pas avoir de mauvaises nouvelles. Vous comprendrez donc qu'en ce moment je puis avoir la tête ailleurs. Avec toute mon amitié et mes excuses.
LA CHRONIQUE DE FOND : ZEN ?
LA LITTERATURE ZEN
Tous veulent pour des raisons diverses, qu’ils trouvent unanimement respectables, atteindre cet état supérieur. C’est comme la recherche du Saint Graal ou de Montsalvat dans le moyen âge catholique. Il n’y a donc rien de surprenant de voir apparaître des quantités de sectes, de séminaires, d’associations, de gourous, de livres et manuels dont la plupart ont pour effet d’élever, à défaut du niveau spirituel des adeptes, le niveau financier de ceux qui le produisent. En ne prenant que les livres, on trouve des dizaines, des centaines, des milliers, des dizaines de milliers, de ces guides qui vous expliquent comment atteindre cet état miraculeux. La plupart énoncent des règles assez précises, certaines banales et triviales, certaines surprenantes et inattendues ; les unes intuitives, les autres acrobatiques. Ces règles s’appuient souvent sur des considérations très matérielles : comment s’alimenter, comment dormir, les sports facilitateurs et ceux déconseillés. Evidemment l’absorption de drogues et de stupéfiants est déconseillées, mais brûler de l’encens ou boire des décoctions de plantes médicinales, n’est pas loin de produire le même effet.
Bien souvent la recherche de l’état de grâce va de pair avec des préoccupations moins sublimes comme prévenir les démangeaisons, soulager le mal de dents, guérir les varices, protéger contre la grippe. Souvent l’usage de la phytothérapie devrait être limité à l’usage externe. A l’usage interne il peut se révéler désastreux pour l’estomac ou le tube digestif, qu’il peut décaper comme l’eau de javel décape un tuyau encrassé.
Des gourous individuels peuvent par la prière ou l’ouverture à l’être suprême qui tombe sur eux comme la colombe sur Jésus Christ, guérir à distance les phlébites et les cancers. Ils dissuadent souvent – ce qui est interdit par la loi – les patients de s’adresser à la médecine officielle qui ne tient pas compte du malade mais seulement de la maladie. Une de mes cousines atteinte d’un cancer du larynx, de peur d’une opération lourde par rayons gamma (elle avait raison) se jeta dans les griffes d’un docteur Solomidès (si je ne me trompe) qui lui administra des piqures d’un remède génial de son invention. Elle mourut à l’hôpital américain. Lorsqu’elle décida de se soigner pour de bon, il était trop tard.
Lorsqu’on m’administra voici un peu moins de deux ans, des doses expérimentales massives d’interféron, je faillis crever. Lorsque Sarkozy me passa mon cordon de commandeur, je ne pus me lever de mon siège, il dut s’incliner contre tout protocole pour me le mettre autour du cou. Je ne pouvais dire un mot sans avoir à portée un verre d’eau. Je dus arrêter quelques mois plus tard sur avis médical le traitement. Mon virus avait reculé mais on ne pouvait décemment, dit le professeur Stanislas Pol qui me suivait, laisser souffrir ainsi un être humain. Moi, j’avais du courage, mais le professeur et tout mon entourage me pressaient d’arrêter l’expérience. J’avais vieilli de dix ans d’un coup. Mais cette dose de cheval me donna deux ans de survie supplémentaires, et c’est tout aussi important. Hé bien, croyez-le, encore aujourd’hui je suis assailli par de bonnes âmes qui tirèrent argument de cet épisode pour m’inciter à abandonner l’hôpital et le traitement en cours, qui pour m’expédier chez tel « spécialiste » à Tel Aviv, qui chez tel phytothérapeute dans la forêt noire. La meilleure proposition venait d’Igor Poliakoff. L’idée, pondue par je ne sais quel médecin soviétique était simple. La fièvre à quarante degrés est quelque chose que la nature a concocté pour tuer tous les virus. Il suffit donc, sous contrôle médical, de chauffer le sang à soixante degrés pendant quelques minutes, ou dizaines de minutes, et vous voilà définitivement guéri tout de suite après. Aucun virus ne peut résister à cette température. Aucun humain aussi, je suppose, puisque Igor ne tenta jamais l‘expérience !
Ces considérations utilitaires nous éloignent du zen, certainement. Revenons-y et quittons les gourous pour étudier les manuels.
MANUELS, GUIDES ET RECETTES DE CUISINE
Ils sont généralement bien structurés, avec une table des matières, un avertissement du style « comment tirer le meilleur profit de votre **** » et un plan détaillant les différents conseils rangés par catégorie bien définie. Chaque catégorie donne des cas, quelquefois en présente à la sagacité du lecteur (testez votre compréhension du point X***) et presque toujours agrémente le tout d’une ou plusieurs citations édifiantes tirées des pensées de Marc-Aurèle, de Luther King, de la Bible, ou de Truman Crapote. Les citations de Jung, de Talleyrand, ou de Montaigne font également bon effet. A la fin du livre on trouve une bibliographie succincte, dont une partie importante est réservée aux ouvrages de l’auteur, l’e-mail de celui-ci ou de son officine qui prodigue des conseils gratuits de 1 minute, payants au delà.
Souvent hélas, appliquer les recettes de cuisine nécessaire pour atteindre la condition physique propice à la révélation de l’Etre Suprême, ou de planer loin de toute contingence malencontreuse, est tellement compliquée qu’elle accapare tout le temps disponible même pour un retraité.
Je pense à ces manuels de management pour kiosque de gare :
Jouez win-win et appliquez la stratégie du dauphin, comment gravir les échelons en peu de temps et séduire votre boss ?
Doublez votre efficacité et votre valeur sur le marché, grâce à CENTAURE ®,
Un MBA de YALE vous apprend à exploiter au maximum votre diplôme,
Les Secrets de la réussite de Bill Gates enfin dévoilée. II est milliardaire, pourquoi pas vous?
Comment paraître cultivé dans les milieux d’affaires sélectifs et être admis dans leur club exclusif, par Morton Citron auteur du best seller : comment jouer le clair de lune de Beethove et stars and stripes dès la première leçon et sans connaître les notes?
La culture en neuf leçons en achetant le logiciel Madonna Lise ® par le célèbre commentateur de la chaîne Garbage in, Garbage out © Tommy Minestra.
Etc… etc… Ad nauseam.
Et je ne citerai pas les livres d’automédication, de cuisine, de bricolage, ou encore les conseils pour investir :
« Comment se constituer un stock de pierres précieuses »
« jouez avec le courant et gagnez avec la Statégie du Dauphin ®
La méthode VINCI © désormais à la portée de tous.
Alors ? Alors, plus je vais, plus j’apprécie les cérémonies du thé. Mais c’est le domaine du Mingei que j’explore ailleurs.
Saturday, 25 July 2009
CHRONIQUE
LES FAUSSAIRES ET LEURS DUPES
Je fis hier par le plus grand des hasards la connaissance d'une dame passionnante. En passant devant mon billet en confection elle lut "comment collectionner? " et m'interrogea là dessus. Avant d'aborder le sujet des faux manifestes comme les Van Meegeren, jetons un coup d'oeil sur la journée d'hier.
Le BLOG NOTES DU 24
LES POLIAKOFF
Pas la moindre réponse à les SMS, disparus de la circulation. Cela me surprend moins en ce qui concerne Igor, le pater familias. Il est connu comme un être chaleureux, entreprenant mais loufoque. Il a vu tout cela de loin et il a donné des ordres pour que je sois bien reçu, sans contrôler. On verra bien s'il donnera signe de vie le Samedi.
Tout autre est l'attitude insultante d'Axel, qui multiplie les affronts, tels que de demander à son entourage de ne pas être en contact avec moi. Nous avons tout notre idée sur les raisons qui l'animent, mais il reste que cela survient lorsque je pense lui faire don de mes biens culturels les plus précieux. Cela m'a rendu positivement malade.
L'AUTRE TRESOR DU VATICAN
Je cite un article du Monde (venredi 24 juillet 2009)
Le codex Vaticanus, le plus ancien manuscrit complet de la Bible , ecrit en grec du IVesiècle a disparu. Et avec lui les manuscrits les plus précieux de la Bibliothèque apostolique vaticane. Très peu de personnes savent où il se trouve, et encore moins sont disposées à le dire. Il a quitté en 2007 , en compagnie d'autres précieux ouvrages tels que La Divine Comédie de Dante, illustrée par Botticelli, le bunker en béton armé, enterré à plus de six mètres sous terre, où il était jusqu'alors protégé. "il est dans un lieu sûr et réservé" explique Mgr Cesare Pasini, le prêfet de la bibliothèque.
Normalement l'exemplaire dont je dispose, le seul encore en mains privées, devait rejoindre la deuxième fondation reprise par Axel Poliakoff. Il a l'inconvénient de ne pas être enluminé par de somptueuses lettrines, mais l'avantage de se trouver dans son jus, tel qu'il est sorti des presses de l'imprimeur. On peut ainsi voir les réserves ménagées pour accueillir les décorations à la tempera.
Cela me permet de mesurer la bêtise et l'obscurantisme d'Axel, défauts que je ne soupçonnais pas chez ce jeune homme plein d'enthousiasme pour la culture. Mes amis pensent que je devrais tourner la page et ne plus compromettre ma dignité en frayant avec un individu menteur et mal élevé, manquant au respect qu'on doit à mon âge et mon passé. Mais je ne puis me résoudre à y souscrire. La seule certitude est qu'il n'a aucune affection pour moi et qu'il me verrait vivant ou mort cela l'indiffererait. Autre certitude, il est fou d'orgueil et cela risque de le perdre. Il ne veut rien apprendre, et tout trouver par lui-même. Aujourd'hui il se trouve à quelques kilomètres de San Remo, mais il est à parier qu'il ne se manifestera pas à la différence des années passées. Mais que s'est-il donc passé?
Tuesday, 14 July 2009
CHRONIQUE
JOUR DE SANG
Lorsque je demeurais au dernier étage du Rond Point des Champs-Elysées, toutes mes relations ambitionnaient de voir le défilé du 14 juillet de mon balcon... Le dernier était particulièrement fastueux et je prévoyais ce jour-là une audition du Requiem de Mozart dirigé par Joseph Krips, aux Capucins. Sefit alors un partage des eaux. Les gens que j'estimais et qui étaient de mon bord, se retrouvèrent aux Capucins pour commémorer ce jour de deuil national, où les prémisses sanglantes de ce qu'il annonçait était, avec la Saint Barthélémy et les massacres nazis justiciable de la formule d'André Malraux : "Ce jour-là l'homme donna des leçons à l'enfer". Les autres me remercièrent chaleureusement pour leur avoir permis d'assister à la liesse populaire. Ils appartenaient à un système de valeur que je comprenais fort bien mais que je ne partageais point.
En 1989, toute une école d'historiens professionnels et courageux, François Furet entre autres, s'attaquèrent au mythe tout puissant, pour essayer, derrière les concrétions accumulées d'ignorance et de mauvaise foi, de découvrir ce qui restait de réalité, puis de comprendre à partir de ces vestiges, ce qui avait pu engendrer une des grandes abérrations de l'histoire. Je veux bien que celle-ci soit forgée par les vaiqueurs, mais imagine-t-on aujourd'hui que la population allemande toute entière, commémore, ou laisse commémorer, l'avènement de Hitler ou la Nuit des grands couteaux?
Pour faire court, ce que l'on découvrit, et qui fut d'ailleurs largement diffusé et compris par érudits et classe dominante, ce fut que la réalité avait été outrageusement déformée, que ce soit par les révolutionnaires, ou par les romantiques, par Taine ou par Michelet. Et la falsification répétée à des millions d'élèves, au cours des générations, renforcée par le jour honteux promu comme un au fait, finit par devenir vérité, selon une des lois fondamentales de la désinformation.
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PETITE CHRONIQUE
J’ai eu le plaisir et la surprise de recevoir ce 14 juillet, la visite de Tatiana, qui venue de Moscou, reprend l’avion pour Moscou le 15 à 15heures. Celle que je considère un peu comme ma fille adoptive fut très contente de rencontrer les Russes dont Marina a fait la connaissance. Elle c’est une Tatiana, la grâce faite femme, rayonnante de joie et de douceur, et parlant l’italien ce qui assure un lien, car son mari, un brave homme à la voix superbe, ne parle que le russe. Tatiana (la mienne) était toute heureuse de rencontrer un compatriote et ils ont commencé à se parler avec beaucoup d’animation. Se vérifie l’adage : un Russe + un Russe = la Russie.
Je me suis fait photographier entre mes deux Tatiana. Quel joli nom ! Je me dis que si au cours de mon existence j’avais connu une de ces créatures de rêve, mon rêve eût pleinement été réalisé : tomber amoureux ! Mais Marina me ramena sur terre : elle n’aurait pas voulu de toi. Les femmes veulent un homme protecteur, qui s’intéresse à elles, qui aime se divertir … Le contraire de ce que tu es : égocentrique, enfermé dans ton univers, orienté vers ton travail, un intellectuel, quoi !
Elle a certainement raison. Mais cela fait mal. Et puis elle oublie un fait déterminant. Lorsque j’étais jeune, Staline et ses successeurs étaient au pouvoir. Les femmes russes étaient de grosses bonnes femmes aux souliers plats, habillées d’une espèce d’uniforme que récuserait une SDF, sans grâce ni intérêt. La libéralisation a transformé la race et une nouvelle génération de créatures merveilleuse en est sortie, comme le papillon sort de la larve écœurante.
Là où est Tatiana, Oleg n’est jamais loin. J’espère l’avoir au téléphone pour lui demander de faire un nouvel effort pour les merveilleux mingei que Boudin a vu au Japon.
Bruno Lussato 14 juillet à minuit, 15 juillet à 8h30
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