CHRONIQUE
Voyage à Bruxelles
J'ai été maintes fois à Bruxelles et j'ai toujours éprouvé une forte antipathie pour cette ville qui m'apparaissait décousue, ou trop touristique. Mais hier, j'ai été guidé par un homme très compétent qui m'a promené dans tous le beaux lieux : l'unique allée privée, Uccle, L'avenue Louise etc.
Ixelles très vivant bien qu'un peu bruyant, et le top du top : Uccle est une sorte de refuge, de sanctuaire, où les belges se retirent pour avoir calme et verdure. On y trouve aussi beaucoup de français qui comme les anglais et les scandinaves y résident pour des raisons fiscales. Les raisons disparaissant tous désertent le lieu, alors que les français se trouvant merveilleusement bien, ne rentrent plus en France. Ils sont plus heureux en Belgique, surtout à Uccle et à Anvers.
Mais ceci ne donne qu'une faible idée de la splendeur de bien de maisons (deux façades ou trois façades), et ceux-ci on les trouve partout, même dans des quartiers déshérités, reflets des splendeurs d'autrefois.
Ce qui frappe avant tout c'est le caractère bonasse et doux des Bruxellois, leur amour de la bonne chère, (on y trouve le meilleur chocolatier du monde) l'absence totale de contraintes étatiques et bureaucratique qui dévastent la France, de cette haine à fleur de peau qui affleure chez les infirmiers de la Salpêtrière comme chez tel plombier. J'en sais quelque chose. Même des gens aisés mais âgés et impotents bénéficient rarement d'une once de compassion. Mai 68, ce monument de bêtise, d'utopie et de haine autodestructrice, a laissé des traces profondes su notre psychisme, traces qu'on retrouve difficilement chez nos voisins.
Se trouver à Bruxelles, tient moins à un prodige de l'espace qu'à celui du temps. On se trouve transportés dans ce que nous étions entre les deux guerres, avec on ne sait quoi d'archaïque et de désuet. Les artisans sont respectés, et les multinationales peu présentes dans les quartiers privilégiés (où le métro est interdit et laisse place aux tramways).
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