Brouillon d'inculture
Wednesday, 31 October 2007
La droite et la culture. La gauche pavoise.
Nicolas Sarkozy et la culture des crêtes.
La thèse développée par Virus prévoit l'incompatibilité entre deux noeuds sémantiques : Force de la Terre régressive et Médusa qui en est l'exact négatif. Or la stratégie développée par Nicolas Sarkozy est une posture d'ouverture. Toutes les tendances qui comptent dans le pays, doivent être écoutées avec attention et traitées de même. Jusqu'ici le Président a suivi avec une constance remarquable cette ligne médiatique et le succès a récompensé ses efforts. Il a pactisé avec tous les acteurs susceptibles d'alimenter les médias et dotés d'une grande visibilité. En même temps il a essayé de tenir parole, à moitié sinon complètement (les compromis font parti de la politique) et a pris des positions courageuses, au moins verbales, contre les syndicats en rupture de ban et affichant leur parfaite indifférence pour la loi et la République.
J'ai écrit "toutes les tendances qui comptent". Reste à définir comment se fait le décompte et selon quelles règles comptables. La première qui s'impose est la couverture médiatique sécrétée par Octopus, la machine à fabriquer des consensus : poitiquement corrects, ou incorrects, peu importe pourvu qu'ils atteignent des électeurs. Or la culture des lignes de crête, celle qui du temps de Force de la Terre humaniste, servait de modèle aux enfants, aux écoliers, aux élites, a disparu, fossoyée sous le déferlement des mass média, ces armes de distraction massives venues des Etats Unis et subordonnées à Matrix.
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Monday, 29 October 2007
Surlendemains de fête
Dissonances
Après les commentaires élogieux, se font entendre les harmonies discordantes de la critique. Celles-ci ne visent pas l'éxecution musicale qui est jugée enthousiasmante, mais l'organisation de la soirée de gala. L'absence de Nicolas Sarkozy a été particulièrement ressentie par les Russes que j'ai interrogés comme un camouflet, s'ajoutant à d'autres (Par exemple, le refus du Responsable du Palais de Versailles, de prêter la Galerie des Glaces pour le souper) Le plus mécontent fut peut-être Valery Gergiev le chef du Mariinsky, principal chef invité du Metropolitan Opera et directeur du London Symphony Orchestra. Ce chef, l'un des plus grands du monde, ne peut il est vrai rivaliser avec Celine Dion ou Doc Gyneco du point de vue du C.A. et de la notoriété, mais s'obstine à se considérer comme aussi important !
Le Président, qui devait s'entretenir avec lui des problèmes de la formation à la culture dans notre pays, mais n'eut malheureusement pas le temps. Il décida néanmoins de montrer son intérêt pour la haute culture, en acceptant d'honorer de sa présence un concert franco-russe, où on programma exprès pour lui une oeuvre de Henri Dutilleux le plus grand compositeur français, âgé de 92 ans et venu tout exprès pour rencontrer le Président. "Mystère de l'Instant" fut dirigé par Gergiev qui emmena avec lui la danseuse étoile du Mariiensky. Nombreux furent les hautes personnalités russes éminemment utiles à nos industriels et à nos hommes d'affaires et venus à la rencontre du président de la France. Au dernier moment, son chef de cabinet communiqua à Henri Dutilleux et à Valery Gergiev la décision de Nicolas Sarkozy. Il ne viendrait pas.
On imagine les réactions des Russes. Certains grincheux estimèrent que ce n'était peut-être pas la meilleure manière de faire avancer la compréhension entre les élites, et les industriels, alors que Poutine vise la maîtrise absolue de l'énergie et risque d'être en mesure de faire plier les nations civilisées, toujours à court de ce pétrole indispensables à leur emploi et à leur croissance. .
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Thursday, 25 October 2007
Reconversion
Comment je deviens secrétaire, pourvoyeur de fonds et garde du corps.
(Suite du billet du 24 octobre 2007).
Il a tenu parole.
Sitôt sorti de chez moi, me raconte le comte de Kuglov, il a donné des ordres à Moscou pour retenir des places dans le concert. J'en suis très fier, car je me découvre des dons de pourvoyeur de fonds pour une association caritative dont je fais partie et qui organise le fameux concert à Versailles. Un certain nombre des membres du conseil, au nom et à la fonction ronflante, on promis de jour en jour de subventionner le concert, mais se sont contentés de baffrer des petits fours, de se faire inviter à des diners en ville où ils ont plastronné, et de ... ronfler! Comportement typiquement parisien, et déplorable lorsqu'on pense que ces nobles personnages se trouvent à la tête d'entreprises d'importance nationale. Décidément, Oil Egg Derryck Pacha a bien raison !
Le comte Boris Katastrof, oligarque qui m'honore de son amitié, m'a demandé de lui trouver un hôtel sympathique dans les environs de mon appartement. Il déteste les palaces parisiens, Georges V, Crillon et autres Bristol. Hier matin j'explore les hôtels et je reviens bredouille ; tout est complet. Le comte me fait savoir que j'en ai trop fait et qu'il règlera lui même le problème. J'avoue que je me sens un peu frustré car un homme supposé aussi sollicité que moi ne fais pas un travail d'aide secrétaire. C'est d'ailleurs la première fois de ma vie que je m'acquitte d'une mission aussi peu prestigieuse? Certes j'ai fait cela avec mon coeur, mais les avertissements du Comte Kugloff distillent leur poison dans mon superégo. On se discrédite avec les Russes l'orsqu'on rend des services gratuits. Me voici donc devenu après recruteur de fonds, secrétaire de bas étage.
Il ne me restait plus que de toucher le fond : devenir bodygard, nous savez, ces mastodontes décoratifs, qui flanquent les stars pour faire croire qu'ils sont en danger; Je crois que cela ne saurait tarder, et je m'en vais vous raconter la péripétie Pagaillon.
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Saturday, 20 October 2007
Implosion silencieuse
La disparition du cinéma européen sous les assauts de Matrix
Je me souviens d'une conversation avec Gilles W*** le vice-président du leader mondial de la beauté et de l'élégance. J'ai été son conseiller pendant des dizaines d'année et cet homme d'une parfaite élégance, d'une distinction presque professionnelle, amateur raffiné et esprit d'une grande hauteur de vues, m'a tenu de tels propos, qu'ils m'obsèdent encore aujourd'hui et que j'ai du les relater dans un de mes billets. On parlait de la disparition des grands cinéastes européens, les Bergman, les Fellini, les Resnais, les Risi, les Hitchcock. Il essaya de me convaincre que cela était une excellente chose. après tout ces européens étaient des artistes, (entendez des bousilleurs, des amateurs, des gagne-petit) alors que les américains eux, avaient fait preuve d'un professionnalisme admirable, dignes des grandes transnationales comme Coca Cola, Nestlé ou l'Oréal. Aujourd'hui, continua-t-il le cinéma d'auteur est fini, c'est de l'a-peu-près déguisé en inspiration, et la démonstration en est fourni par le chiffre d'affaires et les entrées dans les salles. Nous entrons dans le XXIe siècle, affirma-t-il enthousiaste, le siècle du Marketing scientifique, professionnel, dont le but est l'efficience et l'ultima ratio le retour sur investissement. Les sommes engagées sont colossales et toute erreur est fatale pour l'actionnaire.
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Friday, 19 October 2007
Révélations
Je connais deux sortes de gens : les bien informés, et ceux qui veulent s'informer. Les premiers vous sortent tous les jours cette information rare : ils vont divorcer. Les autres vous interrogent comme si vous étiez dans l'intimité du couple présidentiel. Ces gens-là, je les fuis comme la peste. Et les autres? Ceux qui n'ont que faire de ces potins? Je n'en ai pas encore rencontré mais si d'aventure j'en aperçois un, je vous ferai signe.
Les syndicats et le PS ne sont pas en reste. Libé, dont on connaît la discrétion et l'envergure intellectuelle titre à la une : Desperate Housewife, avec un Sarkozy qui tourne le dos au lecteur. D'autres soulèvent avec un sérieux juridico-bureaucratique les impasses juridiques. Pendant ce temps, la France continue à ne pas travailler.
Vous voulez une révélation? Bon, je vais vous la donner, mais n'en parlez pas car elle est confidentielle. ILS ONT DIVORCÉ ! Et maintenant passons à autre chose de sérieux, le rugby? Poutine et les iraniens? Sarkozy et les turcs?
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