Bouillon de culture
Sunday, 30 September 2007
Chronique
Des statistiques et des hommes
C'est le jour des statistiques. La progression n'a jamais été aussi forte, puisque nous sommes passés de 16876 visites au mois d'août, qui était un record, à 26281 visites, sur un total de 95844 visites depuis le mois de février. On a fait en un jour ce que l'on faisait en un mois au début de cette aventure, alors que rien n'a été tenté pour créer des liens extérieurs. Le bouche à oreille à seul joué. Il doit bien y avoir une explication.
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Thursday, 27 September 2007
Pour Popol, de la part de l'idiot-gaucho-bobo
Dans l'espoir qu'il pourra trouver grâce à cette série une vague idée de ce que l'on nomme la culture.
La civilisation numérique et la culture.
On répète à l'envi, depuis quelques décennies, que nous entrons dans la civilisation numérique, que le livre, le disque et autres moyens privatiques de transmission d'information et de culture ne seront plus que des vestiges, des témoins d'une époque révolue.
Ce n'est pas faux. La télévision, le téléchargement, l'image par téléphone, les jeux vidéo, l'ipod, ont supplanté pour beaucoup le journal et le disque. La qualité est au rendez-vous grâce à la photocopie, les sites et les blogs de qualité, des écrans à plasma qui rivalisent avec le cinéma et permettent à chacun de disposer de son auditorium personnel.
Pourtant, nous objecte-t-on, jamais le papier n'a proliféré comme aujourd'hui. Les éditeurs proposent à tout bout de champ des tombereaux de livres, dont certains sont vendus à des millions d'exemplaires, d'autres, il est vrai, sont mort-nés. Les magazines, les journaux ont bénéficié des autres média.
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Wednesday, 26 September 2007
IDIO GAUCHO BOBO
La culture pour les nuls
Un événement!
Enfin un commentaire qui confirme ma prévention - à l'instar d'Alain Finkielkraut - pour le blog : un dépotoir d'immondices!
Jusqu'ici, l'accueil réservé à mes billets austères et sulfureux, le contenu et l'intelligence des commentaires, la gentillesse et la générosité qui m'ont incité à continuer à le maintenir coûte que coûte, toutes les nuits, de minuit à cinq heures, ont contredit l'idée que je me faisais de l'Internet. J'aurais donc rêvé? Un blog pourrait-il être sans concessions et rencontrer un public? Ou est-ce un cas unique, privilégié, une oasis de finesse et d'indépendance d'esprit dans un océan de vulgarité et de mimétisme?
Le commentaire de Paul, je l'appellerai Popol pour me mettre à sa portée, me rappelle que nous sommes privilégiés, et que nous tenons bon dans cette marée noire d'obscurantisme, mâtinée de méchanceté gratuite, de haine refoulée, et pour tout dire de bêtise : ignorant et fier de l'être, voici la devise de tous les Popols de la terre.
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Tuesday, 25 September 2007
Note Marina Fédier constitue pour vous progressivement une bibliographie essentielle pour vous permettre d'aller au fond de vous mêmes.
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La culture Vitalmax
La quintessence d'une certaine civilisation
Exponentielle
Je suis très fier de constater que le nombre de visites de mon blog croît de manière exponentielle. Du moins jusqu'à présent. Et sans que le moindre effort de racolage ait été entrepris. On commence par 1700 visites le mois de février et on dépasse les 20 000 avant que Septembre soit achevé.
Un de mes anciens élèves , Dariusz Cymmerman, ressent la même excitation que moi, chaque matin en consultant son site. Il augmente aussi selon une progression géométrique, mais à la différence du mien, ce qu'il comptabilise ce ne sont pas des visites, mais des milliers d'euros, ce ne sont pas des commentaires élogieux, mais des contrats d'exclusivité juteux.
Je puis certes me consoler en songeant que nous n'avons pas la même conception de la culture. Moi, c'est la culture humaniste, celle qui remplit péniblement quelques salles de concerts, qui vend quelques recueils de poésie tirés à mille exemplaires. Lui c'est la culture physique. Nul effort pour la diffuser, lorsqu'on a découvert une source d'approvisionnement rentable, elle se vend toute seule... notamment en Russie, en Algérie, et d'autres pays machos où le muscle est roi.
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Monday, 24 September 2007
INTERDIT AUX PLUS DE DIX ANS
La bêtise dans la peau
La mémoire dans la peau, tel est le titre d'une chose qui vient de passer à la TV au moment où l'on donne le deuxième navet de la série des Bourne : La Vengeance dans la peau qui vient d'être suivi par The Bourne Ultimatum.
Plutôt que de navets, c'est de betteraves sucrières qu'il faudrait parler. Mais avant d'aborder l'analyse du film, qu'il me soit permis de mentionner l'auteur du best seller d'où il est tiré : Robert Ludlum.
Cet écrivant (on n'ose dire écrivain) produit des objets en forme de brique épaisse et constitués de papier, de colle et d'encre d'imprimerie. Ils ont l'apparence de livres, mais ce ne sont pas des livres. Lorsqu'on les ouvre et qu'on y jette un clin d'oeil, on reste rivés sur l'intrigue et on ne peut plus dîner, souper, faire l'amour ou dormir, avant de les avoir terminés.
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Sunday, 23 September 2007
Le texte authentique
Les sanglots longs
des violons
de l'automne
blessent mon coeur - - - - - - - - - - - - - - - - ► au lieu de bercent mon coeur
d'une langueur monotone.
Tout suffoquant
et blême, quand
sonne l'heure;
je me souviens
des jours anciens
et je pleure
L'origine du mal perçu
L'association blessent - langueur est un oxymoron. Le terme langueur monotone suggère un lent balancement un peu hypnotique, celui qui mène au sommeil. Il est donc congruent avec le bercement évoqué par bercent. C'est une redondance équivalente d'une bonne forme dans un texte. Elle est donc privilégiée.
En revanche le terme blessent contredit "langueur monotone". Mais c'est précisément cette improbabilité qui accroît la valeur informationnelle du texte. Par ailleurs elle est loin d'être arbitraire. En effet le verbe blesser se rapporte , non à la langueur monotone, mais à sanglots, qui dénotent une douleur aigüe bien en accord avec une blessure.
En déformant le message initial on tombe sur une incohérence : on ne comprend pas comment le poète bercé par une langueur monotone, soit blême et suffocant. En revanche la blessure causée par les sanglots prolongés du vent et de la pluie, explique la suffocation et la pâleur du poète.
De tels détails se trouvent souvent dans l'interprétation musicale, et les déformations de rythmes jugés pa les classiques. Mozart est particulièrement affecté par ces réinterprétations lénifiantes sous prétexte de bon ton et de goût mozartien. L'analyse de la sonate N°8 en la mineur, montre au contraire que l'oeuvre est riche en dissonnances, véritables oxymorons musicaux, et des décalages rythmiques analogues à "et blême quand/".
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