Monday, 23 July 2007
Vacances ou travail?
Les gens commencent à partir en vacances et parmi eux les internautes qui lisent ce blog. Or, je l'ai expérimenté moi-même, en dépit du wifi il est difficile de se brancher et cela coûte assez cher, sans compter la corvée d'avoir à traîner avec soi un ordinateur portable assez lourd et dont les batteries se déchargent périodiquement, sans avertir à l'avance. La fréquentation du blog s'en ressent, puisque nous avons atteint un rythme de croisière de 300 à 450 visites par jour, mais qu'il risque malgré tout de nous retrouver au chiffre de Mai, c'est à dire de 10000 visites au lieu des 14000 visites de Juin. La question est donc, dois-je me mettre en vacances aussi et reprendre le blog vers le 10 Septembre, ou continuer mon dialogue avec un public fidèle mais restreint? Ou encore, ralentir le rythme d'émission des articles. Ce qui me fait hésiter, est le nombre de commentaires qui croit sans cesse, dont celui que je vous reproduit ci-dessous qui est réellement motivant. J'aimerai avoir l'avis de mes amis Ardiccioni, Herbe, Poil à Gratter et autres Eric. Merci.
Bonjour monsieur Lussato,
Avant toute chose, pardonnez-moi d'avance pour l'orthographe, etant actuellement en stage à Los Angeles, je dispose d'un clavier americain.
Alexandre vous a peut-etre parle de moi comme nouveau lecteur assidu de votre blog, c'est avec enormement d'interet et de plaisir que je le lis a present quotidiennement.
Etant en premiere annee d'ecole de commerce à Bruxelles, je me destine a une carriere en entreprise, et votre blog apporte vraiment un eclairage tres interessant sur tout ce monde que je connais encore tres peu. Bref, en tant que -j'espere!- futur manager et en tant qu'homme, votre reflexion est vraiment enrichissante, je voulais vous en remercier.
Je n'ai pas encore pu me procurer votre livre, Virus, que j'ai eu envie d'acheter des que j'en ai vu les principaux axes de reflexion sur votre blog (et bien avant la fameuse Masterclass pour Alexandre, dans laquelle vous resumez brievement les principales lignes de l'ouvrage), mais cette approche me plait beaucoup et j'attends avec impatience de pouvoir le lire.
Actuellement, je me pose quelques questions concernant un sujet que je trouve assez preoccupant, peut-etre pourriez-vous m'eclairer de votre point de vue, ou meme pourquoi pas en faire un sujet de votre blog, si a l'occasion l'inspiration vous manquait, ce dont je doute!
Cela concerne l'avenement de la culture du reseau internet, et notamment de la folie actuelle que rencontre le site Facebook. Vous devez sans doute en avoir entendu parler, et je me demande si cette nouvelle tendance ne peut pas avoir d'importants effets pervers.
Ce site a un succes fou chez les jeunes des couches aisees de la population francaise; le pourcentage d'inscrits dans le milieu des grandes ecoles de commerce doit etre extremement eleve, et on ne compte plus les "fils de", les noms connus, et toutes sortes de gens "qui comptent".
Bref, mes preoccupations sont diverses:
-il existe une "pression sociale" pour participer a Facebook (je pense ne pas exagerer en disant cela). Facebook est actuellement "la ou il faut etre". Est-ce un passage oblige a la creation d'un reseau, a la reconnaissance de ses pairs? Participer a ce systeme n'est-il pas un engrenage dont il est difficile de sortir par la suite (augmentation du nombre de personnes de son reseau, course a la popularite)
-Et enfin, et ce qui m'inquiete le plus, est-ce bien raisonnable de confier a une entreprise privee, creee en 2004, et dont les origines et les regles ne sont pas forcemment tres claires, l'ensemble des donnees de son reseau social? (comment on a rencontre telle ou telle personne, par qui on la connait..) Bref, n'avons-nous pas affaire a un Big Brother au visage angelique, et ne serions-nous pas (une fois de plus..) les victimes passives et insouciantes d'une dangeureuse desinformation?
Tres cordialement, Solon.Matthew.Bronstein
Article en cours de rédaction
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Sunday, 22 July 2007
La dernière chronique italienne
Dernière minute
Dans mon journal du 21 juillet, je me plaignais de ce qu'il n'y avait plus rien à signaler et je me suis résigné cette nuit, faute de mieux, à me laisser aller au style blog, étalage d'impressions personnelles, qui ne peuvent interesser grand-monde et qui ont peu de rapports avec le but fixé : décoder l'information, donner des clés de lecture.
Et voici que Djihad, m'a fait la courtoisie de me donner la matière d'une vraie chronique de clôture : la découverte à Perouse, Italie d'un nid d'extrémistes d'Al Qaida, prêts à mettre à feu et à sang, le Maroc et l'Italie, comme point de départ, puis l'Espagne.
Les interprétations divergent sur la responsabilité de Prodi, encore que même le Messaggero dénonce le bonisme, l'angélisme de la gauche qui entretient une mosquée connue depuis des années par les Services de police, comme une école très active de terrorisme, où l'on enseigne même aux enfants musulmans à égorger et massacrer des italiens de souche.
Amato, le ministre de l'intérieur a appliqué une méthode préconisée chez nous par Xavier Raufer : surveiller de près ce qui s'enseigne dans les mosquées. Ceci en dépit de la ligne officielle de la gauche qui sous couvert de liberté du culte ôte à la police les fonds qu'elle distribue généreusement aux mosquées, dont celle de Ponte Felcino, près de Perouse, où l'immam Korchi El Moustapha, prêchait le djihad et en toute tranquillité montait un réseau terroriste avec trois autres maghrébins, dont un en fuite. Ceux qui on été arrêté, ont refusé de parler, ce à quoi on pouvait s'attendre.
Cette fois il ne s'agit plus d'un acte isolé, mais de la préparation d'un vaste plan stratégique destiné à frapper l'opinion. On s'appuyait sur l'experience espagnole, où les actes barbares des terroristes au lieu de souder la population autour d'Aznar qui était en train de démanteler le réseau Al Qaida, a profité à ceux qui ont instrumentalisé la terreur et préconisé une attitude de soumission.
Andrea Ronchi, opposant à Prodi, exprime parfaitement le point de vue de la population dans son ensemble :
1. Fermer les mosquées suspectes
2. Inventorier les mosquées et leur enseignement
3. Suspendre les financements aux mosquées
4. Lutter sans quartier ni exception, contre la collusion de l'extrême gauche et des responsables islamistes
5. Donner les moyens à la police au lieu de lui intenter des procès, comme des irresponsables qui mirent à Gènes à feu et à sang pendant des jours entiers, cette ville. Les paroles ne suffisent pas, il faut donner les ressources nécessaires à la police pour couper les vivres à qui prêche la haine contre l'occident.
6. On savait depuis longtemps que l'Ombrie était le nid de scorpions d'Al Qaida par sa position et sa tendance politique.
7. Il est urgent d'abandonner une position laxiste et angéliste pour assurer la sérénité et la tranquillité des citoyens à laquelle ils ont droit et de leur permettre de se sentir chez eux sur leur propre territoire et dans leurs maisons.
8. Les soupçons de chaque italien de bon sens sont confirmés. Le terrorite habite dans la porte à côté et il est parfaitement intégré en surface. Si les mosquées sont des leiux de culte, ellle sont aussi comme rue Jenner à Milan ou à Perouse, des écoles de terrorisme et des bases de recrutement. Ce sont des bombes à retardement.
L'immam de Perouse interrogé ne peut que manifester son inquiétude. La population est dressée contre les étrangers qui l'infiltrent pour la terroriser.
9. Dans la mosquée incriminée, l'imam enseignait la culture arabe aux enfants, les incitant à se livrer à des actes d'agression envers leurs camarades italiens, afin de les réduire en soumission en raison de la supériorité des musulmans sur les chrétiens. L'ordre : "frappez-les jusqu'à ce que leurs sang coule".
Départ
Chassé du paradis !
Car comment imaginer autrement un lieu béni, improbable, un hôtel à la fois irreprochable comme les palaces du siècle dernier, avec le serivce chaleureux, et orné d'un magnifique parc exotique, et une piscine dessinée par Gae Aulenti. Le public, très international, fait coexister deux classes désormais étanches, : les très riches qui habitent le dernier étage, la classe moyenne, qui va du commissaire de police, ou le retraité, qui pour faire des économies prend ses repas dans les petites "trattorie" de la vieille ville, à la comtesse de grande lignée mais un peu désargentée, et qui comprend aussi d'honnêtes commerçants danois, écossais, ou irlandais. Point de Français : la côte d'Azur est à côté, incomparablement plus séduisante pour qui cherche les divertissements; peu d'américains, le dollar est trop faible, mais des allemands prospères et rigides, des italiens bon enfant, pas mal d'hollandais ternes et très famille, et puis .... Les riches, les seigneurs, ceux qui nous font comprendre que nous ne sommes que des larbins, en ne faisant aucun effort pour nous comprendre. Vous avez deviné : ce sont les arabes d'Arabie Saoudite, (hier le fils du Roi a envahi le dernier étage), et puis les russes, tellement nombreux que les menus et les informations sont en italien et en cyrillique. Car ces milliardaires, vivent en famille entre eux, et ne parlent pas un mot d'anglais, ni d'italien, ni d'ailleurs d'aucune langue autre que la leur. Les femmes sont très belles, les hommes ressemblent à des ours mal appris, les jeunes sont grands, beaux et distingués, les enfants charmants, rien à voir avec les petits romains et les gosses américains.
J'adore les enfants, et je me sens une âme de grand père, mais lorsque je vois ces mioches insolents, il me prend envie de les étrangler, ce que font ces derniers temps leurs parents. Il y a quotidiennement des récits de pères et de mères qui tuent leur progéniture et, réciproquement des mineurde treize ans, qui font concurrence aux gangsters les plus chevronnés.
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L'homme sera spirituel ou ne sera pas.
Cette formule d'André Malraux est appliquée au XXIe siècle. Elle montre une singulière préscience de la part d'un homme de culture et un penseur qui s'est distingué par ses positions révolutionnaires. C'est, qu'enfin, nous arrivons à une croisée de chemins, où l'homme est encore libre de choisir son destin. Il ne serait pas exagéré de parler d'Apocalypse à condition qu'on ne considère pas le titre de la prophétie de Jean, comme uniquement synonyme de cataclysmes et de terreur, mais aussi, sous son acception originale : Révélation.
On connaît la comparaison des phases de développement de l'humanité, à partir du stade agricole, puis industriel, enfin post industriel tourné ver l'informatique. Nous voici au seuil de l'ère de la communication, tant de fois annoncée ou dénoncée. C'est que comme la langue d'Esope, le déferlement des messages qui inondent nos canaux, nos réseaux, les librairies, et notre esprit sans cesse sollicité, peut être la meilleur ou la pire des choses.
Il ne faut pas à mon avis se laisser impressionner par l'état actuel de confusion, où les menaces médiatisées et sidérantes : pollution, terrorisme, violence, abêtissement de la majorité de la population par les mass media, masquent les bourgeons qui sont en train - timidement - de naître. Nous risquerions de perdre de vue ce qui me semble une prise de conscience d'un nombre croissant d'occidentaux.
La vogue pour le développement durable, pour l'écologie, pour la solidarité avec le tiers monde, pour la promotion de la femme à des postes-clé, pour la fusion du Yin et du Yang, est plus qu'une mode passagère. Elle annonce à mon sens un profond changement des mentalités; qui échappe hélas aux bureaucrates, mais commence à toucher les hommes politiques européens.Des prises de positions venues de toutes parts, des actions accomplies par des hommes de bonne volonté et souvent héroïques, ne sont pas isolées lorsqu'on les considère de loin, elles forment un sillage lumineux qui traverse le ciel comme une trace d'espérance.
Il est d'autant plus important et urgent de prendre conscience du processus spirituel qui est en train de s'accomplir et dans lequel les femmes sont parties prenantes, catalyseurs et dans bien des cas, leaders indiquant la voie.
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Chronique italienne N°23
Revue de la presse, italienne, raz-le-bol !
Ci-dessous, tiré du Massaggero, pleine page, une idée de l'important jugement de la cour de cassation : il est permis dorénavant de dire "waffa..." pour waffanculo, (va te faire enculer) qui est un gros mot inflationiste mais pas une injure.
La lecture des journaux italiens finit par me lasser. On ressasse toujours le minuscule, le détail faussement révélateur : l'âge de la retraite, les jeunes ivrognes tueurs de vieilles dames et de ravissantes, jeunes filles, les conflits d'agents secrets entre la Grande Bretagne et la Russie, l'espionnage de Mc Laren au détriment de Ferrari, l'arrété de la cour de cassation sur la dépénalisation des mots "va te faire f... " (Vaffa... en italien) et la pénalisation de l'injure "faciste", sauf dans la chambre des députés. (où l'injure cesse de l'être pour se transformer en critique!), et je puis continuer ainsi ad nauseam.
Pendant ce temps les paradigmes essentiels sont occultés. Parmi eux, le sujet de ma leçon d'aujourd'hui avec Alexandre, était la théorie de l'hypermoule. Cette théorie est la clé de compréhension de l'économie d'échelle-globalisation et des débats qui font actuellement rage entre la pensée unique Médusa-tiers mondiste, et la pensée unique Matrix mondialiste. On la trouvera dans la "masterclass pour Alexandre".
Friday, 20 July 2007
Globalisation et hypermoules. Tous des clones !
Pour Alexandre
Je connais au moins quatre Alexandre que, d'une manière ou une autre j'ai contribué à former ou avec qui j'ai échangé bien des réflexions propices. Mais pendant ces semaines passées à San Remo, j'ai rarement laissé passer un jour sans penser à la transmission de mon faible savoir à un de ceux-ci, le nouveau venu. J'ai tenu le pari de lui inculquer en ces quelques jours, et le plus souvent au téléphone, l'essentiel du contenu de Virus. C'est avant tout pour lui que je synthétise à l'extrême, dans cette chronique, ce qui me paraît essentiel dans l'apprentissage du métier de dirigeant. Le public pourra se reporter s'il le désire aux réflexions d'un vieux professeur.
Voici à mon sens les notions essentielles de cette théorie et leur regroupement en concepts.
Travail humain. Pour Marx, le travail est ce qui différencie l'homme de l'animal, une activité organisée, réfléchie, exigeant du temps et de l'énergie, et engageant tout l'être : esprit, coeur et corps. Les autres fonctions : aimer, copuler, manger, voyager, danser, se battre, faire la cour, donner généreusement, jalouser etc... se rencontrent aussi bien chez l'homme que chez les animaux.
Travail animal. Le cheval de labour, l'ouvrière oeuvrant à la fourmiliere, L'employé remplissant un formulaire de commande, ne travaillent pas, ils sont "travaillés" par leur maître, par l'instinct , par la Centrale d'Achats. Ce travail peut être effectué par des animaux : esclaves, robots, hommes robotisés. C'est le vieux rêve où l'homme pourrait être remplacé par la machine.
Spécialisation et centralisation. Le travail humain devrait être plus plus payé que le travail chinois. On a donc intérêt à centraliser les ressources rares et chères accomplies par les élites, C'est le concept de synergie. Moule et produit de série. Le moule est un prototype fabriqué par un homme indemne, en possession de toutes ses facultés créatrices. Le moulage permet de produire des colones, issus de la réplication de la forme originale. L'activité de "clonage" ne coûte pas cher par rapport à celle de création : activités sportives etc... Indice de valeur humaine ajoutée. (IVHA) C'est le quotient entre l'argent dépensé pour concevoir, monter et vendre, un produit qui va être répliqué en N exemplaires. Pour un moule donné, plus le tirage sera important, plus l'indice de valeur humaine ajoutée IVHA baissera, plus bas sera le prix de revient de l'objet ainsi manufacturé. L'accroissement de la rentabilité explique la vogue des fusions d'entreprise. Sous le nom de restructuration, se cache la lettre de licenciement. Ainsi lorsque Rhône Poulenc fusionna avec l'allemand Hoechst pour former Aventis, l'équipe de recherche française fut éliminée au profit de l'allemande. L'hypermoule et ses clones. J'ai désigné par hypermoule , une extension du sens du "moule". Le concept représente un large éventail de notions, tournant toutes autour du travail humain . Un exemple permettra de saisir la distinction. Le cas l'Oreal. A l'époque de François Dalle il y avait autant de slogans que de grands marchés culturels à atteindre. L'hypermoule comprend les concepteurs idéologiques, les dessinateurs, les projeteurs; les concepteurs de la bouteille, le directeur du MArketing de la région etc. Le clone est la bouteille issue de la chaîne de fabrication, ou encore l'affiche publicitaire, le clip télévisuel promotionnel. Déjà, avant Lindsay Owen Jones, la décision était prise de tout unifier : un seul sologan pour le monde entier : L'Oreal parce que je le vaux bien. Une seule équipe l'emporta, les autres hypermoules furent éliminés. Celle qui fut conservée avait des responsabilités accrues et des contrats plus avantageux, car la moindre erreur devient fatale par suite de la massification.
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Chronique italienne N°22
Menaces sur l'Occident
NOTE : toutes les illustrations proviennent du Corriere della Sera
Hier, c'était Corriere della Sera qui menait les débats. La page la plus sensationnelle est consacrée à Poutine, présenté comme un danger pour l'occident, plus préoccupant que Ben Laden. D'après Richard Pipes, kremlinologue réputé, la Russie qui a plébiscité Poutine, voudrait reconquérir sa puissance d'antan face aux Etats Unis et mettre main basse sur l'Europe. Notamment son opposition au bouclier américain cache la volonté de s'annexer à nouveau l'Europe centrale.
Il est certain que les tensions entre Londres et Moscou, donnent de quoi réfléchir. Poutine a beau jeu de rétorquer à Londres, qu'il refuse de céder à son injonction et à consentir à l'extradition d'un criminel. Il est indéniable que Boris Berezovsky s'est approprié une fortune d'un milliard d'euros en profitant de la corruption scandaleuse qui régnait sous Eltsine. Mais ce n'est qu'un prétexte pour justifier sa volonté de se déparrasser d'un ennemi mortel. Les services secrets russes, héritiers du KGB de sinistre mémoire, s'ingénient à épouvanter l'opinion par le côté aussi théâtral qu'inefficace de leurs attentats. On croirait voir une réédition de Bons Baisers de Russie, un des premiers James Bond.
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