Chroniques italiennes N°3
En parcourant les journaux en diagonale, un certain nombre de préoccupations spécifiques à la péninsule se font jour.
La chaleur africaine : 47 degrés en Sicile, où l’usine Fiat a fermé ses portes, 37° à Rome. On ne parle guère de réchauffement climatique, mais on insiste sur les modifications catastrophiques de notre planète, à vrai dire prévues de longue date : sécheresse, inondations, pollution de l’air…
La situation est aggravée par la révolte des infirmières : les hôpitaux ne peuvent plus se charger des malades.
Comme si cela ne suffisait pas, des hommes en colère ont bloqué 157 trains à Rome, les autobus surchargés n’avaient pas de climatisation, les travailleurs étaient dans l’incapacité de se rendre à l’usine ou au bureau, une gabegie impensable. Le but de colère de ces hommes, pour la plupart des immigrés : on voulait leur faire payer leur place. Comme ils refusaient, les forces de l’ordre les ont expulsés du train. Pour se venger, ils ont campé sur les voies ferroviaires, paralysant tout le flux humain en Italie.
Au cas où cette situation vous surprendrait, vous devez savoir que dans Milan comme dans Rome, 50% des passagers ne payent pas leur place. Pourquoi ? Parce qu’ils estiment qu’elles doivent être gratuites. Or il est impossible de les verbaliser, car ils vienne pour la plupart d’Afrique et donnent des noms et des adresses fantaisistes. Si le malheureux agent a recours à la force, il est perdant car ces "passagers" et en particulier les maliens, sont particulièrement craints et violents ; Là encore, nous connaissons la très forte proportion d’immigrés impliqués dans ces incidents, car contrairement en France, on ose les comptabiliser.
La notion d’ordre devient une obsession pour beaucoup d’italiens qui nous envient Sarkozy. De même ils déplorent la disparition de la notion de nation, et admirent le cas que nous faisons lors des cérémonies, et des actes officiels de notre drapeau bleu blanc rouge.
Le testament biologique, permet à un homme en bonne santé, de prévoir par testament le débranchement les outils de l’acharnement thérapeutique en cas de souffrance insupportable et sans espoir. Mais en Italie, nul ne peut autoriser autrui à programmer à toucher à une vie humaine.
La langue. Un article très intéressant est paru au sujet de l’évolution de la compétence linguistique dans la haute littérature. Voici encore un demi-siècle, une frontière linguistique étanche séparait les ouvrages à prétention littéraire et ceux de kiosque de gare, et bien entendu de la langue bois du jargon technique et des discours officiels.
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