Voyage d'Hiver
Note : les trois billets de la série "Le samovar de Galina Zoubov", sont des exercices de décodage. Les poèmes commentés par l'assistance choisie par Zoubov, contiennent en fait des pièges, que vous découvrirez peut-être, car je me garde bien de les signaler. Plus tard, peut-être. Disons, que derrière l'information poétique et l'atmosphère post-romantique de ces textes, de cache une autre information qui n'est ni poétique, ni, encore moins, sentimentale. Pour ceux qui veulent aller plus loin, je signale Les Sonnets de Shakespeare, Le Chant de la Terre de Gustav Mahler dans la version de Klemperer (et à ne pas télécharger, car le son est important,ainsi que le livret bilingue), et La Flûte de Jade de Franz Toussaint, dans l'édition Piazza, épuisée, mais peut-être accessible sur Amazon ou ailleurs dans le Net. Cherchez Google.
JOHN ABELL
I. Prologue
Cette nuit, j'ai joué ma dernière partie et j'ai perdu. Je contemple les nuits perdues auprès de toi et pleure mes premières larmes adultes. Tu m'as blessé et je ne pouvais me justifier tant tu croyais comprendre. Cette nuit, je cède. Non. Je lutte en cette heure de mon dernier combat. Des perspectives lointaines traversées par de grands vents hurlants m’apparaissent. Déchiré, mutilé, ne sachant où aller, je sors anéanti de notre dernière rencontre, et tu croyais donner! Qu'adviendra-t-il de ma pensée, jadis close et compacte?
La jeunesse ne m'a pas été douce.
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