Pour une réalisation cinématographique du Ring", suite.
Le caractérisation des personnages.
SIEGFRIED
Laissons la parole à P.Flinois.
"On l'a dit en ouvrant la vidéographie de l'Or du Rhin, le prototype idéal, le modèle incomparable pour une "vision" de Siegfried reste impérativement Die Nibelungen de Fritz Lang. Et plus précisément, dans le cas présent, cette Mort de Siegfried qui en compose la première entité, la plus diffusée aussi. Là Wagner a trouvé dans un noir et blanc de rêve où la brume est brume, où les Nains difformes sont nains et difformes, où Siegfried est héroïque et beau, et Brünnhilde est belle, son illustration la plus mythique, et sans doute la plus parfaite.: jamais visages, tuniques, forêt hercynienne ou palais wormsien n'auront ainsi resitué la légende dans sa pureté, sa nudité irréelle, et quelque part aussi dans ce silence de la parole qui permet d'imaginer tous les chants. Héros radieux, maladroit et fatal, Paul Richter disqualifie tous les protagonistes à venir sur la scène, comme à l'écran, où l'on s'en veut de citer comme seul témoin récent l'indigne Fantaisies amoureuses de Siegfried, banal film érotique en costumes. Maintenant qu'au chef-d'oeuvre de Fritz Lang on a restitué sa partition originale (qui cite seulement Wagner, mais ne l'exploite pas, pour de sordides raisons de droits d'auteur), on ne peut qu'es**pérer vivement une mise à disposition en CDV, pour avoir cette référence absolue comme modèle permanent. "
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