La Bibliothèque (comment s'en constituer une)
L'initiation à l'Art
L'art c'est comme le chinois, ça s'apprend. (Picasso).
Voici un aphorisme que je ne cesse de répéter, quitte à passer pour un radoteur. Il est en effet des formules lapidaires qui énoncent des évidences pour les hommes cultivés, qui n'en sont pas pour les incultes et les snobs. Ces derniers ce trouvent aux antipodes de la culture humaniste.
La pauvreté culturelle absolue
Le degré zéro est la pauvreté culturelle absolue, pour reprendre l'expression de Galbraith, où on n'a pas le bagage culturel suffisant pour se rendre compte qu'on n'en a pas du tout. On se contente de peu, et on se moque de ceux qui en sont pourvus, comme ces pauvres absolus qui sans abri, adossés à un cocotier, voient passer les beaux messieurs et les jolies dames, habillés en Armani et en Prada, et les montrent du doigt en se gaussant. Ils travaillent juste de quoi vivre et somnoler pendant trois jours, puis recommencent... Il en est de même pour les pauvres culturels absolus qui eux sont bien souvent économiquement riches, et qui se moquent de ceux qui, péniblement, essayent d'accéder aux nobles sphères de l'art et des lettres. Ils répètent d'un air entendu " la culture ça ne se mange pas en salade", ou encore "la culture à quoi bon gaspiller son temps? On jouit ou on se divertit, un morceau de musique, un tableau, un poème, qui exigent pour être compris, un effort, ne valent rien. Et qu'est-ce que ça signifie comprendre? Y a rien à comprendre, faut aimer. L'art ce n'est pas des mathématiques, on jouit où pas, on aime où on n'aime pas. A-t-on besoin d'aller à l'école pour aimer un beau coucher de soleil, pour apprécier un tableau impressionniste, un bon morceau de jazz, un tube de Céline Dion? "
La richesse culturelle absolue
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