Une interessante revue de la désinformation en période électorale.
Tiré de Chronic'art. Cyril de Graeve. chronicart.com
C'est avec le plus vif intérêt que j'ai lu les points de vue d'éminents collègues sur la désinformation afin de les comparer avec les idées que j'expose dans Virus. La Serendipity a joué puisque c'est le hasard qui a voulu que je prenne connaissance des interviews des auteurs, dont j'ignorais l'analyse sur la campagne présidentielle. J'ai donc été surpris de voir une étonnante convergence d'appreciations, sans que chacun des textes ne fasse double emploi avec les autres. Voici quelques reformulations des iinterviewes dans le langage de Virus.
Pierre-André Targueff s'en prend à la lacheté des assujettis à la pensée unique. Il souligne vigoureusement l'existence des mots-totems et des mots-tabous qui sont les véhicules de la désinformation. Il dénonce l'usage magique des mots, tel que le décrit Hayakawa, et qui tend à criminaliser les mots en eux-mêmes.
Pour l'auteur l'esprit totalitaire c'est se taire et faire taire ceux qui oseraient utiliser les mauvais mots. Les mots ne sont pas jugés par leur contenu, mais par leur provenance. Des mots comme "travail, famille, patrie, identité nationale, race" doivent être évités même s'ils correspondent à une réalité, parce que Le Pen ou Villiers les ont utilisés. Les voici donc diabolisés.
Une autre dérive consiste à nier ce qui n'est pas complètement définissable, même si cela existe, comme l'identité nationale.
L'auteur dénonce également la dérive anti-socratique (l'apesanteur hiérarchique). " On se garde d'ailleurs de valoriser, car valoriser c'est juger et donc "hiérarchiser" mot-scandale. Il faut aussi se garder de cnoisir, car il n'est pas de choix sans "exclusion"(nom du MAl absolu)
Bibliographie : Les contre-réactionnaires, le progressisme entre illusion et imposture, Denoël.
Bernard Stiegler.
La télécratie nous lobotomise. Il emploie des formules creuses comme : il nous faut des emplois pour lutter contre le chômage. Mais on tait que le travail apporte quelque chose au delà de l'emploi, ce qu'avait noté Marx lorsqu'il disait que le travail était le propre de l'homme. Pour la télécratie, le travail est purement de l'emploi, du travail animal.
Le langage de la télécratie ne crée que de la dissociation au contraire de la véritable discussion.
De même le mot "démocratie participative" (Segolène Royal) est un pléonasme.
Bibliographie. La télécratie contre la démocratie" Flammarion 2006.
Elisabeth Levy
Les médias, premier pouvoir, sans contre-pouvoir. Ce ne sont pas les médias qui sont à la botte des politiques, mais les politiques qui sont à la botte des médias. Les puissants ne sont pas ceux qu'on croit.
Les médias déterminent nos cadres de références (c'est à dire l'espace sémantique) .
Quand on prétend ne pas avoir d'opinion c'est qu'on a l'opinion dominante (le poisson ne voit pas l'eau dans laquelle il nage).
La cohabitation entre le gauchisme culturel (relativisme des valeurs, métissage, etc) et le discours "ultra-libéral" (partage d'octopus, la pieuvre médiatique en deux territoires réservés : MAtrix pour l'économie, Médusa pour le 'reste").. " Dans un même journal, la rubrique économie encense l'entreprise qui gagne et la rubrique sociale se lamente sur ceux qu'elle laisse sur le carreau".
Les mots qui n'ont pas de sens. Lire la suite de l'article.
Commentaires