CHRONIQUE
WORDS,WORDS,WORDS...
(Shakespeare, Hamlet).
Tous les jours, je lis la presse italienne: Il Corriere della Sera, il Messaggiero, La Reppublica... La préoccupation pour les activités culturelles est bien plus sensible que dans la presse française. J'y ai trouvé d'interessants articles, sur l'origine du titre de la Commedia de Dante, sur la nullité de Raynaldo Hahn, coqueluche du milieu snob parisien, richissime dandy dont le chef-d'oeuvre fut Ciboulette.
Le titre de la Commedia. La Divine Comédie de Dante continue de soulever des polémiques passionnées, comme l'oeuvre de Molière prétendûment attribuée à Corneille, comme si les Femmes Savantes provenaient de la même plume que le menteur. Ou encore Shakespeare prêtant son nom à Ben Johnson... Certaines parties seraient même dues à un épigone.
On ne connaît pas plus le manuscrit de la Commedia, que celui des pièces de Shakespeare ou de Molière, particularité troublante qui autorise toutes les rumeurs, toutes les interprétations les plus folles. En ce qui concerne Dante, le mot de comédie serait dû à Boccace, si je ne me trompe et on y a ajouté plus tard l'épithète de divin.
Je ne comprends goutte au Paradis, et peu au gris purgatoire. En revanche jai beaucoup étudié certains fragments de l'enfer, avec mon professeur d'italien, elle-même passionnée, et la puissance qui s'en dégage (à condition d'être lus ou déclamés en italien) dépasse tout : et Shakespeare et le deuxième Faust. La concision et la brutalité des versets n'a pas pris une ride, et comparée aux vers ampoulés de Alfieri, elle est très facile à lire pour nos contemporains. Il en est de même aussi de Shakespeare et de Goethe, dont la langue est toujours fort accessible.
Lire dans le corps du blog la troisième partie des temps d'innocence.
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