L'âme sœur
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
d'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
et qui m'est, chaque fois, ni tout à fait la même,
ni tout à fait une autre, et qui m'aime et me comprend
Verlaine, Poèmes saturniens. Mon rêve familier.
Le couple âme-soeur est de l'eau vive, qui bouge et qui se regénère. L'image du ruisseau, de la cascade lui est associé, (Héraclite) contrairement à ces couples soudés par la routine comparables à de l'eau stagnante à une mare pourrissante ou prolifèrent non-dits et rancoeurs.
Il s'agit d'une complémentarité nécessaire mais délicate entre forme et fond.
La forme conditionne la structure, charpente de la personnalité. La religion, la langue, l'école, l'acculturation, l'éducation, nous infusent la permanence, (Parménide). Tout ce qui est répétitif, et de ce fait rassurant, empêche aussi de penser et facilite nos rapports mimétiques avec ceux qui sont conditionnés par le même paradigme. Mais on se trouve alors dans le cas de l'eau stagnante. La structure doit bouger sous peine de sclérose. Elle doit servir de socle à l'ego, mais elle doit être constamment alimentée par ce que C.G.Jung appelle le SOI (Self), cette énergie vive surgie de notre inconscient et qui doit remonter à la surface pour alimenter le moi (l'ego).
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