Billets marqués comme Torture
Wednesday, 15 August 2007
Le triomphe de la méduse
RAPPEL
J’ai appelé Médusa, dans « Virus, huit leçons sur la désinformation », le nœud sémantique dont l’effet et le but, sont de prendre le contre-pied de ce que l’on appelle les valeurs bourgeoises, ( Force de la terre), et d’œuvrer à détruire toute trace de la morale passéiste de l’occident, ses mœurs, ses langages, ses fondations judéo-chretiennes et gréco-romaines et jusqu’à son identité. Son zèle iconoclaste frise le suicide dans le phénomène de plus en plus fréquent d’autodénigrement et de tolérance envers les pires excès de nos adversaires. Les manifestations les plus connues en sont le syndrome munichois, le syndrome de Stockholm et le syndrome de Stockholm antérograde. Ils nous poussent à adhérer à la maxime « aidons nos ennemis, combattons nos alliés » à l’inverse, comme il se doit, de la « morale bourgeoise ». Comme tout nœud sémantique, Médusa a ses adhérents, recrutés parmi la gauche caviar et les bobos ou des jeunes déboussolés et manipulés par la haine, en proie au chômage et à la drogue. Derrière Médusa, se tiennent de puissants lobbies dont l’action est très présente dans les élites bureaucratiques et les milieux universitaires, intellectuels et médiatiques. La désinformation sévit à l’état endémique, avec de temps en temps des explosions remarquables. Le cas des infirmières bulgares est un exemple édifiant d’inversion médusa.
LA JUSTICE A L’ENVERS
Lorsque Abu Ghraib fut découvert, le monde médiatique fut saisi par un maëlstrom d’indignation. Les tortionnaires américains, furent considérés comme l’émanation de l’armée, puis de Bush, enfin de l’Occident tout entier. Parmi ceux qui se distinguèrent tout particulièrement dans l’amalgame, on citera Baudrillard, et le magazine Marianne. La désinformation dégénéra en pure intoxication lorsque le Guardian publia des fausses photos d’humiliations perpétrées par des soldats anglais, simulacres diffusés notamment par le Nouvel Obs. L’affaire d’Abu Ghraib est en tout point l’inverse de celle des infirmières bulgares, à une exception près : la présence d’actes de torture, souvent simulés dans le premier cas (faux électrochocs, exécutions-simulacres) etc, bien réels dans le second cas.
Abu Ghraib : les tortures furent perpétrées par des soldats du niveaux le plus bas, et dès qu’on vint à en connaître l’existence, furent durement sanctionnées par la hiérarchie militaire, les coupables traduits en justice et désavoués officiellement par Bush. En dépit de cela, pendant de longs mois, le monde médiatique et intellectuel, fut agité par un véritable mælstrom d’indignation et d’invectives contre le déshonneur du monde occidental. Des commissions d’enquête furent exigées par la gauche, et eurent lieu, afin de traduire en justice les tortionnaires. Les photos, vraies ou truquées furent mondialement diffusées, rediffusées, commentées. Les récits les plus crus ressassés à longueur de presse.
Continuer à lire "Le journal du 15 août 2007"
Saturday, 4 August 2007
La guerre du pôle
J'ai été victime une fois de plus des caprices du wifi. Cela fait maintenant la troisième fois que je refais cet article. Les dernieres tentatives d'enregistrement éffaçant tout le contenu du billet! .
D'où le retard apporté à la rédaction de ce texte, qui fait suite à une discussion avec mes collègues de l'ISD, enregistrée en pure perte, une fois 5h du matin, l'autre à 7 heures.
©ISD, Institute for Systems and Development, Genève.
J'avais déjà signalé dans une chronique italienne du mois dernier, mon étonnement devant le faible retentissement donné à un événement géopolitique majeur : la découverte par les Russes d'importants gisements de pétrole, de gaz, de diamants et autres richesses géostratégiques, situés sous la calotte glaciaire, Un seul journal italien avait signalé le potentiel explosif aussi bien du point de vue écologique que politique de cette découverte. Aujourd'hui elle fait la une du Figaro à cause du geste spectaculaire consistant à planter un drapeau à 4 kilomètres de profondeur.
Cette découverte infléchit un peu le modèle quadripolaire proposé par mes collègues de l'ISD, (Institute for Systems and Development, en session comme tous les mois d'Août à Divonne.
Rappelons le modèle.
Continuer à lire "Le journal du 4 Août 2007"
Wednesday, 1 August 2007
Le dernier cercle
L''enfer où Dante Alighieri se plut à fourrer ses ennemis, était fortement hiérarchisé. Le septième cercle, le plus proche de Minos, le roi des enfers, rassemblait la quintessence du mal, le mal absolu, l'infinité d'ordre supérieur de la perversion.
A propos de L'empire du Mal, inspiré par Elisabeth Costello, eight lessons, contrairement à l'auteur imaginaire de Coetzee pour qui il existait le mal absolu, contaminant rien que par son évocation, j'ai soutenu qu'il y a des hiérarchies dans le mal même infini des degrés dans les infinis, ce qu'admettent les franges les plus poussées de la théorie des nombres. Je m'oppose ainsi à ceux qui pratiquent l'égalitarisme jusque dans le jugement sur le crime. Par exemple on a entendu tel gauchiste de salon affirmer qu'un seul enfant mort, incrimine autant un agresseur, qu'une multitude d'enfants massacrés. A ce qui prétendent le contraire, ils reprochent de tenir une comptabilité de l'horreur. Ces âmes charitables font allusion aux victimes palestiniennes de l'état-bourreau d'Israël. Mais si on suit leur raisonnement, quelle nation en guerre peut se targuer de n'avoir jamais fait de mort innocent dans les rangs de l'adversaire, voire des malchanceux qui se trouvaient au mauvais endroit et au mauvais moment?.
Continuer à lire "Le journal du 2 août 2007"
Tuesday, 24 July 2007
Au delà du dégoût
Me revoici en France, et déjà l'élégance et la modération d'une certaine presse française se rappelle à moi. J'avais oublié tout ce que la presse Médusa peut recéler de haine, de fanatisme, de hargne, de frustration, de vocifération, de mauvaise foi. Elle est de ce point de vue la digne héritière de Diamant Vertueux, le communisme, force dominante dans les médias intellectuels, et spécialiste dela vitupération contre l'impérialisme, la grande bourgeoisie, et le peuple qui n'est pas de gauche. De même que les nazis ont inventé l'excommunication de race, les communistes ont inventé l'excommunication de classe qui n'en est qu'une forme à peine atténuée. Les fils de bourgeois sont toujours des bourgeois, suspects quoi qu'ils fassent comme les marannes pour les catholiques espagnols du moyen âge. Un anticommuniste est un chien hurlait Sartre. Qu'est-ce donc un peuple qui n'est pas de gauche? Ce peuple qui n'a pas voté Sarkozy? Une troupe de chien aussi, encore qu'un des députés de gauche avait déclaré qu'il s'en voulait d'avoir traité Sarkozy de chien, il présenta ses excuses à la race canine. Toujours dans ce bel élan, on se souvient de ce chansonnier qui fit fortune dans notre pays avec sa formule : si j'étais un chien je ferais pipi sous madame Tatcher....
Ce numéro de Marianne est un cri de fureur contre ceux qui ont retourné leur veste, comme si on ne savait pas que tous ce que les politiciens briguent, c'est la mangeoire. Le verbe, c'est autre chose. Il faut avouer que Ségolène Royal ne faisait pas mieux lorsqu'elle reconnaissait que les 35 heures et le SMIG à 1500 euros étaient une aberration, suggérant qu'elle ne les avait soutenus que par discipline de groupe. Mais quel groupe? Les leaders qui dégoûtent Marianne ou le peuple de gauche qu'ils ont trahi?
Plongée dans le peuple de gauche clame MArianne. Mais quels sont les plongeurs et comment s'est faite la séléction? A-t-on au préalable demandé aux interviewés : êtes vous une citoyen de gauche? Voici un florilège des sondés représentatifs de ce peuple vertueux.
Isabelle, institutrice sans fard et en talons plats, 50 ans : Jack Lang? Un carrièriste, Kouchner un people. Elle n'a pas tort, et après?
Simon, 20 ans est guichetier à Vincennes et du haut de sa compétence, constate que Nicolas Sarkozy révèle l'ampleur et la gravité du bordel. Pour Arsène, 28 ans, défaîte de Royak, démission-trahison de Lang et Fabius, et DST à la tête du FMI. Si le Ps ne se relève pas, il renie la France. Le peuple de gauche serait seul représentant de la France pour lui. Claire, désigner, est plus tolérante à condition que les girouettes ne renient pas leur camp. Ségolène est la grande accusée : elle avoue ne pas avoir cru en son programme... s'énerve Marguerite, une retraitée. Fanny petit bout de femme au nez percé, Ségolène Rayal écrasait tout sur son passage et excommunie DSK et Kouchner. Saïda recherche une famille : elle vote pour une idée qui n'est plus représentée par personne. Bruno, 25 ans, informaticien : le PS c'est dela m... Si je continue à voter à gauche c'est que je suis issu d'une famille communiste. (sic !).
Dans tout le numéro, pas un mot sur les infirmières bulgares. Ailleurs, on loue avec Nicolas Sarkozy, le geste d'humanité de Kadhafi et on se félicite de cette heureuse issue. Dans Le Parisien, on évoque le calvaire des infirmières de cette manière : " sous la torture,, deux infirmières avouent". C'est tout pour tou le journal.
Mais isolons quelques faits relatés dans Le Figaro et que l'on peut trouver dans des blogs spécialisés.
Continuer à lire "Le journal du 25 juillet 2007"
Wednesday, 27 June 2007
Chroniques italiennes N°3
En parcourant les journaux en diagonale, un certain nombre de préoccupations spécifiques à la péninsule se font jour.
La chaleur africaine : 47 degrés en Sicile, où l’usine Fiat a fermé ses portes, 37° à Rome. On ne parle guère de réchauffement climatique, mais on insiste sur les modifications catastrophiques de notre planète, à vrai dire prévues de longue date : sécheresse, inondations, pollution de l’air…
La situation est aggravée par la révolte des infirmières : les hôpitaux ne peuvent plus se charger des malades.
Comme si cela ne suffisait pas, des hommes en colère ont bloqué 157 trains à Rome, les autobus surchargés n’avaient pas de climatisation, les travailleurs étaient dans l’incapacité de se rendre à l’usine ou au bureau, une gabegie impensable. Le but de colère de ces hommes, pour la plupart des immigrés : on voulait leur faire payer leur place. Comme ils refusaient, les forces de l’ordre les ont expulsés du train. Pour se venger, ils ont campé sur les voies ferroviaires, paralysant tout le flux humain en Italie.
Au cas où cette situation vous surprendrait, vous devez savoir que dans Milan comme dans Rome, 50% des passagers ne payent pas leur place. Pourquoi ? Parce qu’ils estiment qu’elles doivent être gratuites. Or il est impossible de les verbaliser, car ils vienne pour la plupart d’Afrique et donnent des noms et des adresses fantaisistes. Si le malheureux agent a recours à la force, il est perdant car ces "passagers" et en particulier les maliens, sont particulièrement craints et violents ; Là encore, nous connaissons la très forte proportion d’immigrés impliqués dans ces incidents, car contrairement en France, on ose les comptabiliser.
La notion d’ordre devient une obsession pour beaucoup d’italiens qui nous envient Sarkozy. De même ils déplorent la disparition de la notion de nation, et admirent le cas que nous faisons lors des cérémonies, et des actes officiels de notre drapeau bleu blanc rouge.
Le testament biologique, permet à un homme en bonne santé, de prévoir par testament le débranchement les outils de l’acharnement thérapeutique en cas de souffrance insupportable et sans espoir. Mais en Italie, nul ne peut autoriser autrui à programmer à toucher à une vie humaine.
La langue. Un article très intéressant est paru au sujet de l’évolution de la compétence linguistique dans la haute littérature. Voici encore un demi-siècle, une frontière linguistique étanche séparait les ouvrages à prétention littéraire et ceux de kiosque de gare, et bien entendu de la langue bois du jargon technique et des discours officiels.
Continuer à lire "Le journal du 27 juin 2007"
|
Commentaires