Beethoven. Sonate Op.27 N°2 Quasi una fantasia
J'ai essayé dans cette interprétation de "coller" au mieux aux indications et à l'esprit de l'édition originale, dont un exemplaire se trouve dans ma collection de partitions déposée à la Bibliothèque nationale de France. On note que la mesure est à deux temps et non à quatre, comme on la joue en général. De même un malentendu tenace, dû au titre factice de Ludwig Relstab, a privilégié l'accompagnement de triolets de croches comme s'il était une mélodie afin d'imprimer à l'oeuvre l'atmosphère d'une "promenade en barque de deux amoureux, au clair de lune et dans le lac des quatre Cantons". On est loin de la description que donnaient les assistants à propos du jeu de Beethoven qui évoquait, paraît-il, des fantômes traînant leur chaîne dans un château hanté.
Cette observation est loin d'être anecdotique. En effet les recherches musicologiques ont prouvé que le premier mouvement de la Sonate "au Clair de Lune" appartient à un genre bien catalogué à l'époque : la musique de deuil. On trouvera dans une version antérieure de mon interprétation, des informations sur cette origine.
Cliquez ici ►♦
Commentaires