CHRONIQUE
Les leçons d'un échec
Errare humanum est, perseverare diabolicum. Un jeune homme plein d'entregent, les dents longues et ambitieux est venu me voir en faisant du "name dropping". Il se targuait de connaître bien, voire d'avoir la confiance, de gens qu'il connaissait à peine. Il essaya d'obtenir quelque avantage de moi, en vantant ses hautes connections. Je le mis en flagrant délit, et lui reprochait durement ces défauts véniels peut-être,mais qui détruisent une carrière. A ma grande suprise il fit amende honorable et changea instantanément de comportement, ce que des amis notèrent aussitôt. Il redevenait recommandable.Mieux encore, il rendit l'ascenseur le lendemain en me présentant un homme important, qu'il connaissait vraiment. Une leçon à tirer de cet incident, est qu'il faut toujours donner à une personne que nous avons mal jugé une chance de se rattraper, à condition que toute honte bue, il reconnaisse ses lacunes et se promette de les pallier.
RECTIFICATION AU 8 AVRIL 2009
Il ne faut pas chanter victoire trop tôt. Le premier mouvement de bonne volonté passé, il est tentant de retomber dans ces ornières. Donc restez toujours aux aguets; le sang du loup peut à l'improviste reprendre le dessus dans votre dogue familier. Il faut laisser le temps au temps pour que le mauvais pli au pantalon disparaisse.
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LA PERTE DE LA DEUXIÈME FONDATION
J'ai accusé fortement la perte de cette deuxième fondation à laquelle je tenais beaucoup et je pense que l'immense fatigque que j'éprouve en ce moment a une part pychosomatique. Je m'en veux, mais qu'y faire?
A quelque chose, malheur est bon cependant. L'effort de constitution de cette fondation m'a obligé à apprendre toutes sortes de matières pour lesquelles j'avais certes de l'attirance mais afin de passer à un stade à peu près professionnel. Citons : la numismatique, les manuscrits à peinture, l'écriture et le papier, la bibliophilie de haut niveau... Ce n'est pas rien et c'est une richesse que nul ne pourra me confisquer. J'aimerais dans ce billet vous exposer brievement en quoi consiste cette deuxième fondation et de vous faire comprendre pourquoi sa disparition privera les gens désireux de s'élever, d'une petite lumière d'humanisme et de culture.
Ci-dessus, vous avez un exemple d'une pièce de la deuxième fondation. Ce livre d'heures datant de 1380, est unique au monde par son texte inscrit en lettres d'or en relief, travail gigantesque et qui impressionne tous ceux qui ont eu le privilège de le contempler. La reproduction ci-dessus ne donne qu'une pâle idée du tour de force que représente ce manuscrit,par ailleurs orné de merveilleuses miniatures. Ce trésor une fois vendu (à un musée, ou une fondation américaine, on s'en doute), on ne pourra plus jamais le revoir à moins de montrer patte blanche aux conservateurs et avoir de hautes relations parmi les érudits. Dans la seconde fondation, il aurait été mis à la disposition, dans une enceinte intime et conviviale, des amateurs quelle que soit leur origine et leur statut : garçon livreur ou médiévaliste. Lorsqu'on pense que la deuxième fondation devait comprendre plusieurs centaines de ces trésors on comprendra mieux l'abnégation et le soutien des grands marchands comme Stéphane Clavreuil ou Heribert Tenscher, qui ont retenu ces pièces exceptionnelles en attendant le moment - proche j'espère - ou je pourrai persuader un sponsor cultivé et ouvert de m'aider dans cette entreprise unique.
Pour avoir accès au plan et à la logique de la deuxième fondation, continuez à lire.
LA LOGIQUE DE LA DEUXIÈME FONDATION
C'est cette logique et ce but qui ont totalement échappé à l'esprit trop logique de celui qui brutalement m'a retiré son appui. Ils sont pourtant simples ... trop simples sans doute pour un grand homme d'affaires habitué à tout calculer en termes classiques d'investissement. L'exemple illustre de la collection Bergé-Saint Laurent aurait pourtant pu le faire réfléchir,
mais ce genre de considérations n'effleura même pas son esprit. Il s'obstina a voir dans cette fondation une simple collection de livres anciens, ce que l'on nomme la bibliophilie et de se fier à des avis de muséologues incompétents et mal intentionnés. Mais faire appel à une commission d'experts fait partie des habitudes des hommes d'affaires, se fier à un simple professeur en fin de course et à la durée de vie aléatoire, certainement pas. Je n'avais aucune chance de le convaincre. A vous de juger à présent.
Le point de départ de le deuxième fondation est éminemment pratique. Comme vous le savez, deux autres fondations ont précédé la première fondation. La première, aux Mesnuls, proche de Montfort l'Amaury dans les Yvelines, se trouvait dans un merveilleux parc, doté d'un étang, d'une prairie à perte de vue où coulait une source : la Guyonne. et visitée par les hérons et les biches, sans compter les cygnes sauvages blancs et noirs d'Australie qui déambulaient paresseusement dans l'étang.Occupant la maison de Pierre Guerlain, (le célèbre parfumeur) le bâtiment, en faux style normand avait été rénové et comprenait un musée de la Haute fidélité, un autre de la photo et une bibliothèque wagnérienne. Thomson l'acheta afin de garantir sa perennité, mais le détruisit deux ans après.
La deuxième fondation occupait une merveilleuse maison, ancien capucinat, sise sur le sommet de la colline de Montfort l'Amaury sur un parc de près de 3 ha jouxtant la tour d'Anne de Bretagne (qui faisait partie de la propriété) et dominant toute la colline. "Les Capucins", comprenaient un musée du stylo, un musée du Washi (le papier japonais), la collection wagnérienne, un auditorium-bibliothèque abritant la fameuse HQD Marc Levinson, la meilleure chaîne HI FI du monde, encore insurpassable aujourd'hui, un piano de concert Steinway Grand, et une véritable monstre d'une qualité extrême : le Bösendorfer Impérial qui comprenait une octave supplémentaire de basses, les grandes orgues en somme! Il s'y trouvait aussi une taverne wagnérienne, une magnifique collection d'origami et d'objets d'art en kaki, donné par Hiroko Noguchi, et une grande bibliothèque spécialisée dans l'art d'extrême orient. Le public qui fréquentait le lieu allait des caissières et ELS d'Auchan, à Jean-René Fourtou, alors président de Rhone-Poulenc et d'Aventis. Les plus grandes célébrités fréquentèrent le Centre des Capucins, de Pierre Boulez et Henri Dutilleux, de Roland Penrose à Sir John Eccles, prix Nobel et auteur des premieres expériences in vivo sur le cerveau.
Je suis donc bien placé pour savoir à quel point le plus grand nombre de ceux qui veulent se cultiver, toutes classes confondues, snobs et mondains exceptés - sont fascinés à la vue - et au toucher - d'oeuvres remarquables. Elles dégagent pour eux une extraordinaire aura (voir le billet sur les objets purs qui attirent les homme purs).
La Deuxième Fondation (Désignation erronée qui fait abstraction des deux premières fondations que je viens de décrire, en réalité la quatrième fondation) se basait sur l'idée que les objets d'exception donnent une impulsion décisive aux gens qui laissera des traces durables et les poussera à ressentir le choc de la beauté et de la culture. Les objets sont des enseignants pour le meilleur comme pour le pire, à condition qu'ils soient animés par un fil rouge pédagogique qui réponde aux questions et les place dans un contexte logique.
Le choix du sujet de la deuxième fondation s'est fait tout d'abord par exclusion des domaines de la première fondation : statuaire, céramiques, Mingei etc...
Puis il se trouve que j'ai toujours été attiré par la calligraphie, les beaux livres de peintre, les éditions illustres, la numismatique, les livres d'heures médiévaux et renaissants. Je décidai de prendre comme thème unificateur la transmission du savoir pour le public. Et celui-ci ne peut être effectué par les seuls manuscrits,mais aussi par l'invention de Gutenberg.
On peut se demander alors, avec un des muséologues consultés par Socrate, l'intérêt de posséder les premieres éditions alors que les livres de poche font aussi bien l'affaire, ou de montrer de splendides manuscrits qui sont accessibles gratuitement par l'internet.
Je donnerai et redonnerai jusqu'à satiété l'exemple de Giuseppe Verdi qui de passage à la maison de Beethoven à Bonn, fut mis en présence du manuscrit de la IXème symphonie, protégée par une vitrine sécurisée. Il ôta son chapeau et s'abîma en une longue et muette contemplation devant cet objet illustre. Imagine-t-on qu'il ait ressenti la même émotion en voyant sa reproduction sur l'Internet? Il eut la même réaction que de nombreuses personnes, dont mon chauffeur Michel et Tatiana, personne de grande qualité, à la vue de l'édition originale de la théorie de Copernic sur l'Helio-centrisme, de l'exemplaire des Dialogues de Galilée dédicacé, un des trois connus, ou la lettre par laquelle Christophe Colomb annonce au Roi d'Aragon la découverte de l'Amérique. Ces personnes aussi diverses par leur pays, leur provenance et leur culture, ont eu des réactions que ne pouvaient comprendre les experts muséologues desséchés qui influencèrent Socrate. Ce dernier, pur armateur grec mais n'ayant pas hérité de la culture de ses glorieux ancêtres hellènes, ne se souciait guère de culture et fit cette fondation par pure affection pour moi. Elle ne resista pas aux arguments des experts officiels. Le naturel reprit le dessus : l'évaluation de l'investissement culturel. Autant peser un arc-en-ciel ! L'ironie veut, que comme le montre l'explosion des cours des objets culturels exceptionnels, la collection de la Deuxième Fondation se révéla un bien meilleur investissement que la majeure partie des placements traditionnels.
Il me fallait, disais-je, un fil rouge qui place tous ces objets dans une perspective unifiée. C'est ce que me demandait Socrate, qui ne fut guère satisfait par toutes le moutures que je lui présentais. Un des apports de l'échec cuisant que je subis, outre ma compétence semi-professionnelle acquise dans les différentes disciplines de la fondation, fut d'affiner considérablement mon plan et de le rendre beaucoup plus présentable à un supporter intelligent.
LE FIL ROUGE
Comme je l'ai signalé plus haut, tout tourne autour de la communication du savoir à un public de plus en plus vaste.
Au début de l'écrit, la transmission était uniquement verbale et par conséquent sujette à transformations involontaires, et obligeant les hommes de culture à se répéter éternellement les mêmes légendes, les mêmes savoirs pour ne pas les oublier. On se passait de maître à disciples les secrêts cachés de l'art qui acquis un parfum d'ésotérisme.
L'invention de l'écrit, donc du couple signifiant-signifié, permit de libérer la mémoire et de l'utiliser pour innover hardiment, sans craindre d'effacer l'héritage acquis.
Cette évolution vers la formalisation se fit par le biais de la comptabilité, du commerce et de la loi, ainsi qu'en témoignent les tablettes cunéiformes sumériennes, le code d'Hammourabi et ...bien entendu des premières monnaies, 700 ans avant Jésus Christ.
Avec l'aisance et le développement de la culture et de l'esthétique, on vit peu à peu apparaître des chefs d'oeuvres cumulant l'utilité (transmettre un savoir) et l'esthétique (la beauté des premiers manuscrits à peinture qui culmine avec le Livre de Kells au VIIème siècle et des monnaies de Syracuse jamais égalées comme le décadrachme signé par Euainetos). En Chine et au Japon, cette fusion entre l'utile, le comptable, et la beauté se révèle dans les calligraphies géniales des lettrés. Dand le domaine numismatique l'art ateignit son apogée avec les décadrachmes de Eiuanetos à Syracuse, alos colonie grecque.
Au moyen-âge, les moines et lettrés de la Sorbonne trouvèrent le moyen d'industrialiser la production des manuscrits, l'utilité résidant dans la diffusion de leur doctrine. Ainsi la production de la Sorbonne inonda-t-elle le marché pendant deux siècles, s'imposant en situation de quasi monopole. On lui doit la présentation de la bible et des évangiles en deux colonnes, la chronologie définie par la suite par Scaliger et contestée depuis par l'école russe de Fomenko.
Mais la véritable innovation fut bien entendu l'invention de l'imprimerie qui permit de mettre à la portée d'un public de plus en plus vaste les oeuvres des grands auteurs, d'Euclide à Copernic, d'Homère à Montaigne. Les premières éditions de ces oeuvres ont donc valeur de témoin précieux et sont dotées de cette aura dont il a été question dans mes billets.
LES DÉPARTEMENTS
Ils suivent l'ordre dans lequel se développèrent les moyens de diffusion du savoir.
1. Les signes et les tablettes. Pierres gravées et papyrus. Les hiéroglyphes.
2. L'évolution des manuscrits, depuis l'écriture cursive romaine et la calligraphie chinoise, japonaise et arabe, jusqu'à la décadence, au XVIIIème siècle, et la chute dans le maniérisme et l'esthétique pour l'esthétique. On fait figurer de grands chefs d-oeuvre, comme la vie d'Alexandre (Clavreuil), les heures de Mormion précédant Bourdichon, un des manuscrits à peinture les plus importants de l'époque, des livres d'heures comme celui en lettres d'or reproduits ci-dessus. Ci dessous, dessin de Boticelli pour la Divine Comédie,première édition illustrée.
3. L'évolution de la typographie, de la reliure, et des textes illustres, sous l'impulsion du célèbre humaniste et mécène Jean Grolier.
La revitalisation de l'héritage Grolier au XIXème siècle (Delacroix-Goethe) mais surtout dans le nouvel âge d'or du livre de peintre, réunissant en un livre-objet, Picasso, Matisse ou Bonnard, (peintres), Illiazd (imprimeur) Pierre Legrain, Rose Adler, Creuzevault (relieurs). Cette période exceptionnelle s'étend de1900 à la guerre qui détruisit tous les vestiges de cette culture. L'internet, la télévision et l'enseignement scolaires parachevèrent l'oeuvre de démolition. L'étude de la diffusion numérique est bien entendu prise en compte sans complaisance.
4. Les éditions originales des grands textes littéraires, philosophiques et scientifiques. (De Faust de Goethe ou des éditions de Shakespeare, à Joyce, Einstein ou Freud), voir ci-dessus une page de l'édition originale de la découverte de Copernic..
5. Le département des monnaies couvrant toute la période des protomonnaies et des premières monnaies de Lydie, à l'Euro et à la monnaie virtuelle, prélude à une régression et un retour aux protomonnaies (civilisation du troc). Ci-dessus le premier exemplaire mondial parmi onze connus, d'une monnaie frappée pour Brutus l'assassin de Jules César par son acolyte Casca qui porta le premier coup de dague dans le dos à César. On notera l'air avide et mesquin du soi-disant héros, glorifié par Shakespeare.
LES LIEUX
On l'aura deviné, ils s'effacent devant les objets dans une ambiance de convivialité et de simplicité. Nulle scénographie élaborée viendra rompre l'harmonie émanant de ces objets illustres. Au Musée du Palais de Taiwan, aucun artifice ne vient déranger la sérénité de la grande salle consacrée à la peinture, au parquet de bois précieux brillant et aux murs d'un gris sobre. Une vingtaine d'oeuvres au maximum, des pancartes très discrètes et c'est tout. Les oeuvres tournent constamment donnant envie aux visiteurs de revenir. Les livres et un magnifique DVD se chargent de la pédagogie. Nul musée ni librairie dans le monde n'ont plus le droit de reproduire les chefs d'oeuvre absolus et uniques au monde du Musée du Palais.En dehors de ce musée, il ne subiste plus une seule pièce antérieure au XVIIIème siècle (à l'exception de pièces de qualité inférieure, restées en Chine et confisquées par le gouvernement. Mais les plus précieuses avaient déjà été mises en lieu sûr à Taiwan). Notre bibliothèque d'Art asiatique contient d'excellentes reproductions datant d'avantle fermeture de la trappe.
Andrei Nakov, le grand spécialiste de l'Avant-garde Russe, m'apprit qu'un grand musée, c'est une grange blanchie à la chaux où sont présentés vingt chefs d'oeuvre. J'ai bien retenu la leçon.
Voici comment je vois l'implantation de cette deuxième fondation.
1. Une entrée avec un salon de thé ou un assortiment de mets simples et de bonne qualité, servis par un bon traiteur japonais, et propice à la détente. Un lieu verdoyant et élevé, sec et poétique.
2. Une boutique où l'on vend livres, DVD et catalogues.
3. Une grande salle circulaire ou octogonale, où chaque ensemble de vitrines correspond à un département. Un homme à tout faire, guide, préposé au rangement et à l'entretien de ce petit environnement. Doublé par un collègue, pour assurer la continuité, et vivant dans les lieux dans une maison connexe, avec sa famille. Son action sera complétée par un guide acoustique.
4. Au centre de la salle octogonale, une grande table de lecture éclairée par des lampes à abat-jour vert, comme dans la grande salle de la BNF où j'au passé tant d'années studieuses, et accueillant toujours une assistance aussi recueillie. Cet environnement est indémodable.
5. Communiquant avec la salle octogonale par un sas en acier, une pièce close et ouverte sur rendez-vous à l'intention des experts et de ceux autorisés par des règles strictes à manipuler les objets : livres et monnaies. Un gardien doit veiller à ce qu'ils portent leurs masques et des gants blancs. Ces règles strictes peuvent laisser passer de simples amateurs de toute condition à condition qu'ils adhèrent à certaines exigences. La protection des oeuvres est primordiale.
6. La salle est dotée de deux étages de galeries. Le premier étage comprend un écran de projection, le second étage la réserve de livres et objets non exposés.
7. On pourrait envisager une bâtiment connexe, simple et confortables pour l'accueil d'étudiants et de personnalités en résidence. Un simple personnel de maison suffirait à l'entretien de ce minuscule centre, pauvre en bâtiments et en espace, mais d'une densité exceptionnelle en chefs-d'oeuvre selon la suggestion d'Andrei Nakov.
LES MATÉRIAUX
Ils revêtent une extrême importance. Le bois de palissandre ou de noyer teinté de couleur sombre est de rigueur : inusable, il met en valeur livres et objets. L'acajou est à éliminer car de mauvaise qualité, aujourd'hui (le sapeli aux veines disgracieuses et d'un rouge criard a remplacé le prestigieux acajou de Cuba ou du Honduras). Mais si l'architecte est asiatique, il peut nous trouver des bois originaux et splendides.
Le cuir noir est également indiqué pour sa solidité et il doit être de la meilleure qualité pour acquérir sa patine et sa bonification au vieillissement.
Les vitrines seront homogènes et doivent montrer en projection les aspects cachés des objets (avers de monnaies, pages choisies de manuscrits). Sans compter l'Aspro guide acoustique ou équivalent.
Voici donc résumé le projet de cette deuxième fondation, modeste et peu dispendieuse. En cas de crise grave, un couple de gardiens polyvalents suffiront à son entretien pendant une longue période d'hibernation.