L'information derrière la source d'information
L'information source (la dépêche de l'AFP) passe pour être la référence officielle qui sert à alimenter la presse. Mais lorsqu'on la confronte aux informations factuelles, on s'aperçoit que c'est un faux grossier. A partir de cette source biaisée, les médias vont, ou ne vont pas, commenter cette source, ajoutant des désinformations aux désinformations originales.
Nous faisons figurer en rouge les relations des journaux :FS : France-soir, F : Le Figaro, P : le Parisien libéré, L: Le Monde, L: Libération, H, l'Humanité.
1. Le contenu de la dépêche l'AFP du 28/03/2007 07h07 (encadré).Le gros titre
Un contrôle de billet tourne à l'affrontement entre police et des jeunes gare du Nord à Paris.
Dénotations : une opération banale qui peut arriver à chacun d'entre nous: le contrôle d'un billet.
Connotations
Elle s'est produite dans des conditions telles que les jeunes se sont révoltés contre la police qui était donc intervenue pour un contrôle anodin. La police a agi de telle sorte, qu'elle a provoqué un affrontement avec la jeunesse de notre capitale. La disproportion entre la cause et l'effet, montre que la situation n'est pas contrôlée par la police et que des dérapages se sont produits.
FS. Le gouvernement qui vit ses derniers jours, et le candidat (Sarkozy), n'ont pas plus réglé le problème de la sécurité, que celui, connexe, de l'immigration, de la cohésion et de l'emploi. Ce sera la priorité de son successeur.
Plusieurs témoins déplorent la timidité de la police face aux délinquants. La raison en est le principe de précaution de Sarkozy. Il craint par dessus tout de fournir un cadavre, une bavure ou un argument aux candidats qui veulent sa peau.
Commentaire : on peut se demander si celui qui n'a pu contrôler ces problèmes pendant qu'il était au pouvoir, pourra le faire lorsqu'il y reviendra. En discours, sa priorité est bien celle-là. Ordre, immigration et emploi sont ses premières priorités et il compte les imposer par une action volontariste.
Apparemment la tactique de faiblesse de Sarkozy s'est révélée inefficace, car ces adversaires l'ont enfermé dans un double lien. Ou il intervenait avec efficacité et fermeté, et il risquait un dérapage, (cf. l'affaire Malik Aoussekine) ou il cédait aux manifestants et on le lui reprochait tout autant. Un délinquant mort vaut plus qu'un policier mort pour Médusa. (cf. L'affaire Battisti). De fait on ne compte plus les policiers agressés et gravement blessés sans que nul ne s'en émeuve.
Le fait qui a tout déclenché
L'interpellation par les gendarmes d'un usager du métro circulant sans billet a dégénéré... en affrontements entre jeunes et forces de l'ordre.
L'usager du billet : né au Congo, de nationalité congolaise en situation irregulière, il faisait l'objet d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière. 22 dossiers, principalement liés à des violences volontaires.
FS. 16h15 : ...Deux agents de la RATP repèrent le fraudeur... et lui demandent son billet. De source policière, le contrevenant leur répond grossièrement qu'il n'a pas le temps et qu'ils feraient mieux de le laisser tranquille. ... Le jeune homme se débat et met un "coup de boule" à l'un d'eux. Le deuxième contrôleur attrape le fraudeur par le cou et le met à terre. Il tombe par la même occasion et se blesse légèrement. Des témoins ... affirgment que les agents ont les premier fait usage de la violence.
F : A 16h30, l'interpellation d'Angelino H. clandestin congolais de 32 ans ayant asséné un coup de tête à un agent de la RATP venu lui demander son titre de transport est houleuse Le resquilleur; maîtrisé et maintenue au sol par des gendarmes mobiles, pousse des cris d'orfraie... Il est "exfiltré" discrètement de la gare... "Autour d'un noyau dur de cinquante voyous, des badauds et des voyageurss, s'agrégeaient dans une atmosphère électrique... Ne voulant pas prendre le risque de blesser un voyageur nous avons joué la carte du pourrissement, sans intervenir. Les bandes semblaient se disperser." - raconte un haut responsable policier.
Le Figaro :
"Un individu violent en rupture avec l'autorité, nourrissant une haine de l'uniforme" (source proches du dossier). Le client est un "dur à cuire". Il a attiré l'attention de la police depuis l'âge de dix ans, à peine débarqué clandestinement en France. ... A l'image des petits caïds grenouillant au pied des barres HLM, Angelo H alias "Berygueyr", alias " Mavougou", a rapidement oublié le chemin de l'école pour rejoindre celui de la délinquance. ... il a été l'objet de procédures pour violences volontaires, vols à l'étalage, port d'amre de quatrième catégorie (pistolet, fusil) et sixième catégorie (batte de base ball, couteau), violences à agents; menaces et outrages à dépositaires du service public. ... Dans lest territoires à la dérive, les fonctionnaires sont litterallement encerclés. Et pourtant les provocateurs sont connus. Ce sont toujours les mêles derrière lesquels court la police. "
Le Parisien : Le fraudeur saute au dessus du portillon... l'homme est immédiatement rattrapé par deux agents de la RATP qui tentent de le contrôler. Le ton monte rapidement. Selon certains témoins, il aurait porté une coup de tête à l'un des deux agents. D'autres évoquent simplement une réaction de rébéllion de l'individu. Poussa à terre il se fait traîner sur plusieurs dizaines de mètres par le personnel de la RATP qui demande des renforts policiers. ... Le resquilleur se voit conduit dans le bureau de police... là un goupe d'adolescents qui ne le connaissaient pas, - énervés par la "violence de l'interpellation" , selon leurs porpres termes - encercelent le local. Certains proposent de payer l'amende du fraudeur. Refus et appel de nouveaux renforts pour disperser la foule qui compte une centaine de personnes.
Libé. 16h30. Un homme de 32 ans est contrôlé âr des agents de la RATP alors qu'il vient d'accéder au RER sans titre de transport. L'homme un congolais sans papier (sic) se débat. Le ton monte, la police vient en renfort, l'homme est plaqué à terre".... 18h. La foule ... n'est plus seulement composée de groupes de jeunes, mais aussi de voyageurs choqués par le dispositif policier. Das cris et des insultes à l'adresse des policiers et de Nicolas Sarkozy sont lancés... des plantes vertes commenent à être arrachées...Les voix d'une France à cran. Les réactions au dépoiement sécuritaire s'organisent et s'amplifient. " La police, reu d'Enghien, n'est pas perçue comme étant au service de la société mais d'un individu". Source : un homme vivant près du QG de Sarkozy. Les citoyens: Ces réactions ont un caractère spontané, que ce soit pour ce grand-père emmené dans une voiture parce qu'il n'a pas de papiers, devant les yeux de ses enfants, ou pour ce jeune molesté parce qu'il a enjambé un portillon, ce qu'on a tous fait un jour. C'est une mobilisation de la société civile. Source : Gilles Dansart père de trois enfants, journaliste de profession, ... ayant assisté à l'interpellation du Chinois. Les associations. Le climat est très réactif. Les gens en ont ras le bol de l'état d'esprit Kärcher et racaille. Source : Jean-Pierre Dubois, président de la ligue des droits de l'homme. Il y a une prise de conscience qu'on ne peut pas faire nimporte quoi, comme les mini-rafles de sans papiers qui se multiplient. Source : Pierre Cordelier, porte-parole du Réseau Education sans frontières, crré autour des jeunes majeurs sans papiers, scolarisés et menacés d'expulsion.
Commentaires : Il n'y pas dans Libération la moindre allusion au passé criminel du congolais, décrit plus bas comme un jeune molesté parce qu'il enjambe un portillon comme nous tous. La jardinière qui a failli tuer des policier, devient "quelques plantes vertes arrachées". Les loubarts, de jeunes, deviennent la société civile. Et tout est à l'avenant.
L'Huma. Nicolas Sarkozy n'a pas hésité à faire l'amalgame entre les circonstances des affrontements (le voyageur interpellé était un immigré clandestin, selon la préfecture de police) et le problème politique de la régulatisation des sans-papiers. L'ancien ministre de l'Intérieur ... n'a réglé aucun des problèmes en place mais a auc onctraire attisé les tensions, à coups de prétendus "nettoyages au Kärcher," des cités populaires et de "la racaille" qui y habiterait. Chef d'quipe de la sécurité de la SNCF dans la gare, Issa Kanouté, ... a vu l'ensemble de la scène. "C'était un contrôle classique ... un jeune passe les portiques sans ticket. Un agent de la RATP l'arrête et le plaque contre le mur. Il se rebelle un peu (sic). Un autre agent intervient et le replaque contre le mur. Le resquilleur âgé de 32 ans, selon le communiqué de la police, alors que plusieurs témoignages évoquaient hier "un garçon de moins de seize ans" est conduit ensuite au poste de "liaison" à quelques mètres del à... Mais des voyageurs, et pas seulement des jeunes; demandent des comptes pour cette interpellation musclée. c'est quand la police a lancé une bombe lacrymogè,e que ça a dégénéré (Issa Kanouté). "Ils essayent toujours de minimiser les choses et voilà le resultat" (Source : Isabelle, gérante du magasin Saveurs d'Auvergne). ... Sous couvert d'anonymat, les resonsables du GPRS admettent une erreur de gestion : "on aurait jamais dû laisser la personne crier comme elle l'a fait." Les pots de fleurs volent... ... Le jeune à l'origine du contrôle... est, souligne le nouveau ministre de l'intérieur, "connu défavorablement des services de polices" et "en situation irrégulière...
Commentaire. Minimisation du passé du délinquant. Accusations de l'éditorialiste Pierre LAurent, de Billel conseiller en communication contre Sarkozy qui aurait donné l'ordre de rpovoquer la tension pour instrumentaliser l"évènement. Le sociologue Laurent Mucchielli déclare que l'usage excessif de la force a pour conséquence d'humilier un jeune en flagrant délit de fraude. Des témoins se solidarisent, les policiers ne veulent pas ou ne peuvent pas dialoguer no calmer les esprits; et il faut cesser de croire que les problèmes viennent du fait que les délinquants n'aiment pas la police qui de son côté ne fait que son travail. LA police n'a pas le sens du dialogue elle est une police d'ordre au service du pouvoir politique. On a d'un côté des policiers qui ont souvent peur et qui reçoivent l'ordre de mater les rebelles, et de l'autre côté, des jeunes qui pensent que les policiers sont racistes, qui ne reconnaissent pas leur légitimité, qui ne veulent plus être humiliés et qui ne veulent plus se laisser faire. Ajoutez la pression que constitue le regard des autres; "le besoin de montrer qu'on est un homme" et vous avez les ingrédients d'un conflit quotidien qui ne peut qu'exploser.
Les propos de Mucchielli sont révélateurs.Si on les applique comme on le lui demande aux évènements de la gare du Nord, on arrive à des inférences intéressantes. Il aurait fallu que la force excessive des contrôleurs de la RATP (la police n'était pas encore intervenue) envers un fraudeur qui les insultait et les agressait , aurait dû être réduite afin de ne pas humilier ce "jeune". Le noyau dur des loubards armés de barres de fer et fanatisés, aurait été désarmé par le dialogue avec les dits agents de la RATP (la police n'aurait jamais dû intervenir). Il faut comprendre que l'incident de la gare du Nord ne vient pas de délinquants, ùais de jeunes qui ne supportent plus d'être humiliés et qui ne veulent plus se laisser faire. D'où leur révolte et leur colère léfgitime. Et puis, ils veulent montrer aux autres qu'ils sont des "hommes". Sans le vouloir M.Mucchielli désigne la culture pour qui la virilité c'est de montrer sa force et sa violence. On sait que les viols dans les tournantes et dans les pénitentiers américains participent de ce qui nous est présenté comme une révolte légitime.
Les "jeunes" : 300 individus dont certains en possession de barres de fer, qui ont provoqué des déprédations et ont tenté de mettre le feu à des poubelles etc...Ils ont vandalisé plusieurs vitrines de magasins, des distributeurs automatiques etc...
Question : pourquoi la justice a attendu pour l'expulser? en définitive les affrontements ont dégénéré parce que les "jeunes" ont défendu avec violence un délinquant.
Dénotation
Les gendarmes ont interpellé un usager du metro pour une faute vénielle, de telle sorte que les jeunes se sont révoltés.
La faute n'est pas vénielle, et ledit usager est un multirécidiviste clandestin.
FS. Trois gendarmes prêtent assistance aux deux agents... 16h20 la scène se déroule sous les yeux de la foule... Les forces de l'ordre conduisent le fraudeur dans le local de la police... Le jeune homme crie et se débat tant et si bien que quelleques dizaines de jeunes approchent.
Connotation
Les gendarmes ont interpellé de telle sorte un usager que la situation a dégénéré. La faute des gendarmes est avérée quelle que soit l'hypothèse : soit ils ont provoqué l'affrontement par leur brutalité et ils sont responsables, soit il n'ont pas été brutaux et ils ont donc été incapables de contrôler la situation.
Les brutalités : on ne déplore pas de blessés chez les "jeunes" en revanche 4 agents de la RATP, 4 agents de la SNCF, 1 gardien de la paix ont été légèrement blessés. Certains ont échappé par miracle à la mort (une jardinière de 30 kilos , lancée du deuxième étage par un certain SH de nationalité française et qui a manqué son but)
Mots émotionnels
Séries de charges ... grand renfort de gaz lacrymogène, contre les jeunes qui leur ont fait face... Jeu du chat et de la souris des manifestants contre les forces de l'ordre.
Des moyens disproportionnés par rapport au minuscule incident, même pas un délit, à peine une infraction.
Le Monde. "Quand la police use de la force, c'est qu''elle est faible" un entretien avec Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS. Il faut s'interroger sur la formation des policiers, leur jeune âge... Sarkozy en se plaçant dans une logique de résultat quantitatifs n'a pas su identifier la qualité du service rendu aux usagers. "Au début il y avait un motif de colère... " Anthony Coudert, 20 ans; ila a entendu des cris et et vu un mouvement de foule ; un homme était violemment frappé par des policiers. ... Certains ont commencé à crier "libéréz-le! Liberez-le! ... Il était à terre... Tout le monde était révolté. Les gens disaient qu'il avait fait une erreur mais qu'on ne pouvait pas le traiter comme ça. ... J'ai voulu montrer ce qui se passait. Au début il y avait un motif de colère pour tous ceux qui étaient là : des jeunes mais aussi des papas, des mamans, après c'est devenu n'importe quoi...
Il ne s'agit pas d'un billet, mais de la réaction violente (coup de tête) d'un délinquant clandestin craignant d'être reconduit à la frontière, contre des fonctionnaires civils. Il s'est débattu furieusement, soutenu par les "jeunes" et pour se protéger les employés ont dù faire appel à la police.
Un son de cloche. (la prefecture de police)
Selon la préfecture de police, neuf personnes ont été interpellées, dont l'usager sans billet, un homme de 33 ans accusé d'avoir frappé les agents de la RTP qui l'avaient vu sauter un portique et avaient tenté de l'interpeller.
FS. Il se trouvera peu de gens pour croire que c'est la faute à Sarkozy si le jeune homme à l'origine des désordres de l'autre soir voyageait sans billet et si un certain nombre de voyous ont cru devoir se solidariser avec cet intéressant personnage.
Sur les neuf personnes, huit sont d'origine africaine, dont un congolais (comme l'initiateur de l'évènement),un turc, un ivoirien et un marocain.Tous ont brutalement agressé les policiers à coup de barre de fer, de bouteilles de verre, ou ont commis des vols et des déprédations dans les magasins.
Dénotations Ce n'est qu'un son de cloche (selon), bien que n'ayant pas de titre de transport, l'homme est désigné comme un usager, c'est à dire comme les passagers réguliers. C'est comme si l'on disait d'un cambrioleur, qu'il était un visiteur ayant fracturé une porte. On ne sait pas pourquoi les personnes ont été interpellées. Par ailleurs l'homme n'a pas frappé les agents, il a été accusé par les policiers couverts par la préfecture de police. C'est une assertion et non une information factuelle.
Connotations : la police est partiale et suspecte.
L'autre son de cloche. (des dizaines de témoins dont de nombreux jeunes).
Les témoins ont estimé que l'interpellation avait été trop brutale envers un homme qui .n'est qu'un suspect.
Connotations
D'un côté la police accusée de brutalités et donnant sa version, de l'autre, des dizaines de témoins fournissant leur témoignage.
Une foule de plus en plus hostile
Des policiers font tousser et pleurer les gens alentour.
FS. 16h30-17h30. Effet boule de neige. Le groupe dont l'attitude est qualifiée de "très agressive" par les services de police, grossit. Ils sont bientôt 150 à réclamer la libération du fraudeur, qui se r évèle ... La rumeur : l'homme aurait été interpellé si brutalement qu'il aurait la main ou le bras fracturé ce que dément la police. ... Des renforts arrivent et ils sont ... une centaine de policiers. Face à eux, les jeunes jettent tout ce qu'ils ont sous la main... un individu projette par dessus la rampe un vase contenant un palmier qui vient s'écraser au sol, ne blessant heureusement personne... Les forces de l'ordre chargent... et font usage de gaz lacrymogène... qui a pu atteindre une femme enceinte qui se trouvait là.
17h- ... une cabine de Photomaton est renversée,... des vitrines brisées, ... charges de la police contre les jeunes dont certains brandissent des barres de fer.
19h : retour à la normale. L'opération (de dispersion) est contrariée par la présence de caméras de télévision, qui de source policière, semblent plutôt motiver les jeunes gens.
Le Figaro
Des rumeurs à l'origine des affrontements
On confond le violent resquilleur avec un garçon de treize ans,...décrit par le menu. Des témoins soutiennent que l'enfant a eu le bras brisé lors de l'interpellation. ... On colporte qu'une femme enceinte a été frappée par les forces de l'ordre, "en fait il s'agissait d'une mère de famille qui avait glissé sur un tapis roulant non loin de l'endroit où on s'apprétati à donner la charge" explique le patron du dispositif. N'empêche, la rumeur enfle, l'ambiance devient haineuse." Depuis un parapet, un émeutier de 23 ans lance une jardinière de 60 kilos sur une équipe en tenue. Par miracle elle rate de peu sa cible.
Certains jeunes, armés de caddys ou de poteaux metalliques ...avaient tenté de casser des vitrines de commerces, etc...Le rideau d'une boutique a été tordu, dans une tentative de l'ouvrir...
Le responsable de la violence, caché dans son antre
Mots-émotionnels
"Sarkozy, enculé!, à bas l'Etat, les flics et les patrons! ",
Comme par hasard, Sarkozy s'en va et le lendemain il se passe ça.
(Source: une adolescente noire, qui a refusé de révéler son identité)
FS : Il n'est pas dit... que les syndicats et les partis de gauche qui tentent sans vergogne d'exploiter l'incident de la rue Rampal arriveront à persuader l'opinion que lonrsque des policiers interpellent un individu sans papiers, fût-il grand-père, dans le cadre de leur mission et en application de la loi, cela signifie que la France est devenue un état policier.
Bilan : un gardien de la paix, quatre agents de la SNC, quatre agents de la RATP, blessés. Treize individus, dont cinq mineurs ... oiurraient être interpellés pour faits de violence volontaire sur des fonctionnaires de police, dégradations et vols en réunions. Celui qui a jeté le pot contenant un palmier... poursuivi pour tentative d'homicide. ... L'homme qui s'est soustrait au contrôle... il est connu pour une vingtaine de faits liésss à des violences volontaires.
Commentaire. Un des arguments avancé en faveur de la régularisation du clandestin chinois était grand-père, sous entendant que c'était un vieillard, alors qu'il était dans la force de l'âge. (Médusa).
Dénotations Sarkozy est un dhimmi, (un passif) complice de l'Etat, des flics et des patrons.
C'est lui qui a tiré les ficelles et qui a donné l'ordre à la police de provoquer la foule et les jeunes afin de montrer qu'il est indispensable. L'accusation provient d'une "adolescente noire".
Connotation L'émeute est une provoc montée par les impérialistes et leur valet Sarkozy. Les noirs ont pris position contre Sarkozy et déjoué ses plans.
Le point de vue d'un parti
Ces affrontements illustrent le ... fossé et la violence désormais installés entre la police et la population* Il faut rétablir de toute urgence les conditions d'un rapport serein et de confiance entre la police et la population.
(Source : Julien Dray, porte-parole du PS, dans un communiqué ofiiciel.
FS: à 20h45 Deuxième vague. Les jeunes sont d'un profil bien différent de ceux de la première vague qui tenaient réellement à aider la personne arrêtée" estime Philippe Lavenue (membre du syndicat Alliance Police nationale),... ce sont surtout des gens qui passent leurs journées à errer dans la gare... ce sont à son avis des voyous venus pour casser". C'est alors que les plus grosses dégradations sont causées.
Mohamed M; 31 ans... J'ai assisté à des affrontements entre les policiers et les jeunes qui s'en prenaient à eux à mains nues ou armés de toutes sortes d'objets qu'ils avaient arrachés... en arrivant (chez nous tout au bout de la galerie) ils avaient déjà cassé plusieurs vitrines. C'était d'une violence inouïe. Ils ont essayé de rentrer dans la boutique ... et ils ont saccagé notre vitrine ... %on frère est arrivé et il a réussi à discuter avec eux. Très franchement on n'en menait pas large...On a porté plainet, mais est-ce que ça suffira? Dire qu'un de nos vendeurs se sont fait agresser il y a deux mois de ça... Je voterai à droite, pour un candidat qui saura rétablir l'ordre...
Marjan H, 33 ans, vendeus de la bagagerie. ...Un type bien blanx, armé d'une barre de fer, est en train de défoncer la vitrine... Des gens qui s'attaquent à une bagagerie c'est dela violence gratuite. C'est casser pour casser... Il y a des policiers partout, mais il n'interviennent jamais quand il faut.
Francky C, 33 ans, barman de la brasserie Aux Villes du Nord. ... une dame qui sortait de la gare terrifiée s'est prise les pieds dans le trottoir et elle... s'est cassée un poignet...La tension a tojours été là... Dans le quartier c'est une habitude. .
Dénotation Les jeunes c'est la foule, la foule c'est la population. Corollaire : la population c'est les jeunes. On doit créer un climat serein et de confiance entre la police et ces jeunes. La population est donc identifiée aux délinquants. C'est parce qu'il n'a pas été instauré que des multirécidivistes, des délinquants et des clandestins coupables de violence s'en sont pris à des agents de la RATP ou des policiers, qui ne les ont même pas agressés. C'est le délit d'embuscade, exception française.
Connotation Lorsque le parti socialiste était au pouvoir le climat était serein et confiant entre les "jeunes" et la police. Lorsqu'il sera à nouveau au pouvoir, il instaurera d'urgence cet état favorable.
Conclusion provisoire
Plusieurs procédés de désinformation sont à l'oeuvre, caviardage, dissymétrie des témoignages (seul le parti socialiste a donné son avis, on n'a pas reproduit les témoignages les plus accablants des policiers et des vrais usagers (et non de ceux qu'on nomme les jeunes), fausses symétries : on met en regard la "version de la police", "la version des délinquants" et comme arbitre, le représentant d'un parti favorable à ces derniers, on instrumentalise l'incident contre Sarkozy (on donne la parole à une noire qui veut garder l'anonymat) , effet de miroir : on accuse Sarkozy d'instrumentaliser l'incident, mieux, de l'avoir provoqué. Enfin pour couronner le tout, on reproduit les insultes des délinquants au mépris de toute dignité et en les relayant ainsi subrepticement. L'amalgame entre police, Etat et patrons, dsigne clairement comme noyau sémantique Medusa. (L'inversion de Force de la Terre, la bourgeoisie judéo-chrétienne).
Titres et images
France-Soir
Dénotations
Un homme se trouve face à un feu, devant une foule regardant des policier s'apprêtant à intervenir.
Connotations
L'homme est celui qui a mis le feu et les policiers essayent de l'arrêter.
La scène est dramatisée par les couleurs noir et rouge, symboles de révolution et de violence.
Ceux qui ont commis les déprédations, l'ont fait par plaisir et essayent de blesser ou de tuer des policiers. Ils détestent les "flics".
Evaluation des assertions
Le feu a bien été allumé dans l'intention de nuire. On ne sait si l'homme regarde le feu ou s'il a été responsable de l'acte incendiaire.
On a souligné l'aspect ludique de la manifestation, et le rôle important de la télévision. On a des preuves de l'organisation de la provocation qui l'apparente à une embuscade médiatique.
On peut, sans distorsion sémantique, appeler voyous, les auteurs d'un délit, voire d'une tentative d'assassinat (la jardinière lancée par l'un d'eux). Le mot délinquant ou criminel, qualifiant mieux les multirécidivistes ou les agresseurs.
On peut également estimer que les "feux allumés", au propre comme au singulier sont dictés par la haine, non seulement des forces de l'ordre, mais également pour les riches, pour l'Etat et pour Sarkozy. Ce dernier a subi des violences verbales pire que racaille ou Karcher. (enc... etc.). Il a été diabolisé.
Le Figaro
Dénotations
Accent mis sur l'opposition Sarkozy-Royal.
Sarkozy : évènements inadmissibles, ... je ne suis pas du côté des fraudeus, des tricheurs, des alhonnêtes. Je suis du côté des victimes.
Royal ; c'est l'échec sur toute la ligne.
Le Parisien
Titre : "Une interpellation met le feu aux poudres. Scènes de violence à la gare du Nord.
Dénotation.
Désinformation sur le délinquant multirécidiviste
Le fraudeur devient "un voyageur"
"A agressé les contrôleurs", devient "s'est rebellé", ce qui laisse entendre qu'il s'est révolté contre une pression officielle. C'est un rebelle, terme plutôt sympathique.
Au lieu de " l'agression des supporters du fraudeur,menaçants et violents originaires d'Afrique" on a " L'intervention des policiers a provoqué des échaffourées avec des groupes de jeunes".
Le Monde
Dénotations
Affrontements entre policiers et bandes de jeunes provoquant des dégâts. Treize personnes appréhendées dont 5 mineurs. Baroin et Sarkozy : violences inacceptables, très grande fermeté dans l'applucation de la règle, la police a fait son travail. Pendant des années on a laissé faire n'importe quoi, la démocratie exige un minimum de respect, d'autorité, de tranquillité". Julien Dray porte-parole de Royal et du PS, dit que la tension, violence et fossé instaurés entre la police et la population et demande que toute la lumière soit faite sur ces incidents.
Connotations
Le titre relaye non pas les propos de Sarkozy (violences inacceptables etc.) mais ceux de Julien Dray (que toute la lumière soit faite) formule qui laisse entendre que les coupables sont les policiers, et que les déclarations accusant les jeunes sont troubles. Le mot délinquant n'a jamais été appliqué au congolais, ni ceux de casseurs et de vandales, aux "jeunes". L'affrontement entre eux et les forces de l'ordre est assimilé oar le PS, à celui entre la police et la population tout entière.
LIbération
Texte : Les émeutes de la gare du Nord
et le réveil de la mobilisation
en faveur des sans papiers
illustrent l'échec de l'ex-ministre de l'intérieur.
L'Humanité
On remarquera la similitude entre ce titre et celui du journal Le Monde. L'organe du parti communiste explicite, ce qui n'est qu'implicite dans l'organe qui se veut neutre. Les questions portent les réponses: on passe des faits, aux inférences et aux jugements. Les inférences : l'engrenage est policier et quelqu'un a donné l'ordre de faire monter la tension. Jugement : c'est celui à qui profite la stratégie de la tension. Et on devine que c'est Sarkozy.